mercredi 31 mars 2010

Acide gras trans ou huiles hydrogénées

Pour ceux et celles qui ne connaissent pas les AGT ou acide gras trans...
Comment ne plus s'empoisonner avec les huiles hydrogénées... Regarder les étiquettes avant d'en acheter ou partir en Californie.

mardi 30 mars 2010

Jardin de l'alchimie

Une petite promenade avant Pâques dans un jardin inspiré...

lundi 29 mars 2010

La nature du scorpion par Hubert Reeves


Une petite fable d'Hubert Reeves
qui pose une question sur notre nature... (2 min.)



extrait de "L'heure de s'enivrer" de Hubert Reeves

dimanche 28 mars 2010

La notion de commerce a été déviée

Pour LEXPRESS.fr, Tristan Lecomte, fondateur d'Alter Eco, et Matthieu Ricard, moine bouddhiste, dialoguent sur la crise économique et ses racines, sur une autre façon de faire du commerce et de créer de la richesse.

samedi 27 mars 2010

Un réalisme joyeux avec Alexandre Jollien

Voici ce beau texte d'Alexandre Jollien issu du quotidien "La Vie"
Montaigne écrit : « Qui craint de souffrir, il souffre déjà ce qu'il craint.» Sur le chemin de la liberté, pour accueillir la vie avec joie, il sied de prendre le problème du mal à bras- le-corps. Toutes nos peurs s'y résument. Derrière chacune d'elles, il y a la crainte causée par la souffrance. Tous les matins, je me lève en voulant à tout prix éviter les tracas, les petits accrocs. Et, tôt ou tard, ils arrivent. Rien de fort original! Le Bouddha avait déjà dit que tout est «dukkha », tout est souffrance, insatisfaction. Et même le plaisir passe. Quoi que je fasse, la vie me promet des tourments et je finirai bien par mourir. Le constat peut terrasser ou, au contraire, venir ôter une illusion tenace: souhaiter tout maîtriser et purger l'existence de toute peine. J'ai beau me barricader, la maladie, les déceptions seront immanquablement au rendez-vous. Nul besoin d'endurer le martyr ni la torture, chaque heure, ou presque, charrie son lot de désagréments. Et je note que souvent, nous sommes plus aptes à affronter les grandes épreuves que les petites difficultés quotidiennes. 
Bref, je me heurte à cette douloureuse impasse : je ressens un féroce désir de ne plus souffrir et la réalité veut que, quoi que j'entreprenne, il se présentera toujours quelques mauvaises passes. Et voilà que je sombre dans la crainte. Lorsque je regarde mes enfants jouer, je songe presque à chaque fois que j'ai oublié leur innocence. Ils sont totalement enracinés dans le présent. Aucune peur, aucune attente, nulle ombre ne vient troubler leurs amusements. Ce que je cherche désespérément par la philosophie, la joie, ils le possèdent déjà. Ils ont cet état d'esprit libre et joyeux qui ne se méfie pas encore du réel. Souvent, je tremble qu'ils perdent leur candeur, cette confiance innée que l'adulte ne connaît plus. Les revers de fortune, l'éducation, et tant de déconvenues nous poussent à fourbir nos armes, à nous réfugier dans d'épaisses cuirasses, et à craindre malgré tout. Comment, dès lors, recouvrer une légèreté aussi éloignée de la naïveté béate que du soupçon systématique? D'abord, je peux m'exercer à ne plus discuter le réel, à ne plus refuser ce que j'ai sous les yeux. Et commencer par le plus rudimentaire. À quoi bon pousser de hauts cris pour une vaisselle cassée ? Pourquoi s'attarder en de stériles querelles? Quelle perte de temps et d'énergie! Il est tant de malheurs qui peuvent être écartés grâce à un peu de bonne volonté, de pardon, ou de tolérance. Mais que faire des inévitables coups du sort? 
Ici, accepter que la souffrance fasse partie de notre condition ne tient pas de la résignation. II s'agit plutôt de ne pas dilapider nos ressources en de vains combats pour les réserver à des causes plus fécondes. Et, pour prendre des forces, pourquoi ne pas nous saturer de joie lors des minutes heureuses que prodigue l'existence ? Les vivre à fond permet d'affronter les inévitables revers: Sur la route, un mot de Jean XXIII m'aide: « Je dois faire chaque chose, réciter chaque prière, observer chaque règle, comme si je n'avais rien d'autre à faire, comme si le Seigneur m'avait mis au monde uniquement pour bien faire cette action et qu'à son bon accomplissement était attachée ma satisfaction, sans tenir compte de ce qui précède ou de ce qui suit. » Donc un réalisme joyeux est possible: connaître l'existence et ses règles du jeu et, loin de s'en accabler, y puiser sa force pour jubiler tout de même, à chaque instant.
• ALEXANDRE JOLLIEN est un philosophe et écrivain né en 1975 à Savièse, en Suisse. Il est l'auteur notamment, d'Éloge de la faiblesse et de la Construction de soi.

