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jeudi 30 janvier 2025

Dialogue avec un sage

 Parait ce mois-ci « Dialogue avec un sage. Arnaud Desjardins m’a dit… » de Yvon Ginchereau.

4ème de couverture :
« Souvenez-vous que la paix des profondeurs est déjà la nature
véritable de notre esprit ou de notre conscience. Et nous pouvons tenter, par une acceptation totale, de nous désengager des limitations du moment et de revenir à cette réalité que nous sommes déjà. » Ces paroles d’Arnaud Desjardins résument le chemin vers la vérité la plus profonde de notre être. D’une portée universelle, elles ont été adressées à Yvon Ginchereau qui a consigné dans ce livre son parcours singulier, selon la voie de l’adhyatma yoga, le yoga vers le Soi.
Ce récit, nourri par les nombreux entretiens et la correspondance personnelle entre le maître et l’élève sur trois décennies, relate une transformation alchimique au niveau de l’être. Il retrace pas à pas, d’une manière très vivante, un travail minutieux d’approfondissement de cette voie de connaissance.
Ce témoignage est riche et utile en ce sens qu’il démontre que l’on peut être tiré par le haut quelles que soient les influences auxquelles on a pu être soumis par le passé.
Outre les lettres d’Arnaud Desjardins, les citations qui émaillent le texte sont pertinentes et enrichissantes ; elles contribuent à consolider la structure du récit et à accompagner le lecteur au cœur d’une démarche intime propre à inspirer d’autres candidats à la sagesse.
En insistant sans relâche sur la nature fondamentale de son élève, le maître souligne la prééminence de la dimension transcendante et verticale par rapport aux encombrements d’ordre psychologique. Et, à notre époque de scepticisme prononcé, il est salutaire de rappeler qu’une telle possibilité de transformation existe !

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mardi 3 décembre 2024

Ligne courbe

- Oui, l’Occident a développé la raison, qui a façonné un mode de pensée dit cartésien, basé sur la
séparation de tous les composants. En cela il néglige le vivant qui englobe tout. Il y a du lien partout, et le lien est porteur d’information, même s’il n’est pas visible. Chaque espèce vivante est porteuse d’information qui se transmet, cela la rend créative en puissance.

L’ajout de deux éléments crée un tout plus vaste que la simple addition des deux initiaux séparés. Plus on laisse le silence nous envahir, plus on peut vérifier la subtilité et le mystère de la vie. La vie n’est pas une ligne droite qui se termine. C’est un cycle. Tout est cyclique : le jour, la nuit, les saisons. Rien ne meurt, tout se transforme. Où est la ligne droite dans la nature ? La vie est courbe, souple, car elle vient de l’eau. Regardez les formations nuageuses, les dépressions, les courants marins, les traces des astres, la formation des continents… La souplesse d’un bébé, d’une tige avec son bourgeon, et la raideur de ce qui s’apprête à mourir. Celui qui vérifie cela s’entraîne à garder l’esprit souple, léger. L’homme est fait pour évoluer à travers le cycle des vies et des renaissances. Il est partie intégrante d’un tout dont il ne soupçonne pas l’intelligence.

Extrait du livre à paraître "L'évidence retrouvée" de Yannick David

Pour renseignement : https://www.simply-crowd.com/produit/levidence-retrouvee/

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lundi 18 novembre 2024

Mise en valeur de mes activités.

Ma fille Marie est en train de créer son entreprise pour mettre en valeur des produits ou des activités.
Voilà ce qu'elle a réalisé pour moi avec mes pratiques de shiatsu, Bazi et Yi king
(environ 7 jours de boulot avec animation par ordinateur).
Elle compte proposer ses services aux entreprises.
Son site est le suivant :


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Rendez-vous poétique

 


Du 6 au 8 décembre, j'aurai la joie de participer au second Marché de la poésie de Lille, à plusieurs titres :

*En tant que Présidente de l'Association Les Amis de Pierre Dhainaut, avec mon amie Sabine Zuberek, également membre du Bureau. Sur notre stand, nous présenterons des ouvrages et livres d'artiste de ce grand poète contemporain.

