vendredi 31 août 2012

En mouvement vers le Jardin avec Gilles Clément (1)


Ingénieur horticole, paysagiste, écrivain, jardinier, il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage à Versailles (ENSP).
En dehors de son activité de créateur de parcs, jardins, espaces publics et privés, il poursuit des travaux théoriques et pratiques à partir de trois axes de recherche :

- Le Jardin en Mouvement, concept issu d’une pratique sur son propre jardin dans la Creuse, appliqué à l’espace public en France et à l’étranger dés 1983.  Première application à l’espace public en 1986 pour le Parc André Citroën inauguré en 1999.

- Le jardin Planétaire, projet politique d’écologie humaniste, concept porté à la connaissance du public par le biais d’un roman-essai, Thomas et le Voyageur chez Albin-Michel en 1996, puis par une exposition majeure dans la Grande Halle de la Villette en 1999/2000 ainsi que par un certain nombre d’études : Le Jardin Planétaire de Shanghaï, la Charte paysagère de Vassivière en Limousin et autres travaux en cours.

- Le Tiers-Paysage, concept élaboré à l’occasion d’une analyse paysagère en Limousin, défini comme « fragment indécidé du Jardin Planétaire » ; cela concerne l’ensemble des espaces délaissés ou non exploités considérés par lui comme les principaux territoires d’accueil à la diversité biologique.
Partie 1 : 30 min. - Source : France Inter



jeudi 30 août 2012

Enracinement...


Denise Desjardins à Paris

samedi 13 octobre 2012 à 14:30 
11 rue de l'Atlas 
75019 PARIS 

Comme elle nous en fait l'honneur deux fois par an, Denise sera de nouveau à Paris pour répondre à vos questions concernant le cheminement spirituel et aborder tous les aspects de la vie. 
Ses réponses pertinentes, dans un style direct et chaleureux et sa longue expérience d'aide auprès de nombreuses personnes font de ces rencontres un moment fort et inspirant pour chacun.


"A l’intérieur de chacun d’entre nous existe une zone que les remous de surface ne peuvent toucher. Le but de l’existence est d’atteindre cette paix intérieure. Ce détachement est tout sauf de l’indifférence, car il permet une empathie avec l’autre. Nous accédons à cet état en écoutant une musique qui nous transporte ou en observant un tableau qui nous ravit : le mental disparaît et nous ne faisons qu’un avec ce tableau ou cette musique. Il existe un bonheur à sentir qui ne fluctue plus au gré des événements, mais qu’on vit chaque instant en toute conscience jusqu’à cet infini qui nous appelle."


mercredi 29 août 2012

De la galère à la mer avec le Père Michel Jaouen (2)


"Ce n’est pas construire de nouvelles prisons qu’il faut. Mais les vider. L’essentiel, c’est l’éducatif, notamment pour les jeunes. Un gosse ce qu’il faut c’est l’éduquer et le valoriser."

"Je regarde toujours devant moi, jamais derrière. Ce qu’il faut c’est continuer d’avancer et de faire des choses, pas d’avoir des regrets, cela ne sert à rien." 

"Faire don de soi aux autres, c'est la seule expression de foi qui compte... Tout le reste, c'est du baratin..!" 

"Nous nous exprimons par nos actes, pas par nos paroles " 

 Michel Jaouen, "curé des mers"


Partie 2 (13 min.) -source : France Inter


l’association Amis de Jeudi Dimanche, Bel Espoir et Rara Avis



mardi 28 août 2012

De la galère à la mer avec le Père Michel Jaouen (1)

Pendant 13 ans, le Père Michel Jaouen fut aumônier de la prison de Fresnes. Il a entendu le cliquetis des portes des cellules, il les a vues se fermer sur tant de délinquants, tant d'adolescents que l'enfermement risquait de transformer en tigres; qui, une fois libérés, seraient autant de rejets vivants, totalement étrangers aux règles du jeu social. Il a d'abord fondé un foyer où ces jeunes rencontraient d'anciens détenus; il les emmenait tous à la mer, ou à la montagne, il leur montrait autre chose que leurs sous-sols et leurs impasses. 

Enfin, en 1968, il acheta un voilier ; il y embarqua ses "nouveaux" et ses "anciens"; avec eux, depuis, il traverse chaque année l'Atlantique. Et les nouveaux deviennent des anciens. Les générations se succèdent. Pour chacune, le bruit de la mer remplace celui des serrures et des clés.


