mercredi 31 août 2011

La mélancolie avec Christophe André

Des bonheurs finissants


Tu essayais de bouquiner tranquille dans ton coin, mais il manquait un gardien de but pour la partie de foot. Tu as vaguement tenté de refuser, puis tu as cédé : après tout, pour être gardien de but, pas besoin de savoir jouer, il suffit d'agiter un peu les bras et les jambes quand on nous jette le ballon dessus. Et puis, gardien de but, c'est bien parce qu'on n'a pas besoin de courir tout le temps et qu'on peut regarder les autres.
C'est sans doute la dernière partie de foot de l'été : tout le monde boucle ses valises demain. C'est un instant à la fois gai et triste. Bizarre, ce petit pincement dans ton cœur, qui mêle bonheur et douleur. C'est Victor Hugo qui disait : «La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. » Tu dirais plutôt (pardon, Victor) : c'est ressentir un peu de tristesse dans son bonheur ou un peu de bonheur dans sa tristesse. En cet instant de cris et de rigolades, tu es un peu mélancolique, donc, de cette mélancolie des bonheurs finissants. L'été n'est pas terminé, pourtant, il reste encore quelque temps avant la rentrée. Ce n'est pas fini, mais ça va finir. Comme un être vivant sait qu'il va mourir, nous savons que nos bonheurs prendront fin, toujours. Les pessimistes, du coup, s'interdisent d'être heureux (« A quoi bon se réjouir puisque ça ne durera pas ? »). Et les optimistes s'en trouvent doublement motivés (« Savourons de toutes nos forces tant que c'est là, puisque ça ne durera pas. ») C'est eux qui ont raison, bien sûr.


Bon, alors toi, tu fais quoi là, avec tes états d'âme ? Comment te résoudre à accepter sans pleurnicher de voir tes moments de bonheur prendre fin ? Tu le sais déjà : il faut savourer sans t'agripper. Il te faut vivre en suivant le précepte latin « carpe diem », et en t'inspirant de Goethe : «Alors l'esprit ne regarde ni en avant ni en arrière. Le présent seul est notre bonheur. » Nos bonheurs, comme nos existences, sont fragiles et fugaces : cela doit juste nous donner le désir de vivre plus fort encore les bons moments et l'intelligence de les savourer en pleine conscience. Vivre nos bonheurs au lieu de les mentaliser et d'anticiper leur fin prochaine...


« Ouaiiiiiiiis ! » Ah, les adversaires ont l'air contents : ils viennent de te marquer un but. Zut alors ! Tu vas te faire remonter les bretelles : tu n'as même pas essayé de remuer les bras, ni de pousser des cris féroces pour intimider les attaquants. Il faut te concentrer : c'est le dernier match de la saison. Si tu veux être sélectionné pour le championnat de l'été prochain, il faut faire attention. Mais pas d'incompatibilité avec ton programme : tu vas te concentrer ET savourer l'instant présent. Dans toute sa richesse : la belle lumière de l'été qui s'achève, les galopades des joueurs et ce ballon que, désormais, tu ne quittes plus des yeux, ce vieux ballon usé qui roule dans l'herbe, prend des coups et toujours avance, toujours rebondit. Ce ballon à l'image de ton bonheur...




Source : La Vie

mardi 30 août 2011

Arnaud Desjardins et ses rencontres avec Ma AnandaMayi

Arnaud Desjardins nous partage l'intensité des rencontres avec Ma Anadamayi...
L'éternel présent... (que nous laisse Arnaud)... C'est tout le temps là !

lundi 29 août 2011

Swami Prajnanpad par Alexandre Jollien

Arnaud Desjardins a transmis l'enseignement de Swami Prajananpad, ici présenté par Alexandre Jollien...

dimanche 28 août 2011

A propos d'un trésor...(9)



Aujourd’hui, c’est DIMANCHE de nouveau, le huitième jour !