vendredi 26 mars 2010

La magie des nombres : le zéro chinois

Le zéro, tout comme l'infini, est une idée difficile à concevoir pour l'esprit chinois. L'idéogramme qui en tient lieu est un mot dont le sens propre est "pluie extrêmement fine". Ce n'est pas le vide ou l'absence totale, il y a encore quelque chose.
(extrait du H.S. du monde des religions, "les sagesses chinoises")

jeudi 25 mars 2010

Plantes et biodiversité (2)

La suite du documentaire nous présente la pomme d'or ou tomate et les brevets qui enferment la biodiversité, et privatisent les biens communs de notre planète.

mercredi 24 mars 2010

Les graines et la biodiversité (1)

Que mettons-nous dans nos assiettes ? Les amoureux de la terre nous permettrons peut-être de pouvoir y mettre encore quelques temps des parcelles de nature... Hybrides et entreprises nous font perdre le goût ! A suivre !

mardi 23 mars 2010

Le printemps me prit au mot... avec Joshin Luce Bachoux

Surprise ! Quand je me suis réveillée ce matin, mon lit était plein de poèmes! Ils couraient dans tous les sens, froissaient les draps, sautaient sur l'oreiller; certains me chuchotaient dans l'oreille des mots rares, des mots lisses comme des galets, des mots brillants comme des diamants; d'autres me tiraient les cheveux pour attirer mon attention, se bousculaient, criaient à qui mieux mieux, comme une bande de gamins malappris. «Silence!», ai-je crié à mon tour. Ils se sont figés un instant, avant de reprendre leur sarabande; je fronçais les sourcils, faisant semblant d'être en colère, et cela les faisait rire de plus belle, et crier, et sauter, mais en vérité, j'étais si heureuse de les voir! 
Depuis plusieurs semaines, ils m'avaient abandonnée: pas une rime, pas une césure, pas même un petit vers libre à mettre dans mes cahiers. Et là! Ils étaient assez nombreux pour un livre, que dis-je, un recueil, dix recueils, des oeuvres complètes, même! Mon imagination me représentait des dorures sur tranches, des couvertures glorieuses, des reliures artistiquement travaillées, du vélin.., quand mon regard tomba sur le réveil : «Déjà !Je suis en retard! Je suis terriblement en retard !» Je me levai d'un bond, et fonçai vers la porte. Trop tard, je me rappelai les poèmes: « Attendez-moi! Je reviens tout de suite... Oh ! non,je vous en prie, ne partez pas... » 
Mais ils se dispersaient, sautant, volant, se bousculant, petites bouffées d'inspiration, courants d'air de joie, aussi fins que les toiles d'araignée qui réunissent deux brins d'herbe, aussi transparents que gouttes de rosée dans la lumière, insubstantiels, légers... Ils filaient sous les meubles, disparaissaient dans les poutres du plafond, entre les lames du plancher.... Ils faisaient des galipettes, des cabrioles, riant sans s'arréter, indifférents à mes supplications, jusqu'à ce qu'un grand silence, un vide affreux emplisse la pièce. 
Mon œuvre ! Disparue, effacée, rayée de la surface de la terre en quelques secondes! Je ne baissai pas les bras; je semai sur le plancher, comme miettes pour les petits oiseaux, des mots susceptibles de les faire revenir: ici « printemps », plus loin « bonheur », puis « soleil», des mots qui les attirent, qui leur donnent envie de jouer avec moi, de se faufiler dans les pages de mes cahiers... Impatiente, je guettai; il me sembla entendre un murmure sous le placard, un rire étouffé vers la fenêtre. « Petits, petits... » Je pris la voix haut perchée utile pour parler aux poules: ces poèmes, vous savez, sont tout aussi grégaires et, commençai-je à penser, tout aussi bêtes... Un toussotement me fit retourner, pleine d'espoir, mais patatras! Sur le bureau, « Courrier en retard », bourré à craquer dans sa chemise rouge, tapait du pied, l'air impatient; derrière lui, en équilibre entre deux piles de factures, « Comptabilité urgente » agitait les bras pour attirer mon attention, pendant que « À classer tout de suite », débordant de toutes parts, me regardait en fronçant les sourcils. 
« Eh bien, dis-je en toussotant, vraiment, je voudrais bien jouer avec vous aussi, mais aujourd'hui, je n'ai pas le temps, non, absolument pas le temps.» Et, sans écouter leurs appels et leurs plaintes, je fonçai vers la porte, m'arrêtant sur le seuil toutefois pour leur lancer: «Qui veut se plonger dans d'affreux dossiers ? C'est le printemps, vous savez!» Alors le printemps me prit au mot, et le monde s'emplit de lumière... 