Partie 1 (30 min.) -source : France Inter


l’association Amis de Jeudi Dimanche, Bel Espoir et Rara Avis

lundi 27 août 2012

Ecouter l'inconnu en soi avec Virginie Megglé


«Au nom des codes, du devoir et du progrès, nous jouons à l'adulte sans nous réjouir d'être en vie. C'est oublier le goût archaïque que, enfant, nous avions pour la vie. L'enfant est mû par la force du désir. Curieux, essentiellement vivant, il est dans l'expérience, dans la découverte, celle de ses sensations, de ses capacités. Tout entier concerné par son principe de plaisir, il ne s'embarrasse pas de raisonnements : il n'a pas les mots pour cela. C'est la notion d''infans" : ce moment où le petit enfant perçoit les événements sans les embarrasser de concepts.

Seul compte le monde sensible. L' "infans" perdure et nous le portons en chacun de nous. Mais en devenant adulte, parce que nous vivons au sein d'une société insécurisée et insécurisante, nous choisissons le contrôle et la maîtrise. Le plaisir devient interdit : si nous apprenons une bonne nouvelle, par exemple, nous nous permettons rarement de sauter de joie!

Mais qu'aurait fait un tout-petit? Percevons à nouveau le monde avec des yeux d'enfant, sans chercher à tout expliquer, et certainement pas soi ou son histoire. J'aime l'idée d'aller à sa propre rencontre, d'écouter l'inconnu en soi, tout ce que l'on ne connaît pas (encore) de soi. Bien sûr, nous pouvons tenter l'expérience de l'analyse. Mais nous pouvons aussi, tout simplement, entrer dans une librairie et choisir un livre à l'instinct. Qui sait? Il nous surprendra peut-être... »

Par Virginie Megglé, psychanalyste
auteure de Couper le cordon, guérir de nos dépendances affectives (Eyrolles, 2009)

dimanche 26 août 2012

Allons au plus profond avec Philippe Mac Leod

Je nous conseille une profonde lecture en ce dimanche...

"Jules Renard disait qu’il fallait chausser des bottes d’égoutier pour descendre en soi-même. Tous, nous connaissons nos cloaques, nos ténèbres sordides, peuplées d’ombres repoussantes. Mais je connais une autre métaphore : Bernadette à terre, le visage maculé, creusant de ses mains nues et meurtries la boue de Massabielle, pour en extraire un mince filet d’eau claire. Oh ! ce visage d’enfant blessé, crotté, hagard, cheminant devant la foule choquée, qui n’a peut-être toujours pas compris que nos guérisons intérieures passent d’abord par ce corps à corps avec nos laideurs secrètes. Lourdes garde toute la force de ce premier message, car la source, en quelque sorte, s’est de nouveau refermée, cachée, non plus sous la boue d’un lieu insalubre où seuls les enfants pauvres allaient glaner un peu de bois mort, mais sous la couche plus dure et bien policée d’une imagerie codifiée, stéréotypée, qui voudrait faire illusion.

Il en est de même pour chacun de nous. La conversion ne consiste pas en l’élimination forcenée de nos infirmités, mais en l’acceptation souffrante de notre vérité, en nous engageant à descendre en nous, toujours plus loin, plus profond, pour aller réveiller le mince filet d’eau claire d’un être neuf et vierge qui finira par tout recouvrir, comme les eaux purificatrices d’un déluge souterrain.

Car tout est en nous : le mal et sa guérison – le mal, plus en surface ; la guérison, à des niveaux qui souvent nous découragent. Notre volonté n’y peut rien, pas plus que la bonne foi de nos résolutions sans cesse réitérées. Tout semble suspendu au champ de notre attention, à l’orientation que nous lui donnons. Si nous ne sommes préoccupés que par nous-même, nos obscurités intérieures prennent le dessus et dirigent infailliblement notre conduite. Si nous nous tournons avec assiduité vers notre ciel intérieur, si loin soit-il, c’est lui qui prendra le dessus et dissipera peu à peu nos pesanteurs, nos tensions, nos conflits jamais résolus.

La prière, même dans sa forme brève, nous est toujours offerte ; non pour lancer un appel au secours, réclamer l’aide expresse d’une autorité supérieure, mais pour se taire, pour faire taire la surface et reprendre contact avec ce que nous sommes plus profondément – comme on jette un regard intense vers une fenêtre ouverte, comme on tourne la tête vers le vide libérateur de l’azur lumineux. Quelle délivrance, alors, de découvrir que tout ce qui nous pèse, tout ce qu’il nous faut subir de notre histoire, n’est pas entièrement nous et qu’il suffit de retrouver le noyau intime qui nous fonde pour en libérer le rayonnement et le laisser nous envahir !

Là est la vie nouvelle, la régénération réelle, radicale : dans ce quelque chose en moi qui n’est pas moi et qui cependant est plus moi-même que je ne le suis. Pour le rejoindre, les efforts volontaires se révèlent inefficaces : il n’est que d’en avoir faim et soif, mais violemment, douloureusement, sans artifices. La grâce n’est pas une fée capricieuse, mais cette nappe oubliée au fond de nous-même, où tout est paix, clarté, plénitude, comme une réserve insoupçonnée, un puits de Jacob qui ne demande qu’à remonter.

