samedi 31 décembre 2011

Quelques formes de passage vers l'année nouvelle... (2)



Donnez forme à vos projets

Mettez vos résolutions en scène ! En Amérique du Sud, ceux qui souhaitent voyager toute l’année et sans souci font le tour de leur pâté de maison en courant, à minuit pile, une valise pleine de vêtements à la main !
• Règle du jeu. À 23 h 45, chaque convive part dans la maison chercher un objet qui incarne un souhait, un projet, une résolution importante pour les mois à venir. À minuit, tout le monde se retrouve et on détaille tour à tour son choix.
• Avec qui. En famille ou entre amis. Pour les joueurs, les âmes d’enfant, et les petits à partir de 5 ans.
• Variante. Pour faire durer le jeu, on peut aussi déposer les objets sélectionnés en catimini dans une pièce où la lumière est éteinte (pour ne pas voir ce qui a déjà été apporté). Une fois les objets rassemblés, chacun devra deviner lequel a choisi son voisin et en déduire son projet.






Faites votre entrée en silence

Débutez l’année en silence pour goûter pleinement ce moment, ces minutes nouvelles. Demeurez présent à cet instant, en communion avec les autres convives, peut-être avec le Tout autre...
• Règle du jeu. Il faut du temps pour entrer dans le silence. Mieux vaut se préparer 10 minutes avant minuit, en invitant chacun à trouver une position confortable pour s’asseoir. Vous pouvez proposer de se centrer sur sa respiration. L’animateur peut signaler le passage à la nouvelle année en agitant une cloche, par exemple, puis inviter à rompre le silence 5 minutes après.
• Avec qui. Ceux qui sont familiers avec la pratique du silence.
• Variante. Poursuivre par la lecture d’un psaume ou en entonnant des chants.







Ouvrez la boîte

Choisissez une belle boîte, boîte à bijoux, coffret exotique... Demandez à chaque participant d’inscrire sur un papier un proverbe qui l’a inspiré durant cette année. Ce peut être une citation chinoise, indienne, zen, de votre région ou issue de la Bible. Vous pouvez aussi inventer une maxime. Chacun dépose son papier dans la boîte. Puis l’animateur invite les convives
à en retirer un et à partager ce que la citation leur évoque pour l’année à venir.

• Règle du jeu. Vous pouvez effectuer la lecture en une seule fois ou bien l’intercaler entre chaque plat, de façon à rythmer la soirée.
• Avec qui. Pour toutes les générations. On peut éventuellement demander aux enfants de confectionner la boîte durant l’après-midi du 31 décembre.
• Variante. Chaque participant mime son proverbe pour donner à la soirée un aspect plus ludique.




 Commencez au ralenti

Quand les 12 coups de minuit sonnent, on a tendance à se précipiter pour se souhaiter la bonne année. Mais ces réjouissances ne durent pas. L’idée : prendre le temps de présenter ses vœux.
• Règle du jeu. 5 minutes avant le changement d’année, l’animateur invite les convives à former une ronde en se mettant deux par deux. À minuit, chacun embrasse son partenaire et formule un vœu qui soit vraiment personnalisé. Puis, on se décale d’un cran, et on recommence avec son nouvel interlocuteur. Jusqu’à avoir fait le tour du cercle.
• Avec qui. Des personnes qui aiment prendre leur temps.
• Variante. Chaque invité inscrit son nom sur un morceau de papier qu’il place dans un chapeau. Le moment venu, la moitié des convives puisent un nom pour constituer les premiers duos.


Source : magazine La VIE

vendredi 30 décembre 2011

Franchir le seuil de l'année différemment... (1)

Franchissez le « seuil »


Une demi-heure avant le compte à rebours de minuit, faites une pause autour du jeu du Seuil. De quoi donner à cette soirée une autre couleur : celle de l’intériorité. Ensemble, évoquez les moments qui vous ont marqué, les personnes qui ont compté.
Règle du jeu. De l’écoute et du rythme !
Un convive se chargera d’animer le tour de table.
Réjouissez-vous ! Invitez chacun à raconter un bon souvenir, une rencontre, un moment de joie. Vous pouvez aussi citer une personnalité qui vous a inspiré. Souvenez-vous des disparus. Chacun nomme un proche disparu cette année et évoque sa personnalité et leurs liens. Un biais pour alléger le cœur de ceux qui penseraient être seuls à porter un deuil ou à ressentir l’absence ce soir-là. Ouvrez une fenêtre sur le monde. À partir d’une carte ou d’un atlas, chacun choisit un pays du monde ou une ville auquel il projette de penser particulièrement cette année. Projetez-vous. Annoncez une idée, une décision, un projet pour 2012.
Avec qui : Ceux qui ont envie de profondeur et d’intimité. Entre amis proches, en couple ou en famille.
Variante. Si vous n’êtes pas trop nombreux (2 à 6 personnes), écrivez les questions sur des papiers qui seront tirés au sort : Votre film ou votre livre préféré cette année et pourquoi ? La situation la plus cocasse que vous ayez vécue ? La plus triste ? Votre plus belle rencontre ? Votre plus grosse déception ou votre plus grand regret ? L’événement familial qui vous a marqué ? Le lieu ou le moment où vous vous êtes senti le plus serein cette année...





