mardi 27 novembre 2007

L'eucharistie du "OM" avec Henri Le Saux

AUM :
« A » est le premier son, la première mesure qui correspond à l'état de veille, « U », la seconde, coïnciderait avec l'état de rêve, « M », la troisième, c'est l'état de sommeil profond. La quatrième mesure est, elle... sans mesure...

Le père Henri Le Saux (Swami Abhisiktananda) est né en Bretagne, à Saint-Briac, le 30 août 1910 et est décédé le 7 décembre 1973. Il est enterré en Inde.

Pendant sa retraite silencieuse à Mauna Mandir, Abhishiktananda écrivit un de ses étranges poèmes en prose, comme si cette prose ne pouvait contenir l’intensité de l’émotion. Une section de l’un de ces poèmes est un hymne à OM :

Le OM qu’entendirent nos rishis résonner en leurs âmes, quand ils descendirent au plus profond d'eux-mêmes,
plus profond que leurs pensées et plus profond que tous leurs désirs,
dans la solitude existentielle de l’Être.
Le OM qui résonne au bruit des feuilles frémissant sous le vent,
le OM qui mugit dans la tempête et gémit dans le zéphyr,
le OM qui rugit au torrent impétueux et le son très doux du fleuve qui descend paisible vers la mer,
le OM de la course des sphères au travers du firmament,
et le OM qui vrombit au noyau de l’atome.
Celui qui chante au chant des oiseaux,
celui qui se délivre aux cris des bêtes de la forêt,
le OM du rire des hommes et le OM de leurs sanglots,
le OM qui vibre en leurs pensées, et en tous leurs désirs,
le OM de leurs mots de guerre, d’amour ou bien d’affaires,
le OM que fait le Temps et l’Histoire en marchant,
le OM que fait l’Espace en entrant dans le Temps.
Ce OM éclata soudain tout entier en un coin de l’espace et en un point du temps,
en son indivisible plénitude,
quand au sein de Marie naquit Fils d'homme
le Verbe, Fils de Dieu.
(1)


1) 1er décembre 1956, Journal, p. 233.

Un tirage de carte... avec Jodorowski

Voir Alexandro Jodorowsky, dans un petit film, pour entrevoir nos cartes intérieures et mieux le découvrir :