lundi 30 novembre 2020
Soleil intérieur
On se prépare… En Avent !
dimanche 29 novembre 2020
« Retrouver cet espace en nous de calme et de douceur »
Par Jean-Yves Leloup, écrivain, théologien et prêtre orthodoxe, qui a publié en septembre Métanoïa, une révolution silencieuse (Albin Michel).
« Tout ce qui est élevé doit être abaissé, et tout ce qui est creux doit être relevé », nous explique, au sujet de l'Avent, Jean Baptiste le précurseur.
Cela revient à être attentif à nos moments de débordement, de colère, de révolte. Nous devons préparer notre terrain pour accueillir la présence de l'Esprit qui peut s'incarner en nous. Nous sommes tous plus ou moins cyclothymiques, à passer par des hauts et des bas. Tout ce qui est dépressif en nous, tous les ravins doivent être comblés, même si aujourd'hui nous sommes tentés de baisser les bras. Dans le même temps, tout ce qui est dans la prétention doit redescendre. Cette notion d'humilité renvoie à l'humus, à l'humanité car être « humain » c'est accepter notre glaise, cela nous ramène les pieds sur terre, sans descendre « sous » terre. Salomon nous dit également que la sagesse cherche un lieu de repos dans l'être humain, et, effectivement, nous sommes des êtres agités, déprimés ou excités qui doivent retrouver cet espace en nous de calme et de douceur : c'est là que le divin peut s'incarner, que l'éveil peut se manifester, que l'Être peut vraiment se donner.
interview Aurélie Godefroy pour La Vie
samedi 28 novembre 2020
vendredi 27 novembre 2020
Révéler l'Or dans l'Ordinaire des jours
Cet ouvrage comporte une série de récits inspirés au fil des rencontres et évènements de la vie, tel un pèlerinage à la fois intime et universel. Il n'a pas de table des matières, l'au-delà de la matière et les dialogues avec l'invisible en sont l'essence. Il révèle que toute traversée, qu'elle soit individuelle et collective, est accompagnée de moments "Kairos" et d'Amour.
Elle accompagne de nombreux groupes, en France et à l'international pendant près de trente ans, quand sa vie bascule vers l'inconnu. Elle sent les prémisses de cet effondrement plusieurs mois auparavant quand une lassitude s'installe peu à peu, l'entrain disparaît et la joie s'éteint. L'inconscient va lui servir de guide malicieux et créer le "décor parfait" pour que l'ego perde ses repères. La voie est ainsi ouverte vers un effondrement qui s'avèrera plus tard salutaire et qu'elle traversera en écrivant ces récits et inspirations.
La bonne nouvelle dont elle témoigne dans ce pèlerinage à la fois intime et universel, est la terre nouvelle et florissante qui se révèle progressivement des débris de ce qui fut "l'ancien monde".
"...Lorsque l'automne paraît, nous sommes invités à vivre le même processus, laisser partir et lâcher l’ancien feuillage, se laisser effeuiller par le vent de nos existences et entrer dans la fraîcheur des jours et des nuits, tout en douceur. Il n’y a rien à retenir, rien à garder, la nature sait ce quelle fait et la vie fait son œuvre. Nos terres reçoivent nos feuilles mortes, nos schémas obsolètes, nos anciennes traces, nos desseins et intentions dépassées. Les empreintes s’effacent une à une tandis que les journées raccourcissent.
jeudi 26 novembre 2020
Voyage poétique en soi
Pour écouter l'émission Boomerang de France Inter (que j'ai redécoupée) avec Le Clézio. Cliquer
"La poésie est résistance. S’il n’y avait pas ce désir de s’opposer à tout ce qui bafoue les règles les plus élémentaires de l’humanité, la poésie n’aurait pas de sens."
"Je ne m’attendais pas à lire dans la poésie quelque chose qui allait changer si radicalement ma façon d’être. Elle exposait une vérité : nous sommes le monde, il suffit de le regarder et nous devenons ce que nous regardons."
Il n’y a jamais eu dans l’histoire de l’humanité un moment où la poésie a été aussi défendue et appréciée que sous la dynastie Tang. Elle nous apprend que la culture chinoise est la culture du livre et du savoir."
