jeudi 30 octobre 2008

Mourir à soi-même... un projet ?

Voir la réalité... Voyons ce qui est...

Swami Prajnanpad :
"Essayez de voir, de sentir ce qui est, ne vous attendez pas à trouver les choses comme vous souhaitez qu'elles soient.
C'est ça, la tragédie de la vie !
Qu'est-ce que la réalité et la vérité?
C'est ce qui est; ce que vous voyez et sentez,
et que vous ne voulez pas accepter:
1- Le changement: tout change tout le temps,
un flux partout et toujours.
2- Jamais deux choses ne sont semblables."

Qu'est-ce que voir et voit-on la réalité ?





Daniel Morin :
"Comment cette vastitude peut passer dans un nerf optique ?"

mercredi 29 octobre 2008

Brocéliande et le val sans retour

Une promenade avec les korrigans de l'automne

Vous pouvez également écouter l'émission de France Culture autour de Brocéliande.

Garder son coeur au chaud...


"Une parole venue du coeur tient chaud pendant trois hivers."
Proverbe chinois

mardi 28 octobre 2008

Le lierre terrestre (Glechoma hederacea)

Il y a lierre et lierre...
Attention, pas de confusions: le lierre terrestre n'a rien à voir avec le lierre grimpant (Hedera helix) qui couvre les murs et envahit les arbres — mais rampe lui aussi fréquemment sur le sol. C'est en fait un cousin de la menthe, ce que ses feuilles opposées et ses délicates petites fleurs d'un tendre bleu lavande pourraient laisser supposer. Le lierre terrestre dégage même un léger parfum mentholé, avec une touche de citron, que recouvrent, il faut l'avouer, de forts relents, très terrestres, de «fond des bois» et d'humus.

Une plante magique
Dans les campagnes, cette plante passait pour posséder des pouvoirs magiques. On la nommait souvent «courroie de Saint Jean» ou «herbe de lune», et l'on affirmait qu'elle pouvait permettre de se protéger des forces négatives dirigées contre soi...

Bière et gastronomie
Le lierre terrestre a longtemps servi à parfumer la bière avant que I'usage du houblon ne se généralise. On peut l'utiliser comme condiment dans divers plats, mais pour en faire quelque chose de réellement bon, il faut que la magie opère. Il faut donc un magicien... Marc Veyrat prépare avec les feuilles de lierre terrestre une émulsion onctueuse, de saveur subtile, qui accompagne d'appétissants rougets.

Extrait de "L'herbier à croquer" de François Couplan

Le vin de lierre terrestre est également agréable à déguster en apéritif (faire macérer le lierre terrestre dans du vin blanc et du jus de pommes, ajouter ensuite un jus de citron, un peu de sucre et de l'eau pétillante...)

lundi 27 octobre 2008

Lao zi, Daode jing : le livre de la voie et de la vertu

Un long exposé sur Lao Tseu et le Tao Te King, pour ceux qui cherche la Voie...

Le Lao zi, ou Daode jing, est le livre le plus mystérieux de l’Antiquité chinoise. Il n’est pas certain que Lao zi en ait jamais été l’auteur. Quant à son origine, elle est, pour l’heure encore, largement mystérieuse. Sa forme est d’une profonde originalité : ni dialogue, ni traité, mais étrange poème philosophique, parfois rimé, dont le sens fait souvent question.

À l’origine, un texte dut venir au jour au milieu du ~IVe siècle dans la Chine méridionale. Mais le Lao zi, comme le taoïsme, se sont formés progressivement. Les manuscrits sur bambou et sur soie, découverts à Mawangdui, en 1973, et à Guodian, en 1993, ont révolutionné l’histoire et la compréhension du Lao zi.

Lao zi doit au cœur de la pensée chinoise, le Yijing, le matériau de sa doctrine : le dao ou «Voie». Il doit aussi beaucoup au confucianisme, quoiqu’on en ait dit. La critique assidue qu’il en produit l’atteste. Lao zi propose une doctrine faite de paradoxes, attachée à la quête d’une sagesse basée sur le non-agir, la non-pensée et le non-désir, dans le respect de la spécificité naturelle des êtres. En faisant retour au dao, le sage repère sa racine et celle de tous les autres êtres. Dans cette unité retrouvée, il peut être radicalement lui-même, autorisant les choses à redevenir ce qu’elles sont en soi et non pour nous, riches de leur inépuisable vacuité.