*En tant que poète, je signerai plusieurs de mes recueils :

- Sur le stand des Editions L'herbe qui tremble, le vendredi, de 15 h 30 à 16h30, et le dimanche, de 14 h à 15 h, pour ces deux livres : "Et je suis sur la terre", avec les peintures de Caroline François-Rubino, et "Habitant le qui-vive", avec une oeuvre textile d'Ise Cellier.

- Sur le stand des Editions L'Ail des ours, le vendredi, de 17h à 18h, le samedi, de 14h à 15h, et le dimanche, de 16h à 17h, pour "Où se cache la soif", paru dans la nouvelle collection Coquelicot, avec des peintures de Caroline François-Rubino et une postface de Pierre Dhainaut. 

Au plaisir de vous y rencontrer !

Sabine Dewulf


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mercredi 19 juin 2024

Rendez-vous avec la poésie

J'y serai en bonne compagnie ce samedi et ce dimanche... avec la soif des mots...


 





  Pour compléter la Collection Coquelicot...
"Où se cache la soif" de Sabine Dewulf accompagné des très belles illustrations de Caroline François-Rubino.
Rendez-vous sur le Marché de la Poésie au stand 414 pour le découvrir.
Sabine Dewulf y sera présente le samedi 22 juin à 17h et le dimanche 23 juin à 15h pour les signatures.

Le recueil est également disponible dans toutes les librairies de France et sur notre site internet très prochainement.

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lundi 26 février 2024

Anniversaire

 


A toutes et tous qui avez eu la délicate attention de me souhaiter cet anniversaire , à mi chemin dans les « sixties », en route vers les « seventies » …. 

Cette citation de mon très cher ami Yvan Amar qui résume parfaitement mon état d’esprit aujourd’hui : 

« C’est quand on entre dans un grandir constant, qu’on ne cherche plus à atteindre une destination finale, un but, qu’on l’appelle « éveil » ou autrement, que le grandir devient lui-même la conscience vivante dans laquelle tout est inclus. Saint Jean de la Croix disait : « Celui qui s’arrête en quelque chose cesse de se jeter dans le tout. »  

Ce que je me souhaite donc, c’est simplement de ne m’arrêter en rien et de continuer à me jeter bras ouverts dans le tout. 

En gratitude indicible pour tout ce qui m’a été donné (y compris sous la forme de ce qui m’a été « pris »). Et dans la curiosité attentive de ce qui va suivre. 

(Photo prise à Mangalam, Québec, mai 2023)

Gilles Farcet

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samedi 10 février 2024

Bonne année du dragon de bois !


 Selon l'astrologie chinoise, 2024 (à partir du 4 février) sera placée sous le signe du Dragon de Bois, un animal censé apporter créativité et chance. En Chine, le dragon est considéré comme un signe de bon augure, caractérisé par sa détermination, son optimisme et son courage. Belle année sous ce signe !

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lundi 5 février 2024

Conférence d’Emmanuel Desjardins

 

Conférence d’Emmanuel Desjardins retransmise en direct

Je signale la prochaine conférence publique d’Emmanuel Desjardins, responsable du centre spirituel d’Hauteville fondé par Arnaud Desjardins,
Vendredi 9 Février 2024 à 20h sur le thème « La vie quotidienne comme chemin spirituel ».
Elle aura lieu au Centre culturel Bouddhiste de Rennes mais sera retransmise en direct en visio par Zoom.
Voici le lien pour s’inscrire <https://www.helloasso.com/.../conference-rennes-emmanuel...>

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vendredi 8 décembre 2023

En chemin...

 Gilles Farcet : J'ai préfacé ce beau livre dont j'ai aussi un peu accompagné la gestation. C'est un témoignage rare, celui d'un pèlerinage comme on n'en fait plus que rarement, à pied bien sûr mais surtout sans argent ni gîte et couvert prévus, au gré de la providence, c'est à dire des rencontres que le chemin réserve. Investi depuis longtemps  dans son pèlerinage intime en tant qu'élève sur une voie spirituelle, l'auteur fait de ce pèlerinage une authentique ascèse jalonnée de défis et d'opportunités. 