"Nous avons désappris à voir que nous faisons partie de la nature. Nous ne sommes pas étrangers au monde. Il faut faire un voyage en soi-même et se changer : il faut pratiquer une hygiène de la vue."
"Pour moi, la Bretagne est le pays de la mer, du lointain. C’est ce que j’aime chez elle et ailleurs. Oui, j’aime rencontrer dans le monde ces espaces dans lesquels on peut se perdre et oublier."
"Je ne suis pas quelqu’un d’apaisé. J’ai un certain âge, mais je n’ai pas les cheveux blancs de la sagesse. Je suis toujours ému par la jeunesse, et je pense que les gens ont besoin de fréquenter cette jeunesse davantage."
"Je crois que la compassion est indispensable. On en manque un peu aujourd’hui. De nos jours, le plus fort doit survivre, et les autres se débrouillent, ce qui est contraire à toutes les règles de l’humanité."
"Il faut entendre les cris des disparus. Ils se plaignent. C’est une demande de justice. Il faut leur prêter attention."
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mercredi 25 novembre 2020
Aux jeunes et ceux qui viennent après nous.
(Ce texte reprend une chronique parue dans le magazine Kaïzen)
Si nous pouvons nourrir de légitimes craintes, et pourquoi pas aussi quelques espoirs en la capacité de rebond et de réveil de l’humain, nous ne savons exactement pas de quoi demain sera fait, jusqu’à quel point, dans quelle mesure, les temps seront difficiles. Et quelle que soit la teneur des défis qui viendront, ils seront relevés par des êtres humains qui y feront face non seulement avec leurs compétences, leurs idées et leurs valeurs, mais aussi et avant tout avec leur qualité d’être.
Gilles Farcet
mardi 24 novembre 2020
Pensée transmise par Matthieu Ricard
Tous les bonheurs du monde viennent
De la recherche du bonheur d'autrui ;
Toutes les souffrances du monde viennent
De la recherche de son propre bonheur.
Bodhicaryavatara, La Marche vers l'Éveil, chap. 8, versets 129-130.
SHANTIDEVA (685-763)
lundi 23 novembre 2020
Plaisir ou satisfaction profonde ?
dimanche 22 novembre 2020
Comment traverser l'épreuve de l'inceste ?
1. Libérer la parole
Il est d'une urgence vitale pour les victimes, mais aussi pour les proches, de parler, de sortir du secret, de lever le tabou. Jésus nous pousse à oser mettre des mots sur les maux car « la vérité vous rendra libres » (Jean 8, 32). Ce n'est pas un choix, mais un devoir pour nous tous, même si, évidemment, de telles paroles peuvent provoquer des tsunamis.
2. Se faire accompagner
Une victime d'agression ne peut pas s'en sortir seule. Le rôle de l'entourage, des proches, est primordial. L'accompagnement psychologique également. Si je n'avais pas entrepris une thérapie à partir de 2009, j'aurais sans doute sombré. Tout le défi est de trouver le bon thérapeute, formé au traitement des violences sexuelles.
3. Prier pour l'agresseur
J'ai entendu une parole forte un jour : « Il n'est pas en notre pouvoir de ne plus sentir et d'oublier l'offense, mais le coeur qui s'offre à l'Esprit saint retourne la blessure en compassion transformant l'offense en intercession. » Quand j'ai commencé à prier pour mes parents, pour leur conversion, j'ai fait un grand pas sur le chemin du pardon, et donc de ma libération intérieure. Car l'incapacité à libérer la bénédiction retient la guérison. J'ai pleinement conscience que certaines victimes ne souhaitent pas emprunter cette voie ou n'y parviennent pas. Le pardon est un long chemin.
4. Pardonner
Le pardon, ce n'est pas l'oubli. Le pardon ne supprime pas la nécessité de la justice. Il faut dénoncer le mal pour se considérer comme victime et pour aider l'agresseur à corriger sa faute. J'ai fini par comprendre que le vrai pardon, c'est accepter que mes cicatrices, et la souffrance qui en découle, ne disparaîtront jamais, mais qu'elles peuvent se transformer en quelque chose de beau. Pour moi, le vrai pardon est un fruit de la foi. Sans Dieu, je n'aurais jamais pu pardonner à mes parents, ni d'ailleurs à moi-même - la culpabilité aurait continué à me ronger.
