mardi 30 novembre 2021

Bombe émotionnelle



Comment faire quand on reçoit un scud émotionnel lancé volontairement ?

Quand on s'en aperçoit, il est déjà trop tard. Le missile a atteint son but, le cœur est touché, l'estomac retourné. Le fourbe peut être passé sous le radar, tout spécialement si l'attaque a été passive agressive. Ce sont les pires, elles explosent sans rencontrer de résistance.

Comment agir au lieu de réagir ? Voilà la seule question.

Tout d'abord, accepter rapidement que nous sommes touchés et en prendre la mesure : ouvrir les yeux, le cœur, et ressentir pleinement.

Ensuite, sentir le niveau très animal où veut nous emmener l'attaque. La première envie est presque toujours une envie de réponse immédiate, défensive, territoriale, violente. Autrement dit, une réponse animale, rouge sur la spirale dynamique, régressive au possible malgré nos 10, 20 ou 30 ans de pratique.

Une fois vu où cette réponse automatique veut nous emmener, c'est à dire en dessous de notre de dignité, ne pas tomber dans le piège. C'est dur, ça demande de ravaler son ego et d'accepter un peu de souffrance, ou beaucoup. 

Mais ça vaut le coup. Vraiment. D'abord, le niveau de l'attaque ne nous définit pas nous, il définit celui ou celle qui l'envoie. Cela lui appartient. Et c'est elle ou lui qui veut fighter à ce niveau. Rien ne nous y oblige, sauf très rares cas vitaux.

Pour rester libre, c'est nous qui devons définir à quel niveau nous répondons. Et nous voulons y répondre "par le haut". Une question que je me répète souvent dans ces moments : "que ferait l'Amour"?

Et croyez moi, l'Amour peut trancher et il n'a rien de mièvre. Mais il répond toujours par le haut. Il ne se laisse pas entraîner dans l'automatisme, la mécanicité ou la régression animale. Il trouve toujours la meilleure solution possible, complexe souvent, la moins pire en tout cas.

Et pour nous aider, deux choses importantes. Premièrement, le temps. Ne pas répondre de suite, oser attendre une nuit, un jour. La deuxième : ouvrir le système, se confier, demander conseil, laisser émerger une réponse qui tient compte d'une sollicitation d'avis soutenants. Ce sera notre réponse, centrée et entière, mais notre réponse fécondée par l'ouverture, et pas la fermeture.

Try it. C'est un exercice très difficile, tant les forces animales sont puissantes. Et souvent, nous échouons. Ce n'est pas grave, c'est en tombant qu'on apprend. Mais c'est possible, et quand nous y arrivons, car nous y arriverons, toutes nos cellules en bénéficient. Toutes.

Et nous traçons le sentier vers notre prochaine action libre. Et ce sentier deviendra de plus en plus large et de plus en plus facile à arpenter. 

Bonne pratique !

par Fabrice Jordan

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lundi 29 novembre 2021

Lien entre terre et ciel

 


Les feuilles quittent l’arbre
Peut-être pour mieux vivre
Pour sentir d’autres souffles
Tenter d’autres lumières
Retrouver leur demeure
De terre et de mémoire
Sans rien perdre du ciel


Gérard Bocholier 



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dimanche 28 novembre 2021

Noël, pour moi c’est une promesse, par Claire-Marie Bellon-Systchenko

Pour le 1er dimanche de l'Avent 

Nous nous sommes fait une image d’Épinal de la crèche. Mais cette nuit-là, à Bethléem, il devait faire froid dans l’étable, ça devait sentir le bouc, et la paille, ça pique ! Et n’oublions pas qu’à l’époque, une femme sur deux mourait en couche… J’imagine l’inquiétude de Joseph, qui ne savait pas trop comment s’y prendre, et celle aussi de Marie, évidemment. Des portes qui se ferment au nez de celui qui a quitté sa maison et marché pendant de longs jours, c’est douloureux !

Un bébé qui naît

Mais voilà, dans ce lieu très hostile, une petite porte s’ouvre : l’enfant Jésus vient au monde. Au creux de la nuit noire, dans ce pays d’ombres et de ténèbres, une promesse de lumière se lève et resplendit : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Luc 2, 11-12). Un bébé qui naît, c’est une promesse : tout commence ! Que sera cet enfant ?

