lundi 8 décembre 2008

L'Avent, début d'un pèlerinage intérieur...

Nous sommes entrés dans le temps de l'Avent. A travers ce mot, on peut entendre résonner l'union du passé et du futur : à la fois le rappel de la Source révélée et l'attente de l'accomplissement du Divin en nous. L'Avent sonne le début de l'année liturgique chrétienne : il nous invite à nous mettre en route pour un cheminement intérieur, le pèlerinage de l'existence, célébré chaque année, de Noël à la Toussaint, de la naissance à la mort, avec pour repère et pour lumière l'éternel Présent.
De ce "pèlerinage de vie humaine", un livre parle magnifiquement. A ceux qui s'intéressent aux parcours initiatiques et/ou aux enluminures du moyen âge, je recommande la lecture de cet ouvrage de Paule Amblard : Un Pèlerinage intérieur, Albin Michel, 2008. Elle y raconte avec ferveur sa découverte d'un manuscrit très précieux et quasi vierge de commentaires. Une véritable révélation, pas à pas, dans les pas d'un pèlerin d'encre, de peinture et de papier, devenu son ami et son double. Un pèlerin en proie aux doutes et aux émerveillements qui jalonnent tout chemin spirituel. Un étrange voyageur, guidé par des allégories portant les noms de Conscience, Mort ou Jeunesse...


"La patience est l'échelle des philosophes et l'humilité la porte de leur jardin."
"Ne te juge pas. La paix en soi, c'est l'amour de soi-même." (p. 262)

La sagesse d'Epictète

Epictète (Hiérapolis, Phrygie, 50 • Nicopolis, Épire 125 ou 130) est un des représentants de l'école stoïcienne, la grande rivale de l'école épicurienne, dont le fondateur fut Zénon de Cittium. La particularité de la philosophie stoïcienne est d'avoir traversé les différentes classes sociales. Elle compte un empereur Marc Aurèle, mais aussi cet esclave affranchi que fut Epictète.
"N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ; décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux."

"Devant tout ce qui t'arrive, pense à rentrer en toi-même et cherche quelle faculté tu possèdes pour y faire face. Tu aperçois un beau garçon, une belle fille ? Trouve en toi la tempérance. Tu souffres ? Trouve l'endurance. On t'insulte ? Trouve la patience. En t'exerçant ainsi tu ne seras plus le jouet de tes représentations."

"Ne dis jamais, à propos de rien, que tu l'as perdu ; dis : « Je l'ai rendu. » Ton enfant est mort ? Tu l'as rendu. Ta femme est morte ? Tu l'as rendue. « On m'a pris mon champ ! » Eh bien, ton champ aussi, tu l'as rendu. « Mais c'est un scélérat qui me l'a pris ! » Que t'importe le moyen dont s'est servi, pour le reprendre, celui qui te l'avait donné ? En attendant le moment de le rendre, en revanche, prends-en soin comme d'une chose qui ne t'appartient pas, comme font les voyageurs dans une auberge."

"Toute chose a deux poignées : l'une permet de la porter, l'autre non. Si ton frère te fait du tort, ne prends pas cela en te disant qu'il te fait du tort (c'est le côté impossible à porter), dis-toi plutôt que c'est ton frère, ton compagnon, tu prendras ainsi la chose du côté où l'on peut la porter."

"Lorsque tu en arrives à la conclusion qu'il faut faire une chose, fais-la, et ne cherche pas à t'en cacher même si les gens risquent d'en penser du mal. Car ou bien tu as tort d'agir ainsi, et il ne fallait pas le faire, ou bien tu as raison, et tu n'as pas à craindre les reproches injustifiés."
(extrait du manuel d'Epictète)