vendredi 28 septembre 2018

Hommage à André Rochette

Je souhaitais rendre hommage à une personne qui m'a aidé sur le chemin. André Rochette, un homme de cœur. Sa disparition me touche...


Dans la préface du livre d'André Par l'Amour de la Vie, Arnaud Desjardins a écrit : "Si c'est à présent  un lieu commun de dire que le monde actuel est en quête de sens, c'est bien parce que ce sens a été perdu. A sa façon, cet ouvrage témoigne pour la Lumière qui brille dans les ténèbres. Même si, ou plutôt parce que, ce n'est pas l'ouvrage d'un philosophe patenté ni un théologien officiel, mais simplement celui d'un homme de courage et de cœur, il se peut bien que ce livre parle très fort et très profondément à d'autres cœurs ".


A la fin de son ouvrage, en réponse à la question de Gilles Farcet " Qu'est-ce qu'une vie réussie ?" André a répondu : " Une vie au cours de laquelle je quitte le monde des morts pour entrer dans celui des vivants et, ainsi, entrer vivant dans la mort. Le chemin est la quête de la Vie. Tout le monde cherche le bonheur. Mais qu'est-ce qu'être heureux, sinon de se sentir vivant ? Le chemin nous propose de découvrir en nous la source de la Vie, qui est aussi celle de l'amour, car être vivant, c'est aimer ".


livre de André Rochette
 ci dessous l'article du 31 juillet :


Ce qui apparaît souffrance est fécondité, ce qui apparaît mort est renaissance. Si nous voulons vraiment changer, nous ne pouvons faire l'économie d'une réflexion à ce niveau-là. Sinon, nous en resterons toujours à une vision étriquée qui ne nous aidera pas à dépasser nos limites. Le pire qui puisse finalement nous arriver n'est pas d'être confronté à des difficultés; c'est de nous fermer lorsque ça fait mal. 
Je vous en prie, faites bien attention à cet aspect du chemin, prenez garde de ne pas vous replier sur votre refus lorsque la souffrance vous paraît intolérable. Je pense à une belle prière que nous pourrions tous faire à la Vie, et qui serait en tout cas l'expression d'une maturité : "Aidez-moi à ne pas me refermer lorsque ça fera mal." S'il y a une demande à faire, c'est bien celle-là : "Aidez-moi à vivre intensément la souffrance, à en faire vraiment l'expérience et à bien voir pourquoi cela m'est donné". 
Cette prière est une demande de vivant, alors que la fermeture procède de la mort. 

André Rochette "Par l'amour de la vie" (chapitre : L'épreuve du feu)


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jeudi 27 septembre 2018

Non recherche...



Toutes recherches, toutes discussions philosophiques sont inutiles.

Aucun dialogue n’est possible, poursuivait-il, et toutes vos questions ne peuvent avoir aucun résultat.
Comprendre, au sens où je l’entends, est un état d’être où les questions ne se posent plus.
C’est un état où pensée et vie ne sont qu’une seule et unique chose. C’est un état de non recherche.
L’homme est toujours à la recherche de quelque chose, argent, pouvoir, sexe, amour, expérience mystique, vérité, illumination… et tout cela l’entraîne à l’extérieur de son état naturel
Uppaluri Gopala Krishnamurti

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mercredi 26 septembre 2018

Témoignage de Christophe Fauré



La vie de moine, ce n'est pas pour tout le monde. Et du fin fond de son monastère, une question est venue hanter Christophe Fauré : quelle est la meilleure manière d'aider les autres? La vie de moine ou la pratique médicale? 


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source : Second Regard

mardi 25 septembre 2018

Se connaître...




L'homme ne se connaît pas. 
Il ne connaît ni ses limites, ni ses potentialités. 
Il ne connaît même pas jusqu'à quel point il ne se connaît pas ... 

Ouspenski

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lundi 24 septembre 2018

Le début de la Libération passe par la connaissance de soi...


Le début de la Libération passe par la connaissance de soi. 
C'est par une introspection, une fine observation de notre comportement, de nos réactions, de l'affleurement de nos émotions, que nous parvenons progressivement à nous connaître et à comprendre les causes profondes de nos actions. Travailler sur nous-mêmes, corriger nos réactions, modifier nos réflexes spontanés ou nos mauvaises habitudes demande effort et volonté. Mais c'est le prix à payer pour gagner notre liberté intérieure. 

