jeudi 19 septembre 2013

Des fleurs quotidiennes pour en faire des bouquets



Ma première rencontre avec Thérèse de Lisieux s'est faite dans... un bureau de TF1 ! Ma manageuse m'avait demandé : "Es-tu catholique?" Je lui ai répondu oui, elle m'a alors proposé de chanter des poèmes de Thérèse mis en musique par Grégoire. J'étais réticente. Des textes pieux, vieux de cent ans sur des musiques contemporaines. Un "sacré" pari !

Thérèse parle de son Dieu comme le ferait une amoureuse. En rentrant, je me suis précipitée sur Internet pour lire l'histoire de cette Thérèse Martin qui implora le pape de la laisser entrer au couvent avant l'âge légal. J'ai acheté 'Histoire d'une âme', ce livre qui rassemble ses écrits. J'ai été bouleversée...

...Je crois à la vie après la mort, aux anges gardiens qui veillent sur nous... Il y a quatre ans, ma meilleure amie est morte. J'ai éprouvé le besoin de prier, de rouvrir la Bible de mon enfance. Et aujourd'hui, Thérèse me fait un joli clin d'oeil depuis son ciel! Non sans humour: ce n'est pas à TF1 que je pensais faire une telle rencontre !

Pour Thérèse, il ne s'agit pas de réciter des formules, il s'agit d'aimer, tout simplement. Elle me touche parce qu'elle a essayé de transfigurer le quotidien le plus prosaïque par de minuscules attentions. Elle appelait cela "faire des bouquets". J'essaie, moi aussi, de faire chaque jour un petit bouquet.

Chacun trace sa route vers la vérité. Pour moi, cette vérité s'incarne en Jésus. J'aime sa douceur. Thérèse lui ressemble; elle choisit la joie, la compassion, plutôt que l'autoflagellation et le jugement... C'est une femme très libre!

Natasha Saint Pier
(Psychologies magazine 2013)