A lire en même temps que celui, paru il y a déjà quelque temps chez Maelström, de Pascale Moulias, Sur le Chemin ...


Tout ce qui vient à vous est le récit d'un chemin tracé par le désir profond d'atteindre un jour Jérusalem, à pied. C'est pourtant vers Saint-Jacques-de-Compostelle que Nikita s'engage par un matin de printemps. Voilà qu'il n'a pas parcouru ses dix premiers kilomètres, qu'un ami rencontré au seuil de sa maison sème en lui une graine qui croît, irrésistible, au fil de ses pas. Il réalise bientôt que c'est pour la Cité trois fois Sainte qu'il est parti. Le projet d'une vie.

Par mont et par vaux, sur les terres de Belgique et de France, il apprend à se laisser guider, toucher, bouleverser parfois par les rencontres. Avec des femmes, des hommes, des enfants.Des arbres aussi. Des champs, des collines et des cathédrales. Des chiens et des anges.

Homme de raison, il s'éloigne des rivages de ses certitudes. Les épreuves et les bénédictions lui apprennent à s'abandonner à la sagesse du chemin. C'est un grand voyage qu'il entreprend là. Il nous conte les événements qui reviennent à la mémoire du pèlerin : la danse des ancêtres, la maladie des yeux, la rencontre avec l'Afrique et celle décisive, avec deux hommes qui l'ouvrent à une compréhension nouvelle de la vie, inspirée des sagesses de l'Orient et qui le mènent vers d'inattendues retrouvailles.

À travers ce récit, nous réalisons que la vie est un voyage sacré et le pèlerinage, un symbole vivant de notre quête d'absolu.

L'auteur : Nikita Stampa


Nikita Stampa est né en 1965. Après des études de philosophie et de sciences économiques, il a voyagé dans de nombreux pays, en Europe, en Amérique Latine et en Afrique. Il vit aujourd'hui en Belgique où il travaille depuis 20 ans dans les Institutions Européennes. Á l'école Européenne d'Administration, il y contribue à développer un leadership inspiré et porteur de sens. Fidèle à l'esprit des anciens grecs, il utilise la marche et la nature comme outil pédagogique. La quête spirituelle est au coeur de son existence. Il est guidé depuis plus de 20 ans par l'enseignement de Swami Prajnanpad tel qu'il lui a été transmis par Arnaud Desjardins et Daniel Morin. Nikita Stampa est profondément inspiré par la dimension spirituelle et initiatique du Christianisme.

Marié, père de trois enfants et deux fois grand-père, il a publié en 2014 un roman initiatique intitulé "Sur le chemin du retour, l'esprit de Zalaya".

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jeudi 7 décembre 2023

Les amis de Pierre Dhainaut

 Ici de Pierre Dhainaut


Tiens-toi face à l’instant qui vient, qui se

dérobe à chaque instant, et ce monde enfin,

tu le nommeras d’ici.


T’aurait-on expliqué où l’on te mène,

c’est le moment de te dire :

ta place est ici.


AVEC LES ONDES…

Avec les ondes

dès leur naissance

apprendre

à renaître éphémères.


Libres, les enfants

font mieux

que nous rendre

visite.


S’ils tiennent

debout, ces murs,

c’est grâce

aux herbes folles.


L'association des amis de Pierre Dhainaut sera présent au premier marché de la poésie à Lille.


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samedi 30 septembre 2023

Salon du bien-être

 Ce week-end, je vous invite au salon bien-être que j'organise !


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dimanche 17 septembre 2023

Qi Men Dun jia ou l'art des portes sacrées

Ce dimanche, commence ma troisième formation avec la journée offerte d'initiation au QiMen Dunjia 

Le QiMen est le couteau suisse des arts métaphysiques chinois. Il peut être une alternative au Yijing, au Bazi, au Feng Shui, à la sélection de dates, et comporte un aspect stratégique marqué.

Ce dernier aspect peut être utilisé pour améliorer des relations, provoquer des opportunités, résoudre des conflits et rendre notre lien au Ciel plus tangible, entre autres.

