samedi 23 février 2008

De l'utilité du baobab menacé...

Un arbre cosmique et mythique des savanes africaines, en voie de disparition : le baobab.
Le baobab, (Adansonia digitata), emblème du Sénégal, vit en zones de précipitations peu abondantes. Son nom scientifique rend hommage à Michel Adanson, naturaliste voyageur de la Compagnie des Indes qui parcourut le Sénégal de 1759 à 1764 et décrivit l'espèce pour la première fois dans son Histoire du Sénégal. Cet arbre peut atteindre 20 m de hauteur avec un tronc dont le diamètre avoisine 10 m. Son bois est tendre. Il perd ses feuilles à la saison sèche et ses fleurs sont blanches, à pétales de porcelaine. Les fruits atteignent 20 cm de long et comportent de nombreux noyaux.

De la pulpe du baobab, on tire une boisson rafraîchissante. Ses graines fournissent une huile comestible ainsi qu'un vernis. Les jeunes feuilles font office de légumes verts ; plus vieilles, elles servent de fourrage au bétail. À partir de son écorce, on obtient un alcaloïde, l'adansonin, contrepoison du curare. La pharmacopée africaine tire beaucoup de ses ressources et utilise toutes les parties de l'arbre.
Sa particularité est d'emmagasiner l'eau en saison sèche dans son bois mou et spon¬gieux ; on voit alors les éléphants percer l'arbre pour s'abreuver. C'est aussi dans une de ses cavités que la femelle du calao s'emmure pour mener à bien et en toute quiétude sa couvée.

C'est un arbre qui peut devenir millénaire, même dans un environnement difficile. Son aspect trapu le rend vite remarquable, et il jouit d'un grand respect de la part des populations africaines traditionnelles.
(adapté de l'ABCdaire des Arbres, ed. Flammarion)


Conte populaire : Mabo et la hyène (9 min)







Dans certaines zones de Madagascar, il n’existe plus de jeunes baobabs, et ceci depuis 300 ou 400 ans. Aujourd’hui, pour sauver les deux espèces de baobabs en voie d’extinction, le Pérrieri et le Suarezensis, les botanistes ne voient qu’une solution : préserver des graines dans des banques de graines...

L'Arbre cosmique

L'arbre cosmique est un mythe quasi universel. Il est l'une des représentations de l'axe du monde, qui unit les puissances chtoniennes, souterraines, aux forces ouraniennes, célestes. Ses racines plongent dans les sources de la vie alors que les astres brillent dans ses branches. Il existe aux commencements du monde, et toute vie s'organise à partir de lui…
Dans le Rigveda, le plus ancien texte sacré du brahmanisme, le Créateur est comparé au charpentier et le monde à une maison de bois. Dans l'hymne 81, le poète s'interroge : « Quelle est la forêt, quel est l'arbre dont le ciel et la terre sont issus ? »
De nombreux récits mythiques relatent l'existence d'un arbre du déluge. Quand l'arbre périclite, le monde est prés de sa fin. La religion chrétienne trouve l’espoir dans la croix, arbre cosmique d’un nouveau monde.

(extrait de l'ABCdaire des Arbres, chez Flammarion)

Une tentative pour sauver le corail

Les récifs de coraux dans le monde couvrent à peine 527 000 km², soit à peine la superficie de la France. Seul 2% de ce corail est situé dans des zones protégées où la pêche est interdite. Un chiffre bien loin de l'objectif de 20 à 30% fixé en 2002 lors du sommet mondial sur le développement durable. Une branche de 10 cm de corail met un an à se former, et seulement une seconde pour être détruite.

Une nouvelle technique tente de recréer des récifs coralliens par électro-stimulation. Vous pouvez en voir le détail sur ce site. Mais l'homme saura-t-il remplacer la Nature, qu'il fait disparaître ?