Regarder Dieu, se tourner vers Lui, vers Sa face, comme souvent nous l’entendons, ne signifie rien d’autre que ce retournement intérieur, sans trop nous attarder sur nous-même, sur nos états d’âme, vers une présence qui jamais ne se retire mais dont nous perdons régulièrement le chemin. Cessons de regarder le nombril de nos blessures pour nous enfoncer dans l’abîme qu’elles nous ouvrent : Dieu est au bout, tout au bout de nous-même, et il ne s’agit pas d’escamoter cette pâque douloureuse."

Écrivain, Philippe Mac Leod a reçu le prix de poésie Max-Pol-Fouchet pour la Liturgie des saisons, aux éditions du Castor astral. Il est permanent laïc dans le diocèse de Toulouse.


vendredi 24 août 2012

Union sans limite avec Luigi Giussani

La vie de l'homme en chemin vers l'éternel est
un affleurement continuel de ses propres limites.
Il est une manière de vivre ses limites qui est
une tombe, une prison ; mais il en est une autre
qui permet de les dépasser,
non dans une vaine tentative de les éliminer,
mais dans l'union au Seul qui puisse les franchir.



Alors, même les choses les plus insignifiantes
de la vie quotidienne acquièrent de la dignité.



Luigi Giussani. 

A la recherche du visage humain

jeudi 23 août 2012

mercredi 22 août 2012

Humour juif avec Philippe Haddad


« Les juifs prennent l’humour très au sérieux »

Philippe Haddad, rabbin aux Ulis (91).
« Dans l’humour juif actuel, il faut distinguer l’humour ash­kénaze, occidental, celui de Woody Allen, et l’humour séfarade, d’Afrique du Nord, à la Gad Elmaleh ou Richard Anconina dans La vérité si je mens. Il est possible que l’humour juif soit né en réaction à l’antisémitisme, aux pogroms, comme un antidote au désespoir. Mais il se nourrit des textes fondateurs. 

Si, dans l’Ancien Testament, le mot humour n’existe pas tel quel, il y a déjà la notion de rire. Rien que le nom d’Isaac, un des trois patriarches d’Israël, signifie “celui qui rira”. Avec la naissance d’Isaac, c’est le rire qui naît. Pourtant, Isaac est sérieux, il est prêt à donner sa vie pour Dieu, à se laisser ligoter pour être sacrifié. Dans la tradition juive, on interprète ce paradoxe d’un personnage nommé “il rira” et qui pousse l’intransigeance jusqu’à être prêt à donner sa vie pour Dieu en disant que le rire serait l’antidote du sacrifice de l’homme au nom de Dieu... et, donc, l’antidote du fanatisme religieux. 

Dans le Talmud, on raconte qu’un rabbin, au début du IIe siècle, discutait avec d’autres rabbins de la pureté d’un four. Lui disait qu’il était pur, et les autres affirmaient le contraire. Il dit : “Si j’ai raison, que le caroubier qui se trouve dans le jardin se déplace !” Et il se déplaça. Mais les autres restaient stoïques et ils répondirent : “On n’apporte pas des preuves des caroubiers qui se déplacent.” Il détourna un fleuve, fit des miracles et finit par demander à Dieu qui avait raison. Mais Dieu lui donna tort. Alors, il le fit taire en disant : “Tu nous as donné la Torah, c’est donc à nous d’établir le règlement.” Plus tard, un autre rabbin rencontra le prophète Élie et lui demanda comment réagit Dieu dans les cieux. Élie répondit : “Dieu a ri en disant que ses enfants l’ont vaincu.” Quand les sages discutent, quand il y a de l’intelligence, Dieu rit. 

C’est une manière de dire que l’humour doit désamorcer le fanatisme ou l’idolâtrie. Il est l’espace nécessaire entre Dieu et l’homme. Ainsi, comme le demande le Talmud, les rabbins ­commencent presque toujours leur discours à la synagogue par une histoire juive. Les juifs prennent l’humour très au sérieux. »

 « Sarah, tu étais avec moi quand il y a eu le pogrom de Varsovie ?
– Oui, oui, mon chéri, j’étais avec toi.
– Tu étais avec moi quand il y a eu le pogrom à Kiev ?
– Oui, oui, j’étais avec toi.
– Et quand il y a eu le pogrom de Lodz ?
– Ah mais tu sais mon chéri, je suis toujours avec toi !
– Sarah, Sarah, je crois que tu me portes la poisse ! »


Source : La Vie


mardi 21 août 2012

Humour musulman avec Pierre Lory


« Les musulmans épinglent les hommes de religion »