S'ajuster au mystère

Notre vie entière est un Avent, une marche vers la promesse. Il faut parfois toute une vie pour distinguer les vraies des fausses, les illusoires des essentielles. Le jour où nous nous arrêtons de chercher, de bouger, de nous ajuster au mystère, nous sommes comme morts. Des morts vivants. Et c’est la foi qui nous fait marcher.

Cette confiance en Dieu qui nous a promis des jours meilleurs, qui est venu sur Terre pour que nous ayons la vie. Une vie non pas terne, mais abondante, capable de rayonner en nous et autour de nous : « Je suis venu pour que vous ayez la vie, la vie en abondance » (Jean 10, 10).

Une vie en abondance

Il n’y a pas de certitudes ni de vérités à prendre ou à laisser, et c’est bien ainsi, car cela nous rend libres. En revanche, il y a une promesse, la promesse d’une vie en abondance. J’ai choisi de la suivre, de suivre Jésus, en sachant que croire, c’est (encore) douter, et douter, c’est (déjà) croire.

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samedi 27 novembre 2021

Notre ère

 

Éternel Supervielle... Quel poète français (à part Victor Hugo) est plus grand que lui ? Que n'a-t-il exprimé, exploré ? Henri Michaux lui-même lui doit sa curiosité des espaces intérieurs. 

Notre ère
source non connue : FB

Le monde est devenu fragile
Comme une coupe de cristal,
Les montagnes comme les villes
L'océan même est mis à mal.
Un roc est aussi vulnérable
Qu'une rose sur son rosier
Et le sable tant de fois sable
Doute et redoute sous nos pieds.
Tout peut disparaître si vite
Qu'on le regarde sans le voir
La terre même est insolite
Que ne fait plus tourner l'espoir.
Hommes et femmes de tout âge
Regagnons vite nos nuages
Puisqu'il n'est pas d'asile sûr
Dans le solide et dans le dur.

poème extrait de L'Escalier, 1956, l'un de ses tout derniers recueils.

Artiste Rafał Olbiński

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vendredi 26 novembre 2021

Chemin complet



"Seul celui qui a osé voir que l'enfer est en lui y découvrira le ciel enfoui" 

Christiane Singer

Gravure: M.C.Escher - Anges et démons

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jeudi 25 novembre 2021

Courbé sous l'existence...

 


"Les humains sont seuls. Malgré la pluie, malgré les animaux, malgré les fleuves et les arbres et le ciel et malgré le feu. Les humains restent au seuil. Ils ont reçu la pure verticalité en présent, et pourtant ils vont, leur existence durant, courbés sous un invisible poids. Quelque chose les affaisse ... Ils espèrent les dieux et cependant ne voient pas les yeux des bêtes tournés vers eux. Ils n'entendent pas notre silence qui les écoute. Enfermés dans leur raison, la plupart ne franchiront jamais le pas de la déraison, sinon au prix d'une illumination qui les laissera fous et exsangues. Ils sont absorbés par ce qu'ils ont sous la main, et quand leurs mains sont vides, ils les posent sur leur visage et pleurent. Ils sont comme ça."
Wouajdi Mouawad
Anima
peinture: Anne Magill
A gentle tide
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mercredi 24 novembre 2021

Méditation pour rendre hommage aux ancêtres

 


Une méditation proposée par Fabrice Jordan, ce soir entre 21h et 23h. (cliquer sur le lien)

En relation avec au moins 4094 ancêtres ;-). 

Se mettre en lien avec la force des générations.

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mardi 23 novembre 2021

Sept chemins sauvages

 

Vient de paraître « « Sept chemins sauvages » de Guyseika.

