dimanche 13 juillet 2008

Au fond de l'être, la sauvage nature... Vaudou

Je suis entré dans la forêt
A pas de loups...



Peur d'être attrapé, blessé
Envoûté par la magie noire...
Poursuivi par un sorcier
Je suis entré dans une mystérieuse clairière
Puis j'ai bu l'infâme potion
et suis tombé en léthargie.
Du ventre survient maintenant
la profonde transformation.
La bête est à l'affût
Prête à dévorer la nuit
Pour que saigne la lune nue
et qu'enfin s'écoule
De sa gangue, la vie.
Le loup-garou est là...
Dévorant sa proie
Pour nourrir la meute...

Rouge est dorénavant l'aube
Et un chemin se trace
Sur l'infini agrandi.


(souvenir d'un lying)

Un loup de Jules Supervielle

Voici un poème qui correspond au mystère qui a traversé ma semaine de travail de groupe et les lyings...

Fauve creusant la nuit solide
De ses griffes et de ses dents,
Ce loup sec a la langue fine
Affamé depuis cent mille ans.

Ah ! s'il broyait l'éternité
Et son équipage de morts
Cela ferait un grand bruit d'os
Par des mâchoires fracassés.

Il a percé l'ombre de pierre
A la recherche des pays
D'où lui vient cette faim guerrière
Qui le précède et qui le suit.

Le cœur roulé par les soleils
Et par les lunes épié
Il périra multiplié
Par le haut mal des univers.


Jules Supervielle (Gravitations)