dimanche 14 avril 2013

Communication avec Thomas d'Ansembourg

Communiquer, c’est exprimer et recevoir pour établir une relation. A commencer par la relation que nous entretenons avec nous-même. L’un des freins est que nous sommes – par éducation, habitude – coupés de nos sentiments et besoins réels, et que nous n’avons jamais acquis le vocabulaire pour les décrire avec précision. Il en résulte une frustration, une violence intériorisée qui se paie un jour : timidité, dépression, doutes, indécision, difficulté à s’engager, perte du goût de vivre.

Un autre frein est que nous nous épuisons à vouloir trop bien faire, par conformité, par manque de conscience de ce que nous vivons vraiment. Et cette contrainte rejaillit dans tous les domaines : affectif, psychologique, moral, hiérarchique, institutionnel, etc. Une violence plus dangereuse que les coups, parce qu’elle n’est pas nommée.

Pour le philosophe indien Krisnamurti, distinguer l’observation d’un fait de son interprétation est l’un des stades les plus élevés de l’intelligence humaine. Or, nous sommes moins en relation avec la réalité du fait qu’avec nos interprétations de cette réalité. Par besoin de sécurité, de nous situer, notre observation, nos sentiments, nos besoins sont parasités par les jugements...

Thomas d'Ansembourg 
(source : Psychologies magazine)