« Sept chemins sauvages » est un recueil de textes retraçant la vie de sept personnages dont les cheminements, à la fois profondément spirituels et libres, sauront certainement intéresser les femmes et hommes d’aujourd’hui.
Les personnages présentés ici à travers de courtes biographies ponctuées par leurs poèmes, leurs chants ou leurs enseignements, sont liés entre eux par une trajectoire sauvage. Les cheminements de chacun d’entre eux s’inscrivent dans le prolongement de traditions millénaires mais ils sont véritablement créatifs, développés hors des normes sociétales et des évidences institutionnelles.
C’est aussi dans leur rapport au Sauvage qu’ils se retrouvent, dans le sens d’une fusion entre Nature et Culture. Le Sauvage ne se résume plus à un coin de montagne ou au tréfonds d’une forêt encore vierge. On le trouve aussi au plus profond de soi-même, dans nos élans parfois, mais aussi dans nos corps, jusque dans la moindre cellule, le moindre atome. Le flot du sang dans nos veines, la respiration, le va et vient des marées, la course des étoiles, notre nature profonde…
Ces personnages – le chinois Han Shan, les maîtres zen Ryôkan et Ikkyu, l’américain Gary Snyder, l’indien Cheval-fou, le tibétain Milarepa et Parvathy Bâul – ont expérimenté cette « sauvagerie primordiale » par eux-mêmes.
Chacun à sa façon l’a vécu et exprimé dans sa vie selon les circonstances rencontrées dans l’instant. Un livre inspirant.

Au sommaire :
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lundi 22 novembre 2021

Le sentiment de séparation

 

La grande illusion dans laquelle nous vivons, c’est le sentiment de séparation !


Cette expérience de la séparation, nous la vivons et nous l’expérimentons comme solitude, et au cœur de celle-ci, nous revendiquons et réclamons d’être aimés, ce qui nous semble apparemment le plus logique pour sortir de cette solitude et de ce sentiment de séparation. Ce qui revient à revendiquer une appartenance, pour avoir le sentiment de ne pas être exclus. Nous vivons cela d’une manière tellement non formulée, non analysée que nous nous laissons complètement prendre par la contradiction que cette demande porte en elle.

Cette même personne qui souffre de la séparation, plutôt que de pénétrer le cœur et l’intimité, revendique immédiatement le fait d’abolir la séparation d’être aimée. Mais la personne qui veut être aimée va s’accorder l’importance suffisante et nécessaire par tous les jeux habituels que

nous connaissons de l’ego pour être aimée. Mais quel est le processus sous-jacent ? Nous souffrons de la séparation et cette contradiction se manifeste à notre insu. Cette même personne, cette identité séparée à laquelle nous nous identifions, cette entité veut être aimée sans se rendre compte qu’en étant aimée, elle est renforcée dans sa nature d’objet et dans sa nature de séparation.

C’est là qu’est l’ascèse.

C’est là qu’est le sacrifice.

C’est là qu’est le chercheur.

Le disciple de la voie se distingue de l’être ordinaire qui court d’amant en amant. Qui veut m’aimer ? Qui veut de moi aujourd’hui ? Qui m’aime ? Nous voilà prêts à toutes les concessions, à tous les compromis pour être aimés et bien sûr nous sommes aussi prêts à aller sur les chemins de la spiritualité, voire de la religion. Et nous allons prendre Dieu au même piège de notre hisroire. Nous allons prendre l’instructeur à ce même piège de notre histoire, et nous comporter devant lui de façon à être l’objet séparé digne de son amour.

Or l’instructeur authentique ne va pas nous aimer dans le sens courant du terme, il ne va pas faire de nous un objet aimé. Son souci, c’est de lever le mirage de la séparation, pas de nous perpétuer au travers de l’amour de l’objet séparé. Ce qui est important pour chacun de nous, c’est de reconnaître cela, de sentir une fois pour toutes qu’il vaut mieux ne pas être aimés et surtout qu’il ne faut pas tomber sur un instructeur qui va se mettre à nous aimer. La preuve flagrante de l'amour de Dieu, c’est qu’il ne se limite pas à un objet aimé. Quand nous crions son absence parce que nous ne nous sentons pas aimés, là est la preuve flagrante de son amour. L’amour authentique fonctionne autrement que de créer des êtres aimés, de faire des objets aimés. L’amour abolit la séparation.

L’amour amourifie.

L’amour ne rend pas aimé.