Car l'homme qui ne se connaît pas et comme un aveugle. Il marche sans assurance et risque à tout instant de heurter un obstacle ou de s'égarer. C'est pourquoi le commencement de la sagesse, c'est de tourner son regard vers soi-même et d'apprendre qui nous sommes, quels sont nos besoins, nos motivations, nos réactions, nos tolérances et répulsions, nos habitudes, nos addictions nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes. 

Comme le disait un ancien maître de la sagesse : " on ne nait pas libre, on le devient"... 

Frédéric Lenoir - l'âme du monde


Précision de Charles Coutarel : "on ne nait pas libre, on le devient"... pas d'accord avec Spinoza... on nait libre, on oublie ou s'oublie, et on le redevient.... juste un chemin de mise en conscience... de reconnaissance... oui...


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samedi 22 septembre 2018

vendredi 21 septembre 2018

Libre de toutes pensées...


Si par hasard, comme Robinson, vous deviez vous résoudre à résider longuement sur une île déserte, je ne saurais trop vous conseiller d’emporter avec vous ce livre, par lequel vous désapprendrez l’ennui. Et si par bonheur cet ouvrage exceptionnel - où Patrick Mandala traduit les instructions spirituelles de Ramana Maharshi - tombait entre vos mains, je vous conseille ce petit exercice : ouvrez-le à n’importe quelle page… Vous en serez nécessairement (pour le moins) étonné(e) - voire retourné(e), renversé(e), inversé(e)… Des exemples ? « Qu’est-ce que le lâcher-prise ?» demande ingénument le disciple. Le maître lui répond en utilisant… le lexique du contrôle et de l’obéissance : « La maîtrise du mental est la même chose. L’ego se soumet s’il reconnaît la plus haute autorité du Soi. » (p. 15) Pensait-on que le grand instructeur prônait la voie directe, l’éveil instantané, le non-chemin ? Et nous voici lisant : « La pratique est nécessaire. » (p. 24). Imaginait-on la méditation comme une posture assise et immobile durant des heures ? Elle se révèle infiniment davantage : « La meilleure méditation est celle qui continue dans les trois états. » Et si vous vous demandez quels sont ces trois états, les voici aussitôt précisés : la « veille », le « rêve » et le « profond sommeil » (p. 28)… 

La libération ici décrite est donc celle d’un maître déroutant, hors normes, baignant en continu dans une liberté totale vis-à-vis de ces pensées nuageuses, si infimes soient-elles, qui dissimulent la splendeur de la Conscience qui nous anime de manière continuelle, infaillible, divine : « Dans le samadhi, l’esprit est si vif qu’il fait l’expérience du Brahman. […] En fait, il est devenu le Brahman lui-même. » (p. 28-29) Bien sûr, de nombreuses notions du vocabulaire hindou sont ici explicitées de manière précise : le nirvana, les vasanas, nirvikalpa, sahaja, etc. Mais dès que le questionneur s’égare dans une métaphysique qui l’éloigne du présent, le maître le ramène à l’essentiel, ici et maintenant : « Pour le moment, laissez Dieu où Il est. Qu’en est-il de « vous » ? » (p. 74) A la fois érudit et rafraîchissant, ce livre vivant, composé de questions-réponses, non seulement remet nos pensées en place, range les concepts dans les rayons appropriés, ranime notre exigence intérieure, redessine une voie vers la grande Libération, mais encore nous fait beaucoup de bien en nous ramenant, inlassablement, dans l’accessible et radieuse simplicité de cette incarnation qui est la nôtre à chaque instant : « Le fait est que vous êtes, maintenant, parfait, et votre supposée imperfection n’est que votre propre création. » (p. 73)


Sabine Dewulf
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jeudi 20 septembre 2018

Abîme...


