Se taire.
Faire silence pendant des heures. Non pour se taire mais pour qu’il y ait à nouveau une rencontre de mots, un apaisement du langage, la présence d’au moins quelqu’un en l’absence de tous.
Il n’y a souvent que peu à dire. Car même si l’on connaît la maison, on ne sait pas où est allé l’habitant.
Nous sommes en attente de ce qu’on croyait voir venir. Mais non, il arrive autre chose et il faut tout refaire.
De soi à soi. Jusqu’au moment où, là, il y aura quelqu’un.
Extraits de "L'homme qui penche" de Thierry Metz (éditions Unes)
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