Nous expérimenterons la notion de Palais de Destinée et vous découvrirez quelle est votre "déité" tutélaire (votre rapport privilégié au subtil). Nous apprendrons à engager le dialogue avec elle.

Puis nous verrons comment le QiMen peut être utilisé en mode divinatoire, à la manière du Yijing, pour mettre de la perspective sur une situation donnée...

Fabrice Jordan

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lundi 11 septembre 2023

Je, ne sait pas...

 Paraît ce mois-ci un livre décapant de Daniel Morin « Je, ne sait pas ».


   Le sens commun de la séparation fausse toutes les recherches même les plus intéressantes, qu’elles soient d’ordre scientifiques ou religieuses. L’Absolu et le relatif sont inséparables, et sont toujours coexistant.

   Ce livre insiste sur l’évidence de la non-séparation. On comprend mieux que l’homme n’est pas une entité séparée autonome lorsqu’il est vu qu’aucune chose, grossière ou subtile, n’est séparée de son environnement - et cela à l’infini - et qu’elle est en échange d’équilibre constant avec son environnement.

   Cette loi fondamentale d’équilibre, unificatrice, gouverne l’univers entier tel que nous le percevons. Elle peut être une aide réelle pour appréhender la vie d’une façon nouvelle.

Tant que nos connaissances ne coexisteront pas avec le Grand Je ne sais pas ou « Je, ne sait pas », toutes nos théories les plus avancées seront fausses car basées sur l’identification du moi. Quand on admet notre limite, on est en relation avec le « je ne sais pas ». Je ne sais pas est impersonnel, on ne peut ni le saisir, ni le maitriser.

   Ce livre n’est pas une méthode de mieux-être ni un enseignement d’une amélioration à venir. En-dehors de tout dogme, il s’adresse à ceux qui ont le goût de la recherche de vérité, c’est-à-dire voir le faux comme étant faux. Il peut cependant permettre à certains de vivre le monde relatif d’une façon tout à fait différente. Non pas sur la conviction que nous sommes une partie autonome toujours en attente d’un jour meilleur, mais sur l’évidence indiscutable que nous sommes un élément relié et inséparable du Cosmos.

Aux éditions Accarias L'originel


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mardi 30 mai 2023

La voie de la vie quotidienne

Emmanuel Desjardins nous donne rendez-vous le samedi 10 juin 2023 
pour un atelier à Bruxelles.

 

Concilier vie quotidienne et voie spirituelle selon les enseignements de Swâmi PRAJNÂNPAD et Arnaud DESJARDINS

La Voie de la vie quotidienne.

Les promesses de la Voie sont très attirantes : l'amour, la joie, la paix, la détente, etc. Mais notre existence est souvent faite d'émotions contrastées, de désirs et de peurs, de succès et d'échecs et d'une confiance en soi fluctuante. Comment utiliser ce champ d'expérience comme la matière première d'une véritable guérison spirituelle ?

La Voie de la vie quotidienne, c'est l'art d'utiliser notre existence telle qu'elle est pour se connaître et se transformer.

Là est la spécificité de l'enseignement de Swâmi PRAJNÂNPAD et d'Arnaud DESJARDINS dont Emmanuel DESJARDINS proposera un approfondissement durant cette journée.

L'approche ne sera pas théorique. Il s'agit de partir de l'implication des personnes présentes, avec des exemples concrets et des situations vécues, pour voir comment un chemin spirituel, réaliste et vivant, peut s'incarner dans notre quotidien.

Le but de cette journée est autant d'apporter une aide précise et concrète par rapport aux difficultés éventuelles que nous pouvons rencontrer jour après jour que de relier ces difficultés à une perspective spirituelle vaste, profonde et illimitée.

Qui est Emmanuel DESJARDINS ?

Emmanuel DESJARDINS est né en 1964. Après des études de sciences politiques et de sociologie, il commence à travailler dans le milieu de la culture à Paris. Depuis 1995, il travaille dans le centre spirituel Hauteville, fondé par Arnaud DESJARDINS, dont il assume aujourd'hui la direction.