1er janvier Journée mondiale de la paix


Depuis 1968, le premier jour de l’année est placé par l’Église catholique sous le signe de la paix. C’est Paul VI qui instaura ce rendez-vous cultivé par Jean Paul II et perpétué par Benoît XVI.
Ce jour-là, le pape adresse un message aux responsables des Nations et à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté. Lors de la messe du Jour de l’an, on fête par ailleurs Marie, mère de Dieu.
Faites un geste


En Russie, on accueille le Nouvel An en lui ouvrant la porte ou la fenêtre.
Règle du jeu. Si vous n’êtes pas frileux, pourquoi ne pas reprendre ce symbole et laisser entrer le vent nouveau ? À partir du solstice d’hiver, les jours rallongent. Si vous êtes sensibles à la lumière, vous pouvez aussi passer la dernière minute de l’année dans le noir avant de rallumer sur le gong !
• Avec qui. Ceux qui aiment joindre le geste à la parole.
Variante. Le 1er janvier, le soleil se lèvera à 8 h 44 : pas besoin d’être un lève-tôt pour commencer l’année en contemplant la nature ! Si vous avez un jardin, faites-en le tour au petit pas, en vous arrêtant un instant devant chaque arbre ou chaque fleur. Respirez l’an neuf !

source : La Vie

jeudi 29 décembre 2011

Cheikh Khaled Bentounes et la place de la femme dans la société


Les soufis enseignent en accord avec le Coran, que tous les êtres humains se doivent estime et respects mutuels, quel que soit leur sexe ou leur rang social. Plus fondamentalement, ils considèrent que, bien que dans ce monde de dualité nous puissions exister sous différentes formes, il n'y a ultimement ni masculin ni féminin, seulement l'Être. On ne s'étonnera donc pas de trouver parmi les maîtres du tassawouf (soufisme) de nombreuses femmes.(source du texte : blog "le guerrier intérieur")

mardi 27 décembre 2011

dimanche 25 décembre 2011

Quand tu pries avec Philippe Mac Leod

Quand tu pries, ne fais pas de la position ton premier souci, ne te perds pas en observations anatomiques, en pointilleux retours sur des sensations que tu grossis toi-même, surveillant la verticalité de la nuque, redressant l’inclinaison d’une épaule ou reprenant sans cesse l’appui d’une jambe. S’il est un équilibre, il viendra du dedans. Parce que la prière est intérieure, le corps lui-même ne trouvera sa place que si l’âme est bien placée, l’âme qui est au centre de ton corps, davantage même, l’âme se rassemblant en son centre le plus intérieur qui est l’esprit, en deçà de tout sentiment, de toute image, de toute parole retournant au silence qui lui donne naissance. Tu es façonné comme un soleil, sur un noyau d’une extrême densité à partir duquel ta vie rayonne. Plus tu t’attacheras au centre, plus puissant sera ton rayonnement.


N’attache pas non plus trop de soin au souffle, à une sorte de respiration assistée selon des règles apprises, si bienfaisantes soient-elles : ce serait encore te tromper gravement sur la prière comme sur la nature profonde du souffle qui t’habite. Que ton âme s’apaise en se rassemblant, et sa paix gagnera immédiatement tous tes membres, imprimant de l’intérieur un rythme plus lent à ton souffle, plus égal et plus large, que tu n’as pas cherché, qui s’est accordé de lui-même dès que le contact se rétablit avec le cœur profond. Il s’agit bien de retrouver le souffle, mais originel, primitif, qui n’est pas seulement ta respiration, mais ce qui te porte, te soutient, le vaste et profond courant qui te traverse.

Tu l’as bien compris, la prière intérieure est le monde de la foi pure, de l’amour pur, de l’espérance pure. Aucun semblant, aucun dérivatif ne nous sépare plus de celui que nous aimons, que nous espérons, que nous savons là. Le dépouillement devient tel que le cœur semble seul ou qu’il a tout envahi. La foi aiguisée à ce degré de pureté devient contact, au-delà des considérations, qui toujours reviennent mais se dissolvent aussitôt sous la poussée légère d’un seul mouvement de l’être, le plus entier et le plus intime qui soit, comme un élan immobile, un vertige retenu, une attente comblée, un bonheur jailli de l’oubli de soi.

Il ne se passe rien, pourtant, le temps passe on ne sait comment. Comme si le fait d’être là, d’être tout court, nécessitait toute notre attention, toute notre énergie. On ne réfléchit pas, on trempe ses facultés dans une lumière qui les imprègne en les unifiant, en les affinant. Rien de sensible néanmoins, une sorte de travail en sous-main, d’autant plus efficace qu’on s’en absente.