Extrait de "La Vie" 11 mars 2010
JOSHIN LUCE BACHOUX est une nonne bouddhiste. Elle anime la Demeure sans limites.

dimanche 21 mars 2010

Juliette Binoche, Thierry Janssen... Christiane Singer (suite)

Pour celles et ceux qui ont aimé Juliette Binoche dans l'extrait ci-dessous, voici la suite...


Egalement un beau texte extrait du Nouvelles Clés de mars 2010, ou Thierry Janssen nous parle de Christiane Singer :Se confronter à l'humilité.

Christiane Singer par Juliette Binoche

Il est bienvenu de parler de Christiane Singer. C'était à 23h avant-hier soir mais Phytospiritualité est content de vous en extraire la sève et de vous la faire goûter.
Quelques fragments de femmes à l'énergie vitale !


samedi 20 mars 2010

Des Etincelles III de François Cassingena-Trévedy


L'homme n'a de vie que ses veilles, ses veilles où sa vie brûle et dont un violon est l'unique flamme.

Qu'est-ce que la poésie ? L'huile essentielle des choses.

Dans chaque page de l'Évangile, si l'on regarde bien, il y a un paysage: c'est un ciel, un lac, une colline, une montagne, un désert, un champ, un jardin; c'est un arbre, un portique, une barque qui laissent imaginer tout le reste, plantés là simplement pour que l'on plante à son tour tout le reste, car il faut travailler, il faut construire, il faut « imaginer », c'est- à-dire faire image, avec Lui. Chaque page est un paysage, et le paysage n'est pas décor: il est déjà, il est pleinement évangile.

L'Église est fondée sur Pierre, et Pierre est fondé sur ses propres larmes (Mt 26, 75), si bien qu'au fond l'Église est fondée sur les larmes. Et c'est bien ainsi, car les larmes sont plus solides que la pierre même.

Garder absolument le temps de penser, c'est-à-dire de laver ses filets; de les laver consciencieusement, à l'eau claire de la nuit. Les veilleurs ont l'odorat si fin qu'ils sentent les étoiles.

Nuit - le ciel ensemencé d'un livre d'étincelles.

Etincelles III , méditations écrites de François CASSINGENA-TRÉVEDY, moine de Saint Martin de Ligugé (né le 28 novembre 1959 à Rome)

Pourquoi j’ai écrit ce livre
« Étincelles III » est la suite naturelle de « Étincelles » (2004) et « Étincelles II » (2007), puisque aussi bien c’est la même nécessité intérieure, la même « observance » (au sens quasi monastique du terme) qui me pousse à consigner, tard dans la soirée, ce petit peu de lumière aperçue, reçue, devinée, qui donne à chaque jour son prix et appelle un fraternel partage. Les étincelles sont des « élucubrations », au beau sens antique du terme, c’est-à-dire des choses écrites à la clarté de la chandelle. Les « Étincelles » sont intégralement originaires de la nuit, s’alimentent à son mystère et n’ont pas d’autre dessein que d’y faire retourner. Écriture spontanément, volontairement fragmentaire qui construit peu à peu une totalité, sans que celle-ci, totalitaire, emprisonne le moins du monde. Car si chaque étincelle est un atome de sens, l’intervalle – le blanc, ou l’espace intersidéral – qui sépare les étincelles est lui-même provocateur de sens à l’infini. L’ouvrage en son entier se conçoit comme un firmament, un océan, une forêt où chacun trace librement son chemin, ou chacun trouve un chemin pour lui tout particulièrement approprié. Livre « interactif », donc, dans tous les sens du terme. Depuis qu’elles sont parues, en leurs trois livraisons successives, les « Étincelles » ont engagé dans le public une sorte de processus nucléaire : elles se colportent grâce à l’amitié et engendrent des amitiés. »
Frère François, monastère de Ligugé

jeudi 18 mars 2010


«Les gens réfléchissent trop à ce qu'ils doivent faire et trop peu à ce qu'ils doivent être.» 
 Maître Eckhart

mardi 16 mars 2010

Frédéric Lenoir et la portée universelle du Christ (1)