Mathilde Désanges
samedi 21 novembre 2020
Il y a un chemin !
Je souhaite vous faire connaître une poète, Brigitte Maillard , dont le désir est de faire vivre la poésie au cœur de nos vies !
Renaître
chaque seconde de l’ampleur du monde.
Renaître
au plus beau souvenir de l’ombre, pour que danse l’image dévoilée. Renaître à
la solitude des géants, la nature sauvage, la grâce du vivant. Renaître pour
donner au monde ce goût de la renaissance. Cette odeur fraîche sur les
papilles, ce transfert des organes à la lune et le ciel en pleine étoile. Première image, premier rouge, premier
dommage, premier désir, première victoire, premier soleil, première urgence.
Ouvre le chemin, porte
le monde, il est à ta mesure. Sous les dents, l’haleine. Sur la langue sa
fraîcheur, son endurance, sa solitude.
L’aventure se déploie.
De la rive à la mer je suis le salut des vents, mon seul terrain d’exil.
Vivre sans rien refuser de la
vie. Accueillir. Aimer. S’aimer. Vous aimer. Vivre sa fragilité et s’élancer
vers le seul lien qui nous relie au cosmos, la lumière !
J’ai traversé une longue période de maladie et par ce chemin, j’ai commencé à parler à la rivière, chanter avec l’oiseau, rafraîchir la pluie, faire lever le soleil pour ne ne plus vivre la vie, mais la vie devenir. La vie se chante quand elle revient vers nous avec tant de vérité. C’est le regard intérieur qui pas à pas m’a conduit à vivre la réalité d’une façon plus intime, à découvrir qu’au-delà des apparences, il y a une Vie. J’ai du réapprendre à vivre. Repartir, recommencer, respirer à nouveau et me défaire de bien des choses – concepts, évidences, croyances... Renaître à chaque seconde, cela pourrait être la vraie santé humaine ! Nous sommes en manque de Vie.
Vivre directement avec la vie, c’est cela la
santé. Même si nous sommes « malades ». Nous ne sommes pas la
maladie. Il y a autre chose à découvrir en nous. Une vie immense, généreuse,
discrète, étoilée, vibrante.
Face à cet inconnu, accepter
d’être en prise directe avec la vie, sans vivre au travers de ceci ou cela,
permet l’ouverture d’une voie vraiment personnelle.
Ainsi se mettre au monde. Oui.
Si mon corps ne porte plus la
guerre et ses stigmates, s’il n’est plus soumis au dur, pourrais-je le
réinventer dans la douceur, écouter le murmure de la source, entendre mon âme se dire.
Ô lumière !
C’est
le cri de tous les personnages placés, dans le drame antique, devant leur
destin
Albert Camus
Il y
a un chemin Brigitte Maillard ed. Librairie Galerie Racine 2019
vendredi 20 novembre 2020
Et bien, tançons maintenant
jeudi 19 novembre 2020
On ne pratique pas zazen avec le mental !
« On ne
pratique pas zazen avec le mental ! » (Hirano Katsufumi Roshi)
La lettre D’Instant en Instant est destinée aux personnes qui pratiquent l’exercice désigné par le kanji ZAZEN. D’années en années, il semble que de plus en plus de personnes qui pratiquent d’autres exercices (Yoga, Tai-Chi Chuan, Chi-Gong et des activités artistiques, artisanales ou martiales issues de la tradition japonaise) sont intéressées par ce qui n’est autre que la Voie tracée par K. Graf Dürckheim.
Une formule concise indique le à-quoi-bon de ces
techniques si différentes les unes des autres : l’éveil de l’homme à sa vraie nature d’être humain. Autrement dit,
passer de l’identification de "MOI je suis / Je suis MOI" à
l’expérience que "JE SUIS".
MOI, pronom personnel tonique, est l’idée que je me fais de JE ; « Moi je
crois, que je suis, ce que je pense que je suis ! ».
