dimanche 29 septembre 2013

Un fil lumineux et fragile de vérité...avec Emily Loizeau

"Il y a une fêlure dans chaque chose, c'est par là que la lumière passe" Léonard Cohen 


 «C'est tellement plus beau en anglais, et surtout écrit par Leonard Cohen. Mais, en dehors de la beauté renversante de cette chanson, ces mots sont pour moi des mots de résistance. Je les garde au fond de moi. Ils m'indiquent une quête fondamentale dans le rapport à soi-même, à la création et au monde. Apprendre à protéger la beauté de notre fragilité. de ce qui nous rend ou rend une oeuvre rare. Chérir cela comme un trésor. 

L'oeuvre parfaite ne m'a jamais fascinée. J'aime ce qui est sur le fil, ce qui donne à penser sur notre solitude absolue. Ce qui me touche, c'est ce qui reste d'humain et de faillible, et non le bluff du tour de force ou du record battu. Pour moi, le vrai dépassement de soi se trouve là. C'est si difficile de toucher à cette vérité sensible, d'assumer ce que l'on a de plus fragile. Tenter d'y parvenir me semble le plus passionnant des défis.» 

Emily Loizeau, (cliquer pour aller sur son site)
auteure, compositrice et interprète, est actuellement en tournée en France avec son album Mothers and Tygers .

 1. Leonard Cohen, romancier, auteur, compositeur et interprète canadien (né en 1934 à Montréal).
2. La phrase complète est "Ring the bells that still can ring/Forget your perfect offering/There is a crack in everything/That's how the light gets in» (in Anthem, chanson tirée de l'album The Future,1992). 

(source : psychologies magazine)