jeudi 22 décembre 2011

Les douces décorations de noël


Prêtez attention à votre émotion du moment (tristesse, joie, insatisfaction, impatience…). Puis, regardez ou visualisez vos biens, vos créations et les êtres qui vous sont chers. Possédez-vous réellement quoi que ce soit ? Tout ne peut-il pas vous être retiré du jour au lendemain ? D’ailleurs, est-ce que ces possessions vous donnent un vrai bonheur ? Regardez ces choses ou ces êtres comme s’ils n’étaient pas à vous. Ressentez simplement leur présence silencieuse et laissez-la vous combler.


Extrait de "Le Jeu des Miroirs"


La justice miséricordieuse... avec Jean-Yves Leloup


Effondrement et révélation  (19 min.)

Dernière partie 

(où Jean-Yves Leloup nous parle, à la fin, d'Arnaud Desjardins)

"Il est vrai que la plus grande souffrance est celle à laquelle on ne peut donner de sens. Mais je crois qu'il y a un moment où l'on doit arrêter de chercher à justifier ; où l'on doit accepter que certaines choses n'aient pas de sens pour notre raison, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'ont véritablement pas de sens... Certes, elles semblent absurdes ! Mais absurdes pour quoi ? Pour qui ? Pour notre raison humaine. Les sens de certaines épreuves est au-delà de la raison, au-delà de la compréhension. Nous devons découvrir l’acceptation du non-sens, l’acceptation de l’absurdité, c'est ce qui nous aide à passer dans un « sens plus haut, qui est au-delà de la raison ». Voilà pourquoi l’expérience de l’absurde me semble très importante.
C’est au cœur de l’absurde que le sens de l’intolérable va m’apparaître. La vie ne se « justifie » pas… Le poète, le sage, ou toute personne ayant subi l’épreuve (l’épreuve du feu, l’épreuve de la vie) ne se justifie plus, ne donne plus d’explications… car la vie elle-même ne donne pas d’explication !
Plutôt que réfléchir sur le sens de la vie, il s’agit de la vivre. Et le sens se révèle dans l’intensité avec laquelle nous vivons cette vie-là. Sinon, nous nous posons en dehors de la vie, et nous nous observons en train de vivre…"