Un point me différencie de beaucoup de mes contemporains. Quand je parle de la planète et de l'humanité, ce n'est pas avec une vision lointaine et vague, mais au contraire très concrète. Je les vois, l'une comme l'autre, sous toutes leurs composantes. J'ai constaté de mes propres yeux les dégradations formidables de cette Terre. Et je connais le fossé gigantesque, en partie irrationnel, qui sépare le Sud du Nord ; j'enregistre maints signes de cette incompréhension entre l'Occident et le reste du monde, dont l'islamisme le plus dur a récupéré une large part en se constituant comme la seule réponse probante et légitime aux arrogances occidentales, singulièrement américaines. Cette guerre des cultures surgit dans un contexte particulièrement tendu, où les tentations de repli sur soi se multiplient, alors que les civilisations devraient s'ouvrir les unes aux autres. C'est pourquoi nul ne peut plus jouer avec la violence et le sectarisme des mots, ce que le président Obama a compris. Les affaires de la planète sont trop graves pour que l'on pratique le schématisme et l'exclusion entre bons et méchants. Car nous vivons une situation sans précédent où les menaces qui s'accumulent au-dessus de nos têtes sont sans aucune comparaison avec celles que l'humanité a connues par le passé. Tout cela multiplie les occasions d'affrontement qui risquent de mobiliser des armes d'une puissance inouïe.

Cessons donc de nous mentir à nous-mêmes.
Cessons de toujours dénoncer les actes des autres ou les scandales les plus criants d'une planète qui n'en est pourtant pas avare. Ces violences, ces injustices et ces gaspillages généralisés, nous en sommes nous-mêmes les agents. Car, lorsque nous regardons dans quel état nous avons mis la planète, nous pouvons - sans vouloir offenser qui que ce soit - nous poser la question de savoir si nous sommes civilisés en profondeur. Toute la nature proteste contre la barbarie de l'homme et nous nous obstinons à étouffer ce cri de détresse. Si l'on estime que l'évolution est une compétition, compte tenu de son arrivée récente à la surface de la planète, l'humanité n'est pas loin de triompher en éliminant peu à peu chaque espèce animale et végétale qui l'a précédée.

 
Le problème, répétons-le encore et toujours, est que nous risquons fort de ne pas avoir le temps de savourer notre succès. Cette idée que nous pourrions couper indûment notre branche de l'arbre de la création et faire cavalier seul dans ce chaos que nous aurions provoqué, est probablement l'ultime vanité dont l'homme sera capable - mais aussi la pire. 


La vie a commencé par une coopération entre atomes, puis entre molécules, et ce principe immuable de solidarité a accompagné toute l'évolution. Et nous voudrions, nous les hommes, rompre ce principe immuable ? Tant d'aveuglement ne peut que nous conduire à l'abîme.
......

Extrait de "Le syndrome du Titanic 2 de Nicolas Hulot

Que cela ne nous empêche pas d'apprécier notre petite planète !

mardi 18 septembre 2018

Donner une cohérence à sa vie est essentiel

« Aligner ses sens, ses pensées et ses actes »...
C’est là une évidence que nous avons tous ressentie à tel ou tel moment de notre vie. 
Par exemple à l’adolescence, quand il nous est arrivé de nous sentir coupé en morceaux, avec notre part enfant restée du côté de notre famille, notre part teen-ager caracolant du côté de nos camarades, notre part adulte se cherchant du côté de nos professeurs… 
Ces différentes parts de nous-mêmes pouvaient avoir du mal à se combiner, en contradiction les unes avec les autres. 
Quel bonheur quand, parfois, les pièces du puzzle s’arrangeaient pour former une seule image ! 


En réalité, l’image en question ne cesse jamais d’évoluer. Notre cohérence est mouvante et change au fil du temps. Nous n’avons pas la même selon notre âge. À nouveau, tâchons d’être concret. Prenons la question sous l’angle de la vie hormonale – il faudrait dire la « Symphonie hormonale », car à chaque instant de notre existence, tout ce que nous ressentons, pensons, croyons, exprimons (ou au contraire taisons) par nos activités ou nos comportements, tout cela se trouve relayé, milliseconde après milliseconde, par une véritable symphonie hormonale à l’intérieur de nous (en lien inextricable, et comme en contrepoint, avec une symphonie neuronale, une symphonie immunitaire, etc.). 