De chêne divin en chaîne humaine

Arbre sacré dans de nombreuses traditions, le Chêne est investi de privilèges accordés à la divinité suprême parce qu'il attire la foudre et symbolise la majesté. En tout temps et en tout lieu, le Chêne est synonyme de force et de solidité. C'est du moins l'impression qu'il laisse quand il atteint sa maturité. Ne soyons donc pas étonnés d'apprendre que les termes "chêne" et "force" se traduisent en latin par le même mot: robur, symbolisant autant la force morale que physique.
Adoré par les Celtes, le Chêne représentait pour eux l'emblème de l'hospitalité et l'équivalent d'un temple. Ils croyaient ces arbres habités par des nymphes, d'où la création de mesures sévères pour condamner ceux qui les abattaient sans nécessité. Un abattage autorisé conduisait vers des rituels religieux pour permettre aux nymphes de se retirer de l'arbre avant sa chute, afin d'éviter leur vengeance.


Pour en savoir plus sur le chêne à Guillotin de presque 10 mètres de circonférence...

dimanche 26 octobre 2008

Histoire zen


Un moine apporta a son maître deux plantes en pot. «Lache ça !» ordonna le maître. Le moine lâcha un pot. «Lâche ça », ordonna de nouveau le maître. Le moine laissa tomber le second pot. «Lâche ça ?» rugit maintenant le maitre. «Mais je n'ai rien à lâcher», balbutia le moine. «Alors emporte-le», fit le maître en hochant la tete.

samedi 25 octobre 2008

Le voyage intérieur de Mike Horn...

"Il n'est pas réaliste d'imaginer que les obstacles de la vie peuvent disparaître. Ils ne sont pas qu'une question de perspective. En revanche, nous pouvons développer notre capacité à nous dépasser."
En 2002, Mike Horn se lance dans l'expédition Arktos. Il réussit finalement le tour du monde en suivant le cercle polaire à pieds, vélo, kayak, voilier, ski et ski tracté par cerf-volant, le 21 octobre 2004. Cette expédition de 808 jours a donné lieu à un film, Arktos: Le voyage intérieur de Mike Horn, réalisé et produit par Raphaël Blanc. Il détient à cette occasion le record de la traversée du Groenland en 15 jours seulement.

"L’impossible existe seulement jusqu’à ce que l’on trouve une manière de le rendre possible." Mike

vendredi 24 octobre 2008

L'homme est une histoire de l'univers

Extrait d'un livre qui a eu beaucoup de succès.
Plus de 20 millions de livres ont été vendus dans plus de 35 pays.



jeudi 23 octobre 2008

Le visage de la nouveauté


«La grande aventure, c'est de voir surgir quelque chose d'inconnu, chaque jour, dans le même visage. C'est plus grand que tous les voyages autour du monde.»
Alberto Giacometti

mercredi 22 octobre 2008

Soeur Emmanuelle : "nous sommes créés pour être heureux"

Callian a fait ses adieux, aujourd'hui, à Soeur Emmanuelle dans la simplicité à laquelle la religieuse avait toujours aspiré, avant un hommage plus solennel à Paris.
"On a trop souvent des images punitives, sombres, taciturnes et peu attirantes. Elle, elle avait l'air plus réjoui que jamais ne le sera aucun milliardaire. Cette joie nous instruit plus que les mots. Elle était sans doute sa parole première."
Christian Bobin

Patience et longueur de temps


Lorsqu'on polit une pierre, on ne la voit pas diminuer, pourtant avec le temps elle sera effacée.
Lorsqu'on plante un arbre et qu'on en prend soin, on ne le voit pas grandir mais avec le temps il devient vaste.
Lorsqu'on accumule la vertu avec une pratique continue, on n'en voit pas le bienfait, mais avec le temps elle se déploie.
Lingyuan

mardi 21 octobre 2008

Une respiration consciente...


Un petit exercice de méditation guidée, basé sur la respiration. (5 min)



lundi 20 octobre 2008

Soeur Emmanuelle nous laisse son amour de la vie !


On ne possède pas le bonheur comme une acquisition définitive. Il s'agit à chaque instant de faire jaillir une étincelle de joie. Ne l'oublions pas : "Souris au monde et le monde te sourira."
Soeur Emmanuelle, un scorpion au coeur d'or.
Sœur Emmanuelle, née Madeleine Cinquin, souvent surnommée la « petite sœur des chiffonniers », était une religieuse et écrivain belge née le 16 novembre 1908 à Bruxelles (Belgique) et morte le 20 octobre 2008 à Callian (Var, France) peu avant d'atteindre 100 ans.

