jeudi 29 septembre 2016

Pourquoi la nature réduit la souffrance ?


La nature nous rend plus fort à la douleur.


Une étude menée à l’hôpital et publiée en 2009 (Park et Young) montre que les doses d’analgésiques pour les patients séjournant dans des chambres agrémentées de plantes étaient moins fortes que pour les patients dans les chambres sans plantes. Une autre étude menée par Lorh et Pearsons-Mims (2000) a également prouvé que la simple présence de plantes et de fleurs augmentait la résistance des individus à une situation d’inconfort, voire de douleur (en l’occurrence, on demandait à des sujets de plonger leur main dans un bain d’eau glacée). À noter que les résultats étaient nettement moins probants lorsque le lieu de l’expérimentation était agrémenté de simples objets décoratifs.

Le fait que la présence de végétaux nous rende plus résistants à un événement peu agréable, pénible, voire très éprouvant, conduit les scientifiques à formuler l’hypothèse selon laquelle la sensation de bien-être procurée par les plantes serait lié à la production d’endorphines qui, par leur capacité analgésique, permettrait d’augmenter la résistance à la douleur.

Cet état de fait nous amène ici à penser que dans un cadre professionnel, des individus éprouvés et fragilisés par une situation difficile (conflit interpersonnel…) voire un événement traumatisant (violence, tentative de suicide dans leur entourage…) pourraient donc sentir leur souffrance psychique diminuée lorsqu’ils sont dans un jardin. Certes, cela ne résout pas un conflit ! Néanmoins, le fait de mettre entre parenthèses la souffrance peut, semble-t-il, contribuer à libérer la parole et les ressentis négatifs, ce qui est un premier pas vers la résolution du différend.

Source : Métanature

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