Une force étrange opère alors, faite de puissance et de douceur à la fois, de paix et d’arrachement. Nous descendons mais en même temps nous avançons. Nous descendons mais nous ne sommes pas noyés, submergés. Plutôt portés, comme une marche sur les eaux, avec néanmoins le sentiment persistant de la profondeur, mais vaste, spacieuse, habitable. On y respire. Il n’est plus aucun poids qui nous fasse couler. C’est la mer qui se fend à nouveau, l’abîme qui se dénoue et forme une haute muraille palpitante de part et d’autre, et tu passes à pied sec, tu avances immobile, en confiance, vers l’autre rive, celle de la liberté, celle de la présence qui te rachète de la multitude des riens dont tu vivais et qui maintenant flottent à la surface des eaux refermées.

Philippe Mac Leod est écrivain et a publié plusieurs recueils de poésie. Son dernier ouvrage, Sens et Beauté, est paru aux éditions Ad Solem.

samedi 24 décembre 2011

Noël et son pouvoir transformateur avec Arnaud Desjardins

La vie du Christ, telle que des historiens peuvent la reconstituer, est à la fois l'histoire d'un homme et en même temps une dramaturgie sacrée décrivant le cheminement intérieur de tout homme. La nuit de Noël est en nous, avec l'étable, l'âne et le boeuf, la naissance de l'enfant est en nous et l'agonie suivie de la résurrection sont également en nous. L'ensemble des fidèles peut intérioriser ces différentes phases de la vie du Christ à travers l'année liturgique- l'Avent, Noël, le Carême, Pâques, la Pentecôte. Ce cycle remanifestant chaque année la totalité du chemin permet au chrétien d'approfondir l'enseignement que représente le mythe christique. Celui-ci acquiert alors un réel pouvoir transformateur pour celui qui le médite.

ARNAUD DESJARDINS
VÉRONIQUE LOISELEUR
En relisant les Evangiles

jeudi 22 décembre 2011

Les douces décorations de noël


Prêtez attention à votre émotion du moment (tristesse, joie, insatisfaction, impatience…). Puis, regardez ou visualisez vos biens, vos créations et les êtres qui vous sont chers. Possédez-vous réellement quoi que ce soit ? Tout ne peut-il pas vous être retiré du jour au lendemain ? D’ailleurs, est-ce que ces possessions vous donnent un vrai bonheur ? Regardez ces choses ou ces êtres comme s’ils n’étaient pas à vous. Ressentez simplement leur présence silencieuse et laissez-la vous combler.


Extrait de "Le Jeu des Miroirs"


La justice miséricordieuse... avec Jean-Yves Leloup


Effondrement et révélation  (19 min.)

Dernière partie 

(où Jean-Yves Leloup nous parle, à la fin, d'Arnaud Desjardins)

"Il est vrai que la plus grande souffrance est celle à laquelle on ne peut donner de sens. Mais je crois qu'il y a un moment où l'on doit arrêter de chercher à justifier ; où l'on doit accepter que certaines choses n'aient pas de sens pour notre raison, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'ont véritablement pas de sens... Certes, elles semblent absurdes ! Mais absurdes pour quoi ? Pour qui ? Pour notre raison humaine. Les sens de certaines épreuves est au-delà de la raison, au-delà de la compréhension. Nous devons découvrir l’acceptation du non-sens, l’acceptation de l’absurdité, c'est ce qui nous aide à passer dans un « sens plus haut, qui est au-delà de la raison ». Voilà pourquoi l’expérience de l’absurde me semble très importante.
C’est au cœur de l’absurde que le sens de l’intolérable va m’apparaître. La vie ne se « justifie » pas… Le poète, le sage, ou toute personne ayant subi l’épreuve (l’épreuve du feu, l’épreuve de la vie) ne se justifie plus, ne donne plus d’explications… car la vie elle-même ne donne pas d’explication !
Plutôt que réfléchir sur le sens de la vie, il s’agit de la vivre. Et le sens se révèle dans l’intensité avec laquelle nous vivons cette vie-là. Sinon, nous nous posons en dehors de la vie, et nous nous observons en train de vivre…"

mardi 20 décembre 2011

Pour devenir un lien avec Jean-Yves Leloup


Entre le visible et l'invisible... (15 min.)