Vous pouvez voir le film "Il suffit d'aimer"

Scorpion d'automne

Il y a quelque temps, les mots de Julie (Autant en apporte le vent) à propos de l'automne m'ont frappée : j'ai alors réalisé que je n'avais jamais vraiment ressenti la puissance automnale.

Dimanche matin, à peine sortie dans le jardin, j'ai humé les senteurs, apprécié la chute des feuilles... Et là, j'ai senti de l'intérieur : c'est l'heure où l'on se dépouille de ce qui encombre, où l'on se dirige vers un dénuement libérateur... Admirable saison ! Ce n'est pas le déclin, non. C'est la descente dans l'eau sombre et régénératrice du scorpion.

Ce signe (du 23 octobre au 22 novembre), dont à tort on se méfie souvent, est l'un des plus précieux qui soient : il nous annonce que le temps est venu de prendre conscience de nos masques, pour nous en délivrer. Si nous nous laissons inspirer par lui, nous verrons combien il ressemble à la nuit guérisseuse : plongeant en nous-même, fermant les yeux, nous pouvons sentir s'éveiller notre intuition. Celle-ci fulgure dans l'obscurité. Tout ce qui, en nous, relevait de l'être solaire (la raison, notamment) tend à s'assoupir pour céder la place à des antennes plus subtiles.

Une nouvelle clairvoyance, plus active et incisive, un contact plus profond avec notre ressenti, un recentrement vers notre être essentiel, voilà ce que nous apporte, parmi d'autres bienfaits, le scorpion combatif et lucide, tout baigné du feu de l'automne.

dimanche 19 octobre 2008

Une bonne «mauvaise herbe», l'égopode


L'égopode (Aegopodium podograria), une terrible «mauvaise herbe»
Tous les jardiniers connaissent cette plante aux longs rhizomes traçants qui envahit leurs cultures. Elle indique qu'il y a longtemps poussait là, la forêt, qui est son habitat naturel. Les feuilles de l'égopode sont divisées en trois folioles, elles-mêmes divisées – plus ou moins complètement – en trois, ce qui leur donne un aspect caractéristique. Le long pétiole, de section triangulaire, est creusé en gouttière sur le dessus. Membre de la grande famille des Ombellifères, comme la carotte et le persil, l'égopode possède de petites fleurs blanches réunies en ombelles hémisphériques, délicates et gracieuses.
Un légume parfumé
Les jeunes feuilles qui se montrent au premier printemps sont un peu froissées, luisantes et souvent rougeâtres. Elles sont tendres et aromatiques, et font de très bonnes salades. Lorsqu'elles deviennent adultes et prennent une couleur vert sombre, il est préférable de les faire cuire. Leur parfum permet d'en préparer en particulier d'excellents soufflés.
L' herbe-aux-goutteux
Plante médicinale autrefois réputée, l'égopode était utilisé pour soulager l'accumulation douloureuse d'acide urique connue sous le nom de goutte ou de podagre. Sa consommation régulière détoxifierait l'organisme.

C'est une plante que je n'avais pas dans mon jardin et ne la connaissant pas, je l'ai prise dans le jardin de mes grands-parents avant que leur maison ne soit vendue. François Couplan me l'a fait découvrir dans un soufflé et depuis, elle me sert pour la soupe...

samedi 18 octobre 2008

Le shiatsu, un art du bien-être

Voici un reportage passé sur M6 montrant les bienfaits du shiatsu :

La vie est un rêve !

ICI et MAINTENANT, et si vous étiez en train de rêver ? Le rêve est révélateur d'un réveil possible.
Sans présumer de rien, prenez bien le temps de vérifier...


"Ni en deçà, ni au-delà ; ni ici, ni là-bas ; ni maintenant, ni plus tard – rien, rien que les mots puissent décrire. Et maintenant, en avant ! Si vous partez dans la bonne direction – direction dans laquelle les mots, eux, vous auront orienté – vous atteignez le but. Et vous vous rendez compte que l’expression « atteindre le but » ne signifiait rien parce qu’elle aussi supposait une distance, dans le temps, dans l’espace, qu’il n’y a rien à atteindre, que le but a toujours été là, que tout s’est toujours passé à l’intérieur du but et que la libération est uniquement la fin d’un rêve, un éveil, une réalisation de ce qui était, de ce qui est."
Arnaud Desjardins - A la Recherche du Soi - IV. Tu es Cela

vendredi 17 octobre 2008

Le processus de la connaissance de soi...

