jeudi 22 novembre 2007

Il est parti... Le voilà...

Ce matin, lors d'une messe de funérailles, un poème a été lu. Je l'ai retrouvé et il est de William Blake :
Comme un voilier
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin,
et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit : « il est parti !»

Parti vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter
sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.

Et juste au moment où quelqu'un près de moi
dit : «il est parti !»
il en est d'autres qui le voyant poindre à l'horizon
et venir vers eux s'exclament avec joie :
«Le voilà !»

C'est ça la mort !
Il n'y a pas de morts.
Il y a des vivants sur les deux rives.

"La vision libre du sujet et de l'objet" par José Le Roy

J'ai presque terminé la lecture du livre intitulé "s'éveiller à la vacuité" de José Le Roy et j'ai craqué pour un extrait de texte, qui est long mais bon...
Voici le début :
"Pour s'éveiller à la connaissance de soi, il faut en effet opérer un certain geste intérieur qui est tout simplement un désintéressement du monde. Ce désintéressement, je l'entends au sens kantien du terme, c'est-à-dire comme une sortie de l'emprise du moi sur la perception. Il faut libérer le regard du couple sujet/objet pour apprendre à nouveau à voir le monde et les objets sans projeter sur eux des désirs, des attentes, des peurs, des concepts...."
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