Deuxième partie



Nous sommes à l’époque des néons et des couvertures électriques, des lumières froides et des chaleurs opaques. On ne se réchauffe pas auprès d’un néon électrique, on ne s’éclaire pas auprès d’une couverture chauffante. Nous avons perdu la flamme qui est à la fois lumière et chaleur. « Redire ad cor » - « retourne à ton cœur », la parole du prophète est plus que jamais d’actualité. Jean-Yves Leloup
(source audio : France Culture)


lundi 19 décembre 2011

Jean-Yves Leloup nous dévoile l'apocalypse (1)


La révélation de la vérité... bienvenue à l'apocalypse (17 min.)
Première partie



Jean-Yves Leloup, théologien et philosophe, traducteur et auteur d’une quarantaine d’ouvrages sur les fondements du christianisme et la philosophie comparée des religions. Après « Le dictionnaire amoureux de Jérusalem » paru chez Plon, le voici pour la traduction de «L'apocalypse de Jean » qui vient de paraître chez albin michel. (source : France Culture)

dimanche 18 décembre 2011

Au cœur de notre nuit avec Joshin Luce Bachoux


Nous avançons en silence, mâchoires serrées, réprimant vaillamment les « Qui a eu cette idée stupide ? » et autres : « Je l’avais bien dit... » Il ne manquerait plus qu’une dispute pour couronner la journée : commencée au matin dans la brume, d’un pas gaillard, sac au dos ; continuée à midi dans un épais brouillard, sandwichs imbibés, premiers murmures de rébellion : « On va continuer longtemps comme ça ? » pour s’achever sous la pluie battante, complètement égarés par des souvenirs trompeurs : « Si ! Je le reconnais, ce grand arbre. On prend à gauche ! »
La nuit est tombée, nuit de décembre, nuit de nuages et d’ombres, de froid et d’hostilité et nous tournons dans la forêt, tantôt montant, tantôt descendant, tantôt sur un chemin, tantôt à travers les broussailles. Les pieds traînent ou s’accrochent aux racines, il y a des marmonnements qu’il vaut mieux ne pas déchiffrer, les capes de pluie dégoulinent et les grands sapins perfectionnent l’art de bien viser, glissant leurs gouttes glacées pile dans le cou de leur victime.


Bien sûr, tôt ou tard, cette mésaventure s’achèvera et, demain, enfin, disons dans quelques jours, nous en rirons. Cela, nous le savons pourtant, à cet instant, au-delà de l’inconfort et de la fatigue, nous sommes, eh bien, perdus corps et âmes, perdus dans l’obscurité, comme des enfants craignant le noir.
Petits poucets sans miettes ni GPS, nous ressentons plus qu’une solitude, c’est un sentiment d’abandon, qui nous laisse silencieux, pleins d’appréhension, séparés des autres. Nous avons été exilés du royaume de nos semblables, rejetés dans les ténèbres. L’obscurité qui nous entoure semble s’étendre à notre esprit, à notre cœur qui se rapetissent, nous laissant pauvres et tout ­recroquevillés sur nous-mêmes. Et puis... un frisson d’exaltation parcourt notre maigre colonne : là, au fond, en contrebas, une mince lumière, rai d’espoir, qui fait signe, qui appelle, qui rassure.


Jamais lumière ne nous a semblé aussi brillante, aussi pleine de promesses. Nous allons être au sec, au chaud, mais aussi, mais surtout, retrouver des paroles, des rires, de l’attention, de l’amitié, de l’irritation, aussi peut-être née de leur inquiétude, bref, d’autres êtres humains. Nous ne sommes plus seuls, abandonnés, menacés ; notre cœur s’emplit lui aussi de cette lumière, de cette chaleur que seuls les autres, les proches comme les inconnus, peuvent nous apporter.

Ah ! Pauvres habitants des villes ! Les lampadaires s’allument à heure fixe, les vitrines étincellent, le premier geste en rentrant est, machinalement, d’appuyer sur le bouton électrique. La lumière n’est plus que commodité : « Allume ! On n’y voit rien. » Ne connaissant plus l’obscurité, nous ne connaissons plus la lumière ; ne connaissant plus la lumière, le cœur, petit à petit, perd une part d’humanité, celle qui nous fait reconnaître l’autre comme notre prochain, comme celui qui nous manque, qui nous est nécessaire pour être complet, pour être pleinement vivant.



Il faut marcher, par une nuit pluvieuse, dans les rues de la ville, de la banlieue, d’un village, et sentir, derrière chaque fenêtre allumée, la présence, l’existence de tous ceux que nous ne rencontrerons jamais, mais qui sont là, qui nous entourent, nous soutiennent, nourrissent notre vie.
Nous reconnaissons alors la nécessité, la vérité de la lumière des autres, de la lumière de chaque autre. Au cœur de notre nuit.

samedi 17 décembre 2011

A la recherche

Qu'est ce que je cherche... Qui me cherche ? Où suis-je vraiment ? Quel bonheur de m'être perdu pour vous retrouver ICI !

jeudi 15 décembre 2011

La tendresse de Noël avec Marie de Hennezel

Quand j’étais enfant, l’approche de Noël bruissait d’excitation. Dans le secret de notre chambre, mes sœurs et moi fabriquions, très à l’avance, les dessins, les petits mots tendres calligraphiés, les porte-serviettes brodés, les poteries et les bougeoirs. Autant de cadeaux destinés à la nombreuse famille que nous formions. On nous apprenait à « penser » notre cadeau. Nous prenions cela très au sérieux. C’était joyeux ! C’était une manière de traduire en actes la tendresse que nous avions pour nos parents. Il me semble que cette préparation du rituel de Noël perd parfois sa dimension spirituelle humaine au profit d’une excitation dépensière et pressée. Autour de moi, je vois les gens courir les magasins, comme s’il fallait s’acquitter d’une corvée. Je me dis : comment pourrions-nous inventer autre chose ? Ne plus être otages de cette orgie commerciale ? Être plus créatifs, peut-être ? Pourquoi ne pas décréter que Noël serait la fête de la tendresse ? Petit ou gros, ce qui compte, c’est que le cadeau soit pensé et fait avec tendresse ! Et si l’on n’a pas les moyens d’acheter un objet, il s’agit de donner de soi, de son sourire, de ses mots, de sa présence !