SA PLANETE : LE SOLEIL
SA COULEUR : L’OR
SON ELEMENT : LA QUINTE ESSENCE
SA SYMBOLIQUE : L’Unité, L’Activité, la Conscience, l’Eternité, la Complétude…

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samedi 27 août 2011

A propos d'un trésor...(8)


Aujourd’hui, c’est SAMEDI, le septième jour…


SA PLANETE : SATURNE
SA COULEUR : LE NOIR
SES ELEMENTS : LA TERRE MOISSONNEE
SA SYMBOLIQUE : La Maturité, la Récolte, le Bilan, la Patience, le Dénouement...


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vendredi 26 août 2011

A propos d'un trésor... (7)


Aujourd’hui, c’est VENDREDI, le sixième jour…

SA PLANETE : VENUS
SA COULEUR : LE VERT
SES ELEMENTS : LA TERRE FERTILE
SA SYMBOLIQUE : l’Union, L’Amour, la Fécondité, le Plaisir, la Créativité...



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jeudi 25 août 2011

A propos d'un trésor... (6)


Aujourd’hui, c’est JEUDI, le cinquième jour…


SA PLANETE : JUPITER
SA COULEUR : LE BLEU
SON ELEMENT : L’AIR
SA SYMBOLIQUE : L’Expansion, la Bienveillance, l’Envergure, l’Envol, la Sociabilité...

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mercredi 24 août 2011

A propos d'un trésor (5)


Aujourd’hui, c’est MERCREDI, le quatrième jour…


SA PLANETE : MERCURE
SA COULEUR : LE VIOLET
SES ELEMENTS : LES QUATRE ELEMENTS
SA SYMBOLIQUE : l’Harmonisation, L’Echange, la Légèreté, l’Intelligence, la Lucidité...

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mardi 23 août 2011

A propos d'un trésor...(4)


Aujourd’hui, c’est MARDI, le troisième jour…


SA PLANETE : MARS
SA COULEUR : LE ROUGE
SON ELEMENT : LE FEU
SA SYMBOLIQUE : Le Dépassement, le Renouveau, l’Ardeur, le Conflit, l’Energie...

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lundi 22 août 2011

A propos d'un trésor...(3)


Poursuivons notre voyage de la semaine… Aujourd’hui, c’est LUNDI, le deuxième jour…

SA PLANETE : LA LUNE
SA COULEUR : L’ARGENT OU LA BLANCHEUR
SON ELEMENT : L’EAU
SA SYMBOLIQUE : La Dualité, la Réceptivité, la Sensibilité, le Changement, l’Ouverture...


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dimanche 21 août 2011

A propos d'un trésor...(2)

Commençons notre périple ! Aujourd’hui, c’est DIMANCHE, qui est traditionnellement présenté comme le premier jour de la semaine.


SA PLANETE : LE SOLEIL
SA COULEUR : L’OR
SON ELEMENT : LA QUINTE ESSENCE
SA SYMBOLIQUE : L’Unité, L’Activité, la Conscience, l’Eternité, la Complétude…

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samedi 20 août 2011

A propos d'un trésor... (1)


JE VOUS INVITE A UN VOYAGE PARTICULIER !

Quand j’étais petite, comme beaucoup d’enfants, je rêvais de découvrir un trésor… Mais qu’est-ce qu’un trésor ? A mes yeux, il s’agit d’un objet dont la valeur matérielle ne sert qu’à refléter une haute dimension spirituelle… Autrement dit, un objet dont les matériaux et les ornements sont inséparables d’une symbolique initiatique.

DU TRESOR PERDU…

Un jour, mon parrain, qui était prêtre, m’offrit un trésor de cette sorte : une belle croix d’argent, qui venait de Jérusalem. Elle portait en son centre une grande pierre (artificielle) octogonale, aux reflets verts et noirs, sculptée des deux côtés. Une fois adulte, j’entrepris d’étudier son symbolisme et je couvris d’encre plusieurs pages… Elle ressemblait un peu à celle-ci mais était plus travaillée :


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vendredi 19 août 2011

Présentation du feuilleton de l'été

Sabine nous a concocté une aventure symbolique à vivre tout au long de la semaine à venir en lien avec les planètes et les dieux...
Bon cheminement initiatique !

