jeudi 27 juillet 2023

Cette vie... et au-delà (3)

 L 'absence de jugement extérieur


En dépit de ces prises de conscience parfois un peu rudes, aucun récit d’EMI ne parle de jugement extérieur à celui que la personne porte sur elle-même. Quelle que soit la nature des actes dévoilés durant la revue de vie, il est étonnant de remarquer qu’il n’y a jamais la moindre notion de condamnation par une entité extérieure. C’est la personne — et elle seule — qui évalue et juge ses propres actes. On est très loin de l’idée d’un Jugement dernier où on serait soumis à la volonté d’une instance divine extérieur à soi!

« Il n’y avait personne pour me condamner. Il n’y avait que moi. Je sentais que la Lumière ne me jugeait absolument pas. J’étais le seul à le faire. Elle, elle n’était qu’amour et compréhension ! »

« Dans ce défilé de ma vie, il n’y avait que moi qui jugeais mes actes. Je ressentais intimement ce que les autres avaient ressenti suite à mes actions ou à mes paroles. Je sentais leur amour, leur douleur, leur peine, leurs blessures par rapport à ce que j’avais pu dire ou faire. Je vivais également leur bonheur quand j’avais agi pour leur bien ou pour les rendre heureux. À chaque fois, je me disais : “Oups, j’aurais tellement pu agir différemment à ce moment-là” ou encore : “Je regrette tellement ces paroles.” Le moindre détail comptait, l’événement le plus anodin avait son importance. J’étais l’unique juge de mes actions, un juge lucide et sans concession pour moi-même, mais tout en étant complètement submergé par l’amour que l’être de lumière irradiait vers moi. »


L'accès à la connaissance ultime

Un autre aspect important qu'on relève dans les récits d'EMI est la sensation d'avoir eu accès, lors de cette expérience, à une dimension ultime de connaissance et de sagesse :

« Mon champ de conscience semblait beaucoup plus large qu’ici, dans cette vie. Soudain, je SAVAIS ! Je n’en ai gardé aucun souvenir mais je sais que je comprenais des choses... que je n’aurais jamais pu savoir !

«Tout ce que je peux dire, c’est qu’à ce moment-là je savais mille fois plus de choses que je n’en sais maintenant. C’est comme si j’avais eu accès à la totalité de la connaissance universelle. Toutes les réponses étaient là. Tout était limpide. »
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Christophe Fauré parle ensuite de : 
- Le retour dans le corps 
- La difficulté à partager l'EMI

Les changements de vie à la suite d’une EMI

Impossible de terminer cette présentation des EMI sans parler des étonnants changements qu’elles induisent. Ceux-ci me semblent du reste représenter la dimension la plus inspirante de ces expériences.

Des changements liés à la conception de la vie et de la mort

On observe une diminution nette, voire une disparition de la peur de la mort. S’installe la certitude que la conscience survit à la mort du corps physique, associée à la conviction de l’existence d’une réalité spirituelle en parallèle à notre dimension terrestre. Les personnes se disent moins enclines à suivre lès dogmes religieux mais deviennent au contraire plus spirituelles. La recherche d'un éveil intérieur prend davantage de place au quotidien.

Il résulte de l’intégration complète de l’EMI davantage de sérénité, de joie de vivre, de capacité à vivre plus intensément dans le présent, en relativisant les petits tracas du quotidien.

La notion d’une « mission de vie » peut s’imposer avec force, accompagnée d’un puissant sentiment d’urgence à trouver la raison précise de son retour sur terre.

Des changements liés à la reconnaissance et à l’acceptation de soi

Du sentiment d’avoir eu accès à la connaissance universelle émerge souvent une extraordinaire soif d’apprendre, conjointement à une aspiration au développement personnel.

La confiance en soi et l’estime de soi se retrouvent souvent accrues.

Des changements dans la relation à autrui

L’amour devient une priorité absolue. Les témoins affirment s’être sentis aimés de façon inconditionnelle en présence de l’être de lumière, avec parfois l’aspiration à être eux-mêmes capables d’une même intensité d’amour. Il peut en résulter une plus grande capacité d’amour et d’empathie.

Cet amour, perçu comme la nature même de leur être (et de tout être), constituerait la base de l’interdépendance entre les êtres, unis par une étincelle divine commune et mettant à bas l’illusion de la séparation des consciences.

Les relations interpersonnelles, la tolérance, la compassion, l’entraide et l’assistance à autrui prennent une grande importance. Parallèlement, le jugement des autres sur soi perd considérablement de son emprise.

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livre de Christophe Fauré - Cette vie et au-delà : enquête sur la continuité de la conscience après la mort.

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