J’ai donc envie de vous parler de la tendresse. Qu’est-ce que je fais lorsque je suis tendre ? Quand je regarde, émue, le visage d’un enfant qui dort, ou que je tiens la main à la peau si fine d’une vieille personne ? Qu’est-ce que je fais ? Qu’est ce que je sens ? Un élan du cœur qui se met en mouvement vers le bas, un mouvement qui me fait me pencher. Dans cette tension douce, j’ai l’impression de me fondre dans quelque chose de plus vaste que moi. La vulnérabilité qui est en face de moi – celle du bébé qui dort, celle de la très vieille personne, confiante, abandonnée – éveille en moi une tension faite d’attirance et de retenue, comme si je savais que, par un geste trop fort ou trop rapide, je pouvais abîmer ce rayonnement que dégage la personne vulnérable quand elle s’abandonne avec confiance. Cette retenue n’est-elle pas le vrai critère de la tendresse ? Un élan du cœur qui cherche la proximité et, en même temps, avec sollicitude et respect, garde un bout de distance. Une distance d’amour !


En grec, « tendresse » se dit storgê, ce mot désignant l’amour qui ne prend pas, mais qui accueille. La racine ster désigne ce qui est solide, ce qui maintient solidement, ce qui soutient sans plier. Ainsi storgê, ce serait l’oeuvre affermissante, l’énergie d’amour qui rend solide. Nous sommes bien loin de la tendresse molle et débilitante. Ne croyez pas que la tendresse soit mièvre. Elle est une force puisqu’elle rend solide. Une force qui aide nos petits enfants à grandir et à affronter les soucis de la vie, une force qui aide nos âgés, si seuls parfois en ces périodes de fête, à puiser la joie de vivre dont ils ont besoin. Un regard tendre, un geste tendre peuvent transformer quelqu’un. Vous le savez aussi bien que moi. C’est une confirmation du « bon » de l’autre, un don de confiance. C’est en cela que la tendresse est créatrice.


Marie de Hennezel

Source : Psychologies

mardi 13 décembre 2011

Rompre avec nos rôles avec Sarah Seriévic



La plupart du temps, il est très difficile de faire la différence entre l'image qu'on a l'impression de donner, et ce que l'on "dégage" réellement. Pouvez-vous nous aider à faire la part des choses afin d'être moins prisonnier de nos préjugés ?
On a du mal à accepter d'être pleinement qui l'on est, parce que, très tôt, nous avons été amenés à jouer des rôles. Ces rôles-là nous ont été distribués très tôt dans notre enfance. Et la meilleure façon de se faire aimer a été de répondre à ces rôles, d'être conforme à ce qu'on attendait de nous. D'où le fameux décalage entre ce que l'on montre et ce que l'on est. A force d'endosser ce rôle, on a fini par se prendre au jeu. Il y a là une perte d'identité.


Quelle est votre définition personnelle de "être soi" ?
Etre soi... c'est être en cohérence avec ce que l'on sent à l'intérieur et ce que l'on transmet de soi-même. C'est cette autorisation que l'on se donne d'oser transgresser les règles qui ne sont pas en accord avec qui nous sommes. Et de le faire dans le respect de qui l'on est, et dans le respect des autres. [...]


Comment savoir quelle est ma vraie personnalité ?
Demandez-vous ce qui vous fait vraiment plaisir. Qu'est-ce que vous dynamise ? Qu'est-ce que vous sentez quand vous entrez en relation avec quelqu'un ? Demandez-vous si ce que vous dites ou ce que vous faites est vraiment en accord avec votre expression. Et s'il y a un décalage, quelles sont les croyances qui vous font agir à contre-courant de vous-même ?


Quel serait votre dernier conseil pour apprendre à être soi ?
Vous êtes nés pour exprimer la vie qui passe à travers vous. C'est un cadeau magnifique et il est souvent trop tard quand on en a conscience. J'ai moi-même été gravement malade à l'âge de 17 ans. J'ai connu la paralysie. Et cette conscience de la vie qui bat dans mes entrailles est un émerveillement au quotidien. Il n'y a pas d'autre mort que ce qui nous retient de vivre.