La maladie avec Joshin Luce Bachoux

"Confronté à la maladie, avancer avec joie sur le chemin du Bouddha"...
Confronté à une grave maladie, la vie bascule… de quelle manière les enseignements bouddhistes ou plus largement une pratique spirituelle peuvent aider à faire face au niveau mental, physique et dans le rapport aux autres.

jeudi 18 août 2011

Pour mieux connaître Etty Hillesum...(3)




"Je crois que je vais le faire : tous les matins, avant de me mettre au travail, me « tourner vers l’intérieur », rester une demi-heure à l’écoute de moi-même. « Rentrer en moi-même.» Je pourrais aussi dire : « méditer ». Mais ce mot m’horripile encore un peu. Oui, pourquoi pas : une demi-heure de paix en soi-même."

Voir aussi l'association des amis d'Etty Hillesum

mercredi 17 août 2011

Pour mieux connaître Etty Hillesum...(2)



Esther "Etty" Hillesum, née le 15 janvier 1914 à Middelbourg, en Zélande, aux Pays-Bas et décédée le 30 novembre 1943 au camp de concentration d’Auschwitz en Pologne, est une jeune femme juive connue pour avoir, pendant la Seconde Guerre mondiale, tenu son journal intime (1941-1942) et écrit des lettres (1942-1943) depuis le camp de transit de Westerbork...

« Et puisque, désormais libre, je ne veux plus rien posséder, désormais tout m'appartient et ma richesse intérieure est immense »

mardi 16 août 2011

Pour mieux connaître Etty Hillesum...(1)





Cécilia Dutter,est auteur de deux romans : « Une Présence incertaine » aux Editions Thélès, en 2005 et « La Dame de ses pensées » aux Editions Ramsay en 2008. Elle est reçue pour parler de son dernier ouvrage, « Etty Hillesum, une voix dans la nuit », paru aux Editions Robert Laffont en 2010.


"En définitive, nous n'avons qu'un seul devoir moral, c'est de préserver de larges plages de paix à l'intérieur de nous-mêmes, une paix de plus en plus grande, et d'en faire profiter les autres.
Et plus nous posséderons de paix en nous-mêmes, plus il y en aura dans ce monde agité."

lundi 15 août 2011

Un sens à la vie, un sens à la mort... Le Dalaï-Lama et Arnaud Desjardins...

"Plus nous aurons donné de sens à notre vie, moins nous éprouverons de regret à l'instant de la mort. L'avantage de développer une conscience de la mort, c'est que cela aide à donner un sens à la vie " 
Le Dalaï-Lama



"Tout est nourriture et tout se nourrit, au niveau de la multiplicité. Au niveau de l’unique, éternel et infini océan, rien ne mange, rien n’est mangé. Et cela, vous pouvez le découvrir en vous. C’est la sécurité absolue. La mort, c’est simplement un aspect particulièrement important de
ce phénomène. Le corps physique est définitivement détruit, il a cessé de se nourrir et il va
servir de nourriture. Mais au plan subtil, les phénomènes se poursuivent." 
Arnaud Desjardins

dimanche 14 août 2011

La déception avec Christophe André

La déception : une leçon d'acceptation


Trois longues journées de pluie... On a beau se dire que c'est bon pour la terre et l'agriculture, on commence tout de même à tourner en rond. Adieu balades, adieu grillades ! Et ces amis, qu'on avait invités en espérant leur faire passer de bons moments : « On est désolés, c'est rare qu'il pleuve autant. Pas trop déçus ?» On pense qu'ils vont répondre : «Mais non, pas du tout ! » Et voilà qu'ils rétorquent : « Si, on est un peu déçus ! » Puis, en voyant notre tête, ils ajoutent en riant : « Mais ce n'est pas grave, la vie fait ce qu'elle peut ! »
La déception, c'est quand les choses se passent moins bien que prévu, quand nos espoirs tombent à l'eau. Plus nos attentes sont élevées, plus la déception est douloureuse. Des attentes, en vacances, on en a beaucoup : détente, soleil, bons moments, beaux endroits. Mais le ciel n'est pas toujours bleu, parfois nos proches nous agacent, sans parler des autres vacanciers.