Pierre Lory, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, chaire de mystique musulmane.
« L’islam donne de lui-même une image grave et parfois sévère qui, à première vue, s’accommode mal avec l’humour. Cette image est en partie justifiée, car la tradition lettrée insiste sur le principe de sérieux qui doit animer la vie religieuse : nous n’avons pas créé ce monde “en jouant”, dit Dieu dans le Coran (XXI, 16 ; XLIV, 38), qui attaque les mondains, ceux qui prennent les avertissements des prophètes à la légère. Est-ce que Muhammad a ri ? Il y a eu débat sur la question, la même qui s’est posée au Moyen Âge pour les chrétiens au sujet de Jésus. Les réponses divergent : selon certaines traditions, il n’a fait que sourire, de telle sorte qu’on “ne voyait jamais ses gencives”, selon d’autres, il était “le plus rieur des hommes”. Même si, par exemple, il est mal vu de s’esclaffer dans la tradition bédouine, l’islam ne dénonce pas le rire de détente. En revanche, il condamne fermement la moquerie. Le rire est donc maîtrisé, canalisé. 

À de très rares exceptions, un musulman ne fera jamais d’humour sur Dieu, ni sur le Coran, absolument sacré, car il est la parole de Dieu, ni sur Muhammad. Par contre, il existe un humour assez féroce qui épingle les “hommes de religion”, ceux qui enseignent des interdits qu’eux-mêmes transgressent. Un vers attribué à l’érudit persan Omar Khayyam énonce ainsi : “Mieux vaut Te parler dans l’intimité au fond du cabaret que venir sans Toi prier au pied d’un minaret.” 

Mais la veine humoristique la plus affirmée dans l’islam vient du soufisme et elle s’articule autour de la figure du fou sage, du ravi en Dieu. Le fou sage a perdu ses capacités rationnelles au profit d’une raison supérieure qui lui permet de saisir des vérités divines. Souvent, il est considéré comme un saint, avec la particularité de pouvoir s’exprimer en dehors de la Loi, grâce à l’excuse de sa folie, ce qui en fait un provocateur. Il peut même faire des remontrances à son Créateur. Une histoire raconte, par exemple, le trait d’esprit d’un soufi à qui on demandait s’il connaissait Dieu. Celui-ci répondit “oui”... En effet, cela faisait tant d’années qu’Il le faisait souffrir de mille manières, par la faim, la nudité, la honte ! »

Mulla était gravement malade et tout son entourage pensait qu’il allait mourir. Sa femme portait le deuil et se lamentait.
Lui, restait imperturbable. « Mulla, demanda l’un de ses disciples, comment se fait-il que tu te montres si calme face à la mort ? – C’est très simple, répondit Mulla. Je me dis que vous avez l’air tellement misérable que, lorsque l’ange de la mort entrera dans la pièce, il se trompera probablement de victime... »


source : "La Vie"

lundi 20 août 2012

Humour bouddhiste avec Fabrice Midal

« Chez les bouddhistes, l’humour est une forme de lâcher-prise »

Fabrice Midal, philosophe, fondateur de l’École occidentale de méditation.
« Dans le boud­dhisme, le sens de l’humour est une forme de résistance à l’institutionnalisation de la religion. Drugpa Kunley, l’une des figures les plus connues du monde tibétain, était un provocateur constant : il ne cessait de se moquer de l’institution. Un jour, il va dans un monastère où des moines confessent les attitudes qui ne sont pas dans la perspective de la voie. Un moment après, dans la cour, il saute sur des petits cailloux, par-dessus les grosses pierres. Quelqu’un lui demande : “Que faites-vous ?” Il répond : “Je fais comme vous, une grande histoire des petites fautes que j’ai faites et je fais semblant de ne pas regarder les grandes.”

Par l’humour, il dénonce l’hypocrisie de la situation et permet de prendre de la hauteur. L’humour est très lié à la notion de vacuité. Ainsi, les bouddhistes n’adorent pas le Bouddha. Dans l’un des grands courants boud­dhistes, on répète tous les matins “Il n’y a pas de Bouddha”, et puisque le Bouddha n’est pas, il peut y avoir le Bouddha...

 Ils ne veulent pas rigidifier leur pensée et perdre la possi­bilité de voir les deux points de vue ensemble : c’est ça l’humour bouddhique de fond, ne pas croire en la dualité : d’un côté, le bien et, de l’autre, le mal. Cette pensée est déjà en rapport avec un certain sens de l’humour, elle est liée au fait que vous reconnaissez que la vérité vous échappe. Le sens de l’humour a beaucoup à voir avec le fait que vous n’ayez pas le dernier mot, que vous ne décidiez pas de la réalité. 