Sarah Sérievic

source : Le journal des Femmes

Sarah SERIEVIC est psychothérapeute, diplômée de l'Ecole Française de Psychodrame, formée pendant quatre ans par Anne Ancelin-Shuzenberger. Elle a suivi les cours du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris. Après quinze ans de scène, et des rencontres décisives sur son chemin, Sarah va faire de sa vocation d'actrice une vocation de Vie pour animer des stages dans divers milieux, notamment en entreprise.
Elle est l'auteur des livres Passage à l'acte de vie et Rompre avec nos rôles aux Editions Le Souffle D'or.

lundi 12 décembre 2011

Saga suédoise : Les outils

Il y avait une fois, il y a bien longtemps de cela, dans un petit village nordique, un atelier de charpentier. Un jour que le Maître était absent les outils se réunirent en grand conseil sur l’établi. Les conciliabules furent longs et animés, ils furent même véhéments. Ils s’agissait d’exclure de la communauté des outils un certain nombre de membres.


L’un prit la parole : « Il nous faut, dit-il, exclure notre sœur la scie, car elle mord et elle grince des dents. Elle a le caractère le plus grincheux du monde. »


Un autre dit : « Nous ne pouvons conserver parmi nous notre frère le rabot qui a le caractère tranchant et qui épluche tout ce qu'il touche ».


« Quant au frère marteau, dit un autre, je lui trouve le caractère assommant. Il est tapageur. Il cogne toujours et nous tape sur les nerfs. Excluons-le ».


« Et les clous ? Peut-on vivre avec des gens qui ont le caractère aussi pointu ? Qu'ils s'en aillent! Et que la lime et la râpe s'en aillent aussi. A vivre avec elles, ce n'est que frottement perpétuel. Et qu'on chasse le papier de verre dont il semble que la raison d'être dans cet atelier soit de toujours froisser ! »


Ainsi discouraient en grand tumulte les outils du charpentier. Tout le monde parlait à la fois. L'histoire ne dit pas si c'était le marteau qui accusait la scie et le rabot la lime, mais il est probable que c'était ainsi, car à la fin de la séance, tout le monde se trouvait exclu.


La réunion bruyante prit fin subitement par l’entrée du charpentier dans l’atelier. On se tut lorsqu'on le vit s'approcher de l'établi. Il saisit une planche et la scia avec la scie qui grince. La rabota avec le frère rabot au ton tranchant qui épluche tout ce qu'il touche. Le frère ciseau qui blesse cruellement, notre sueur la râpe au langage rude, le frère papier de verre qui froisse, entrèrent successivement en action. Le charpentier prit alors nos frères les clous au caractère pointu et le marteau qui cogne et fait du tapage. Il se servit de tous ses outils au méchant caractère pour fabriquer un berceau. Pour accueillir l'enfant à naître. Pour accueillir la Vie.

dimanche 11 décembre 2011

Frédéric Lenoir et l'éco-spiritualité (2)

Deuxième partie de notre rencontre avec Frédéric Lenoir. Il nous parle de son rapport affectif avec les arbres... c'est très phytospirituel !

Des racines...pour rayonner...

samedi 10 décembre 2011

Frédéric Lenoir et les religions (1)

Première partie de la rencontre avec Frédéric Lenoir sur les spiritualités.

Né en 1962, Frédéric Lenoir est aujourd'hui l'un des meilleurs spécialistes occidentaux du domaine des religions et des spiritualités. Diplômé de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris avec une thèse sur "Le bouddhisme en Occident", il est l'auteur de nombreuses publications dont "L'Encyclopédie des religions" qu'il a conçue et dirigée avec une ancienne invitée de "noms de dieux", Ysé Tardan-Masquelier. Il a dirigé l'excellent magazine "Le Monde des religions" qui offre une approche laique et culturelle du fait religieux. Et, ce touche-à-tout de génie a publié "L'Oracle della Luna", un grand roman d'amour et d'aventures doublé d'un thriller initiatique publié chez Albin Michel. Catholique, mais critique, Frédéric Lenoir est un véritable surdoué qui n'a pas fini de nous étonner...

vendredi 9 décembre 2011

Le Mythe et Joseph Campbell

À travers les mythes, Campbell nous emmène à la recherche du héros tout au fond de nous qui attend d’être appelé à l’aventure et de réaliser la quête la plus essentielle qui soit : être vivant.

Ce héros qui est en chacun de nous

jeudi 8 décembre 2011

Conte soufi : L'anneau magique



Il était une fois un roi puissant, riche et cependant rongé par l’inquiétude. Le monarque du royaume voisin menaçait ses frontières. Or, si le roi redoutait la maladie et craignait la vieillesse, il avait surtout une peur panique de la mort. Il convoqua les sages du pays :


- Il existe, paraît-il, un anneau magique qui réjouit l’affligé et rend triste l’homme heureux. Trouvez-le, j’en ai besoin.


Le roi rêvait de la clé qui ouvre la porte du bonheur comme celle du malheur. Il souhaitait acquérir la maîtrise des sentiments et ne plus être le fantoche. Il voulait échapper pour toujours à la souffrance et à la mort.