C'est une double peine : nous sommes déçus par la situation (marre de la pluie !) et par nous-mêmes (râler est inutile, mais on râle). On le sait, pourtant, qu'il faut accepter la vie comme elle est ! Depuis Marc Aurèle, l'empereur philosophe : « Ce concombre est amer ? Jette-le. Il y a des ronces dans le chemin ? Évite-les. Cela suffit. N'ajoute pas : "Pourquoi cela existe-t-il dans le monde ?" » Mais que c'est dur de ne pas être déçu ! Il faudrait renoncer à espérer ! A peu près impossible, comme nous le rappelle un autre philosophe, contemporain celui-là, André Comte-Sponville : «La déception fait partie de notre humanité. Il faut donc l'accepter aussi : cesse d'espérer n'être jamais déçu. »



La déception nous pousse à réfléchir à l'acceptation, cet élixir pour vivre dans le réel et non dans une succession d'illusions et de désillusions. Accepter, ce n'est pas se résigner, ni se soumettre ; ce n'est pas renoncer à espérer ou à agir. C'est prendre acte de ce qui est là : accueillir le monde tel qu'il est, au lieu d'exiger qu'il soit tel qu'il devrait être. Accepter aussi la déception : reconnaître tranquillement qu'on espérait autre chose. Se dire simplement : « Oui, c'est comme ça. » Lâcher le regret (« Si seulement c'était différent... ») puis se tourner vers la réalité, pour voir ce qu'il faut faire : la déception est soluble dans l'action.


Bon, on va sortir se balader quand même, sous la pluie, bien équipés. Balader la tristesse et la déception, leur faire prendre l'air. On ne va pas chercher à «positiver ». Juste essayer d'accrocher des petits bouts de joie à nos humeurs tristes : renifler l'odeur de la terre mouillée par la pluie d'été, écouter le bruit des gouttes, regarder la joie des plantes. La vie fait ce qu'elle peut. Nous aussi, de notre mieux, et on est presque contents, finalement, de la petite leçon d'humilité et de flexibilité que vient de nous offrir la déception.

Source : "La Vie"

samedi 13 août 2011

Arnaud Desjardins, mort d'un sage...


“La paix toujours présente” : il est à la fois beau et prémonitoire, le titre du dernier livre d’Arnaud Desjardins. L’ancien réalisateur de télévision devenu maître spirituel et qui fit connaître aux Français les spiritualités orientales, s’en est allé ce mercredi 10 août. Il est décédé à l’âge de 86 ans à Grenoble où il avait été hospitalisé dernièrement.
Parcours atypique que celui de ce jeune homme né dans un milieu protestant et, qui, à l’occasion d’un séjour en sanatorium à St Hilaire du Touvet, découvre à l’âge de 17 ans les sagesses orientales. Il n’aura de cesse d’approfondir cette voie, profitant de son métier de réalisateur à l’ORTF pour sillonner, en famille, les terres d’Orient et dresser le portrait de grands maîtres spirituels.
Ses films qui feront connaître aux Occidentaux le bouddhisme tibétain, le soufisme arabe ou les monastères zen du Japon connaîtront un grand succès.
En 1965, au Bengale, c’est la rencontre décisive avec celui qui deviendra son maître, Swami Prajnanpad, et la révélation de l’Adhyatma yoga qu’il importera en France dans les années 70. Au fil de ses livres (une quarantaine au total), Arnaud Desjardins devient lui-même une sorte de “gourou” c’est-à-dire de “sage”. C’est ainsi qu’il crée le premier ashram français, d’abord au Bost en Auvergne puis dans le Gard.
Il y accueille tous ceux prêts pour le grand voyage de la transformation intérieure. L’engouement est tel qu’il lui faudra déménager sa communauté, en 1995, dans un grand domaine de 170 hectares à St-Laurent-du-Pape en Ardèche (près de La Voulte).
À Hauteville, voisinent chapelle tibétaine, mosquée, temple zen dans le respect de toutes les traditions spirituelles. Arnaud Desjardins, rencontré alors par le Dauphiné Libéré, déclarait vouloir “y enseigner le fonds commun de toutes les spiritualités : moins d’égoïsme, plus d’amour du prochain et plus d’ouverture et de tolérance”.
C’est là que devrait se dérouler lundi la cérémonie d’adieu au maître, dans la plus stricte intimité. La rumeur a couru que le Dalaï-Lama - dont il était très proche tout comme de Matthieu Ricard – serait présent.
Une information formellement démentie par les responsables.



