jeudi 20 septembre 2007

"La voie du Tarot" par Alejandro Jodorowsky


"Jodo" ou l'indéfinissable Alexandro Jodorowski nous propose d'aborder la voie spirituelle avec la "voie du tarot", la voie de la connaissance de soi.
Alexandro Jodorowsky est né le 7 février 1929. Il a redessiné l'édition courante du Tarot de Marseille, à la fin des années 1990 comme vous pouvez le voir en comparant les deux versions ci-dessus. Je vous conseille cette émission où il parle de l'univers, de l'ego... Soyez audacieux : écoutez sa parole (18 min)!





"La lune, c'est aussi le monde des rêves, de l'imaginaire et de l'inconscient, traditionnellement associés à la nuit. Le Tarot représente la lune, comme le soleil, avec un visage. Mais elle ne nous regarde pas de face. C'est une lune croissante, qui se présente de profil; en formation, une partie d'elle demeure encore invisible. En cela, La Lune symbolise le mystère de l'âme, le processus secret de la gestation, tout ce qui est caché. Son visage n'est pas celui d'une jeune femme, il est empreint d'une sagesse ancienne qui émane aussi de ses rayons orange. Les rayons rouges qui alternent avec eux au second plan nous indiquent une grande capacité vitale, une fécondité extrême et comme renfermée, occulte. Au premier plan, le bleu ciel domine, symbole de spiritualité et d'intuition. La lune est liée aux rythmes biologiques, à l'eau, aux marées, aux cycles féminins, au passage de la vie à la mort."
Extrait de "La voie du Tarot" de Alejandro Jodorowsky. (reproduction de la carte par Sabine Dewulf)

L'Echelle de l'Amour

Pour voir plus en détails "les barreaux de l'amour", cliquez sur l'image

Extrait du dossier de "Nouvelles Clés" n°54 :
Nouvelles Clés : Pour progresser sur l’échelle des états amoureux, telle que vous la décrivez avec Jean-Yves Leloup, quels sont les passages les plus difficiles ? Si l’on part de la lourde « Pornéia » du bébé, l’amour le plus incarné, qui persiste longtemps en nous, il faut déjà un bel effort pour passer de cette gourmandise pulsionnelle à Eros qui, avec ses ailes, nous met en apesanteur et nous hisse au « septième ciel », non ?
Catherine Bensaid : Non, il ne faut faire aucun effort, puisque nous tombons amoureux, ou plutôt puisque l’amour nous tombe dessus, sans que nous l’ayons décidé. C’est quelque chose qui s’impose à nous. Bien sûr, nous acceptons, ou pas, de suivre cet élan, mais ce n’est pas de l’ordre du progrès. Cela nous élève, mais venant de l’extérieur, on ne peut pas dire que ce mouvement signale donc une évolution spirituelle en nous. Certes, l’autre commence à exister comme étant différent de nous, mais nous en sommes encore très dépendants. Tout comme le bébé, qui au début ne fait qu’un avec sa mère et met plusieurs mois à se vivre comme une entité autonome. L’amoureux ne fusionne jamais au point d’ignorer qu’il y a quelqu’un d’autre, mais sait-il bien qui est cet autre, en dehors du désir qu’il en éprouve...