L’amour rend aimant.

Alors, derrière tout le jeu de notre ego, derrière toutes les stratégies habituelles, du manque et les multiples séductions que l’on connaît, il faut aller explorer l’illusion du besoin d’être aimé ! L’illusion de la séparation...

Yvan Amar
Extrait de "Tisser le lien"

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dimanche 21 novembre 2021

Un Jeu Divin


Voici le nouveau jeu de Sabine Dewulf associée avec Antoine Charlet et Marie Dewulf : il est fondé sur notre alphabet latin relié aux dieux de la mythologie. 

D'une manière à la fois pragmatique et précise, à l'aide d'exercices et de questionnements, cet oracle est destiné à nous aider à sortir des pensées toutes faites en revenant à l'énergie primordiale des lettres.

10 tirages inédits vous sont ici proposés : La posture des dieux - Germe de vie - Graine de joie - Les 4 facettes - L'alphabet des oiseaux - L'anagramme - La lune et le soleil - Le talisman - Le prénom - Le nom de famille.

Il est préfacé par Georges Colleuil, grand explorateur de symboles et créateur du Référentiel de naissance, et introduit par Muriel Rojas, spécialiste des déesses et des dieux de la mythologie gréco-latin et de la psychanalyse jungienne. 




L’énergie des dieux est avec vous et en vous, pour atteindre le meilleur dans votre vie ! Dans ce coffret, les dieux vous font utiliser tous vos sens grâce à cet oracle et, surtout, vous amènent à développer votre 6ème sens, votre sens spirituel, votre intuition. 

Entrez dès maintenant dans l’oracle alphamythique !

Nous vous informerons de l'ouverture du site.

En attendant le lien sur FB : https://m.facebook.com/Oraclealphamythique/

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samedi 20 novembre 2021

Trésor d'émotion...

 

L'émotion est une trésor de connaissance. C'est une alarme pour nos dysfonctionnements...



Émotions de peur, de rage, d’amour, de tristesse, émotions sans cause : toutes ces émotions sont des craquements qui laissent entrevoir une masse en fusion pointant sur le cœur des choses.
Par manque de clarté, on attribue l’émotion à la situation, on pense qu’elle dérange.
L’émotion est ouverture vers le cœur. Tout ce qui n’est pas émotion est un ajournement. L’émotion est libre de pensées, de savoirs, elle vacille sur elle‐même, sans certitude.
Être totalement dépassé, inapte à la réalité : ce pressentiment même est le reflet de la réalité, reflet du cœur.
En vivant avec nos émotions, tôt ou tard, l’habitude de trouver une cause va nous quitter.
Eric Baret, De l'Abandon, Editions Les Deux Océans
En photo : Avalokitesvara Ekadashamukha paubha, détrempe sur tissu, XVe/XVIe siècle, Népal

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vendredi 19 novembre 2021

Carnet d'entretien

 Notre corps est notre véhicule. Alors, il est bon de prévoir des entretiens réguliers pour qu'il fonctionne au mieux sur notre chemin de vie.

La vie terrestre demande une vidange régulière.
Assurons-nous d'être bien éclairé : feux de croisement pour nous rencontrer et clignotant pour nous alerter à temps.
Pour les chocs et les coups du destin, il est bien de vérifier les amortisseurs pour diminuer les émotions sur les routes pavées de bonnes intentions.
Ne pas oublier qu'à force de ronger son frein, on va droit dans le mur.
Alors n'épuisons pas nos bougies au fil des ans, et soyons moteur de notre existence...


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mercredi 17 novembre 2021

Chaque matin une naissance

 






Il n'est jamais tard pour se demander « Suis-je prêt à changer de vie, suis-je prêt à me changer moi-même ? Aussi vieux que nous soyons, quoi que nous ayons traversé, il est toujours possible de renaître. Si chaque jour est une copie du dernier, Quel dommage! Chaque respiration est une chance de renaître. Mais pour renaître dans une nouvelle vie, Il faut mourir avant de mourir.
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mardi 16 novembre 2021

Attentif et vigilant...

 


Je sais si peu de l'autre,

je ne puis être que réceptif,

tout jugement est trompeur.