On le sait, la symphonie hormonale féminine est particulièrement fantastique, comme dans une cohérence mise au carré d’elle-même parce qu’elle participe au miracle de l’enfantement. Du coup, la ménopause se remarque davantage que l’andropause. Mais l’idée qu’elle marquerait une sorte d’entrée dans la vieillesse, dans une cohérence de résignation et de fin de vie, cette idée est de plus en plus absurde à notre époque d’allongement de l’espérance de vie. 

Les faits le démontrent : il y a bien une vie, complète, entière, totale, intellectuelle, sensuelle, sentimentale, sociale, professionnelle… bien après que soit passé l’âge d’enfanter. La priorité ? Rester debout ! La formule est à entendre dans tous les sens du mot. Au sens figuré, cela peut être une question morale, éthique, philosophique. Et au sens propre une question simplement physique : l’axe qui fait de nous des humains, dressés entre Terre et Ciel, passe aussi très concrètement en chacun, dans sa colonne vertébrale, sa moelle épinière, son dos… 

Se tenir vraiment debout est bon pour la totalité de notre organisme, pour notre respiration comme pour notre cœur, nos relations avec les autres et notre créativité. Un corps dont l’axe vertical est bien planté pense mieux et développe mieux son intuition. Car l’intuition se cultive. Les vieux sages nous invitent à vivre avec nos intuitions et à leur faire confiance, comme l’animal se fie à son instinct pour survivre. 

Mais attention, l’intuition – capacité propre à notre cerveau droit – peut aussi s’avérer trompeuse et une décision intuitive peut s’avérer aussi dangereuse que bénéfique. 
Il ne faut donc jamais négliger, en parallèle, la réflexion – propre à notre cerveau gauche. Cette réflexion peut porter sur la question concernée par la dite-intuition, bien sûr, mais aussi sur l’intuition elle-même et sur les éventuels mécanismes inconscients qui peuvent bloquer, déformer ou transposer la remontée de l’information jusqu’à la conscience. 

Les plus récentes découvertes en neuro-cognitivisme le démontrent : qu’il s’agisse d’intuition ou de réflexion, un cerveau qui réfléchit sur lui-même transforme positivement ses propres réseaux neuronaux. Comme pris dans un ruban de Moebius ! Nous pouvons mûrir au sens actif, et pas seulement subir la maturité comme une fatalité.

source : "Nouvelles Clés"

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lundi 17 septembre 2018

Ecole de la forêt...



Une école pour avoir confiance en soi...
On ne doit pas avoir de forêts en France, ou elles sont plus dangereuses, ou il y fait plus froid...ou il y a des tiques de protection...




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samedi 15 septembre 2018

Vivante ! ... Un éveil à la vie, à la joie et à l'amour.


Qu'est-ce qu'être heureux ? 

En tournant notre regard vers notre intimité et en nous ouvrant à la vie telle qu'elle se présente dans l'instant, nous découvrons que nous sommes la vie même, déjà complet, déjà comblé. La vie devient douce, intense, vibrante, tranquille et simple, au cour de l'agitation du monde. Nous recontactons notre capacité à nous émerveiller et à aimer. Le bonheur devient alors disponible à chaque seconde. 

Pour le vivre, Séverine nous convie à un véritable art d'être vivant. Elle nous invite à découvrir et habiter l'intégralité de notre être à travers la perception fine de notre corps, de nos émotions, sensations et sens. Et à investiguer notre réalité apparente et ce que nous savons de nous et de la vie, en dévoilant le fonctionnement de notre mental et de nos pensées, de nos souffrances, croyances et conditionnements limitants. Elle nous guide en profondeur à travers la méditation assise et en mouvement, le yoga des émotions et des sens et des pratiques au quotidien et dans la nature. Toujours elle nous ramène à la plus grande pratique : notre vie quotidienne et notre humanité. Pas à pas, nous opérons ce retournement vers soi et vers cette plénitude et cette joie qui n'attendent que nous pour se révéler et se vivre.


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Séverine Millet a été avocate, puis coach et formatrice sur les questions humanitaires puis écologiques. Sur ce sujet, elle a publié un livre : « La stratégie du colibri ». Après plus de trente ans d'une exploration passionnée de l’être humain, Séverine partage la simplicité d’ « être », une présence naturelle, libre et tranquille, dans un accord profond avec ce que la vie propose.