"Tout un travail devra être accompli pour discriminer ce qui est illusoire et névrotique en vous, et ce qui est vraiment vous-même. Combien d’existences ont été non-accomplies, ratées, parce qu’elles ont été menées au jour le jour sans prise de conscience, sans vision, sans connaissance de soi. Cette nécessité d’épanouissement, de réussir sa vie dans son ensemble doit vous amener, que vous ayez vingt ans ou que vous en ayez cinquante, à vous poser certaines questions. Qu’est-ce qui s’est passé jusqu’à présent ? Pourquoi est-ce que je me sens frustré et non pas accompli ? Comment est-ce que je m’y suis pris ? Et comment est-ce que je vais continuer à m’y prendre ? À quoi correspond ce que je ressens comme des échecs ? Pourquoi ces échecs sont-ils là ? Et, finalement, à quelle vie, à quelle réussite suis-je appelé ?" ARNAUD DESJARDINS, Au-delà du moi (À la recherche du soi II)
extrait de "Le livre de la méditation et de la vie" de Krishnamurti
La connaissance de soi est un processus.




jeudi 16 octobre 2008

Une histoire sans histoire de Christian Bobin (7)


Le chant grégorien des oiseaux n'a ni début ni fin... Laissez vous porter par la voix de Christian Bobin :





«Il nous faut devenir adultes pour comprendre que les adultes n'existent pas et que nous avons été élevés par des enfants que l'armure de nos rires rendaient faussement invulnérables.»

mercredi 15 octobre 2008

17 octobre : Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté


Vendredi 17 octobre se tient la Journée internationale du refus de la misère. Diverses manifestations sont prévues en France, dont un rassemblement place du Trocadéro, à Paris à 18 heures.

Bouddhisme et stoicisme avec Luc Ferry

Luc Ferry (né le 1er janvier 1951 à Colombes dans le département des Hauts-de-Seine en France) est un philosophe français et ancien professeur de philosophie. Il nous parle ici d'exercices de sagesse issus du stoicisme. La philosophie est pour lui une doctrine du salut sans Dieu. (Non croyant, Luc Ferry définit le mot Dieu comme une personne extérieure à l'homme.)



mardi 14 octobre 2008

Un chemin avec Matthieu Ricard (partie 1)

« Il y a une pépite d’or au fond de chacun de nous. Elle peut être enfouie sous un tas d’immondices. Il suffit de la retrouver et de la polir, pour lui redonner son éclat », raconte le moine tibétain Matthieu Ricard. Il parle de sa spiritualité, de sa passion de photographe et du dalaï-lama qu’il côtoie régulièrement. Matthieu Ricard est l’interprète officiel en français du 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso. Il effectue de nombreux voyages annuellement. Cette fois-ci, il est au Québec pendant une semaine pour prononcer quelques conférences sur la paix.
Quand il n’est pas en tournée, il passe son temps dans un monastère népalais. Il y médite, bien sûr, mais il vient aussi en aide à des enfants. Matthieu Ricard est le fils du journaliste et intellectuel Jean-François Revel, mort en 2006. À propos de la méditation, le moine de 61 ans affirme qu’il n’en coûte pas beaucoup pour s’y adonner. « On peut bien prendre 15 ou 20 minutes dans sa journée pour lui donner une autre saveur. »
Matthieu Ricard a publié de nombreux livres, dont un recueil de photographies intitué Tibet - Regards de compassion.

Partie 1



Un chemin avec Matthieu Ricard (partie 2)


Partie 2



lundi 13 octobre 2008

Notre Royaume

Ce dimanche, l’évangile de Matthieu comparait le royaume des cieux à celui d’un roi. Pourquoi ce symbole est-il si présent, non seulement dans le christianisme mais aussi ailleurs, notamment dans le dénouement des contes de fée ?
La liturgie chrétienne comporte bien des éléments qui se rapportent à ce symbole du royaume : elle célèbre à la fois la royauté du Christ, son vêtement de lumière et son festin, sur la table de l’autel, nappée de blanc et ornée de fleurs : le pain et le vin, partagés par les fidèles dans une grande communion d’esprit et de corps.
Au-delà de cette symbolique proprement chrétienne, plusieurs éléments sont universels : le royaume est la racine de l’arbre couronné des séphirots, dans la kabbale juive ; il est l’accomplissement du héros dans les contes ; il constitue aussi le rêve de bien des enfants. Ce royaume, présent dans de nombreuses traditions spirituelles, est avant tout un état d’être, la métaphore de la libération de l’homme.

