mercredi 15 juin 2011

Disparition des abeilles... un rappel

Disparition des abeilles : une conjugaison de facteurs nuisibles


Publié le 10 mars, un nouveau rapport du PNUE (1) a rassemblé et analysé les dernières données scientifiques sur l'effondrement des colonies d'abeilles. Ont ainsi été identifiés plus d'une douzaine de facteurs pouvant être à l’origine du déclin des colonies d'abeilles observé dans de nombreuses régions du globe. Parmi ces menaces, est évoquée la migration de nouveaux types de champignons pathogènes virulents, potentiellement mortels pour les abeilles et les autres principaux insectes pollinisateurs. L'augmentation des déplacements internationaux liés à la mondialisation a favorisé ce phénomène. La possible disparition, au cours des prochaines décennies, de quelques 20 000 espèces de plantes à fleurs, dont de nombreuses espèces d'abeilles dépendent pour se nourrir, est une autre cause.
Sans surprise, l'utilisation excessive de produits chimiques dans l'agriculture est toxique pour les abeilles, d’autant plus lorsque plusieurs produits se combinent pour créer un « effet cocktail » dévastateur. A cette situation peu encourageante, les changements climatiques constituent un handicap supplémentaire, notamment en modifiant les périodes de floraison des plantes ou en déplaçant les saisons des pluies. En outre, ils pourraient également affecter la qualité et la quantité de production du nectar sur les plantes. Déjà, en janvier dernier, un rapport américain s’intéressait au syndrome d’effondrement des colonies des abeilles, dont l’apparition a entraîné des pertes de plus de 30 % par an pour le secteur apicole. Or, dépendants de notre environnement, nous le sommes aussi des services rendus par ces pollinisateurs. Selon le PNUE, sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90 % de la production alimentaire dans le monde, plus de 70 sont pollinisées par les abeilles 
Cécile Cassier

1- Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Plus de renseignements sur le syndrome d'effondrement