lundi 14 décembre 2020

Sur les traces de la peur



On ne va quand même pas s'injecter un virus pour faire face à cette peur ?
- Si cette peur est là, le virus est déjà installé.
On ne parle pas de créer une peur, mais de ressentir ce qui est là, sciemment. Si vous avez peur de quelque chose, le virus est déjà actif. Au lieu de prétendre qu'il n'est pas là, réalisez qu'il est constamment présent dans votre vie sous forme de traces. Sentez ce qui est là une fois pour toutes, au lieu de le traîner inconsciemment dans toutes vos activités.
Cela ne signifie pas s'imaginer être malade : cela veut dire sentir cette peur de la vieillesse, de la maladie, de l'abandon ; la percevoir sensoriellement...Ne plus faire du yoga pour avoir moins peur, ni devenir bouddhiste, ni se marier, divorcer, faire un autre enfant ou acheter une nouvelle voiture rouge dans le seul but d'échapper au malaise, mais au contraire, lucidement, sentir ce qui est là.
La vie est action. On agit pour la joie de faire. C'est la nature des choses de se marier, de divorcer, d'acheter des voitures, etc.
Simplement, à un moment donné, on agit sans motivation. La joie, c'est d'accomplir une action sans raison. Une action sans raison est une action vraie. L'amour est sans raison.
Éric Baret

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