D’abord, on y découvre une organisation inhabituelle : le disciple-roi gouverne tous les personnages éphémères et contradictoires qui nous composent (le vaniteux, le timide, l’ambitieux, le courageux, le paresseux, le pacifiste, le meurtrier, etc.). Mais cet ordre n’est en rien une tyrannie ! Le disciple n’est pas un personnage plus puissant que les autres. C’est un humble miroir doué de lucidité, qui reflète avec bienveillance chacun des personnages entrés sur la scène du « je ». L’organisation qui en découle est toute naturelle. Nous devenons des êtres cohérents, en paix avec chacune de nos facettes, si noires soient-elles parfois.
Plus encore, ce royaume est le lieu d’une fête – plus précisément une noce. Voyons-en les composantes…
- Le festin, bien sûr. Il s’agit, sur un certain plan de nous-mêmes, de vivre une forme de plénitude : dans ces instants magiques où nous sommes réconciliés avec nous-mêmes, quels que soient nos désagréments du moment, nous nous sentons rassasiés, peut-être même ivres d’une joie supérieure. Nous n’avons pas d’autre besoin que de goûter la plénitude du silence, de la paix intérieure.
- La noce, aussi : ici et maintenant, nous nous réunifions, nous marions en nous les deux moitiés qui se séparent si souvent sous l’effet de notre diable intérieur. Ce faisant, nous réconcilions nos deux dimensions essentielles : notre masculinité solaire, dynamique, et notre féminité lunaire, réceptive.
- Le vêtement, enfin : blanc ou éclatant de lumière, il ressemble à l’aube des communiants, qui symbolise notre naissance à un état nouveau, la conscience radieuse du pur "Je suis", reliée à l’univers entier, et qui rassemble tout l’arc-en-ciel de nos êtres multicolores !

dimanche 12 octobre 2008

Hooseek, un (méta)moteur solidaire

Un moteur solidaire, HooSeek, qui grâce à vos recherches reverse de l'argent à des associations.
HOOSEEK

Bientôt, la journée d'action des bloggeurs contre la pauvreté ! A ne pas oublier !

samedi 11 octobre 2008

Le Tibet avec Matthieu Ricard

Matthieu Ricard est interviewé dans l'émission "C'est dans l'air" avant les jeux olympiques...
(désolé pour le léger décalage entre le son et la vidéo)

L'artichaut, un pouvoir anti-oxydant

L’artichaut (Cynara scolymus) est une plante dicotylédone de la famille des Astéracées (ou Composées) appartenant au genre Cynara.
L'artichaut lui-même est un chardon domestiqué et cultivé, de l'espèce Cynara cardunculus, dont la variété sauvage est sans doute Cynara cardunculus sylvestris, ayant donné naissance à deux formes : le cardon et l'artichaut. On désigne sous le nom d'artichaut à la fois la plante entière et sa partie comestible, l'inflorescence en capitule, appelée aussi tête d'artichaut. Le mot, apparu à la Renaissance, est emprunté à son nom arabe الخرشف (signifiant l'épine de la terre).

vendredi 10 octobre 2008

La passion amoureuse de Dieu par Jacqueline Kelen

Une autre interview plus ancienne (novembre 2006), où l'on peut de nouveau entendre cette voie qui aborde la souffrance et le divin
Une plume atypique. Un langage clair, sans concession. Jacqueline Kelen a publié une trentaine d'ouvrages. Enfant solitaire et heureuse, la lecture faisait partie de sa vie. Habitée depuis toujours par une sensation : « il me semblait que j'avais déjà mille ans, que je venais de bien plus loin que le jour de ma naissance » dit-elle.
Croyante, malgré les épreuves endurées, elle n'a jamais douté de cet amour total venant de Dieu...


Un hommage à Jacques Brel

Viscéralement vibrant, je ne peux oublier ces chansons pour assumer nos rêves :

jeudi 9 octobre 2008

le chemin de liberté avec Jacqueline Kelen

Certains ont apprécié Jacqueline Kelen. Licenciée en Lettres Classiques, productrice à France Culture, cette femme passionnée et passionnante se consacre depuis une vingtaine d'années aux grands mythes de l'Humanité, comme en témoignent ses ouvrages... Voici une autre interview où Jacqueline Kelen ouvre notre solitude (10 min) :

mercredi 8 octobre 2008

Juste être avec Annick de Souzenelle

Un petit extrait audio de moins de vingt minutes à déguster, pour une proximité avec le divin que nous fait découvrir Annick de Souzenelle.
La psychothérapeute Annick de Souzenelle échange sur la compassion et la jalousie.