(30 novembre 2008) - Pour le philosophe Frédéric Lenoir, ce n’est pas un hasard si la démocratie et les droits de la personne se sont développés dans les pays chrétiens. Aussi directeur du magazine Le Monde des Religions et auteur, il affirme même que le christianisme est, au-delà d’une religion, une philosophie révolutionnaire. La portée universelle de l’éthique enseignée par le Christ aurait en effet permis l’émergence de l’humanisme moderne au 18e siècle et conduit les sociétés européennes à se libérer de l’emprise des pouvoirs religieux. Critique et généreux, la réflexion de Frédéric Lenoir est fascinante et parfaitement d'actualité.

lundi 15 mars 2010

Jean-Luc Leguay : un parcours initiatique lumineux

Voici l'extrait audio inédit qui m'a fait découvrir cet homme. Je vous le dépose sur votre "part"chemin, même si cela peut croiser de nouveau le portrait vidéo dans l'article ci-dessous.
D’abord chorégraphe et scénographe à succès, Jean-Luc Leguay a reçu un jour un choc spirituel qui lui a fait changer de vie. Ce choc est venu à la vue des enliminures d’un manuscrit médiéval de la bibliothèque de Turin. Dès lors, il devient pendant des années le disciple d’un enlumineur religieux avant de produire lui-même : Perceval le Gallois , l’Apocalypse , La Divine comédie . Dans Le Maître de Lumière (Albin Michel, 2004), il raconte son itinéraire, les doutes, l’illumination.


dimanche 14 mars 2010

"Le Maître de Lumière" avec Jean-Luc Leguay

Une perle de lumière en ce Dimanche de Carême, un bijou ! Posez-vous et suivez le chemin initiatique de l'enluminure avec Jean-Luc Leguay. Goutez-en quelques rayons lumineux !
 
Auteur de 3 somptueux volumes d'enluminures : Perceval le Gallois, Le Livre de l'apocalypse, Dante : La Divine Comédie enluminée, Jean-Luc Leguay nous conte dans le Maître de Lumière, aux éditions Albin Michel, son incroyable parcours. Danseur, chorégraphe reconnu, la vie de cet artiste mondain bascule devant un manuscrit du moyen-âge découvert dans une bibliothèque de Turin.

samedi 13 mars 2010

Eloge du plantain

J'apprécie beaucoup cette plante (genre Plantago, appartenant à la famille des Plantaginaceae) qui côtoie souvent l'ortie et soulage ses urtications. Voici un article extrait de la trentenaire revue "les 4 saisons du jardin bio" pour vous faire une idée de ce trésor vert.  

"Une page ne suffit pas pour faire l'éloge du plantain, qui est pourtant la modestie incarnée. Discrète et banale, cette plante est néanmoins présente partout et certains la classent même parmi les mauvaises herbes. Grossière erreur, car le plantain est une plante précieuse! Comestible et médicinal, il a aussi des vertus cosmétiques. 
On distingue en fait, dans nos campagnes, deux espèces : le plantain lancéolé ou petit plantain (rosette de feuilles en fer de lance, petit "épi" au sommet de la tige, entouré d'une auréole d'étamines blanches, dessin), et le grand plantain (rosette de feuilles arrondies, épi long, couvrant presque la moitié de la tige). Tous deux sont comestibles. On en consomme les jeunes feuilles crues, encore bien tendres, en salade. Leur goût rappelle celui des champignons, avec une pointe d'acidité. Lorsqu'elles sont plus fermes, on peut les cuire, comme l'épinard, l'oseille ou le chénopode.
Sur les plans médicinal et cosmétique, les deux sont intéressants, mais le plantain lancéolé est plus polyvalent en raison de ses nombreux actifs (aucubine, apigénine, flavonoïdes...). Du temps de Pline l'Ancien, il était prescrit dans pas moins de 24 maladies! En interne, il soulage les affections gastro-intestinales (ulcère, gastrite, diarrhée), il est diurétique et dépuratif (efficace contre la goutte), et soigne les affections respiratoires. Des études scientifiques ont montré son efficacité pour soulager les symptômes de grippe. Faites infuser 10 minutes une cuiller à soupe de feuilles séchées dans un quart de litre d'eau bouillante. Vous pouvez prendre jusqu'à quatre tasses par jour de cette tisane. Elle n'a ni effet indésirable ni contre-indication.
En externe, les feuilles simplement froissées soulagent piqûres d'insectes, brûlures superficielles et irritations et facilitent la guérison des petites plaies. La lotion (préparée comme la tisane et conservée au maximum 24 heures au froid) est efficace contre l'acné. Le plantain se récolte dès le début du printemps et pendant toute la saison de végétation."

