lundi 17 mars 2014

Etre bien dans sa peau ! avec Jacques Castermane

L'expression « Se sentir bien dans sa peau » peut être envisagée à deux niveaux.

Le niveau habituel engage à se sentir mieux physiquement. C'est la recherche d'un mieux-être corporel en s'appliquant à une activité physique régulière (marche, jogging, vélo), en s'entrainant dans un centre de Fitness ou en confiant son corps aux mains expertes d'un masseur à l'occasion d'un séjour dans un Spa.

Le mieux-être provient alors d'une plus grande aisance articulaire, d'un gain de souplesse, de force et de détente musculaire, d'une meilleure ventilation pulmonaire et autres avantages physiologiques. Je ne peux qu'encourager chacun à s'engager dans de telles activités. Mais, ce qui me préoccupe est de rencontrer des sportifs accomplis qui, dans la vie de tous les jours, sont stressés, irascibles, prisonniers d'une agitation intérieure latente ou crispés dans une attitude d'autoprotection. Ces attitudes m'invitent plutôt à dire que cette femme, cet homme, semble « Mal dans sa peau » !

La Voie du Zen est un chemin d'expérience et d'exercice ; des exercices qui engagent le corps. Je pense à l'Aikido, au tir à l'arc, à l'assise immobile, à la marche méditative. A la différence des exercices physiques, cités plus haut, qui s'appuient sur l'esprit d'acquisition (recouvrer la santé ou construire un corps musclé) ou sur l'esprit de performance (exploit sportif ou prouesse artistique), les exercices pratiqués sur la Voie du Zen s'appuient sur l'esprit de répétition.


L'esprit de répétition ! Pourquoi ? « Parce que plus vous ferez un exercice à fond, plus nombreux seront les secteurs de votre vie intérieure qui seront fécondés par cette profondeur » répète le maître zen.

Cette manière d'envisager l'exercice conduit aussi la personne qui pratique à « Se sentir bien dans sa peau »! Une expression qui, dans ce cas, signifie que la personne s'éprouve intérieurement dans ces qualités d'être qui changent notre manière de vivre : le calme intérieur, la paix intérieure, la confiance.

Jacques Castermane