dimanche 22 février 2015

Rue du Paradis pour Pedro Meca


C’est une nounou très pauvre qui m’a élevé. Avec elle, nous avons vécu de la mendicité. Je n’avais rien, sauf l’essentiel : l’amour de cette femme que j’appelais Maman. 

 Il n’y a pas d’itinéraire, je me laisse guider par la beauté des rencontres.

 J’ai toujours fréquenté les infréquentables. 

 L’axe de ma vie, c’est le lien social avec les pauvres, les rejetés, soulignait-il. Le pape François a dit qu’il voulait une église qui soit dans la rue. C’est ce que j’ai essayé de vivre… Au ciel, personne ne nous demandera le nombre de prières que nous avons récitées ni combien de cierges nous avons brûlés. On sera jugé sur nos rapports avec les autres. La question sera : “Qu’as-tu fait pour ton frère ?



Après avoir consacré sa vie aux plus démunis, le père Pedro Meca est décédé le 17 février dans sa 80e année. « C'était un compagnon de la nuit pour ceux qui n'avaient rien. C'était un mendiant. » C'est par ces mots que l'ordre dominicain, dont il était membre, a annoncé sa disparition...


Sentir quelqu'un avec Philippe Mac Leod




On ne chasse pas le mental par le mental, mais en allant réveiller d'autres sources, en rompant avec la logique humaine, en allant nous poser, plus bas même que notre cœur, sur le fond nu de notre chair. 

L'inconnu du silence, même quand il nous effraie, vaut mieux que tous les cabotages à la périphérie de notre psychologie. L'océan de l'amour nous demande l'infini de notre amour. 

Et ne l'oublions pas, il n'y a pas d'amour sans passion, sans désir, sans liberté. 
Il s’accommode mal du conformisme, des sentiers battus, des recettes mesquines, il fuit les pâleurs du convenu, il veut du neuf, du vrai, du vivant, il veut sentir quelqu'un.


Intériorité et Témoignage
Aux sources de la présence,
éditions Ad Solem 2014.