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vendredi 14 septembre 2018

Joie d'être



La joie d’être demande que nous consentions vraiment à tous les aspects du vivant, dont la tristesse, la peur et la souffrance.
La joie ne peut éclore si tristesse, peur et souffrance ne peuvent éclore.
La vie et la joie vibrent lorsque nous consentons à ouvrir notre cœur, notre esprit et notre corps à la proposition de la vie, quoi qu’elle soit, et en nous exposant sans limites à ce vivant tel qu’il s’exprime.
L’ouverture dont il est question ici se fait aussi dans la renco
ntre profonde et inconditionnelle avec la fermeture, car la première sous-tend toujours la seconde.
Alors, vois qu’il n’y a jamais fermeture, mais un seul mouvement au sein d’un même cœur ouvert.

 
Séverine
(Petit extrait de mon livre "Vivante ! Un éveil à la vie, à la joie et à l'amour" - ed. Acacias l'originel)

www.laseve-et-lerien.com
Photo : JC Bernard
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jeudi 13 septembre 2018

Sur la voie...

  

La voie consiste donc à découvrir, à dé-couvrir, enlever ce qui couvre, pour constater :
'' Ah ! C'était déjà là ...''
On peut faire du bruit mais on ne peut pas faire du silence.
''Faire silence'' consiste à éliminer tous les bruits et tous les sons. 
Seul le silence est réel unique et permanent. Les bruits sont irréels, naissants, mourant, disparaissant.
Le vide et le silence sont toujours en nous, ici et maintenant, dans le meilleur et dans le pire, sous le tumulte de nos chants d'amour et de nos cris de haine, de nos peurs et de nos pleurs, de nos rêves et de nos joies, de nos ambitions et de nos amertumes, de nos triomphes et de nos désarrois.
Arnaud Desjardins

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mercredi 12 septembre 2018

Accentuation...


"Ma ligne de réponse personnelle, c'est que l'ego, pour être transcendé, dépassé, doit d'abord être en bon état ou en bonne santé. Même si, pour employer une image combien célèbre, la chenille doit mourir en tant que telle pour devenir papillon, une chenille malade ne fera pas un papillon. Si l'ego est trop peu structuré, comment est-il possible de vouloir tout de suite dépasser celui-ci? 
Comment parler d'effacement du sens de l'ego à une personne qui n'a même pas l'impression d'exister vraiment et qui se sent bloquée par différentes formes d'inhibitions et de malaises, issus de marques profondes, de samskaras en sanscrit? Certains êtres humains ne se sentent même pas le droit d'exister. Ils ont l'impression qu'ils ne sont à leur place nulle part parce que psychologiquement ils ne se sont pas sentis suffisamment aimés, soutenus, confirmés dans leur enfance. Pour que le sens de l'ego puisse s'effacer, il faut d'abord que l'ego se soit quelque peu affirmé, que cette conscience ordinaire que nous avons de nous se soit organisée, structurée, que nous soyons vraiment un ego au singulier et non pas une multiplicité de personnages ou de tendances qui nous composent et s'opposent entre elles." 

Arnaud Desjardins 


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mardi 11 septembre 2018

Un certain niveau d'éveil !


Extrait du livre "Libre de toutes pensées" par Patrick Mandala aux éditions Accarias L'Originel


C. : Celui qui est en sahaja samâdhi sent-il la douleur physique d’une piqûre, d’une coupure ?

Râmana : Toutes les douleurs, même physiques, sont du domaine mental. Tout le monde sent la douleur d’une coupure ou d’une piqûre, mais le jnâni, dont l’esprit est plongé dans la béatitude, la ressent comme dans un rêve. 

Cet état d’unicité ressemble à celui des deux amoureux de l’histoire qui, bien que torturés ensemble, ne ressentaient pas la douleur car leur esprit était plongé dans l'extase en se regardant l'un l'autre.







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lundi 10 septembre 2018

Action et engagement...