(10 septembre 2008)


Un autre court extrait audio pour le plaisir :



voir tous les documents sur Annick de Souzenelle

mardi 7 octobre 2008

Matthieu Ricard et la méditation pour tous et partout

Dans L'Art de la méditation, vous prétendez qu'il n'est pas nécessaire d'être bouddhiste pour méditer.
Bien sûr que non. Nous en sommes tous capables! Les racines orientales du mot signifient d'ailleurs "cultiver". Méditer, c'est cultiver son esprit, l'aider à avoir une vision plus juste de la réalité, se familiariser avec la tolérance, l'altruisme, la tendresse, qualités dont nous avons tous le potentiel, mais que nous ne déployons que par instants fugaces.
A vous lire, il s'agirait d'exercer son esprit comme on exerce son corps...
C'est ça. On produit des efforts considérables pour apprendre les échecs, le ski, la musique. C'est très bien. Mais les qualités humaines aussi nécessitent un travail. Restons sur la musique: s'il s'exerce, un pianiste peut jouer du Mozart à tout moment. Eh bien, entraîné de manière régulière et sérieuse, un esprit peut, de la même manière, se montrer généreux de façon très spontanée.
Un pianiste ne devient pas virtuose en un jour. Combien de temps faut-il pour bien savoir méditer?
Ah... C'est une question que l'on me pose souvent en Occident, juste après "comment s'y prend-on?". Tout le monde n'a pas la chance de vivre dans l'Himalaya ou de côtoyer des grands maîtres spirituels comme j'en ai le privilège. Le meilleur conseil que je puisse donner aux débutants, surtout ici, où l'on vit à cent à l'heure, c'est de commencer par s'asseoir une demi-heure. [Rires.] Réfléchir au fonctionnement de son esprit, aux qualités que j'ai citées tout à l'heure, constitue un excellent point de départ.

Voir l'article en entier

lundi 6 octobre 2008

Saisir et puis ouvrir les mains


"Saisir, saisir le soir, la pomme et la statue,
Saisir l'ombre et le mur et le bout de la rue.

Saisir le pied, le cou de la femme couchée
Et puis ouvrir les mains. Combien d'oiseaux lâchés

Combien d'oiseaux perdus qui deviennent la rue,

L'ombre, le mur, le soir, la pomme et la statue.

Mains, vous vous userez

A ce grave jeu-là.
Il faudra vous couper
Un jour, vous couper ras."


(Jules Supervielle, "Saisir", Le Forçat innocent, 1930)

Hier matin, nous étions avec Daniel Morin, en Belgique. C'était l'heure de la méditation guidée. A la faveur de ses paroles, j'ai senti les pensées s'apaiser. Je me suis rapprochée de moi-même. La simplicité était là, dans l'immobilité de l'espace et du silence... Et lorsque Daniel a dit : "Laissez venir et puis surtout laissez partir...", ces vers de Supervielle me sont revenus en mémoire, dans leur netteté. Sans cesse, nous saisissons, pour nous rendre compte ensuite qu'il faut bien lâcher un jour parce que tout passe, tout nous fuit entre les doigts. Nous ne possédons jamais rien. Tout nous traverse continuellement. Dans nos mains crispées, il ne reste en réalité que des ombres de proie. Et pourtant, nous recommençons à "saisir". Il faudra un jour couper les mains, qui sont ici les métaphores du désir s'appropriant les choses et les êtres, de toute sa violence. Trancher les mains du diable... Pourquoi fermer, pourquoi serrer les mains, les poings ? Il est tellement plus juste de délivrer les choses et les êtres qui nous entourent, de les laisser vivre leur vol d'oiseaux libres. De leur permettre de redevenir à nos yeux ce qu'ils sont réellement. De les laisser être. Accompagner leur vol, sentir leur fluidité, oui. Mais les laisser être. Ce faisant, en lâchant prise, c'est nous-même que nous libérons. Les épaules se détendent, un ruisseau de paix s'écoule. La maison du moi s'ouvre au silence, au mystère, comme le dit la fin du long poème intitulé "Saisir" :



"Que tes mains s'ouvrent et laissent
S'échapper force et faiblesses,
Que ton coeur et ton cerveau
Tirent enfin leurs rideaux,
Que ton sang s'apaise aussi
Pour favoriser la nuit."