Les sages tinrent conseil sans parvenir à une conclusion. Ils se rendirent auprès d'un mystique soufi et demandèrent son aide. Le maître ôta sa bague et la leur donna :


- remettez cet anneau au roi, dit-il, et recommandez-lui de ne regarder sous le chaton que lorsqu'il se sentira à bout, désespéré. Sinon le message n'aura aucun effet.


La guerre ne tarda pas à éclater. Le roi, vaincu, prit la fuite. Il fit aller son cheval ventre à terre jusqu'à ce que la pauvre bête tombe morte d'épuisement. Le roi essaya de s'échapper à pied, mais dut admettre que les dés étaient jetés : devant lui s'ouvrait un précipice et l'ennemi était sur ses talons. Soudain, il se souvint de l'anneau. Il l'ouvrit et lut ce qui y était finement gravé :


"Ceci passera également..."



mercredi 7 décembre 2011

Les arbres en marche par Julos Beaucarne

Les arbres alignés de France, de Belgique et d'ailleurs sont des hymnes à la grande Nature, ils sont des capteurs puissants et quotidiens de l'univers en son entier, les arbres alignés sont des récepteurs puissants du cosmos et de tous ces univers qui grouillent et parlent et s'expriment et émettent à la lisière du système solaire avec les exo-planètes et tout l'inconnu qui vibre au-delà du mystère des années lumières, au-delà des immenses distances qui bouleversent nos esprits.

Les arbres sont des observatoires puissants, des récepteurs immobiles de toute la grande Vie. Nous, les êtres humains nous sommes tous et toutes faits de la même matière que l'univers et que les univers au-delà de notre univers. Les arbres, ces quotidiens témoins nous disent que nous sommes beaucoup plus larges que nous ne pensons, que nous sommes reliés à la moindre poussière d'étoile, que nous sommes nés pour beaucoup plus que nous ne pensons et pour beaucoup plus que l'on veut bien nous faire croire.

Les arbres sont des veilleurs, des éclaireurs, ils enregistrent, ce sont de puissants sismographes, des capteurs puissants d'énergie . Se frotter à un arbre, c'est apprendre, c'est capter qui nous sommes en notre largitude, en notre immensité c'est découvrir que nous avons étés créés pour plus que nous ne pensons .......

Nous sommes tous et toutes des arbres qui marchent.

Julos Beaucarne
24 août 07
Tourinnes-la-Grosse


Hier Julos est allé annoncer au gros chêne (le plus vieil arbre de la forêt de Meerdael) la disparition apparente et prochaine du vieux marronnier de la place de Tourinnes-la-Grosse. 
Source : blog de Julos Beaucarne

lundi 5 décembre 2011

dimanche 4 décembre 2011

laisser la place...


Un Noël plus respectueux de notre terre

Encore trois semaines avant Noël, mais les décorations lumineuses ont déjà envahi les rues et les vitrines des magasins regorgent de jouets. Au fil des années, cette fête familiale est aussi devenue celle de la consommation effrénée, du gaspillage et des excès en tout genre. Pourtant, d’après l’ONG américaine Global Footprint Network, qui calcule chaque année l’Overshoot Day, (jour où la consommation mondiale de ressources naturelles dépasse ce que la planète est capable de fournir en un an), nous sommes déjà dans le rouge depuis le 27 septembre. Pas la peine donc d’en rajouter à Noël, car nous pouvons tous agir pour réduire notre empreinte écologique, sans pour autant gâcher le plaisir de la fête...


Un sapin, mais local…


Il s’en vend en France plus de 6 millions chaque année et, régulièrement, la question revient : sapin naturel ou artificiel ? Selon une étude canadienne réalisée en 2008, un arbre en plastique devient plus écologique qu’un arbre naturel… à condition de le conserver au moins 20 ans. Malheureusement, les gens le renouvellent en moyenne tous les trois ans. « Lorsque l’on achète un sapin naturel, il faut essayer de prendre un arbre produit localement, pour éviter au maximum le transport », souligne Vincent Houïs, porte-parole de l’Association française du sapin de Noël naturel. « Les producteurs font de plus en plus souvent l’effort de marquer la provenance sur l’étiquette. » À vous donc d’être attentifs à ne pas acheter un sapin de marque Original Nordmann, par exemple, produit au Danemark. Vous pouvez aussi, pour changer du traditionnel conifère, décorer une plante verte d’intérieur.


… et recyclable


Pour éviter de voir les aiguilles de votre sapin se répandre et pouvoir le transporter facilement, n’oubliez pas d’acheter votre sac à sapin, le fameux sac doré 100 % biodégradable proposé par Handicap international. Un certain nombre de villes mettent en place des collectes spéciales pour les sapins, ou des points de collecte où ils peuvent être rapportés (notamment à Paris). Renseignez-vous auprès de votre mairie. Sinon, vous pouvez encore l’utiliser comme bois si vous avez une cheminée, ou le déposer à la Déchetterie.