A propos de l'action chez Swami Prajnanpad par Daniel Roumanoof

- Ce qui est destiné va arriver. Oui, c’est pourquoi on fait un effort. L’effort et la destinée ne s’opposent pas. Agir et accepter le résultat. S’il n’est pas favorable, trouvez la cause. L’effort produit la destinée.
L’effort s’insère dans un contexte dont dépendent les résultats. Il s’agit d’appréhender le plus correctement possible ce contexte.
-    Mon action dépend de moi, mais non son résultat, car le résultat dépend de beaucoup d’autres facteurs.
-    Quand vous agissez, vous croyez agir de manière indépendante. Pendant combien de temps allez-vous continuer ainsi ? Tant que vous ne réaliserez pas que vous faites partie de la totalité.
En fait, rien n’est indépendant, car tout est relié. Ainsi le fatalisme et la liberté de l’effort sont une seule et même chose, vue sous des angles différents...

extrait de
Svami Prajnanpad,un maître contemporain
- Le quotidien illuminé
De Daniel Roumanoff

Une autre approche avec Goethe:


vendredi 7 septembre 2018

La fidélité à l'exercice appelé zazen!



Je ne pratique pas zazen,depuis cinquante ans, afin de vaincre l’insomnie. La fidélité à l’exercice me remet en contact avec un symptôme de l’état de santé fondamental de l’être humain, le silence intérieur ; lorsqu’on a pour point d’appui dans l’existence le silence intérieur, on ne souffre pas ou plus d’insomnie.

Je ne pratique pas zazen afin d’assumer le stress dans mon milieu familial ou professionnel. La fidélité à l’exercice ouvre sur ce que le maître zen désigne comme étant la vraie nature de l’être humain, domaine du calme intérieur. Lorsque, dans le quotidien, on a pour point d’appui le calme intérieur on peut embrasser la plupart des situations qui se présentent sans se stresser. Et si - parce que être humain nous sommes - il nous arrive de rechuter dans l’agitation, l’impatience, l’irritabilité, la fidélité à l’exercice permet de retrouver sans tarder la sérénité momentanément perdue.


Je ne pratique pas zazen afin d’être plus performant, plus efficient. La fidélité à l’exercice libère l’homme qui, face à l’action qu’il doit entreprendre, est soucieux, anxieux, parce que animé par le désir de réussir à tout prix auquel s’associe la crainte d’échouer. La fidélité à l’exercice m’apprend à faire bien ce que j’ai à faire avec le sentiment d’avoir infiniment de temps intérieurement en le faisant.


Dans le domaine thérapeutique on distingue la médecine étiologique, qui a pour but de trouver et de soigner les causes d’une maladie et la médecine symptomatique qui a pour but, autant que possible, d’éliminer les manifestations diagnostiquées d’une maladie, qu’elle soit physique, psychique ou psycho-somatique.


Depuis plus de vingt-cinq siècles, la méditation appelée zazen a sa place dans les différentes médecines étiologiques proposées en Orient et en Extrême-Orient.
Siddharta Gautama, considéré comme étant le fondateur de la méditation appelée zazen au Japon, est interpellé par ce qu’il envisage être la maladie propre à l’être humain: l’angoisse et les états qui l’accompagnent; parmi lesquels cet état d’être soucieux, l’inquiétude latente, la peur souterraine dont souffrent tant de nos contemporains. Les symptômes majeurs qui dénoncent ce mal-être étant l’agitation intérieure, la nervosité, l’insomnie, le stress, la dépression, le burn-out.


La cause de cette maladie ? Pour le Bouddha, comme pour la lignée des maîtres zen, la cause est la distance que l’homme prend avec sa vraie nature, l’inné que chacun est. Lorsqu’il s’identifie à l’ego - Moi, je crois que je suis ce que je pense que je suis - l’homme vit séparé de sa vraie nature d’être humain.
Zazen n’est autre que l’exercice de la dés-ego-centration.