Ce lâcher-prise est au cœur de la méditation telle qu’elle se pratique dans le boud­dhisme et qui vise non pas à se détendre ou à devenir plus cool, comme on le croit souvent dans le monde occidental, mais à prendre conscience du fait qu’on ne peut pas tout dominer, tout maîtriser. 
La pratique de la méditation a beaucoup favorisé un sens de l’humour, et ce sont les courants boud­dhistes qui l’ont déployée, comme le tibétain et le zen, qui ont le plus ­développé le sens de l’humour. »

Deux moines zen s’apprêtent à traverser une rivière quand une jeune femme leur demande de l’aide, effrayée par le courant.
L’un des deux la prend sur ses épaules et la porte de l’autre côté.
Une heure plus tard, l’autre moine, qui n’a pas dit un mot, se met en colère : « Notre règle interdit de toucher une femme ! – Ah oui, se souvient le premier, en riant. Tu as raison. Mais, moi, je l’ai portée cinq minutes, tandis que, toi, tu la portes depuis une heure. »



dimanche 19 août 2012

Zen avec Vincent Oshida

Le souffle du zen sur une perle de vide...

Rencontre avec Vincent Sigheto Oshida, ermite bouddhiste zen devenu moine dominicain lors d'un long séjour au Canada.

vendredi 17 août 2012

mercredi 15 août 2012

Les réprésentations de la Vierge Marie


L'Assomption de Marie est un dogme de l'Église catholique romaine selon lequel, au terme de sa vie terrestre, la mère de Jésus a été « élevée au ciel ». Le terme « assomption » provient du verbe latin assumere, qui signifie « prendre », « enlever »...


En ce 15 août, voici une étude sur les REPRESENTATIONS PICTURALES DE LA VIERGE MARIE, présenté par Sabine Dewulf sur un ancien site.



dimanche 12 août 2012

Hommage à Arnaud Desjardins par Denys Rinpoché

Hommage du Lama, yogi du Dharma, qui a reçu le nom de Denys Rinpoché.

Cher Arnaud, 
Nous te rendons hommage, toi qui nous révélas en images la vitalité du message des tibétains et des spiritualités d'Orient et d'Occident; éclairas d'innombrables livres de sagesses les voies de la spiritualité ; construisis dans le dialogue entre traditions les ponts de vraies compréhensions ; libéras les méandres des samskara obstructifs par des moyens forts et adroits ; présentas la spiritualité laïque, agnostique transcendant dogmes et crédo ; répondis sans relâche aux questions infinies des quéteurs de réalité ; protégeas des malins jeux de l'ego les voyageurs sur l'étroit sentier de la libération ; accueillis dans tes ashrams les pratiquants fervents, et conduisis tes disciples dans la voie de l'authentique délivrance.

Guide de sagesse et d'amour, 
Ami de bien, ami de vertu, 
Passeur de l'éveil, 
Ton esprit est parti en la claire lumière éternelle, 
Tes enseignements vivent pour toujours dans le coeur de tes disciples et amis. 
En communion d'esprit, de tout coeur.

Denys


samedi 11 août 2012

Hommage de Véronique Jannot à Arnaud Desjardins


Arnaud Desjardins fut l'un de mes premiers maîtres.
Avant même que je connaisse l'importance d'avoir un maître, un guide, sur le chemin spirituel, la lecture des chemins de la sagesse fut pour moi une découverte. Aucune religion n'était érigée dans cet ouvrage, mais seules les fondations communes à toutes, à savoir la spiritualité. La religion devait être la courroie de transmission de la spiritualité, mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas, loin de là. 

La religion a trop souvent été manipulée, transformée, orientée pour des questions de pouvoir et d'argent et n'a jamais suffisamment rendu l'homme libre. La spiritualité en revanche permet de s'éveiller à une autre dimension et à trouver la sienne. Elle est ancrée dans une réalité, où l’être participe à chaque instant de sa vie en pleine conscience, éveillé à l'instant présent et apte à identifier les choses pour ce qu'elles sont, sans laisser le mental se livrer à la valse de ses interprétations

C'est ce qu'Arnaud Desjardins dans l'ouverture la plus totale a toujours mis en avant. il pouvait parler de toutes les religions, n'en gardant que la quintessence, ressentie vécue et partagée. C'est d'ailleurs ce qu'il a voulu montrer dans ce lieu qu'il a créé, où toutes les religions sont représentées, et que ses plus proches continueront à faire vivre pour tous ceux qui souhaiteront approfondir l'enseignement précieux de cet homme exceptionnel.

Pour moi, arnaud desjardins faisait partie d'une sphère à part comme l'un de ces anges que l'on a à sa pensée pour en avoir reçu une paillette, mais jamais je n'aurais imaginbé le rencontrer.
Peu après la sortie de mon livre "Trouver le chemin", j'ai reçu une lettre de lui me demandant de venir faire une conférence aux "Amis d'Hauteville". Je n'ai tout d'abord pas bien compris ce qui m'arrivait, tant était irréel pour moi. Je me suis empressée de le rappeler aux coordonnées qu'il me laissait, pour lui dire combien j'étais émue par son courrier, mais que je me trouvais dans un terrible dilemme : bien incapable de faire une conférence, et en même temps ne pouvant absolument rien lui refuser. Je l'entends encore sourire et me dire qu'il me suffisait de parler aussi simplement que j'avais écrit et que tout irait bien...

