mardi 20 août 2024

Deux déesses...


 Le fondement d'une existence réussie, c'est à mes yeux, je le disais il y a quelque temps, la foi dans la vie : quoi qu'il arrive, où que nous en soyons, même au pire du pire, au cœur du chaos de l'existence. Un chaos souvent perçu comme négatif alors qu'en réalité, il n'est qu'un réservoir encore informe de ressources inimaginables. 

C'est pourquoi Eris, déesse grecque de la discorde (Discordia pour les Romains), se situe à la base de la lyre cosmique dont joue la déesse Harmonie (schéma de gauche). Elle est fille de la Nuit (Nyx) et petite-fille du Chaos primitif, celui qui n'a pas de nom et dont tout procède.

D'une manière plus concrète, ce chaos, c'est l'ensemble de notre alphabet en désordre, c'est-à-dire toutes les potentialités de notre langage, par lequel nous cherchons à donner un sens au monde où nous jouons notre rôle, sans jamais pouvoir (heureusement !) en épuiser le mystère.

Regardez bien cette déesse qui semble redoutable, avec ses cheveux de jais et cette longue mèche qui lui barre le visage, le corps perdu dans un immense tourbillon : elle tient dans sa main une pomme d'or ! 

Bien sûr, dans le mythe grec, cette pomme est la cause de la terrible guerre de Troie, qui dura 10 ans, selon Homère. Mais si nous élargissons notre vision, nous constaterons que le jardin des Hespérides est un fabuleux Eden - certes très bien gardé 😉 - qui contient une multitude de fruits d'or ! 

N'est-ce pas là l'essentiel ?


Source : dessins de Marie Dewulf pour L'Oracle alphamythique -  texte Sabine Dewulf.

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