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mercredi 24 mai 2023

L'art des nuages.

 Ce jour, la revue Poesibao publie une recension de Sabine Dewulf du très beau livre publié par Pierre Dhainaut à partir des œuvres de Caroline François-Rubino, L'Art des nuages.

Voir le texte de Sabine Dewulf


Un seul monde
en ce monde, autant
de seuils que de nuages.

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Aimer sans frontières
la houle, les nuages,
la mémoire et l‘adieu.

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Rien, les nuages
ne sont rien par eux-mêmes,
le vent leur est fidèle.

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Prendre un caillou,
suivre un nuage, pourquoi,
pourquoi choisir ?

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vendredi 19 mai 2023

Un rendez-vous à Montréal...

 


Conférence TABLE-RONDE à l’Auditorium de la Grande Bibliothèque de Montréal : MARDI 23 MAI, 19H. ✨ OUVERT À TOUS ! Détails : https://bit.ly/3NIllOa

DIRE OUI 🔵 Le Grand bouleversement de nos habitudes émotionnelles et mentales.

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jeudi 18 mai 2023

Rencontre pour une BD

 Message de Gilles Farcet :



Mardi 16 mai, j'emmène Etienne Appert chez Alejandro Jodorowsky pour qu'il lui remette le roman graphique avec une introduction de lui. 

Magnifiques retrouvailles avec Alejandro. 

Nous nous connaissons depuis trente quatre ans. J'avais trente ans, il en avait soixante ... Faites le calcul ... Alejandro si impressionnant de lucidité, de présence et de bonté. 

Merci à Pascale M, son épouse, pour son accueil. 

"Quand on vieillit, l'important, c'est de passer de plus en plus du "moi" au "nous" "

Une parole parmi les perles glanées.

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samedi 13 mai 2023

Une superbe BD créée par Etienne Appert

 J'ai la chance de connaître Etienne Appert et son travail mérite d'être mis en valeur.

« Au crépuscule de la Beat Generation » : pèlerinage au cœur de l’anticonformisme

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Entremêlant les traits psychédéliques, les couleurs criardes, les teintes plus sombres et les représentations réalistes, Étienne Appert nous invite dans Au crépuscule de la Beat Generation à un voyage à la rencontre de quelques géants de la littérature américaine qui ont marqué et nourri la contre-culture du XXe siècle. Publié aux éditions La Boîte à bulles, ce roman graphique s’apparente à une déambulation, riche et inventive, au sein du mouvement Beat, qui a ébranlé l’Amérique des années 1950, et dont les répercussions se font encore sentir aujourd’hui.


À travers les yeux du journaliste français Gilles Farcet, protagoniste principal de l’œuvre, ayant côtoyé Allen Ginsberg et ses proches, Étienne Appert dévoile les principaux traits constitutifs de la Beat Generation, mouvement à l’avant-garde de la contre-culture américaine, notamment caractérisé par l’anticonformisme et l’usage de psychotropes. De la rencontre séminale entre Allen Ginsberg, Jack Kerouac et William S. Burroughs dans les années 1940 surgissent trois séismes littéraires : Sur la route, Howl et Le Festin nu. Écrit par Jack Kerouac en 1957, Sur la route est une œuvre semi-autobiographique qui raconte les aventures de deux amis voyageant à travers l’Amérique dans la quête d’un nouvel idéal de liberté. Howl, publié en 1956, prend la forme d’un poème épique au sein duquel Allen Ginsberg adresse une critique féroce et imagée de la société de consommation et du conformisme. Le roman de William S. Burroughs Le Festin nu, datant de 1959, s’apparente quant à lui à une œuvre expérimentale utilisant la technique du cut-up pour dépeindre un univers hallucinatoire et satirique sur la drogue, le pouvoir et l’oppression sociale.