C'est ainsi que j'ai fait la première conférence de ma vie, et que j'ai rencontré Arnaud Desjardins et sa famille, et découvert " les Amis d'Hauteville ". Depuis ce jour nos pensées se sont accompagnées. La vie trop occupée et les actions dispersées ne nous ont pas réunis à nouveau, je le regrette, bien qu'il ait sans cesse été présent à mon coeur...


J’imagine aujourd'hui sa sépulture occupant l'espace si particulier où il a choisi de demeurer, inspirant à ceux qu'il a guidés et aimés, la sagesse qu'il incarnait, la connaissance née de toutes ses expériences et ses voyages, la compassion qu'il a développée toute sa vie durant, et surtout la recherche de cette paix intérieure qui libère de toutes les peurs. Rien ne meure tout se transforme, mais il n'en demeure pas moins qu'Arnaud Desjardins va me manquer comme à tant d'autres. Cela est une réalité.

Merci Arnaud du fond du coeur, pour ce que vous nous avez apporté.


Véronique Jannot

"C’est en nous qu’il y a quelque chose à transformer."

Arnaud Desjardins

vendredi 10 août 2012

Hommage de Bernard Campan à Arnaud Desjardins


J'ai rencontré Arnaud Desjardins en 1997, après avoir lu le tome 1 de «A la recherche du Soi».

Durant toutes ces années où il m'a accompagné, comme il l'a fait inlassablement durant plus de 30 ans pour tant de personnes, je n'ai eu de cesse de découvrir un être humain d'une grande bonté, d'une disponibilité constante pour l'autre et d'une simplicité extrême.
Plein d'un même amour pour chacun et chacune, oeuvrant infatigablement à transmettre l'enseignement dont il était lui-même le respectueux disciple.

Sa seule présence, ainsi que chacun de ses actes, était un enseignement.
Lui-même aimait à répéter que le plus important dans sa saddhàna, son propre cheminement, n'avait pas été les livres, mais la rencontre avec des sages.

Aujourd'hui, j'ai le sentiment douloureux d'avoir perdu un père, mais, lui rendre hommage, c'est lui exprimer toute ma gratitude et tout mon amour en poursuivant le chemin qu'il m'a montré.

Bernard Campan

(source : revue "Reflets")




Si l'adhésion à la souffrance est totale, parfaite, la souffrance s'efface toujours. 
Arnaud Desjardins

jeudi 9 août 2012

A propos de Gurdjieff

Yvette ETIEVANT, Arnaud DESJARDINS, René BARJAVEL, Pierre SCHAEFFER nous parlent de Gurdjieff. Juste écouter le silence du début avant que l'interview ne commence...


mercredi 8 août 2012

Les invités au Festin avec Marie-Noélle Besançon

Depuis mon enfance, la spiritualité chrétienne est très présente dans ma vie. J'ai toujours cherché à donner du sens à mon existence. Un jour, ma quête spirituelle m'a amenée vers ces personnes dites « malades mentales ». *
À l'origine de cette action, il y avait un souffle, une énergie qui me dépassait, un acte de foi. Je me suis sentie appelée à créer Les Invités au Festin. Dans ces petites maisons, à dimension familiale et fraternelle, nous vivons des valeurs de citoyenneté et de fraternité. Nous considérons l'autre comme un frère humain. Je rejoins Karlfried Graf Dùrckheim, lorsqu'il dit que nous sommes à la fois humain et divin. 
La spiritualité me permet de descendre dans une intériorité profonde et de dépasser le niveau de l'ego. 

Les Invités au Festin est une expérience innovante à la fois très belle et difficile. C'est une voie particulière que de vivre avec des personnes en grande difficulté. Être habitée en permanence par la lumière du Divin est humainement impossible. La vie spirituelle est faite de consolation mais aussi de périodes très éprouvantes. C'est un chemin tortueux sur lequel nous avons besoin d'une boussole, d'une lampe, d'un guide.

Ma voie est celle du christianisme, avec ses textes, ses psaumes. ses prières. Je prie le matin et le soir. Chaque dimanche, et parfois dans la semaine, je participe à la messe. Je me sens très attirée par la Présence manifestée dans le Saint-Sacrement. Dans la journée, ou de manière plus intensive lors d'une retraite spirituelle, j'essaie de prendre des temps de recueillement. Je m'intériorise pour rencontrer Dieu en moi. Je lis des passages de la parole biblique ou de maîtres spirituels. Je me laisse toucher, bouleverser par cette Parole de consolation qui m'apaise et m'aide à comprendre ce que je vis dans ma vie ordinaire, dans mon couple, avec mes enfants et Les Invités au Festin. 