Source : le Dauphiné... Libéré (il l'est)

Les 14 tirages du Jeu des Miroirs

Les différents chemins de connaissance de soi à travers le Jeu des Miroirs

Hommage de Marc de Smedt à Arnaud Desjardins


Arnaud Desjardins

De la maîtrise aujourd’hui

Arnaud Desjardins vient de nous quitter, la nuit du 10 août 2011, à 86 ans Cette formidable figure de la spiritualité en France venait de publier un livre : La Paix toujours présente à la Table Ronde qu’il disait être le dernier : c’était prémonitoire. Il y fait la synthèse de ce qu’il a appris, reçu et transmis au fil d’une existence incroyablement riche et féconde. Devenu réalisateur de télévision, il tourne en effet dans les années 60 une série d’émissions consacrées à l’Inde spirituelle, puis aux maîtres tibétains en exil, aux soufis d’Afghanistan, pays alors paisible et accueillant, jusqu’au Japon où il découvre l’univers des temples zen. Ces films, qui connurent un grand succès lors de leur diffusion, lui permirent de rencontrer et vivre auprès de personnages exceptionnels tels la sainte Ma Ananda Moyi, le Dalaï Lama ou le maître zen Deshimaru, pour ne citer qu’eux. Il fera aussi passer leur message, qui deviendra le sien, par de nombreux livres et des enseignements oraux. Dans ce livre il aborde aussi bien la question de notre libre arbitre, que la façon de gérer notre quête intérieure en sachant discriminer les énergies saines et malsaines en nous. Pour lui, chacun de nous possède en soi un espace spirituel fait de calme et de sérénité qu’il s’agit de découvrir sous la masse de nos pollutions psychiques et émotionnelles. Il rappelle que pour réussir notre parcours intime d’évolution nous avons besoin d’un véritable entraînement moral, intellectuel et physique. Chez les anciens grecs le mot ascèse signifiait : l’art de s’entraîner. A chacun sa façon de trouver sa façon de faire !
C’est là tout le sujet de ce rare témoignage, qui nous enseigne à retrouver un équilibre fondamental orienté vers l’essentiel.
Arnaud fut l’une de mes toutes premières interviews en 1969, quand, jeune journaliste, je travaillais au n° spécial Planète Plus sur le saint hindou du 19ème siècle Ramakhrishna (réédité depuis au Courrier du Livre). Je me souviens lui avoir posé la question de savoir si, sur la voie spirituelle, on pouvait atteindre une étape ultime, un samadhi définitif, quoi ! Il avait éclaté de rire et m’avait répondu : « oui, on traverse des étapes pour s’apercevoir en fait que c’est toujours plus loin ! » C’est un être magnifique qui disparaît aujourd’hui. Il avait su défendre les principes d’une spiritualité laïque ouverte, tolérante et profonde, adaptée à notre temps.
J’écrirais longuement sur lui plus tard mais je tenais, dans l’émotion de cette triste nouvelle, à dire quelques mots sur cette personnalité majeure, cet ami, cet être humain éveillé dont beaucoup ont su apprécier la sincérité, la bienveillance et la présence.
Marc de Smedt (CLES)

vendredi 12 août 2011

Merci !

Il a quitté son corps physique le 10/08/2011, jour de la Saint Laurent (du Pape) : 
10 - nombre de l'accomplissement et retour à l'unité du Un !
8 - nombre de la résurrection
2011 - année du changement...
que j'espère intérieur.

