mercredi 12 septembre 2012

Philippe Bancon et le bonheur


La joie est une clé du bonheur. Elle relève à la fois d’un don et d’une décision : elle se reçoit, mais dépend aussi de notre volonté. Face aux événements, nous avons deux options : être comme le filtre à café qui retient ce qui est à jeter et laisse filer le nectar ; ou comme la passoire qui retient ce qui est bon à prendre. Je préfère la seconde option.

Pour moi, la relation avec les autres est au centre de la question du bonheur. Mes plus profondes expériences de bonheur ont toujours été partagées. Dans mon engagement éducatif et associatif, ce n’est pas tant la transmission descendante qui m’intéresse que l’échange, la réciprocité. 
À chaque fois que je tends la main à quelqu'un pour l’aider à grandir, je reçois. Cette réciprocité qui mène au bonheur, je la vis dans les relations amicales, mais aussi dans le mariage. 

Le couple est la relation la plus poussée et la plus difficile qui soit, mais aussi la plus structurante et forte. L’autre, mari ou femme, ne peut être reçu comme un idéal en soi. Le couple est un cheminement, qui comprend des difficultés et des joies. Les chrétiens ont à en témoigner : on peut traverser des crises, les dépasser, se pardonner et accepter de continuer ensemble, malgré les épreuves. Pour cela, être positif ne suffit pas : il faut aimer profondément la vie, faire le pari de l’Espérance. 
Comment transformer même les situations les plus délicates ? Ce ne sont pas les événements qui rendent heureux ou malheureux, mais la manière dont on les habite.

Le Christ en témoigne dans les Évangiles, recevant tout du Père et menant lui-même le combat jusqu’au bout. »

Philippe Bancon : « C’est la réciprocité qui conduit au bonheur » publié le 22/12/2011 Il a enseigné en centre de formation d’apprentis et dirigé un établissement de l’enseignement catholique en Gironde. Depuis 2008, il est délégué général des Scouts et Guides de France, dont il a été responsable national pour les ados.