Prisonnier au berceau par Christian Bobin

Couverture du livre audio Prisonnier au berceau
© Mercure de France Durée : 2h (2CD audio)
Prix coffret 16 Euros
Cet ouvrage a reçu le Prix handi-livres du Meilleur livre lu 2006, décerné par la Mutuelle Intégrance.

En voici un extrait :





Christian Bobin.
Né en 1951 au Creusot, Christian Bobin est un enfant solitaire aimant la compagnie des livres. Après des études de philosophie, il travaille pour des bibliothèques et des musées, puis en tant que rédacteur à la revue Milieux. Ses premiers textes, caractérisés par leur brièveté, sont publiés dans les années 1980 aux éditions Brandes, puis chez Fata Morgana. En 1992, les éditions Gallimard publient Le très bas, un livre consacré à Saint François d'Assise. Cette parution marque le début d'un grand succès auprès de la critique mais aussi d'un large public. Usant de mots très simples, soigneusement choisis, Christian Bobin s'adresse directement à l'âme de ses lecteurs.

"Pendant plusieurs dizaines d'années, je n'ai eu qu'une meurtrière pour voir la vie : un rectangle ouvert sur le ciel pur. Ma vue s'est faite à cette exiguïté : j'appris à trouver dans le vol aigu d'une hirondelle ou dans l'interminable dérive d'un nuage les nourritures nécessaires à ma joie." Christian Bobin pendant l'enregistrement du livre audioChristian Bobin a grandi au Creusot, "ville aux usines dormantes". Enfant solitaire, il est longtemps resté à l'ombre de la maison familiale, comme si un ange l'empêchait de s'en éloigner. C'est donc de la fenêtre de sa chambre que ce voyageur immobile a découvert le monde. Et en contemplant la nature, le ciel, la lumière, il a appris à capter les beautés essentielles cachées dans l'ordinaire. Après la lecture, Christian Bobin répond aux questions d'Aurélie Kieffer, journaliste et présidente de l'association Lire dans le noir.
En enregistrant son livre, Christian Bobin a vécu "une expérience étrange et grave, qui aide à comprendre un peu mieux ce qu'est l'âme". L'écrivain a été très attentif à restituer la musique de ses mots. La lecture est suivie d'une plage musicale : un extrait du disque de Daniel Grosjean, "Le cycle des familles", que Christian Bobin écoutait lorsqu'il écrivait cet ouvrage.
Autre bonus, Lire dans le noir vous propose un entretien avec Christian Bobin. Il y livre ses impressions d'enregistrement, revient sur le sens de son livre, et décrit les photos qu'il avait choisies pour illustrer la version papier de Prisonnier au berceau.
En couverture du livre audio : une photo d'Edouard Boubat. Le photographe avait travaillé avec Christian Bobin et ses images reflètent parfaitement l'univers de l'écrivain. (Graphisme : Christophe Vincenzi

dimanche 5 octobre 2008

L'Espace-Temps qui relie science et spiritualité

"La physique moderne a confirmé de façon spectaculaire l'une des idées de base de la spiritualité extrême orientale : tous les concepts que nous employons pour décrire la nature sont limités, ce ne sont pas des caractéristiques de la réalité, comme nous avons tendance à le croire, mais des créations de l'esprit, parties de la carte et non du territoire. Toutes les fois que nous élargissons le domaine de notre expérience, les limitations de notre pensée rationnelle deviennent évidentes et nous devons modifier, voire abandonner, certaines de nos conceptions..." Fritjof Capra "Le Tao de la Physique"


Ecoutons Etienne Klein répondre à une question d'enfant :





"Dans le monde spirituel, il n'existe pas de divisions du temps telles que passé, présent, futur, car ils se sont résorbés en un seul instant présent où l'existence vibre de son sens véritable. Le passé et le futur sont tous deux mêlés dans cet instant présent de l'illumination, qui n'est pas immobile avec tous ces contenus, car il se meut sans cesse."
D.T. Suzuki "Le bouddhisme Mahayana indien"