Pendant trois années, j'ai perdu le lien avec la dimension spirituelle. Je me sentais comme Mère Teresa, qui avait perdu la relation à Jésus lorsqu'elle s'est retrouvée dans la rue. J'étais dans le fossé, envahie par une ombre. Je me demandais où était Dieu. C'était incroyable, après la puissance de foi qui m'avait engagée dans cette expérience des Invités au Festin ! Cela a été une épreuve.

Aujourd'hui, à l'âge de soixante-trois ans, je vis avec une grande intensité la dimension intérieure. Elle m'apporte beaucoup d'amour. Sans elle, je serais incapable d'aimer les personnes qui m'entourent. Je me sens traversée par cet amour de Dieu. Dieu me donne une patience, une bonté, une ouverture. Il m'offre les fruits de son amour. C'est très difficile de vivre en communauté, de porter des gens différents de nous qui ont des problèmes, et de mener ce combat au niveau de la société pour changer les mentalités et le regard sur les personnes en souffrance psychique. 

Les difficultés peuvent me rendre impatiente, irritable ou négative. Mais la présence de la spiritualité donne du sens, de l'efficacité, de la fécondité à mon action. Cela change tout dans ma relation avec les gens. Cette manifestation de l'essentiel est comme un lac, une nappe souterraine qui m'anime en permanence. 

Aux Invités au Festin, je suis consciente qu'il me faut décupler de forces spirituelles et d'énergie, mais j'en reçois encore plus en retour. C'est passionnant, merveilleux, un bonheur ineffable ! 

(revue Sources n°18)
Marie-Noélle Besançon est psychiatre. Il y a vingt ans, avec son mari Jean, entrepreneur social, elle a fondé l'association Les Invités au Festin,
et créé La Maison des Sources, un lieu de vie communautaire où des personnes dites « normales vivent aux côtés de personnes souffrant de troubles psychiques et sociaux, dans le but que celles-ci retrouvent toute leur place dans la société.


mardi 7 août 2012

Zen avec Taisen Deshimaru

Pour ceux qui "prennent" le temps de faire zazen, voici grâce à Arnaud Desjardins, la deuxième partie du film sur le zen... 
Une question d'être...

lundi 6 août 2012

Applaudissement pour nos mains...

Main dans la main ou les mains en l'air, je prends la main sur ce blog chaque jour pour mettre la main à la pâte et vous offrir un coup de main sur le chemin aux mains ouvertes.





dimanche 5 août 2012

Entrons en mode Za-zen avec Jacques Castermane

« Za-zen n’est pas une mode, c’est l’accès à un mode de vie ! »


Za ! Ce kanji signifie s’asseoir. Etre assis, le dos droit, immobile, n’est pas automatiquement zazen. 
S’asseoir, peut devenir zazen à condition que cet exercice soit synonyme de « rupture ». Parce que zazen n’est pas un ajout, une activité en plus, qu’il serait bien d’ajouter aux actions qui sont les nôtres tout au long d’une journée. 


Zazen est une « rupture » avec notre manière d’être habituelle, notre manière de faire et de voir habituelle. C’est à l’occasion de cette « rupture » que se révèle un niveau d’être inhabituel qui s’accompagne de qualités d’être inhabituelles : le calme, la paix intérieure, la sérénité. 
Ces qualités d’être ne manquent à personne.


Je ne souffre pas d’un manque ; je souffre d’ignorer ce qui ne manque pas. Par la pratique de zazen, je ne gagne rien ; je perds l’ignorance de ce niveau d’être que le zen appelle notre « vraie nature ». 
Pourquoi pratiquer zazen chaque jour ? Afin de se « familiariser » avec cette manière d’être plus sereine, plus calme, plus confiante.


Jacques Castermane 
août 2012

vendredi 3 août 2012

Dix minutes avec Yann Arthus Bertrand

Une petite sélection de l'interview sur France Inter hier :
Des lions jusqu'aux gorilles de Diane Fossey... en suivant Yann Arthus Bertrand



jeudi 2 août 2012

La Fraternité avec Henry Quinson

Il y a vingt-cinq ans, Henry Quinson a rompu avec sa vie de trader pour entrer clans un monastère cistercien. Avec ses compagnons. il a fondé la Fraternité Saint-Paul, à Marseille, un lieu où l'amour de Dieu rime avec l'expérience de la fraternité universelle. Il est l'auteur du livre Moine des Cités. En 2009 et 2010, il a été le conseiller monastique du film Des hommes et des dieux, réalisé par Xavier Beauvois.