‎"Ce à quoi je peux vous amener, c’est à vous poser, vous, la question de ce que nous appelons « la vie et la mort ». Est-ce que je peux arriver, moi, à une certitude qui soit la mienne, maintenant, et non pas chercher dans des textes dont aucun ne peut vraiment me prouver ce qu’il me dit ? Vous ne pouvez trouver le secret de la mort que si vous trouvez le secret de la vie et le secret de l’être."
Arnaud Desjardins

jeudi 11 août 2011

Ambivalence...

Je tente d'améliorer la présentation qui m'échappe de ce blog ou je l'abandonne ?


mardi 9 août 2011

Rassembler les morceaux de la Vérité...

Histoire Zen - 2 min. (lue par Leili Anvar)

Histoire du disciple "K'O-Ttchên" dans "Essais sur le Boudhisme Zen" (Dit Suzuki)

lundi 8 août 2011

Ne pas laisser filer les étoiles...

En août,nous traversons d'autres espaces qui laissent des traces dans le ciel. Beauté de l'univers ?

dimanche 7 août 2011

Le ravissement ou l'épiphanie du quotidien avec Christophe André

On est là, tranquille, a découper en petits cubes les légumes de l'été, accompagné - tac, tac, tac - par le bruit sourd du couteau sur la planche de bois. Tranquille, dans la compagnie des courgettes et des oignons. On se sent bien. Et tout a coup, une illumination, un ravissement : on vient de comprendre quelque chose d'essentiel.


Ce quelque chose s'incarne dans une pensée, une conviction qui a surgi dans notre esprit : « Ce que je suis en train de faire est très important. » Toute l'année, je fais des choses urgentes : travail, courses, obligations multiples du quotidien. Si je ne fais pas ces choses urgentes, je suis puni : mon patron rouspète, ma famille meurt de faim, la poussière s'accumule. Alors, je les fais, je passe mon temps à colmater les brèches, et toujours d'autres urgences arrivent. Du coup, j'en oublie les choses importantes : marcher dans la nature, accomplir calmement et pleinement des gestes simples (cuisiner, manger, jardiner), passer du temps avec des gens que j'aime. Ces choses importantes, je peux les négliger sans problème : nulle punition ne me sera infligée. Seulement, je vais peu a peu tomber malade ; d'une lente maladie de carence, comme quand mon corps est en manque de vitamines ou d'oligoéléments. Je vais tomber doucement et tristement malade : j'aurai fait tout ce qu'il y avait d'urgent a faire, mais ma vie n'aura plus le goût de la vie. Je serai devenu une machine à faire, efficace et peu heureuse.


Heureusement, il y a les vacances ! Elles nous permettent de nous connecter à tout ce qui est important et non urgent : nature et douceur, calme et lenteur, liens et sentiment qu'on a le temps, tout le temps. Pour vivre, ressentir, nous absorber dans des gestes et des instants ordinaires. L'écrivain américain Henry David Thoreau, qui partit vivre deux ans dans une cabane en forêt, écrivait ainsi : « Pouvoir regarder le soleil se lever ou se coucher chaque jour, afin de nous relier à un phénomène universel, préserverait notre santé pour toujours. » Quand prenons-nous, le temps de regarder aubes et crépuscules, en dehors des vacances ?


Tac, tac, tac... Je tranche maintenant un beau poivron rouge vif, un sourire sur les lèvres. Sa découpe m'apaise et tout me semble clair : le sens de la vie m'apparaît, au-delà des mots, dans une épiphanie tranquille. Voici des visiteurs dans la cuisine, de retour d'une activité estivale : « Mais il n'y a que toi qui travailles dans cette maison ! Tu veux un coup de main ? » Non, non, surtout pas ! Tout est parfait, et je suis ravi. Je fais juste un truc très très important : je découpe doucement des légumes pour une ratatouille. Et cela me plonge dans un ravissement indicible. Et dans une intelligence profonde de ce qui compte dans la vie. Surtout, ne pas oublier cela a mon retour, pour tout le reste de l'année...

