Nous avons développé au maximum nos capacités d’analyser, de classer, de répertorier, d’échafauder des théories, d’émettre des hypothèses, d’accumuler, d’évaluer, de comparer, créant couche après couche un monde linéaire que nous avons voulu logique et déductible et voilà que nous avons engendré un monstre qui tel un boomerang fatal, lancé dans l’enthousiasme d’une croissance supposée infinie, revient vers nous dans un décor de nuages noirs.
Nous avions oublié l’impermanence de toute chose, et cette particularité si spécifique à la vie sur Terre : la dualité. Cette dualité qui fait se succéder le jour à la nuit, l’ombre à la lumière, qui oppose le bien au mal et ce qui en haut à ce qui est en bas. Nous nous sommes tant complus dans cette dualité, qu’elle est devenue nôtre et que nous pensons à tort qu’elle nous constitue.
Mais nous sommes UN, riche d’une histoire éternelle, de capacités infinies et de dons insoupçonnés.
Alors plutôt que de rester passif, sidéré et néanmoins critique en attendant que l’horrible boomerang fatal que nous avons nous-mêmes lancé, vienne nous anéantir, pourquoi ne pas aller chercher au fond de nous, tous les talents insoupçonnés des créateurs que nous sommes.
Élargissons notre conscience, ouvrons tout grand les portes de notre cœur, inventons des fenêtres, des portails, des passerelles que certes, les yeux de la raison ne voient pas, mais que nos rêves créateurs peuvent en tout temps manifester.
Réinventons la vie, l’amour, le futur, l’humanité, en plus lumineux, en plus généreux, en plus gai...
Elisabeth Kuhn
collage artistique: Jiro Ban - the door
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