dimanche 14 octobre 2012

Expérience divine avec Georgina Dufoix

...Pas facile pour une maman de quatre enfants de se trouver devant un trou. Et là, j'ai eu la chance, le privilège d'avoir été portée sur les fonts baptismaux par un homme que beaucoup d'entre vous connaissent : Arnaud Desjardins. Il se trouvait être le cousin de mon père et de ma mère. J'ai appelé Arnaud et je lui ai dit que cela n'allait pas du tout. Il m'a dit : « Viens. »

J'ai commencé un chemin de dix ans avec Arnaud et Denise Desjardins. J'étais en recherche. C'était vraiment l'essentiel de ma vie. Oui, j'ai fait de la politique et participé au gouvernement, mais la vraie histoire de ma vie, c'est d'avoir cherché. Cherché quoi ? Je cherchais une seule chose, consciemment et inconsciemment : « Que signifie aimer ? » J'avais été aimée par mes parents, mon mari et mes enfants. Je n'ai pas eu une vie malheureuse. Mais j'avais une interrogation majeure : « Aimer, qu'est-ce que cela veut dire ? »

[...] Quand j'ai été battue (aux élections), ce fut un peu dur. Un jour, j'étais dans mon bureau à l'hôtel Matignon, le plus beau bureau de ma vie ministérielle. On faisait une petite réunion, nous étions six personnes. Et soudain une souffrance terrible.

La fréquentation d'Arnaud et Denise Desjardins m'a permis de voir avec clarté dans mes émotions intérieures. C'était clair que la souffrance était intolérable. Et à ce moment, dans mon cœur et dans la tranquillité de l'intériorité, j'ai dit : «Jésus, si cette histoire existe, c'est le moment de venir. » Alors j'ai reçu, de l'extrémité des cheveux au bout des pieds, la perfection de l'amour de Dieu. J'ai ressenti que j'étais aimée comme je n'avais jamais été aimée, que j'aimais comme je n'avais jamais aimé, et que l'état intérieur n'était qu'amour. Cet état-là était ce que j'attendais depuis ma naissance. J'avais une réponse : voilà ce qu'aimer veut dire. Je ressens toujours une grande émotion à cette évocation.

Cela a duré six jours et sept nuits, et depuis, c'était il y a vingt ans, je n'ai pas eu une minute sans me dire : « Pourvu que cela ne parte pas ! » Toute ma motivation a été de me dire : c'est tellement beau, c'est tellement grand, c'est tellement bien que je n'ai qu'une espérance, celle de laisser ma main dans la main de Jésus et de ne pas la retirer. […]

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