L 'absence de jugement extérieur
En dépit de ces prises de conscience parfois un peu rudes, aucun récit d’EMI ne parle de jugement extérieur à celui que la personne porte sur elle-même. Quelle que soit la nature des actes dévoilés durant la revue de vie, il est étonnant de remarquer qu’il n’y a jamais la moindre notion de condamnation par une entité extérieure. C’est la personne — et elle seule — qui évalue et juge ses propres actes. On est très loin de l’idée d’un Jugement dernier où on serait soumis à la volonté d’une instance divine extérieur à soi!
« Il n’y avait personne pour me condamner. Il n’y avait que moi. Je sentais que la Lumière ne me jugeait absolument pas. J’étais le seul à le faire. Elle, elle n’était qu’amour et compréhension ! »
« Dans ce défilé de ma vie, il n’y avait que moi qui jugeais mes actes. Je ressentais intimement ce que les autres avaient ressenti suite à mes actions ou à mes paroles. Je sentais leur amour, leur douleur, leur peine, leurs blessures par rapport à ce que j’avais pu dire ou faire. Je vivais également leur bonheur quand j’avais agi pour leur bien ou pour les rendre heureux. À chaque fois, je me disais : “Oups, j’aurais tellement pu agir différemment à ce moment-là” ou encore : “Je regrette tellement ces paroles.” Le moindre détail comptait, l’événement le plus anodin avait son importance. J’étais l’unique juge de mes actions, un juge lucide et sans concession pour moi-même, mais tout en étant complètement submergé par l’amour que l’être de lumière irradiait vers moi. »
L'accès à la connaissance ultime
Un autre aspect important qu'on relève dans les récits d'EMI est la sensation d'avoir eu accès, lors de cette expérience, à une dimension ultime de connaissance et de sagesse :
« Mon champ de conscience semblait beaucoup plus large qu’ici, dans cette vie. Soudain, je SAVAIS ! Je n’en ai gardé aucun souvenir mais je sais que je comprenais des choses... que je n’aurais jamais pu savoir !
«Tout ce que je peux dire, c’est qu’à ce moment-là je savais mille fois plus de choses que je n’en sais maintenant. C’est comme si j’avais eu accès à la totalité de la connaissance universelle. Toutes les réponses étaient là. Tout était limpide. »
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Christophe Fauré parle ensuite de :
- Le retour dans le corps
- La difficulté à partager l'EMI
Les changements de vie à la suite d’une EMI
Impossible de terminer cette présentation des EMI sans parler des étonnants changements qu’elles induisent. Ceux-ci me semblent du reste représenter la dimension la plus inspirante de ces expériences.
Des changements liés à la conception de la vie et de la mort
• On observe une diminution nette, voire une disparition de la peur de la mort. S’installe la certitude que la conscience survit à la mort du corps physique, associée à la conviction de l’existence d’une réalité spirituelle en parallèle à notre dimension terrestre. Les personnes se disent moins enclines à suivre lès dogmes religieux mais deviennent au contraire plus spirituelles. La recherche d'un éveil intérieur prend davantage de place au quotidien.
• Il résulte de l’intégration complète de l’EMI davantage de sérénité, de joie de vivre, de capacité à vivre plus intensément dans le présent, en relativisant les petits tracas du quotidien.
• La notion d’une « mission de vie » peut s’imposer avec force, accompagnée d’un puissant sentiment d’urgence à trouver la raison précise de son retour sur terre.
Des changements liés à la reconnaissance et à l’acceptation de soi
• Du sentiment d’avoir eu accès à la connaissance universelle émerge souvent une extraordinaire soif d’apprendre, conjointement à une aspiration au développement personnel.
• La confiance en soi et l’estime de soi se retrouvent souvent accrues.
Des changements dans la relation à autrui
• L’amour devient une priorité absolue. Les témoins affirment s’être sentis aimés de façon inconditionnelle en présence de l’être de lumière, avec parfois l’aspiration à être eux-mêmes capables d’une même intensité d’amour. Il peut en résulter une plus grande capacité d’amour et d’empathie.
• Cet amour, perçu comme la nature même de leur être (et de tout être), constituerait la base de l’interdépendance entre les êtres, unis par une étincelle divine commune et mettant à bas l’illusion de la séparation des consciences.
• Les relations interpersonnelles, la tolérance, la compassion, l’entraide et l’assistance à autrui prennent une grande importance. Parallèlement, le jugement des autres sur soi perd considérablement de son emprise.
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livre de Christophe Fauré - Cette vie et au-delà : enquête sur la continuité de la conscience après la mort.
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