jeudi 11 septembre 2014

La méditation de pleine attention ! avec Jacques Castermane

Ce qui caractérise la Voie tracée par Dürckheim à son retour du Japon est d’avoir associé le corps (Leib) à ce qu’on appelle une démarche spirituelle. Et cela malgré l’obstination de la tradition philosophique occidentale qui veut que la réponse à la question de l’existence doive être trouvée par la pensée. 


« Je vis parce que je suis un être vivant ! Je pense parce que je suis un être pensant ! ». (Heidegger) 

Laquelle de ces deux affirmations est la substance de l’autre ? « Je suis corps vivant ! »... précède ... « Moi, je crois que je suis ce que je pense que je suis ! ». 

 Dürckheim, docteur en philosophie (phénoménologie) atteste, comme les maîtres zen, que c’est par une conclusion prématurée que la conscience humaine a été tenue pour le degré supérieur de l’évolution ; c’est bien plutôt le corps vivant (Leib). 

La « méditation de pleine attention » confère au corps vivant (Leib) les pleins pouvoirs. Ce qui se résume dans l’indication : « Être là, assis, sans rien faire ». La portée thérapeutique de cet exercice bien qu’inattendue est évidente : « C’est le corps vivant qui est le domaine du calme, le domaine de la pleine confiance, le domaine de la paix intérieure ». 
Il ne s’agit pas d’un dogme. A chacun de vérifier, par la pratique de la méditation de pleine attention, que les souffrances qui ont pour cause les faux problèmes fabriqués par l’égo - indissociable du mental - s’évanouissent lorsque l’homme s’éveille à sa propre essence : « Corps je suis ».

Jacques Castermane