"A l'âge de vingt ans, j'étais insatisfait de ma vie de jeune consommateur occidental. Je voulais être heureux, en paix. C'est alors que j'ai découvert la prière. Cette quête de bonheur était sans doute une recherche égocentrée... Mais, dans un premier temps, elle était légitime, car il est important d'être heureux. Le fruit de cette recherche intérieure m'a conduit sept ans plus tard à quitter les salles de marché pour vivre sur un mode de relatif retrait du monde dans un monastère cistercien. Quelques années plus tard, en 1997, avec Karim de Broucker, nous avons fondé à Marseille la Fraternité Saint-Paul. Ce lieu m'a mis en contact avec des gens en difficulté et une population majoritairement musulmane. 

Pendant plus de quinze ans, l'accompagnement scolaire et le travail éducatif ont été les expressions de mon engagement social. Ma soif d'intériorité m'avait mené au coeur de la Cité, sans qu'il soit question bien sûr d'abandonner les retraites spirituelles et les temps de prière. À la sortie de mon livre Moine des Cités, des personnes athées m'ont écrit pour me dire qu'elles avaient mieux compris comment une quête spirituelle pouvait mener à une démarche d'engagement social, une action politique au sens large du terme.
En 2006, on m'a demandé de traduire un livre sur les moines de Tibhirine, assassinés en 1996. Ils avaient aussi allié prière, hospitalité et entraide. Ce travail m'a permis de passer à une deuxième phase, celle de la prise de parole. À,travers mes interventions, j'indiquais un chemin possible de paix civile pour des populations en conflit sur des questions que l'on juge d'abord religieuses, alors qu'elles sont aussi ancrées dans des problèmes de société, d'inégalités et de régimes politiques corrompus. 

Puis, à partir de 2008, on a fait appel à moi comme ancien trader en m'interrogeant sur les causes de la crise financière. J'ai donc été obligé de clarifier mes positions sur certains sujets. J'ai même accepté de donner mon point de vue au Conseil économique du Parlement européen. Mon action ne consistait pas à participer à des débats de société pour accoucher de solutions concrètes à une échelle qui dépasse le quartier, la ville et même la nation.
Depuis le printemps dernier, je fais partie du conseil d'administration de l'association Loger Marseille Jeunes. Nous permettons à des jeunes, en situation de précarité ou engagés dans un projet professionnel, de trouver des logements à des prix abordables. Par ailleurs, cette année, dans le cadre d'un partenariat avec une fondation de bourses professionnelles, j'ai pu financer un stage et, à titre personnel, j'héberge un jeune Algérien de vingt-cinq ans, Ali Zeggaï.

Rétrospectivement, j'observe que le choix d'une vie spirituelle centrée sur la quête de mon bonheur individuel m'a permis, au fil du temps, de me décentrer de moi-même pour vivre avec les autres. Cette proximité avec mes frères humains compte beaucoup pour moi. Dans la tradition biblique, on parle d'une profonde unité entre la recherche de la transcendance et le fait d'aimer les êtres qui nous entourent. Chaque jour, je fais l'expérience de cette unité entre ces deux pôles, qui finalement n'en sont qu'un. En étant dans la situation de celui qui « donne » – pas dans l'idée de mérite, mais dans le souci de me rendre utile –, je reçois beaucoup d'amour et je découvre le monde tel qu'il est, difficile, mais justement occasion de fraternité solidaire.

Je prends conscience que, plus je pénètre dans ce que Jésus nomme le Royaume de Dieu, plus je rencontre d'autres frères et soeurs en humanité qui habitent cet univers rempli de bonheur, un bonheur qui ne peut être solitaire. C'est un bonheur de communion. Dans la rencontre de l'Esprit, cet invisible transcendant, il y a un rayonnement, un débordement. Aujourd'hui, si un grand nombre de gens disent souffrir de la solitude, je dois avouer que, dans ma trajectoire personnelle, j'aimerais bien en avoir un peu plus ! Je suis plutôt dans l'excès inverse. Je reçois énormément de demandes, de sollicitations... 

Mon expérience spirituelle consiste à être de plus en plus en communion avec l'ensemble des êtres. Je me sens faire partie de l'humanité de manière tangible. Toutes ces rencontres m'enrichissent. Oser prendre le risque de l'aventure humaine vient de l'Esprit et conduit à l'Esprit. Ma vie était tournée vers Dieu. Dieu l'a tournée vers mes frères humains, pour que notre vie partagée soit plus savoureuse et riche de sens. 

Henry Quinson
source : "Sources" n°18


mercredi 1 août 2012

Entretien "phytospirituel" avec François Couplan (2)


« Depuis que l'homme est sur terre, il utilise les plantes qui poussent autour de lui pour se nourrir et se soigner. 
Il est temps de redécouvrir ces végétaux trop longtemps oubliés, dont nous pouvons mettre à profit les multiples vertus dans notre vie quotidienne. » 

François Couplan