mardi 7 octobre 2014

Faire silence avec Alexis Jenni


1 APPRENEZ À AIMER LE SILENCE

Le silence peut être extrêmement angoissant, car synonyme de vide, de perte de contrôle, de solitude, d'un face-à-face avec soi-même. Nous passons donc notre temps à le combler, par du bavardage ou un fond sonore bien sécurisant. Je vous conseille de faire l'effort de changer de regard sur le silence : voir en lui une opportunité de ressourcement, de quiétude retrouvée, dun plein où l’Autre a fait sa demeure et vous y attend. Les carmélites de Mazille nous disaient qu'il était important de faire silence, car le Christ ne parle pas fort. Je trouve ça extraordinaire !

2 SORTEZ DE LA RÉACTIVITÉ

La réactivité permanente est l'antithèse de l'écoute de soi et des autres. Lorsqu'une personne vous expose ses soucis du moment, plutôt que de réagir impulsivement en lui donnant des solutions, écoutez d'abord dans le silence. N'hésitez pas d'ailleurs à laisser un petit temps de silence une fois qu'elle a terminé. Reformulez ensuite ses propos en vous assurant auprès d'elle que vous avez bien compris. C’est après tout ce temps d'accueil de la parole de l'autre que vous pouvez dire quelque chose, apporter une solution.

3 PRATIQUEZ UN EXERCICE PHYSIQUE

Pratiquer un exercice physique sur la durée entraîne une sensation de présence à son corps. Dans l'effort, nous l'habitons pleinement, nous le sentons, notre esprit n'a plus besoin de ruminer, de partir. C'est là que le silence intérieur peut s’installer. Nous n'avons plus besoin de le combler, car dans cette activité physique, aussi simple soit-elle (marche, course, vélo...), nous nous sentons vivre, concrètement.