De materia medica...ou la botanique du moyen-âge (anis, cannelle, gingembre...)
mardi 6 août 2013
Moyen-âge et connaissances en phytothérapie
De materia medica...ou la botanique du moyen-âge (anis, cannelle, gingembre...)
lundi 5 août 2013
Action des épices et des plantes aromatiques
L'action des plantes sur notre corps :
dimanche 4 août 2013
Saint François de Sales par Jean-Marie Petitclerc
...Amoureux de la nature, le jeune François doit très tôt quitter sa Savoie natale, où il a reçu de sa famille noble une éducation de gentilhomme. À Paris, puis à Padoue, il fait de brillantes études de droit. À 24 ans, il est déjà docteur, admis comme avocat au Sénat de Savoie. Mais il n’exerce au barreau de Chambéry qu’un court laps de temps. Une chute de cheval vient bouleverser sa vie. Car cette mise à terre est suivie d’une deuxième, puis d’une troisième. À chaque fois, son épée sort de son fourreau. Sur le sol, ils forment une croix. François y voit l’appel de Dieu. La vocation sacerdotale, qui le titille depuis longtemps, s’affirme comme une évidence.
Le jeune homme a déjà renoncé à ses titres de noblesse et à sa fonction de sénateur du duché de Savoie. Mais il lui faut convaincre son père, qui préférerait pour son fils une vie professionnelle réussie. Deux ans plus tard, en 1593, il est ordonné prêtre par Mgr Granier, évêque de Genève. L’Église romaine est en crise, malmenée par les guerres de religion entre protestants et catholiques. L’évêque s’est réfugié à Annecy depuis que Genève est tombée aux mains des protestants. Il confie à François la réévangélisation du Chablais, région presque entièrement passée au calvinisme.
Le jeune prêtre se lance avec ardeur dans la prédication. Il sillonne tout le territoire à pied, à cheval... Attaqué par des loups sur un chemin isolé, il se réfugie dans un arbre. Il y restera toute une nuit, s’accrochant aux branches pour ne pas tomber. Partout les églises sont vides. Personne pour écouter sa parole. Il entreprend alors d’écrire des lettres sur la foi catholique. Qu’il glisse sous les portes ou qu’il placarde sur les murs des villages. À la mort de Mgr Granier, en 1602, François lui succède. Il se donne pour mission de reconquérir Genève et le Chablais par l’amour et non par la force. La douceur pour convertir les cœurs. Aller vers les autres et non les faire venir à soi.
Plus de deux siècles plus tard, avec les jeunes délinquants de Turin, en Italie, Don Bosco (1815-1888) retiendra les trois grandes vertus salésiennes: la patience, l’humilité et la douceur. Le fondateur de la Société de Saint-François-de-Sales passera lui aussi des nuits à écrire des milliers de lettres.
Je suis, pour ma part, très proche de la spiritualité salésienne – une spiritualité de l’aller-retour. Il n’y a pas deux amours, l’amour de Dieu d’un côté et l’amour de l’homme de l’autre. Au contraire, l’un renvoie constamment à l’autre. "Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l’un sans l’autre", écrit saint François de Sales. Aussi accueille-t-il tout le monde avec respect, qu’il soit protestant ou catholique, riche ou pauvre: "Je ne sais pas distinguer entre les gens... je vois que tous sont revêtus de la dignité de chrétien".
Je retiens, dans ma vie de salésien, l’oraison jaculatoire qu’il a lui-même mise en pratique. Dans le métro ou dans le train, en faisant mes courses ou ma cuisine, je fais mentalement une halte pour me tourner vers Lui. Si je suis en conflit avec un jeune, je m’arrête intérieurement quelques secondes, et je me rappelle que Dieu est concerné par ce qui m’arrive. Respiration pour me mettre à son écoute, pour Lui demander comment Il voit ce jeune. Avec les jeunes d’Argenteuil, j’essaie de m’inspirer de ce respect de la différence dans la construction de la relation. Être suffisamment proche pour ne pas être indifférent, mais suffisamment distant pour ne pas être indifférencié.
La prière salésienne, c’est la prière du bricoleur, disait le théologien Xavier Thévenot. Ma prière est nourrie de toutes les bricoles de mon quotidien qui assaillent ma pensée quand je prends un temps pour prier. Plutôt que de les chasser de mon esprit, je les présente sereinement à Dieu. Un autre regard que le mien est possible sur la réalité que j’ai à vivre. François de Sales nous dynamise par son optimisme, sa confiance, sa joie. Il ouvre un chemin de sainteté. Il a remporté un défi majeur pour son temps: dialoguer avec les protestants comme avec les catholiques. Car il a su construire l’unité en respectant les différences. Laissons-nous éclairer dans notre vie quotidienne par le soleil de Dieu. Sans rien demander, juste en pleine confiance.
Prêtre salésien, Jean-Marie Petitclerc s’est engagé auprès des jeunes au sein du Valdocco, à Argenteuil (Val-d’Oise), et dirige la communauté salésienne Dominique Savio, près de Lyon.