Au crépuscule de la Beat Generation traduit à merveille, tant sur le fond que sur la forme, les fondements du mouvement Beat. Il ne s’agit pas tant d’un courant littéraire que d’une communion humaine ou d’une pulsation extatique qui, au cours de l’Histoire, a inspiré les mouvements beatniks, hippies, punk et écologistes. Le récit d’Étienne Appert, basé sur les témoignages de Gilles Farcet, nous plonge dans un univers fascinant où cohabitent Ginsberg, Kerouac, Burroughs, mais aussi Patti Smith, Ram Dass, Peter Orlovsky, Gregory Corso ou Gary Snyder. Cette constellation d’artistes, d’auteurs, de poètes, tantôt géniaux tantôt pathétiques, se complètent de personnages insolites tels que Neal Cassady, l’inspirateur des auteurs Beat, ou l’énigmatique Hank, ce fameux « clochard céleste » qui incarne et décrypte peut-être mieux que quiconque l’esprit Beat et la quête de béatitude qui l’anime, par-delà les fantasmes et les idées préconçues.

La mise en scène graphique d’Appert est un véritable spectacle pour les yeux. D’une imagination débordante, elle semble en prise directe avec le propos de l’album. Porteurs de traumatismes et de tragédies, les protagonistes du mouvement Beat se mettent à nu, parfois littéralement, pour aller au bout de leurs idées et d’une logique de liberté poussée à son paroxysme. Allen Ginsberg en est le symptôme le plus évident. Et l’auteur d’ajouter qu’en tant que pilier central d’un mouvement qu’il coordonne, documente et promeut, il apparaît non seulement comme le défenseur d’un patrimoine inestimable mais aussi comme un individu dépossédé, de manière tout à fait consciente, d’une partie de son image publique – régurgitée à travers des produits dérivés ou des mythologies médiatiques et populaires, allant du flower power à Bob Dylan. Au crépuscule de la Beat Generation le montre sans cesse affairé, entouré de sa cohorte d’artistes, de secrétaires et d’amis, capable de porter un regard vif et vierge sur toutes choses et en toutes circonstances.

Étienne Appert ne tait rien des aspects plus erratiques et tumultueux des figures emblématiques

du mouvement Beat. Côté solaire, Gary Snyder se pose en chantre de l’écologie et du biorégionalisme, cherchant à donner une voix aux sans-voix dont la nature est constituée. Côté crépusculaire, Gregory Corso semble incontrôlable, sous la coupe de ses pulsions, aussi caractériel et dysfonctionnel qu’inspiré et talentueux. Et au cœur de cette fresque chorale et empreinte de psychédélisme, Hank occupe une place prépondérante. Ses propos, rapportés à différents moments du récit, fascinent Gilles Farcet et tendent à pénétrer au tréfonds de son psychisme. Le journaliste se questionne sur l’identité de cet homme, sur ce qu’il a produit et sur les raisons pour lesquelles il exerce une telle emprise sur lui. Le « clochard céleste » incarne en quelque sorte l’essence même de la Beat Generation, avec sa verve poétique, ses fulgurances et son acuité pour percer la réalité d’un monde qui cherche à se dérober.

Au crépuscule de la Beat Generation est une œuvre immersive, un véritable pèlerinage au sein d’un mouvement littéraire et artistique qui a marqué l’histoire et dont l’héritage est encore palpable aujourd’hui. Étienne Appert, bien aidé par Gilles Farcet, dépeint avec justesse les liens entre les auteurs Beat, le mouvement hippie et des penseurs qui les précèdent tels que Henry David Thoreau ou Ralph Waldo Emerson, dressant ainsi un panorama de la contre-culture américaine. Il évoque les drogues, les combats sociaux, le non-conformisme, la quête de liberté, y compris sexuelle, puissamment liés au mouvement Beat. Et finalement, le voyage initiatique auquel entendait se livrer Gilles Farcet donne lieu à une relecture, subjective, passionnée et passionnante, d’un contre-courant culturel dont la vigueur n’a eu d’égale que la richesse.

Au crépuscule de la Beat Generation, Étienne Appert
La Boîte à bulles, avril 2023, 240 pages
(source texte : le mag du ciné)

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vendredi 3 février 2023

jeudi 24 novembre 2022

Nous ne sommes pas prêts pour le monde qui vient

 

Les tensions franco-italiennes autour de l’accueil de l'« Ocean Viking » ont remis sur le devant de la scène la crise migratoire. Un phénomène qui n’est pas près de se tarir, surtout avec l’aggravation de la crise écologique, et auquel nos sociétés devraient enfin réfléchir sur le long terme.