Je le découvre à chaque instant.

 

Quand j'accepte que je ne sais rien,

que rien n'est saisissable,

opère le charme.

 

Dès que je prétends savoir,

le charme se rompt.

La réalité profonde s'évanouit soudain.

 

Attentif et vigilant,

je sens l'humus au fond,

cette terre à cultiver,

jour après jour.

 

L'Eternel, Lui,

sème et moissonne. 


extrait de: ''Le petit carnet bleu de Maître Wong''

(Editions: Parole et Silence)

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lundi 15 novembre 2021

"L'autre est un autre."

 


C'est Annick d'Astier qui m'a cité cette phrase en 2002. C'est avec cette phrase, que je n'ai pas tout de suite vraiment comprise, que j'ai emprunté la voie d'une transformation intérieure. Et plus j'apprends à me connaître, mieux je peux comprendre l'autre.



"La Vérité ultime est dure à entendre : recevoir tout ce que vous souhaitez, comme vous le souhaitez, de qui vous le souhaitez se révèle impossible. L'être humain susceptible de vous donner le plus d'amour ne peut pas répondre exactement à votre attente. 

L'autre est un autre, même dans la relation amoureuse la plus parfaite. 

L'autre ne peut pas être notre alter ego, notre réplique et correspondre à chaque instant à notre demande : aimer tout ce que nous aimons, ne pas aimer tout ce que nous n'aimons pas, vouloir ce que nous voulons au moment où nous le voulons. 

Cette aspiration complètement déraisonnable n'aura jamais de réponse et gâchera votre existence."

Arnaud Desjardins

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dimanche 14 novembre 2021

"Ubuntu "


Un anthropologue a offert un jeu aux enfants d'une tribu africaine primitive.
Il a placé un panier de délicieux fruits près d'un tronc d'arbre et leur a dit : " Le premier qui atteint l'arbre aura le panier de fruits ".
Quand il leur a donné le signal de départ, il a été surpris qu'ils marchent ensemble, la main dans la main, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'arbre et ils partagent les fruit.
Quand il leur a demandé pourquoi vous aviez fait cela, alors que l'un de vous pouvait obtenir le panier que pour lui.
Ils ont répondu avec étonnement : " Ubuntu "
Autrement dit, comment l'un de nous peut-il être heureux alors que les autres sont misérables.
" Ubuntu " dans leur civilisation signifie: " Je suis, parce que nous sommes ".
Cette tribu primitive connaît le secret du bonheur perdu dans toutes les sociétés transcendantes, qui se considèrent comme des sociétés civilisées.

******************Détail et source de cette histoire :
« Du plus loin qu’on puisse remonter, l’anecdote aurait été racontée par Lia Diskin, une journaliste parfois « philosophe », au Festival Mundial da Paz de Florianópolis au Brésil, en 2006.
Ne faisant à l’origine mention que de la notion ubuntu, le récit s’est chargé au fil du temps de quelques précisions, histoire de gagner en crédibilité : ça aurait eu lieu en Afrique australe, chez les Xhosa, probablement en Afrique du Sud. Ou en fait non, plutôt en Afrique de l’Ouest, chez les Haoussas. »
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samedi 13 novembre 2021

Approche de la méditation avec Matthieu Ricard

 Ça fait du bien de ne pas avoir cette frénésie perpétuelle d'activité, de préoccupations, de distractions... 



Ecouter les conseils de Matthieu Ricard

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mercredi 10 novembre 2021

Retournement

 

"Peu de gens ont compris l'approche de Ramana Maharshi avec le questionnement "Qui-suis-je ?"
La plupart des gens en font un exercice purement intellectuel autour de cette fameuse question.
Il faut tenir compte de la vie de Ramana Maharshi pour mieux comprendre sa proposition qui justement n'est pas à comprendre.
L'idée centrale de cette méthode est d'inverser l'attention. Notre attention est quasiment toujours dirigée vers l'extérieur, il s'agit de la retourner vers son origine. C'est ce que Jung appelait le "backward flowing of attention" (le courant arrière de l'attention).
Cela c'est la voie pour connaître directement "Qui-suis je ?" Ce n'est pas un processus de réflexion. Vous n'êtes pas conscient de Ce que vous êtes réellement parce que "votre" attention est toujours dirigée vers l'extérieur.
Si vous pouvez inverser le processus à 180° alors vous découvrirez Qui ou Ce que vous êtes réellement au centre de vous -même. Ce retournement de l'attention, c'est la méditation."
Chandra Swami

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mardi 9 novembre 2021

Vraiment vivre...