Des guirlandes économes


Noël est aussi la fête des lumières. En cette période, maisons et balcons se parent d’illuminations. Attention, cependant, toutes ces ampoules consomment énormément d’énergie. « Pensez surtout à les éteindre pendant la nuit et quand vous n’êtes pas là dans la journée », rappelle Gaëlle Guérive, chargée de programme mode de vie durable au WWF. Privilégiez aussi les guirlandes qui se rechargent à l’énergie solaire ou qui fonctionnent avec des ampoules à led. « Elles permettent d’économiser 60 à 80 % d’énergie. » Décorez votre sapin avec des boules qui reflètent la lumière plutôt qu’avec des guirlandes lumineuses. Et vous pouvez toujours remplacer l’éclairage classique par des bougies, qui ajouteront un certain charme à la fête.


Un repas sans gaspillage


C’est l’un des postes où les excès sont les plus importants. Selon une étude anglaise, le gaspillage alimentaire augmente de 80 % à Noël ! Traditionnellement, le repas du 25 décembre (et même le réveillon du 24) est pantagruélique. Mais est-ce vraiment nécessaire ? « Mieux vaut privilégier la qualité du produit à son exotisme ou à la quantité, confirme Gaëlle Guérive. Il existe toute une biodiversité locale oubliée qui risque de disparaître et que nous pouvons soutenir en ces occasions. Des légumes comme le panais, le rutabaga ou les cucurbitacées, ou de la viande comme la poule Coucou de Rennes peuvent être remis au goût du jour. » Avant de faire vos courses, estimez le nombre de convives et la quantité de nourriture nécessaire. Préférez l’achat au producteur, les produits locaux, de saison et biologiques. Si, malgré tout, vous avez des restes, pensez à les congeler ou à les redistribuer.

Des cadeaux utiles


Noël est toujours synonyme de cadeaux et les publicités nous poussent souvent à la surenchère. Cette année, peut-être pouvons-nous arrêter de multiplier l’achat de gadgets. Privilégiez les cadeaux utiles, fabriqués en matières naturelles et issues de sources renouvelables. Évitez les objets fonctionnant avec des piles, très néfastes pour l’environnement. Enfin, pensez aux cadeaux dématérialisés (comme les places de spectacle). Faites attention aussi à l’emballage. Le lendemain de Noël est l’un des jours les plus chargés pour la collecte des déchets. « Le meilleur emballage, c’est celui qui n’existe pas », souligne Gaëlle Guérive. Si vous tenez à l’effet de surprise, soyez créatifs et remplacez le papier cadeau par des chutes de tissus, de jolis sacs réutilisables, des paniers ou des boîtes en bois…


Des vœux électroniques


Après Noël vient la nouvelle année et, avec elle, l’envoi des cartes de vœux. Autant de tonnes de papier qui sont bien souvent jetées à la poubelle juste après la lecture. Mais, grâce à Internet, il est désormais possible d’envoyer des cartes de vœux totalement personnalisées par courrier électro­nique. Ainsi dématérialisée, cette jolie intention devient plus économe en papier.

Source : La Vie

samedi 3 décembre 2011

vendredi 2 décembre 2011

Conte de Chine : Peiwoh et la harpe apprivoisée

Il était une fois un bel arbre qu'un magicien transforma en harpe, une harpe-fée. Mais l'étonnant instrument ne devait faire entendre ses sons merveilleux que sous les doigts du plus grand musicien du monde.


C'est en vain que son propriétaire l'empereur de Chine, invita de grands artistes à en jouer. Ils ne tiraient de la harpe que des dissonances à en faire grincer les dents. Enfin arriva le prince des harpistes Peiwoh et le miracle se réalisa. Sous ses doigts s'éleva une mélodie admirable où l'on reconnaissait toutes les beautés de la nature, la splendeur des forêts au soleil levant, la douceur du clair de lune, les rumeurs du vent, le bruit caressant ou violent des vagues. Il rendait même perceptibles les effluves qui montent de la terre à toutes les saisons. L'empereur et sa cour étaient muets d'admiration.


Le monarque parla enfin : "Quel est, dit-il au magicien, le secret de ta victoire ?" Il répondit: « Si tous les musiciens ont échoué, c'est parce qu'ils ne cherchaient à chanter qu'eux-mêmes. J'ai laissé la harpe libre de choisir son thème et en vérité je ne savais plus si c’était la harpe qui était Peiwoh ou si Peiwoh était la harpe. »

jeudi 1 décembre 2011

Albert Jacquard et la mort

Quel regard porte-t-on sur la mort lorsqu’on s'en approche ? Quelle relation entretient-on avec sa mort ? Quand les rides apparaissent, y pensons-nous plus souvent ? Albert Jacquard s'est confié sur ce sujet pour son ouvrage "Espérance de vie", aux côtés de vingt autres personnalités. Témoignage d'un homme vivant...