vendredi 12 mars 2010

Le doute avec Alexandre Jollien

Un autre usage du doute 
Une historiette t'éclairera peut-être mieux encore. Un vieux fermier pouvait compter sur son unique fils pour l'aider dans son labeur. Un jour, le garçon tombe de cheval et se brise une jambe. Alors que tout le village plaint le paysan, celui-ci rétorque : « Je ne sais pas si la chute de mon fils est totalement mauvaise pour nous. » Les semaines se succèdent et une guerre est déclarée. Les jeunes hommes sont requis par l'armée. Bientôt, les villageois jalousent l'enfant blessé qui, exempté, échappe à la bataille. La sagesse de son père ne commet pas d'écart et il persévère : «Je ne sais pas si c'est totalement bien pour nous.» Dans la joie comme dans l'épreuve, le vieillard s'abstient d'emprisonner le réel dans l'étroitesse de ses vues pour rester ouvert à ce qui advient. Sans s'opposer à la réalité, renonçant à la comprendre tout à fait, il a pressenti qu'en décidant ce qui est bon ou mauvais, nous nous rendons malheureux, nous accentuons les disgrâces. 
Comme lui, celui qui doute se méfie de la prétention et de l'assurance. Lorsque nous enfeinions notre félicité, nous récoltons le malheur. Je ris quand parfois j'entends que le bonheur, c'est d'avoir des enfants. Ne saisissez-vous pas qu'en ajoutant tout simplement un peut-être à vos énoncés, vous vous prémuniriez de bien des déceptions si la vie ne vous offrait pas l'objet convoité ? Si l'optimiste, tel qu'il est caricaturé, voit tout en rose, le sceptique refuse de se prononcer sur la couleur du monde. 
Heureusement, il se trouvera toujours quelque mauvaise langue pour disqualifier ces philosophes. Tu connais la célèbre anecdote qui raconte qu'Anaxarque, le pédagogue de Pyrrhon, tomba un jour dans une mare. Tandis qu'il s'agitait, Pyrrhon, disciple modèle, passa son chemin sans porter secours à son vieux maître à douter. Après tout, il n'avait pas à décider si la noyade était bonne ou mauvaise et, par conséquent, s'il devait intervenir. Je me réjouis de cette grossière caricature qui présente mes ennemis comme des illuminés de premier ordre et suis fort aise que cette image outrée fasse oublier que le doute peut devenir un instrument de liberté.
Extrait de "La construction de soi" de Alexandre Jollien

jeudi 11 mars 2010

A propos de l'amour

Par Neale Donald Walsch
«Toute action entreprise par les êtres humains est fondée soit sur l'amour, soit sur la peur, et cela ne se limite pas aux relations personnelles. […] 
Chacun des choix que tu fais librement, tout cela vient de l'une des deux seules pensées possibles: une pensée d'amour ou une pensée de peur. 
La peur est l'énergie qui contracte, referme, court, cache, entasse et blesse. L'amour est l'énergie qui s'étend, s'ouvre, envoie, reste, révèle, partage et guérit. 
La peur enveloppe nos corps dans les vêtements, l'amour nous permet de rester nus. 
La peur s'accroche et se cramponne à tout ce que nous avons, l'amour donne tout ce que nous avons. La peur retient, l'amour chérit. 
La peur empoigne, l'amour lâche prise. 
La peur laisse de la rancœur, l'amour soulage. 
La peur attaque, l'amour répare. 
Chaque pensée, parole ou action humaine est fondée sur l'une ou l'autre émotion. Tu n'as aucun choix à cet égard, car il n'y a pas d'autre choix. Mais tu es libre de choisir entre les deux. » 


Par Fabrice Midal

mercredi 10 mars 2010

"Plus loin dans l'inachevé" de Pierre Dhainaut



Comme en forêt le long des routes, nous allons
d'arbre en arbre, nous avons l'âge des rameaux
où se plaisent les fruits, le givre,
qui ne s'alarment pas de ce qu'ils durent,
l'humus et l'air, ensemble ils les célèbrent,
à l'ombre, l'accueil nous enracine. 