 « La vie est bien trop courte pour perdre son temps à se faire une place là où l’on n’en a pas, pour démontrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est là, pour prouver un amour à qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le gout à ça, pour s’adapter à ce qui n’épanouit pas.

La vie est bien trop courte pour la perdre à paraître, s’effacer, se plier, dépasser, trop forcer.
Quand il nous suffit d’être, et de lâcher tout combat que l’on ne mène bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, être en paix.
Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprès de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en étant qui nous sommes, Vraiment ».
Alexandre Jollien

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lundi 8 novembre 2021

Voir autrement (conseil de l'hexagramme 20)

Hexagramme 20 : VOIR 


Une prise de conscience salutaire
En changeant de regard, il arrive souvent de découvrir des choses que jusqu’ici l’on ne voyait pas... ou que l’on ne voulait pas voir. Cesser d'avoir les yeux rivés sur son petit souci (car il est presque toujours « petit », si nous le considérons car rapport à notre vie entière, et à LA vie dans son ensemble), c’est aussi avoir le courage d’en découvrir tous les tenants et aboutissants, y compris ceux qui dérangent, sans se laisser déstabiliser pour autant. Savoir élever son point ce vue, c'est aussi être sûr de soi et avoir confiance dans ses propres facultés de jugement.


Voir ce qui n’est pas visible à première vue
L’hexagramme nous incite à mieux regarder, non seulement avec nos yeux, mais avec toutes nos facultés de perception. Tout comme la chouette qui voit dans le noir, nous pouvons appréhender ce qui est invisible ; encore faut-il avoir accès à notre « œil intérieur », que nous tendons trop souvent à mettre en veilleuse.. C’est lui qui va vous permettre de voir ce qui normalement vous échappe, d’aller au-delà des apparences en aiguisant vos facultés d’intuition.

Un regard perçu par les autres
Ceux qui savent vraiment voir ce qui les entoure et en perçoivent les aspects cachés ont souvent un regard plus brillant et plus perçant que celui des autres ; cette intensité n’échappe pas à ceux qui les entourent. Élever son point de vue traite aussi du charisme, celui d’une personnalité dont le rayonnement peut influencer l’entourage et qui se doit d’en tenir compte.

Coup de projecteur

L'hexagramme 20 nous parle d’une qualité malheureusement très rare, l'impartialité. Être capable d’envisager un problème dans sa globalité, en sortant des limites étriquées de notre vision des choses et de nos intérêts personnels, est une des choses les plus difficiles qui soient. En effet, nous sommes en quelque sorte «enfermés» à l’intérieur de nous-mêmes, ce qui nous empêche de nous voir tels que nous sommes. Cette incapacité nous porte à projeter nos propres défauts sur les autres : c’est là tout le sens du vieux proverbe de la paille et de la poutre. Élever son point de vue, c'est essayer de mieux nous «voir» en oubliant nos désirs, nos espoirs et nos craintes. C’est aussi nous démarquer par rapport à l’opinion des autres, conserver notre intégrité et rester imperturbable en toutes circonstances, même les plus difficiles.

Extrait de "Prendre les bonnes décisions avec le Yi King, de Nathalie Chassériau


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dimanche 7 novembre 2021

Paix sous la vague

 


"Une mer très tourmentée et déchaînée, avec des vagues hautes comme des montagnes, me fut montrée. Puis je m'aperçus que, sous la surface, régnaient une paix et un calme merveilleux.
J'entendis ces mots :
"Cherche au fond de toi et trouve cette paix Qui dépasse tout entendement; Ce qui se passe au dehors importe peu. Conserve-là."
~Eileen Caddy

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samedi 6 novembre 2021

Eveil et structure...

