Voici l'hommage rendu par des amis à une amie :
Je voulais partager avec vous mon émotion à propos de la disparition de Christiane Singer, une grande âme, écrivain, thérapeute élève de Graf Durkheim, chantre de la Vie au présent et de l'Amour incandescent, qui fut, ironie du sort, comme beaucoup de Maîtres spirituels, foudroyée par un cancer....Elle est partie il y a quelques jours, sans faire de bruit médiatique, elle préférait s'employer à sauver des êtres plutôt que de s'afficher aux grands débats littéraires parisiens.
Si Arnaud Desjardins, Lee Lozowick et Ramesh Balsekar étaient et sont encore mes référents conceptuels, Christiane Singer était sans aucun doute mon Maître, car elle m'avait touché dans ma chair et mes cellules, dès la première rencontre, perçant ma carapace, me tutoyant et me rudoyant, comme une vieille copine de vingt ans. Je fus chez elle à Rastenberg en aôut dernier, dans son château en Bohême autrichienne, parmi ses derniers stagiaires, un rendez vous important avec le Temps (elle apprit sa maladie une semaine plus tard) : pas un cheveu ne dépassait de son être, pas un poil d'égo, que de l'énergie d'amour. Personne ne vit d'ailleurs les signes annonciateurs d'une grave maladie. Elle prenait, comme d'habitude, toute notre détresse pour la reconvertir en énergie positive, de la même manière que son mari architecte reconvertissait d'anciens lieux industriels ou camps de concentrations nazis en lieux de paix. Sa récente maladie et sa manière de se mouvoir dans un espace inaccessible aux praticiens du sauvetage à tout va, a changé ma conception de la maladie et même de la mort.
Elle a trouvé la force de nous raconter sa tragédie dans un nouveau livre qui sortira en juillet, à titre posthume. Une fois de plus, elle s'est mise au service des autres, a étouffé toute vélléité de révolte et aura séché nos larmes. Un ami proche a résumé bien mieux que moi ce à quoi elle touchait et ce qu'elle a laissé comme trace chez chacun de nous. Je vous laisse sur cette réflexion ...
Jean Michel
Si Arnaud Desjardins, Lee Lozowick et Ramesh Balsekar étaient et sont encore mes référents conceptuels, Christiane Singer était sans aucun doute mon Maître, car elle m'avait touché dans ma chair et mes cellules, dès la première rencontre, perçant ma carapace, me tutoyant et me rudoyant, comme une vieille copine de vingt ans. Je fus chez elle à Rastenberg en aôut dernier, dans son château en Bohême autrichienne, parmi ses derniers stagiaires, un rendez vous important avec le Temps (elle apprit sa maladie une semaine plus tard) : pas un cheveu ne dépassait de son être, pas un poil d'égo, que de l'énergie d'amour. Personne ne vit d'ailleurs les signes annonciateurs d'une grave maladie. Elle prenait, comme d'habitude, toute notre détresse pour la reconvertir en énergie positive, de la même manière que son mari architecte reconvertissait d'anciens lieux industriels ou camps de concentrations nazis en lieux de paix. Sa récente maladie et sa manière de se mouvoir dans un espace inaccessible aux praticiens du sauvetage à tout va, a changé ma conception de la maladie et même de la mort.
Elle a trouvé la force de nous raconter sa tragédie dans un nouveau livre qui sortira en juillet, à titre posthume. Une fois de plus, elle s'est mise au service des autres, a étouffé toute vélléité de révolte et aura séché nos larmes. Un ami proche a résumé bien mieux que moi ce à quoi elle touchait et ce qu'elle a laissé comme trace chez chacun de nous. Je vous laisse sur cette réflexion ...
Jean Michel
Très chers amis. J’éprouve en ce moment précis le besoin de ressentir et de faire vivre notre belle « reliance » créée par Christiane et, donc, je vous adresse ce petit mot. Bien évidemment nous étions tous préparés, et de la plus belle manière qui soit, par Christiane elle-même, à son départ vers l’horizon plus vaste qui est désormais plus en rapport avec ce qu’elle est devenue. Dans toutes les traditions on s’est souvent interrogé sur la maladie des maîtres spirituels et sur leur départ que nous jugeons, ignorants que nous sommes, toujours prématuré. Mais en faisant taire nos doutes, nos peurs, nos fantasmes, tellement tenaces, de cristallisation de l’agréable, Christiane nous offre, peut-être, la possibilité de nous approcher du Cœur du Vivant, celui- là même qui n’est pas assujetti à la torpeur et à l’envoûtement instillés par le désir de faire et de devenir. Sommes nous autorisés à penser que la vision de l’épreuve extatique que nous propose Christiane dans un ultime enseignement est aussi celle de la Merveille qui se recouvre du voile douloureux. Comme il s’agit là de la réalité de nos jours et de notre Instant Premier qui n’en finit pas de s’éveiller, est-ce à croire que, désormais, nous ne serons plus jamais seuls dans l’ardente solitude, mais, désormais accompagnés, soutenus, enluminés par l’Amie tellement amoureusement et solidement établie maintenant au cœur du Coeur de tous et de chacun. Je le crois et je m’en réjouis...
Pierre