lundi 13 octobre 2014

Alexandro Jodorowsky, poète de la conscience...


"Que ta maladie te serve d’échelle.
Elle vient révéler l’endroit où ton esprit s’est pétrifié,
t’inviter à le transformer jusqu’à ce qu’il coule
telle une source au printemps.
Ne lutte pas contre elle, sa mission est de te
rappeler que seul le chemin éthéré te conduit
au réel, c’est-à-dire à toi-même.
Ce qu’on t’a dit que tu étais sans qu’en réalité
tu le sois est la maladie.
Aime ta prison mentale, grâce à elle tu crées peu à peu une auréole."


Alexandro Jodorowsky a un parcours de vie passionnant: d'acteur, réalisateur, à scénariste de bandes dessinées, romancier, poète. A 85 ans, la vieillesse est chez lui une étape puissante de l’existence où les mots se concentrent, le point de vue s’élève, l’activité se focalise sur l’essentiel. Bref, le vrai nom de cet âge serait la sagesse, quand l’existence a été remplie... S’il devait n’y avoir qu’un qualificatif pour le résumer, ce serait la bonté.

...Vous intéressez-vous au monde ?
Je lis le journal chaque jour, et vois comment le monde va mal. Ils se battent pour des frontières. Ça c’est faux. Ils sont dans l’illusion des choses. Il n’y a pas de pays, c’est une planète. On se bat pour des limites, comme celles de soi-même.
Que peut-on faire ?
Être patient. On ne peut pas changer le monde mais on peut commencer à le changer. Comment faire ? En se changeant soi-même. Et pourquoi on veut se changer soi-même ? On se change pour enrichir le monde. Être meilleur pour rendre le monde meilleur, c’est le but.
source : Revue Reflets