samedi 4 octobre 2008

Le château du Rivau

L'expression de la Totalité avec Daniel Morin

Avant de rencontrer Daniel Morin, ce week-end, je vous propose un extrait d’une réunion avec lui, en novembre 2005 :
Q : Il y a bien quelqu'un qui met en pratique ? Il y a bien quelqu'un qui doit mettre en pratique pour arriver quelque part ?…
D : Où veux-tu arriver ? Où veux-tu aller ? Est-ce que tu peux vivre en dehors de l'instant présent ?
Q : Alors je souhaiterais que cet instant-là… Ce soit un instant dans lequel je suis détendue….
D : Mais tu ne seras jamais tout le temps détendue. C'est impossible ! Sinon c'est nier la différence. C'est nier l'impermanence.
Ce que l'on veut en fait, c'est un bonheur permanent. Et le bonheur, c'est la satisfaction, et la satisfaction, c'est le non-manque.
Ce moi est apparu, il se transforme, il change sans arrêt, c'est un flux et il va disparaître. Comment veux-tu qu'il puisse apprécier quelque chose de permanent puisque lui-même est impermanent? !… Et la paix inconditionnelle, n'est pas du tout antinomique avec l’humanité, c'est-à-dire l'apparence du temps et la recherche d’une harmonie dans le changement. Mais il n'y aura jamais de complétude là. Jamais, jamais !… Il te manquera toujours quelque chose. Il te manquera du temps, il te manquera de l'argent, de la jeunesse, de la santé, il te manquera… Il te manquera toujours quelque chose puisque tout mouvement est généré par un manque.

Q : En fait, c'est la paix qui peut être permanente, mais tout le reste ne l'est pas, c'est ça ?…
D : La paix inconditionnelle. Mais la paix inconditionnelle ne peut apparaître, en terme de qualité dans l'impermanent, que par la vision que toi - ce que tu crois être - n'a aucune existence. Et c'est simplement l'expression de la Totalité. Au moment même où tous les autres sont aussi l'expression de cette même Totalité.
Le problème, c'est que tu te crois « possesseur de … ». La pensée "moi" vole moi, mais un moi changeant, un moi flux, un moi reconnaissance de formes. Celui-ci ne peut pas disparaître, bien entendu. Quand on dit "moi, je", il y a deux sujets. Il y en a un de trop…
Là, où est le problème ? Là ?… Si tu n'es pas projetée dans le passé et dans le futur ?

vendredi 3 octobre 2008

Swami Prajnanpad et l'action...

Paroles de Svamiji


Quand vous vous trouvez dans une situation difficile et délicate faites tout ce qui est nécessaire de faire dans cette situation. Vous n'avez pas le choix. C'est la situation qui l'exige. Acceptez les circonstances où vous êtes et soyez satisfait.
---
La vie est relative. Jusqu'où faut-il aller? Douter, douter, il faut d'abord douter. Quand ce doute sera-t-il efficace? Après que vous ayez agi.
---
Acceptez émotionnellement, réfléchissez intellectuellement à ce que vous pouvez faire, et si l'action est possible, faites-la.
---
Voyez la vérité de la différence et ce qui en découle: le caractère unique de chaque chose. Mais pour agir? Voyez l'autre comme il est.

jeudi 2 octobre 2008

L'enfant et le ballon ou l'éclatement du désir


"Un jour un père emmena sa fille à une fête foraine. Ils faisaient le tour des attractions quand ils virent un homme qui vendait des ballons multicolores. L'enfant eut envie d'un ballon et elle demanda à son père de lui en acheter un. Le père accepta, l'enfant joua pendant un moment avec le ballon qui éclata. La petite fille se sentit très triste. Elle demanda un autre ballon. Le père lui en acheta un autre qui subit le même sort. Elle en demanda encore un autre en hésitant. Le père consentit à satisfaire sa demande et lui en donna un autre. Ensuite quand le ballon éclatait, le père lui en donnait un autre avant même qu'elle le demande. Ainsi il acheta 30 ballons pour elle ce jour-là et le trentième éclata aussi. Alors le père demanda: «Dois-je acheter un autre ballon?» « Non », dit l'enfant, «cela suffit je n'en veux plus». Alors ils retournèrent tous les deux à la maison et la petite fille n'eut plus jamais envie de ballons."
R. Srinivasan qui rapporte une histoire de Svami Prajnanpad

L'enfant et la grenouille

mercredi 1 octobre 2008

L'art, c'est un désert à fleurir...


J'ai trouvé sur le site de Raphaëlle Jouffroy, grâce à quelques poussières d'esprit, ce superbe diaporama sur le désert. Cela me rappelle ce voyage pour dépoussiérer "le mental" dans le Hoggar, où j'ai découvert l'art de vivre des touaregs...

"L'art nourrit et vide à la fois, il demande beaucoup d'énergie. L'art n'est surtout pas une autosatisfaction, mais un plaisir profond. Les grands artistes sont souvent de fins gourmets ou des cuisiniers raffinés, il n'y a rien d'étonnant à celà, l'art, je crois, est un hymne à la vie. " Raphaëlle Jouffroy