lundi 27 août 2012

Ecouter l'inconnu en soi avec Virginie Megglé


«Au nom des codes, du devoir et du progrès, nous jouons à l'adulte sans nous réjouir d'être en vie. C'est oublier le goût archaïque que, enfant, nous avions pour la vie. L'enfant est mû par la force du désir. Curieux, essentiellement vivant, il est dans l'expérience, dans la découverte, celle de ses sensations, de ses capacités. Tout entier concerné par son principe de plaisir, il ne s'embarrasse pas de raisonnements : il n'a pas les mots pour cela. C'est la notion d''infans" : ce moment où le petit enfant perçoit les événements sans les embarrasser de concepts.

Seul compte le monde sensible. L' "infans" perdure et nous le portons en chacun de nous. Mais en devenant adulte, parce que nous vivons au sein d'une société insécurisée et insécurisante, nous choisissons le contrôle et la maîtrise. Le plaisir devient interdit : si nous apprenons une bonne nouvelle, par exemple, nous nous permettons rarement de sauter de joie!

Mais qu'aurait fait un tout-petit? Percevons à nouveau le monde avec des yeux d'enfant, sans chercher à tout expliquer, et certainement pas soi ou son histoire. J'aime l'idée d'aller à sa propre rencontre, d'écouter l'inconnu en soi, tout ce que l'on ne connaît pas (encore) de soi. Bien sûr, nous pouvons tenter l'expérience de l'analyse. Mais nous pouvons aussi, tout simplement, entrer dans une librairie et choisir un livre à l'instinct. Qui sait? Il nous surprendra peut-être... »

Par Virginie Megglé, psychanalyste
auteure de Couper le cordon, guérir de nos dépendances affectives (Eyrolles, 2009)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour éric ,
Que j'MMMM ça :
" Percevons à nouveau le monde avec des yeux d'enfant, sans chercher à tout expliquer, et certainement pas soi ou son histoire. J'aime l'idée d'aller à sa propre rencontre, d'écouter l'inconnu en soi, tout ce que l'on ne connaît pas (encore) de soi"....
L'inconnu en soi =
L'Un-Connu en Soi ...
à condition d'être Simple et Ouvert , dans l'Innocence de l'état d'enfance ...
belle journée à toi .

Anonyme a dit…

L'enfant est l'adulte. Pour être adulte, très vite (très très vite), l'enfant doit se construire psychologiquement, cette construction psychologique lui donne une entité, une forme unique qui fait son particularisme et lui permet de fonctionner dans le monde.
Nous ne vivons pas dans le ciel, nous ne sommes pas le vide, ni ce nuage qui passe sans attache, nous vivons sur terre, et je vois le chemin comme un retour à un ancrage solide et puissant de qui nous sommes ici et maintenant en lien avec la moindre particule de cette terre ("je suis le romarin" que je vois, alors si je suis le romarin, je suis en lien avec lui et le lien est très fort), Le chemin est l'enracinnement dans qui nous sommes, notre forme, l'instant présent est ancré dans l'hyperconscience de chacune de nos actions.
Nous sommes l'action que nous posons.
Swami Prajnanpad disait "Etant un individu, une entité particulière, vous avez des limites physiques, mentales, nerveuses, etc.... Si vous connaissez vos propres limites et si vous essayez de rester à l'intérieur de ces limites, vous êtes libres".
Ou encore, "Le réel doit être l'idéal".
Marie-Pierre