Aymeric Christensen, directeur de la rédaction de La Vie


D’un problème systémique à l’autre. De bien des façons, et malgré toutes les avancées qu’ils portent, nos modes de vie et la manière dont nos sociétés sont structurées ne sont adaptés ni au bien de l’humanité ni à l’avenir qui se profile pour elle. Cependant, même si nous le savons, nous ne sommes pas prêts. Désespérément pas prêts. Et l’actualité ne cesse, avec une certaine cruauté, de nous le rappeler.

Ainsi, les jours passés ont vu revenir de plein fouet la question migratoire, que ce soit au travers de l’errance méditerranéenne d’un navire humanitaire, l’Ocean Viking, finalement accueilli par la France le 11 novembre 2022 après avoir été rejeté par l’Italie, ou l’enquête sur la mort tragique de 27 migrants le 24 novembre 2021 dans la Manche.

Les drames qui se succèdent

À chaque fois, les mêmes constats reviennent : manque d’anticipation, déficit de moyens, absence de réelle politique de coopération européenne pour faire face à un phénomène persistant, qui n’a aucune raison de se tarir. On aura beau, ici et là, invoquer le réalisme dans un contexte de crise économique, pointer le cynisme criminel des passeurs ou, comme l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, lier immigration et insécurité, faisant de ce sujet la raison de sa démission en 2018 : reste que les drames qui se succèdent depuis des années forment une tache indélébile sur l’attachement aux droits humains dont nous aimons à nous réclamer en Europe. D’autant que les flux de personnes ne feront que s’accentuer à l’avenir, qu’on l’accepte ou non.

Hasard ô combien symbolique du calendrier : ce nouvel épisode est intervenu au moment même où se tenait en Égypte la Cop 27, dans un relatif désintérêt général. Faut-il voir ici un paradoxe, alors que la prise de conscience du changement climatique ne cesse de progresser ? Pas totalement : l’espoir, même mesuré, né de l’accord de Paris en 2015 s’est, depuis sept ans, quelque peu brisé sur le cynisme de certaines grandes nations et l’attentisme d’autres, plaçant l’humanité sur une trajectoire de réchauffement déjà supérieure à ce qui pouvait alors être craint.

Dette écologique globale

Or, les conséquences de ce dérèglement sans précédent ont aussi pris leurs quartiers dans les grands titres de l’actualité : sécheresses, canicules, inondations, tempêtes et catastrophes… Autant de phénomènes météorologiques extrêmes qui rendront, à terme, invivables certaines parties du monde. Et viendront créer de nouveaux conflits armés et des mouvements de population auxquels il faudra bien apprendre à répondre.

De tout cela, les peuples européens n’ont quasiment pas conscience. Néanmoins, une politique qui se projetterait enfin à long terme, au lieu de s’en tenir à l’écume des crises, aurait le devoir, dès aujourd’hui, de tenir un discours de vérité sur ces enjeux. Et de nous y préparer. D’autant que l’Occident a contracté une forme de dette écologique globale vis-à-vis des pays du Sud, en fondant son développement économique et social – celui auquel tant de nations ne font, légitimement, qu’aspirer elles-mêmes – sur l’exploitation d’énergies fossiles. Sans même parler des ressources tirées de la colonisation. Cette dette-là va aujourd’hui avec une responsabilité en matière de justice dans la transition écologique…

Mais qui serait réellement prêt à voir son niveau de vie baisser, surtout à l’heure où se profile une récession économique, pour tenter d’enrayer la funeste machine du réchauffement et de ses conséquences ? Collectivement, nous ne sommes pas prêts. C’est pourtant l’un des enjeux les plus cruciaux de l’époque, et la fin de cette histoire n’est pas écrite. Il s’agit, ni plus ni moins, de sauvegarder l'humanité. Notre humanité.

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