lundi 15 février 2016

Alexandre Jollien : « Au fond du fond, demeure une part toujours indemne »


« Reposer dans cette paix immense, c’est mourir de la grande mort pour renaître plus vivant, neuf. J’ai longtemps cru que seuls les saints et les sages y avaient droit. Mais l’ascèse est peut-être beaucoup plus simple qu’elle ne paraît. Cent fois par jour, je peux m’exercer à mourir au petit moi, à laisser un peu de côté le monde des idées. 

Le silence, comme la nature de notre esprit, ne peut être souillé. On peut gueuler, lui balancer les pires injures, rien ne saurait le troubler. De même, au fond du fond, demeure une part toujours indemne, qu’aucun coup du sort ne peut esquinter. Chacun d’entre nous, aussi blessé soit-il, peut déménager, descendre dans cette joie. »