Jusqu’au jour - et on l’observe aujourd’hui plus
qu’en d’autres circonstances - où manque
un je-ne-sais-quoi qui pourrait donner sens à ma vie. Je rencontre des hommes,
des femmes, qui additionnent les succès dans la société de consommation qu’est
devenu le monde et qui, tout à coup, se disent « Bien ! Mais maintenant ? Quel est le sens de tout cela ? ». Il est
vrai que MOI avoir plus … MOI savoir plus
… MOI pouvoir plus … n’empêche pas cet activisme mental incessant qui est
la cause de l’inquiétude latente, de la peur souterraine et de l’agitation
intérieure ; ces symptômes qui conduisent à la consommation quotidienne — en France — de
plus de vingt-deux millions d’unités anxiolytiques, de somnifères,
d’antidépresseurs.
Il serait donc bien de pratiquer zazen, le Yoga, le
Kyudo afin de vaincre l’insomnie ? NON ! Je pratique ces exercices afin de
ne pas rester esclave de l’activité mentale qui est la cause de l’insomnie, du
déséquilibre de ma vie intérieure.
Plus d’un demi-siècle de pratique de zazen m’amène à voir (à ne pas confondre avec comprendre) que le MENTAL (mind) est le domaine de l’angoisse et
des états qui l’accompagnent et que le
CORPS-VIVANT (Leib) est le domaine du
calme, de la sérénité, de la paix intérieure. Et lorsqu’on trouve ou retrouve
le calme intérieur, on dort bien.
La difficulté de l’homme occidental intéressé par les
exercices orientaux est de les approcher en s’appuyant sur l’entendement, cette
approche mentale (mind) du réel.
C’est l’approche mentale, intellectuelle, rationnelle
du corps qui ouvre sur l’idée : —J’ai un
corps—.
L’approche du corps réalisée à travers un exercice,
comme zazen, ouvre sur l’expérience : — corps
je suis—.
L’HOMME EST SON CORPS !
C’est fraichement diplômé Licencié en Kinésithérapie
que je me suis installé en Forêt Noire (1969) pour suivre l’Enseignement de K.
Graf Dürckheim.
Je ne peux oublier ce qu’il m’a dit quelques semaines
après mon arrivée:
« Monsieur
Castermane, il semble que vous disposez d’un large savoir objectif, rationnel,
sur ce que j’appelle le corps que l’homme A
(Körper) ; mais je dois vous dire
que vous n’avez pas la moindre connaissance de ce que j’appelle le corps que
l’homme EST (Leib).
Aussi
longtemps que vous pratiquerez zazen en vous appuyant sur le point de vue
dualiste : Moi, numéro 1 et quelque chose, numéro 2, mon corps, vous ne pourrez pas dire que vous pratiquez
zazen ! ».
Avec cet avertissement, commençait non seulement une
autre approche du corps mais une autre approche de l’être humain et, ce
faisant, une autre approche de ce qu’on appelle l’autre, le monde, la Vie.
Une approche qui nécessite, en premier, de s’apprendre soi-même.
S’APPRENDRE SOI-MÊME !
S’apprendre soi-même exclut l’usage de notre
conscience ordinaire : la conscience DE
; la conscience qui objective et oppose
le sujet et l’objet.
S’impose l’usage de la conscience SANS de, la conscience sensorielle qui est dès
l’origine de notre existence.
Notre vraie nature est insaisissable par le processus
mental qu’est la conscience objective.
Jacques
Castermane
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mercredi 18 novembre 2020
Une approche neuve...
mardi 17 novembre 2020
Des mots essentiels !
lundi 16 novembre 2020
Une rencontre inoubliable avec Swami Prajnanpad
Interview de Colette Roumanoff par Quincy Russell 22 août 2020 / Copyright: Quincy Russell
dimanche 15 novembre 2020
Compétences en éveil
samedi 14 novembre 2020
Approche...
C'est à l'instant où je mourrai que je serai un peu mieux homme, le plus près de Dieu, j'en suis sûr.
Texte de Maurice Genevoix
dans "Un jour"
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