 

" Alors, vous voilà dans une pièce avec un enseignant non dualiste populaire. Il fait son truc, c’est plein d’étincelles et à un moment, voilà, vous y êtes ! Où ? Nulle part. Qu’arrive-t-il ? Rien. Tout est parfait, réel, tel quel. Vous êtes sans voix, plein de gratitude et d’émerveillement et de joie face à toute cette splendeur. Vous quittez la pièce et il vous reste peut être un peu du halo de cette expérience, mais vous supposez que ce halo est la même chose que ce dont vous avez fait l’expérience dans la pièce. Un jour après, même si ce vécu s’est complètement dissipé, vous croyez toujours y être. Vous avez fait une expérience, cette expérience était réelle et vous croyez que tout est accompli en ce qui vous concerne. Plus besoin de travail. Vous avez réalisé le but de la voie. Vous êtes éveillé, réalisé, illuminé. Grosse erreur….

Le travail spirituel ne consiste pas en une expérience momentanée mais en une intégration, une digestion, une croissance…
Mon enseignement est passé de la transmission de l’éveil …à la tentative d’encourager les gens à grandir et à se comporter en adultes. C’est beaucoup plus difficile que l’éveil. Beaucoup plus.
Si nous ne bâtissons pas des fondations , ne vérifions pas qu’elle sont solides puis ne développons pas une structure, l’éveil est inutile, ne sert absolument à rien… 
Ce que je fais maintenant, c’est aider les gens à grandir, c’est aussi ce que font tous les enseignants que je considère comme des amis."


Lee Lozowick, extrait d’une causerie du 22 février 2009

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vendredi 5 novembre 2021

Posture de l'esprit



Maître Deshimaru disait quant à lui : "Hishiryo". 

Ne pas aller de pensée en pensée, ni de non-pensée en non-pensée.

Ne pas penser à propos de la pensée."

Et le meilleurs outil pour cela, bien entendu, ce n'est pas notre propre esprit.

Notre propre esprit ne peut pas orchestrer cela, ne peut pas le diriger.

Le meilleur outil, c'est la posture et la respiration.

Lorsqu'on occupe pleinement sa posture, tout le volume de sa posture, lorsque la respiration est ample, libre, profonde, l'esprit cesse tout naturellement de tourner à vide, de poursuivre ses marottes et ses chimères.

Et, sans même s'en rendre compte, on devient le "miroir précieux" qui reflète l'univers entier, jusqu'à l'infini.

Le Samadhi du miroir précieux. L'Hokyozanmai de Tozan Ryokai commenté par Luc Boussard

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jeudi 4 novembre 2021

Perception plus ouverte...

 

Une perception erronée peut créer une infinité de problèmes.

Toutes nos souffrances proviennent en fait de ce que nous ne reconnaissons pas les choses pour ce qu’elles sont.

Nous devrions toujours nous demander humblement : « En suis-je certain ? », et laisser ensuite un peu d’espace et de temps pour permettre à nos perceptions de devenir plus profondes, plus claires et plus stables.

Thich Nhat Hanh



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mercredi 3 novembre 2021

L'esprit du Zen

 

Ce que le zen recèle « d’universellement » humain


C’est ce qui est proposé au Centre depuis son inauguration par K. G. Dürckheim il y a quarante ans.

Le pilier de la Voie tracée par K.G. Dürckheim à son retour du Japon n’est pas une théorie à propos du Zen, c’est l’exercice appelé Zazen (exercice à ne pas confondre avec ce qu’on entend actuellement par méditation).

Dans ses instructions Dogen Zenji (1) postule que : « Chercher à comprendre profondément le Zen n’est rien d’autre que pratiquer zazen ». Graf Dürckheim précise que cet exercice, zazen, n’a de sens que s’il est pratiqué dans « l’esprit du Zen ».

DANS L’ESPRIT DU ZEN !

Cette indication a souvent été et est encore souvent mal interprétée. Signifie-t-elle qu’il s’agit d’un Zen édulcoré, lénifié, réduit à un usage qui pourrait être annexé, sans trop les déranger, à différents secteurs de la culture occidentale ?