Source : La Vie

samedi 6 août 2011

Le Dalaï-Lama à Toulouse

Le Dalaï-Lama sera à Toulouse du 13 au 15 août 2011. Les inscriptions sont closes depuis le 10 juin 2011, mais l’ensemble de l’événement sera diffusé en direct sur internet. La conférence publique sera aussi retransmise en direct sur un écran géant sous un chapiteau proche du Zénith. L’accès y sera gratuit.


vendredi 5 août 2011

Trouver son étoile...



Chaque objet est protégé par une étoile dans le ciel. A travers le Zohar, sur le chemin des étoiles gardiennes de tous les êtres...


lu par Leili Anvar


mardi 2 août 2011

L'Ici et Maintenant avec Taisen Deshimaru

Si nous réalisons le satori ici et maintenant,
Les idées de juste et de faux
Ne doivent plus pénétrer dans notre esprit.


Si nous réalisons la Voie, ici et maintenant, il n'y aura plus place dans notre esprit pour l'idée du juste ni pour celle du faux. Dans la vie, le bonheur devient malheur, le malheur devient bonheur. Si nous obtenons une chose, disait Dogen, nous en perdons une autre; et, si nous perdons une chose, nous en obtenons une autre.

Dans notre vie quotidienne, nous sommes souvent en opposition, en contradiction avec l'ici et maintenant. Mais, pour peu que nous abandonnions les notions de prendre et de rejeter, tout se manifeste devant nous, notre conscience est pacifiée, et notre esprit demeure tranquille, sans dualité, au-delà de la relativité.


Extraits de "Taisen Deshimaru : L'esprit du Ch'an"

lundi 1 août 2011

En souvenir d'une visite du jardin d'Albert Kahn...

La symbolique de la vie d'Albert Kahn est déterminée par trois axes principaux: l'axe de la vie, l'axe de la mort, l'axe masculin-féminin. Elle est ordonnée autour d'un cours d'eau qui prend sa source dans un cône de galets blancs figurant la naissance d'Albert Kahn. Ici, les compositions de pierres règlent le pas et l'attitude. L'étang, essentiel, représente le miroir du ciel. A la fois féminin et fluide, il équilibre les zones sèches de sable ou de galets, principes de masculinité. La juxtaposition des formes et des éléments (pierre, eau, plantes, en apparence opposés mais harmonieux) représente la nature, avec laquelle le sage doit entrer en communion.


Le pont rouge, symbole de bonheur et de sincérité, fait la transition entre la vie matérielle et la vie spirituelle d'Albert Kahn. Doué d'une intuition extraordinaire pour les affaires, il jettera ses forces vives dans un combat pour un monde meilleur. Une fontaine exprime ce tournant de sa vie spirituelle, avant de s'apaiser en une zone d'eau calme. Les berges, faites de galets, représentent les "Archives de la planète" la plus grande oeuvre de mécénat privé de notre siècle. Une image du monde en documents irremplaçables est ainsi réalisée entre 1910 et 1931 par une quinzaine de photographes et de cinéastes (72 000 plaques autochromes). Ces archives constituent une source vivante de poésie et de vérité pour la mémoire de notre temps.



Une partie du jardin, calme et sereine, représente la partie heureuse de la vie d'Albert Kahn: abondance matérielle, expansion, création d'oeuvres humanitaires. Ce "bizarre homme d'argent" à l'impérieux besoin de solitude (pour mieux pénétrer au plus profond de lui-même) consacre sa vie à la réalisation d'un rêve: l'amour et la communion entre tous les peuples, qui ne peut s'accomplir que dans le respect des différences et la compréhension de toutes les cultures.



La limite du jardin japonais et la fin de la vie d'Albert Kahn. 


Le krach boursier de 1929, qui l'a ruiné, est symbolisé par un mur de pierres roses. L'étang, devenu torrent, termine sa course dans un cane de galets noirs évoquant la spirale descendante de son existence. Une sphère noire évoque la mort. Au fond du paysage, le regard se porte sans heurt vers une autre partie du jardin: la forêt vosgienne. Cet «autre monde» constitue, avec le jardin japonais, l'expression symbolique de la pensée de leur créateur: réaliser, en miniature, l'unité du monde, en harmonisant diverses forces de la nature.