vendredi 30 octobre 2009

Se faire et se défaire avec Alexandre Jollien

« Je ne me mettrai plus en colère. » « Je serai plus charitable. » En début d’année, chacun de nous a sans doute voulu se mettre une fois au défi et prendre de bonnes résolutions. Ces dernières ont peine à résister à l’érosion du temps. Nous pouvons dès lors nous interroger sur notre volonté ou déplorer sa faiblesse. Comme chaque élément de la nature, nous subissons des influences, des déterminations.
Et le premier pas vers la libération demande que nous en prenions conscience. Souvent, nos velléités de changement semblent se heurter à une force d’inertie qui pourrait bien nous décourager définitivement. Fragilités, rechutes, découragements, voilà ce qui jalonne notre chemin. Avant de se lancer dans de nouveaux engagements, il sied donc d’évaluer nos ressources, d’examiner avec bienveillance nos failles pour établir un diagnostic. Nous pourrions prendre la résolution de nous ouvrir davantage à ce qui nous dépasse.


Respirer, c’est se laisser recréer, s’abandonner à un mystère qui nous dépasse. À l’expir, me quitte ce qui pourrait m’aigrir. Je meurs à moimême. À l’inspir, je renais, je m’ouvre à ce qui me fait vivre. À l’heure des bonnes résolutions, nous pourrions simplement tenter de rester attentif
à ce qui sans cesse nous inspire. Chaque jour peut nous offrir l’occasion de faire retraite en nous-même pour rejoindre la source.

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