D’où la mise en place ici d’un Zen-laïque opposé à un Zen-chrétien ou d’un Zen dit moderne opposé à un Zen dit ancestral et donc suranné ! Un tel entendement ne peut que diviser et nous écarter du caractère universellement humain du Zen. Y aurait-il une respiration-chrétienne, une respiration-laïque, une respiration-moderne qui serait plus avantageuse pour l’être humain que celle qui, d’instant en instant s’organise et prend forme selon les intentions de la Vie, les intentions de l’être, les intentions de notre vraie nature ?

Lorsqu’il parle de l’esprit du Zen, Graf Dürckheim attire notre attention sur deux approches absolument différentes du réel : « L’esprit occidental PENSE le réel comme étant un ensemble d’objets ; L’esprit oriental VOIT le réel comme étant un ensemble de processus, un évènement ».


J’invite celles et ceux qui seraient embarrassés ou importunés par cette distinction à lire la préface de Christian Bobin pour un ouvrage sur l’art et la spiritualité au Japon (2). Voici quelques lignes de son avant-propos titré Métaphysique des bébés : « L’Occident s’en va depuis quelques temps voler aux Orientaux ce qu’il croit être leur “sagesse”. Dans ce pillage il le dénature, le change en cela seulement qu’il comprend : des techniques, des recettes, des savoirs ».

« En cela seulement qu’il comprend ! »

Le verbe comprendre est propre à la mentalité de l’homme occidental. Un maître de Kyudo (l’art du tir à l’arc), un maître du Chado (l’art qu’est la cérémonie du thé) n’enseigne pas un savoir ou un savoir-faire. Il n’invite pas ses disciples à comprendre quoi que ce soit. Un maître Zen partage sa connaissance. Partager sa connaissance est en lien avec l’expérience intérieure, le vécu corporel, le vécu intime de l’enseignant. Partager sa connaissance ne peut se faire que sur un chemin d’expérience et d’exercice ; le chemin est la technique — la technique est le chemin. Oui, mais c’est propre à la tradition orientale ? Non, observez, en Occident, l’enseignement proposé par un maître de danse ou un maître de musique. Il n’enseigne ni un savoir ni un savoir-faire ; lui aussi partage sa connaissance.

Hirano Katsufumi Rôshi, grâce aux sesshin qu’il anime Amérique et en Europe depuis plus de trente ans, a perçu l’écueil qui empêche les occidentaux de simplement et véritablement pratiquer zazen. Je crois pouvoir dire que cet obstacle est la difficulté de l’homme occidental de passer de l’usage de la conscience DE à l’usage de la conscience SANS de.

Voilà pourquoi, chaque fois qu’il est venu au Centre, Hirano Rôshi n’a cessé de répéter que :

« Il y a mille et une manières de méditer

mais il n’y qu’une façon de pratiquer zazen »

« On ne pratique pas zazen avec le mental »

« Zazen est pratiqué SANS but »

« Zazen est un exercice indubitablement corporel ».

Injonctions que je souhaite respectées et affirmées par les élèves du Centre qui proposent la Voie de l’action ; ce chemin à tracer qui exige que l’on reprenne tout à zéro. (3) Au Centre Dürckheim la question « Pourquoi pratiquer zazen ?» laisse place à la question « Comment pratiquer zazen ? ». Autrement dit, il ne s’agit pas de mentaliser zazen. Il s’agit d’exercer zazen, de se laisser imprégner physiquement par la technique afin de l’intégrer, de l’incorporer. L’incorporer c’est retrouver le calme intérieur, la paix intérieure, la simple joie d’être, symptômes de notre état de santé à l’origine.

Zazen ! Retour à la métaphysique des bébés ? Je suis tenté de répondre ... oui.

Jacques Castermane

(1) Lire : Hirano Katsufumi Rôshi : ENSEIGNEMENTS (recueillis par J. Derudder) (2) Préface de Christian Bobin dans “Comme le lune au milieu de l’eau” de Yoko Orimo - Ed. Sully (3) Voir rubrique « Pratiquer près de chez soi » sur le site du Centre : www.centre-durckheim.com