Je trouve dommage et dommageable que la méditation ancestrale (zazen), qui s’attaque à la cause de l’angoisse, semble aujourd’hui destituée au profit d’une méditation dite moderne, dont le but est réduit à l’effacement éphémère de quelques symptômes, sans un regard sur la vraie cause du mal-être de l’homme.
« Zazen n’a pas pour but de guérir le Moi qui souffre ; zazen a pour but de guérir du Moi, qui est la cause de la souffrance » (K.G. Dürckheim)

Quel médecin se permettrait, lorsque existe une médecine reconnue comme étant étiologique, de la réduire au niveau d’une médecine symptomatique ?


Zazen? S’asseoir, dans l’espace vécu et le temps vécu; absolument immobile, exercer la pleine attention à
« Je inspire, en ce moment et moi, je n’y suis pour rien » ;
« Je expire, en ce moment et moi, je n’y suis pour rien ».
C’est la méditation « sans objet » que d’aucuns jugent surannée et à laquelle ils semblent préférer une méditation aux « cent objectifs. »

Remonte de ma mémoire la réponse que m’a donné Graf Dürckheim lorsque je lui ai posé la question: "Pouvez vous me donner une bonne raison pour pratiquer zazen?" « Oui, parce que c’est l’heure ! ».


A celles et ceux qui pratiquent zazen je rappelle ce que disait le maître zen Yuho Seki Roshi qui, chaque année revenait en Forêt Noire (où était installé Graf Dürckheim) pour nous accompagner dans la pratique de zazen : « Zazen ? Toujours commencer par s’introduire familièrement dans l’acte de respirer; comme on entre dans l’eau d’un lac, sans faire de vagues ! ».
Quant à Graf Dürckheim, il commençait souvent l’accompagnement de la pratique de zazen en disant « La respiration ! Cette action de l’être qui vous prend par la main pour rentrer à la maison … ».


La fidélité à l’exercice ! Pourquoi ?
Seule la pratique régulière vous donnera la réponse à cette question. La réponse, lorsqu’elle est donnée par le scanner, l’IRM, l’ECG et autres mesures quantitatives enregistrées dans les laboratoires des sciences du cerveau, ne sert pas le devenir de la personne. Savoir que le pain est composé de farine, de sel et d’eau n’a jamais nourri celui qui a faim.


Zazen ? Cesser d’être juste une tête pour se mettre à l’écoute des enseignements qui nous sont donnés par «Le tout corps-vivant, dans son unité, que nous sommes» (Leib).

Jacques Castermane

mercredi 5 septembre 2018

Regardez, c’est simple.


extrait d'un livre sous forme de "carnet de notes d'un voyageur imprudent" qui permet de voyager vers soi et en soi...

Regardez, c’est simple.

Maintenant nous avons le nez sur l’écran, écran d’ordinateur, de télévision, de voiture, de cinéma; sur l’écran plat de notre vision ou de nos pensées. Que se passe-t-il maintenant si nous ramenons notre conscience à son point d’origine ?...

C 'est facile.

D’abord ramenons, ou plutôt, prenons conscience que nous ne sommes pas seulement conscients de ce qui se trouve devant nous, ou en nous, mais aussi derrière nous, notre dos et l’espace derrière. N’imaginez pas, ne visualisez pas. Sentez -le...

... Conscientisez-le... C’est simple, c’est sensible...

...Juste la Conscience... explorant la Conscience...

Quand la conscience est ramenée à la totalité de son champ d’attention, dans l’instant, que se passe-t-il ? Que ressentez-vous ?... Faites-en l’essai...

Nous sommes conscients de la totalité de l'environnement y compris notre corps et ce qu’il inclut, et surtout, ne passez pas à côté !

Nous sommes conscients de notre Conscience !...

Si vous avez accompli ce mouvement de conscience, et non de pensée, vous remarquerez que votre conscience s’est étendue, s’est détendue...

Elle est redevenue englobante, et non plus focalisée.

La Conscience est tranquille, naturellement, sans aucun effort.

Elle n’est plus brouillée ou perturbée ni par la situation soit-disant extérieure, ni par la condition soi-disant intérieure.

En cette Conscience détendue, complète, reconnue et libre, nous sommes tout à fait tranquilles, en paix...

Goûtez-le... Ressentez-le... Cette Conscience, cet « Etre-Conscience »...

C’est ce que Nous Sommes ! Toujours...

