dimanche 27 novembre 2011

Entrons dans l'Avent

À partir du 27 novembre, nous entrons dans l’Avent, une période de quatre semaines où l’on commémore la naissance de Jésus. En attendant Noël, c'est un temps pour retrouver la vraie valeur des choses, changer de regard et créer du lien...

« L’Avent, c’est un temps de préparation du cœur, comme un grain enfoui dans la terre qui va renaître », explique Vanessa Micoulaud, religieuse de Notre-Dame-du-Cénacle et membre de l’équipe de Notre-Dame du Web, un site internet ignatien.
Attendre, retrouver la vraie valeur des choses, changer de regard et créer du lien… Voici quelques idées expérimentées par des mamans pour vivre la joie de l’Avent en famille.


Apprenez à attendre


À l’approche de Noël, petits et grands trépignent d’impatience à l’idée de déballer leurs cadeaux. Difficile de décompter les semaines. Encore plus de nos jours, car nous sommes habitués à satisfaire immédiatement, d’un geste sur Internet, un certain nombre de nos désirs. « Il est important de ressentir de la frustration. Elle permet de mieux savourer le bonheur de jouir de quelque chose. Le jour de la naissance de Jésus doit marquer une vraie rupture dans l’année pour être vécu pleinement », souligne Isabelle de Préville, mère de trois jeunes enfants. Elle a remanié le traditionnel calendrier de l’Avent pour les accompagner sur le chemin de la patience. Celui-ci, au lieu de se vider chaque matin d’une friandise, se remplit en collant sous des étoiles une action à réaliser : se réconcilier avec quelqu’un, penser à une personne qu’on aime, etc.
« Ces gestes aident les enfants à se détacher du matériel pour se tourner vers le spirituel. Ils ont besoin de rituels. » Toute la famille peut participer.




Prenez votre temps


Et si on allait à contre-courant de la frénésie de Noël… Si on ralentissait au lieu de courir partout pour les préparatifs de la fête, pour se rendre compte de la vraie valeur des choses. Notre-Dame du Web suggère pour l’Avent un exercice pratique à partager en famille.
Dégustez une cuillerée de miel ou un verre de lait pendant 10 minutes : fermez les yeux, laissez lentement couler le liquide dans votre gorge et concentrez votre attention sur ce que vous ressentez. « Le but, c’est de retrouver le sens du goût, de prendre conscience de la dimension incarnée de l’être humain, explique Vanessa Micoulaud. Noël invite à accueillir notre humanité à 100 %, car Dieu a pris chair sous les traits d’un bébé. L’émerveillement de la fête ne doit pas rester conceptuel, mais être lié aux sens. » Autre proposition du site : pendant une semaine, prendre soin de la manière dont on salue les autres en s’attardant sur leur visage et sur les gestes et les paroles échangés.


Changez votre regard


L’Avent, c’est un temps de conversion intérieure pour se rapprocher de Dieu et des autres. Un cheminement qui rend davantage disponible au jour de Noël. Chahina Baret, mère de deux enfants, estime que « souvent on ne sait pas accueillir un cadeau ou un compliment. On minimise ce qu’on reçoit, par exemple, en disant “Fallait pas”, au lieu d’exprimer son plaisir. » Un mois de décembre, l’idée lui vient d’installer un grand mur d’expression dans son couloir. Chaque soir, chaque membre de sa famille y écrit ou y colle une image symbolique de ce qu’il a reçu de beau et de bon, comme un jouet ou une belle promenade. « Tout ce que nous recevons, nous pouvons le considérer comme un cadeau de Dieu. Il est important de lui en rendre grâce. Il nous aime tellement qu’il nous a donné son fils. »


Soignez le lien


On n’attend pas seul la naissance de Jésus. Cette Bonne Nouvelle se partage. Une invitation à s’ouvrir aux autres, à se rassembler. À l’heure où beaucoup de personnes envoient leurs souhaits en un clic à tous leurs contacts, la catéchiste Mina Grais, 36 ans, tient à personnaliser les vœux. Chaque année, elle fabrique des cartes avec ses quatre garçons. « Nous écrivons à des personnes que nous ne pourrons pas aller voir pendant les vacances de Noël, qui vivent seules ou que nous n’avons pas rencontrées depuis longtemps. Ce geste montre qu’on pense vraiment à elles. Jésus nous invite à prendre soin des autres. » Les enfants peuvent aussi apprendre à préparer un cadeau personnalisé, explique Isabelle de Préville : « À partir de 5 ans, ils peuvent réaliser un bricolage pour leur parrain ou faire des gâteaux pour les apporter dans une maison de retraite. Ces cadeaux n’auront pas la même valeur que s’ils les avaient achetés, car ils ont donné de leur temps pour les fabriquer. » Des gestes simples, et qui font vraiment plaisir !

Source : La Vie