Extraits du nouvel ouvrage de Pierre Dhainaut
"Plus loin dans l'inachevé" (Prix de Littérature Jean Arp 2010) 

"Avec l'imprévisible
tu feras corps à la proue de l'épaule."

Voir aussi le blog sur Pierre Dhainaut

lundi 8 mars 2010

Jean Vanier nous emmene sur son Arche

Les malades mentaux dérangent, mais c’est auprès d’eux que le fils d’un ancien gouverneur général du Canada a trouvé le bonheur. Ces êtres plus libres d’être eux-mêmes le réconfortent par leur vérité et leur ouverture entière à l’instant présent. Depuis 40 ans, il leur consacre sa vie avec l’Arche. Cet organisme accueille aujourd’hui 2700 personnes oubliées ou rejetées par leur famille en raison de leur handicap mental dans 124 communautés réparties dans 30 pays, sur les cinq continents. Alain Crevier a rencontré Jean Vanier chez lui, en France.
La piètre qualité des vidéos n'empêchera pas d'écouter ce beau témoignage de Jean Vannier.
1ère partie :

2eme partie :

Les enfants et la relation avec Jacques Salomé

Pendant que Marol dessine, Jacques Salomé nous parle :

dimanche 7 mars 2010

La petite histoire d'une petite fille (3ans)

Une petite pause en ce dimanche méditatif pour un récit rempli de spontanéité...

samedi 6 mars 2010

Le zen pour "accepter" la douleur

Juste une petite étude... La conclusion m'a fait sourire... Il ne reste plus qu'à pratiquer la douleur :

vendredi 5 mars 2010

Un miel béton pour reconstruire une civilisation plus ruche ?

«Nous voyons l'abeille se poser sur toutes les plantes
et tirer de chacune le meilleur.»
 Isocrate 
J'ai rencontré Olivier Darné que vous avez déjà pu écouter sur ce blog. Son miel est délicieux et je tenais à faire partager son projet artistique qui souhaite faire fructifier des richesses plus sucrées et plus intérieures à l'être humain. A suivre...
Qui miel le suive (regarder le début du reportage):

mercredi 3 mars 2010

Marie de Hennezel et l'approche de la mort

A l'approche de la mort peut jaillir l'amour... Marie de Hennezel nous le fait vivre en quelques mots.

mardi 2 mars 2010

Kabbale pour les nuls...

(14 octobre 2007) - Madonna, Britney Spears, Demi Moore… la kabbale, cette sagesse mystique et ésotérique juive qui remonte à la nuit des temps, est à la mode chez les vedettes d’Hollywood. Les millions d’adeptes des centres de la kabbale ont-ils trouvé la vérité ou sont-ils victimes d’une coûteuse supercherie? Est-ce la véritable kabbale? Que signifie le mot kabbalah? Quel est ce mouvement mystique?
Pour approcher la kabbale :

lundi 1 mars 2010

Ken Wilber

« En d'autres termes, la réalité ultime n'est pas quelque chose de vue, mais plutôt le témoin qui regarde, toujours présent. Les choses qui sont vues vont et viennent, sont heureuses ou tristes, agréables ou douloureuses, mais celui qui regarde n'est rien de toutes ces choses, et il ne va pas et ne vient pas. Le Témoin ne se désiste pas, ne chancelle pas, n'entre pas dans le flux du temps. Le témoin n'est pas un objet, pas une chose vue, mais le Regardeur toujours-présent de toutes choses, le simple Témoin qui est le Je de l'Esprit, le centre du cyclone, l'ouverture qui est Dieu, la clarté qui est pure vacuité. Il n'a jamais existé un temps où vous n'avez pas eu accès à cette connaissance de témoin. A chaque moment il y a une connaissance spontanée de tout ce qui se passe dans le présent, et cette connaissance simple, spontanée, sans effort est l'Esprit lui-même toujours présent. Même si vous pensez que vous ne le voyez pas, cette pensée même est lui. Ainsi, le stade de conscience ultime, l'Esprit intrinsèque lui même, n'est pas difficile à atteindre mais impossible à éviter. Et là est le grand secret bien gardé des écoles de pensées non duelles. »