Charles Coutarel
La danse de l'instant 
Ed. Accarias L'Originel

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mardi 4 septembre 2018

Rentrée... en nous


A quoi sert l'école ? 


A devenir vigilant pour éviter la bêtise humaine ?


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lundi 3 septembre 2018

Pausing !

J'aime bien le samedi, parce que le samedi, c'est marché. Et sur le marché, il y a cette aimable dame qui vend des gâteaux si délicieux qu'il faut se retenir pour ne pas avoir tout mangé avant même d'être rentré chez soi. Aujourd'hui, il est tôt, les chalands sont rares, les gâteaux tout débordants de chocolat, de noix de coco et autres écorces confites me font signe et je ne sais que choisir. Pendant que j'examine la question : un de chaque ? ou deux de chaque ?, nous papotons, comme on dit sur le marché. Je la félicite pour son œuvre, et quel travail ce doit être, des vendredis bien chargés, elle prend un air tout triste, soupire et m'explique qu'elle a du mal, qu'elle est anxieuse en ce moment : quand tout est en train, au milieu de la cuisine, elle a l'impression d'être débordée, d'aller trop vite... « Comme si j'étais catapultée ! Je n'arrive pas à me calmer, tout s'emballe, ça m'épuise... »
Oui, je connais bien ça aussi, ces moments où tout va trop vite, trop de choses, trop de précipitation, et puis le téléphone sonne, ou bien « ding-ding ! » c'est un mail qui arrive... On a juste envie de souffler, de remettre les choses dans l'ordre avant qu'elles ne nous écrasent... « J'aimerais, poursuit la dame pâtissière, faire de la méditation, je suis sûre que ça me ferait du bien, mais c'est justement quand je suis le plus occupée que j'en ai besoin ! Et je ne me vois pas m'arrêter une heure avec les gâteaux dans le four, la crème dans la casserole, les crêpes dans la poêle et les fruits à éplucher... »
Prendre le temps, cela paraît impossible puisque justement nous sommes débordés, mais nous avons une solution. Récemment une amie m'a dit en riant : « Moi je fais du jogging, et aussi du "pausing "! » Le mot nous a amusées et nous l'avons adopté. Qu'est-ce que c'est, ce « pausing » ? Eh bien, en bon français, ce serait une pause, et même une petite pause. Une mini-méditation... ne souriez pas ! Vous êtes en train de vous énerver et de ronger vos ongles dans un embouteillage ? Vous ne savez plus où vous tourner dans la cuisine ? Ou bien votre ordinateur montre son véritable visage et décide de saboter votre travail ? On s'arrête. Une minute. On arrête de courir dans tous les sens, que ce soit avec son corps ou avec sa tête. On se « pause »! On est assis, et là on se rend compte qu'on a les pieds sur le sol, ce qui nous donne un point fixe et nous rend stable. Alors, on peut lâcher un peu nos épaules qui n'en peuvent mais. Ah, on s'aperçoit qu'on a le visage tout crispé, on le détend et même on tente un sourire.
Oui, toute seule, tout seul, dans son bureau, ou dans sa cuisine, on sourit. Et on respire. Non ! ce n'est pas de la culture physique, arrêtez ces grandes inspirations ! Laissez-vous respirer tranquillement, votre corps sait très bien le faire sans vous, faites-lui confiance au lieu de vouloir tout diriger. Une minute.
Et maintenant, repartez. Vous n'avez pas perdu de temps. Parce que là, vous êtes bien plus efficace, la voiture de devant n'est plus une ennemie à écraser, le gâteau dans le four, un boulet à détester... Même l'ordinateur, devant votre calme, revient à de bons sentiments.
Le « pausing » : quelques instants, deux ou trois respirations pour revenir à soi-même, et ne plus être emporté dans le tourbillon de nos activités. Un sourire aussi, parce qu'au fond, tout ne va pas si mal ! Convaincue par mon enthousiasme, la dame pâtissière rit et m'offre une belle tranche de cake au chocolat. J'ai envie de le déguster, mais d'abord un « pausing »... pour qu'il soit encore meilleur !
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dimanche 2 septembre 2018

Le présent avec Rav Benchetrit


Comme je ne peux publier le week-end (on me surveille), voici un tout petit présent en vidéo...



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