En été, des occasions illimitées nous sont offertes de méditer sur et dans cet univers foisonnant qui est le nôtre. Une manière de laisser la Création nous apparaître dans toute sa beauté.
On peut simplement s'allonger et contempler la variété de ce qu'on nomme, par de pauvres termes génériques, “herbes” ou “insectes”, et découvrir la merveilleuse richesse de ce petit monde. Ne rien penser : juste s’allonger, observer, s’immerger dans cet univers discret, foisonnant d’activité...
On peut aussi prendre le temps d’écouter longuement les bruits des soirs d’été : cris d’oiseaux et d’enfants, bavardages joyeux dans le lointain, moments de paix et de silence... On peut contempler la nuit et les étoiles, évidemment. Prendre conscience que cette beauté du ciel nocturne ne nous est apparue que parce que la lumière du soleil a disparu. Beau message à méditer pour tout le reste de notre existence, bien au-delà de l’été : parfois, ce qui ressemble à un retrait peut n’être qu’un prélude au dévoilement de merveilles plus grandes encore que celles que nous avons perdues...

En prenant conscience de tout notre corps qui respire dans le soleil levant, en nous sentant simplement vivants. Et en réalisant, quoi qu’il nous soit arrivé auparavant, quoi qu’il nous arrive désormais, que c’est une grâce et une merveille d’être là, à cet instant. Gratitude et bonheur infinis... »
Christophe André,
La Vie, 3 juillet 2014