Le jeune homme a déjà renoncé à ses titres de noblesse et à sa fonction de sénateur du duché de Savoie. Mais il lui faut convaincre son père, qui préférerait pour son fils une vie professionnelle réussie. Deux ans plus tard, en 1593, il est ordonné prêtre par Mgr Granier, évêque de Genève. L’Église romaine est en crise, malmenée par les guerres de religion entre protestants et catholiques. L’évêque s’est réfugié à Annecy depuis que Genève est tombée aux mains des protestants. Il confie à François la réévangélisation du Chablais, région presque entièrement passée au calvinisme.
Le jeune prêtre se lance avec ardeur dans la prédication. Il sillonne tout le territoire à pied, à cheval... Attaqué par des loups sur un chemin isolé, il se réfugie dans un arbre. Il y restera toute une nuit, s’accrochant aux branches pour ne pas tomber. Partout les églises sont vides. Personne pour écouter sa parole. Il entreprend alors d’écrire des lettres sur la foi catholique. Qu’il glisse sous les portes ou qu’il placarde sur les murs des villages. À la mort de Mgr Granier, en 1602, François lui succède. Il se donne pour mission de reconquérir Genève et le Chablais par l’amour et non par la force. La douceur pour convertir les cœurs. Aller vers les autres et non les faire venir à soi.
Plus de deux siècles plus tard, avec les jeunes délinquants de Turin, en Italie, Don Bosco (1815-1888) retiendra les trois grandes vertus salésiennes: la patience, l’humilité et la douceur. Le fondateur de la Société de Saint-François-de-Sales passera lui aussi des nuits à écrire des milliers de lettres.
Je suis, pour ma part, très proche de la spiritualité salésienne – une spiritualité de l’aller-retour. Il n’y a pas deux amours, l’amour de Dieu d’un côté et l’amour de l’homme de l’autre. Au contraire, l’un renvoie constamment à l’autre. "Amour de Dieu et amour du prochain : ce sont deux amours qui ne vont point l’un sans l’autre", écrit saint François de Sales. Aussi accueille-t-il tout le monde avec respect, qu’il soit protestant ou catholique, riche ou pauvre: "Je ne sais pas distinguer entre les gens... je vois que tous sont revêtus de la dignité de chrétien".
Je retiens, dans ma vie de salésien, l’oraison jaculatoire qu’il a lui-même mise en pratique. Dans le métro ou dans le train, en faisant mes courses ou ma cuisine, je fais mentalement une halte pour me tourner vers Lui. Si je suis en conflit avec un jeune, je m’arrête intérieurement quelques secondes, et je me rappelle que Dieu est concerné par ce qui m’arrive. Respiration pour me mettre à son écoute, pour Lui demander comment Il voit ce jeune. Avec les jeunes d’Argenteuil, j’essaie de m’inspirer de ce respect de la différence dans la construction de la relation. Être suffisamment proche pour ne pas être indifférent, mais suffisamment distant pour ne pas être indifférencié.
La prière salésienne, c’est la prière du bricoleur, disait le théologien Xavier Thévenot. Ma prière est nourrie de toutes les bricoles de mon quotidien qui assaillent ma pensée quand je prends un temps pour prier. Plutôt que de les chasser de mon esprit, je les présente sereinement à Dieu. Un autre regard que le mien est possible sur la réalité que j’ai à vivre. François de Sales nous dynamise par son optimisme, sa confiance, sa joie. Il ouvre un chemin de sainteté. Il a remporté un défi majeur pour son temps: dialoguer avec les protestants comme avec les catholiques. Car il a su construire l’unité en respectant les différences. Laissons-nous éclairer dans notre vie quotidienne par le soleil de Dieu. Sans rien demander, juste en pleine confiance.
Prêtre salésien, Jean-Marie Petitclerc s’est engagé auprès des jeunes au sein du Valdocco, à Argenteuil (Val-d’Oise), et dirige la communauté salésienne Dominique Savio, près de Lyon.
samedi 3 août 2013
Intelligence émotionnelle avec Ilios Kotsou (3)
A propos du bonheur... et de la gratitude.
vendredi 2 août 2013
Intelligence émotionnelle avec Ilios Kotsou (2)
Eviter, fuir, nous battre avec nos émotions contribue à augmenter notre mal-être à long terme. En outre, cela a aussi pour effet de nous empêcher d'apprendre de nos émotions car ce processus ne peut s'enclencher que si nous commençons à les accueillir, à nous familiariser avec elles.
Accueillir ses émotions est l'un des moyens de prendre conscience de nos automatismes pour créer un espace de liberté dans nos vies. Cette idée n'est pas nouvelle, elle nous vient de sagesses ancestrales et se retrouve dans de nombreuses traditions. Ce qui est nouveau en revanche, c'est l'évolution de la recherche scientifique qui permet aujourd'hui de valider certains éléments et de tisser des liens entre diverses traditions.
Ci-dessous, ce texte de Rûmi illustre de manière très poétique l'importance de l'accueil de ses émotions. (Pour le voir en image et en anglais)
L’être humain est une maison d’hôte
Chaque jour, une nouvelle arrivée
Une joie, une dépression, une méchanceté,
Une prise de conscience momentanée arrive comme un visiteur inattendu.
Accueille-les et procure-leur de la distraction !
Même s’il s’agit d’une foule de chagrins,
Qui violemment vident ta maison de ses meubles,
Pourtant, traite chaque invité honorablement,
Il pourrait bien faire de la place
Pour une joie nouvelle.
La pensée sombre, la honte, la malveillance,
Accueille-les à la porte en riant, et invite-les à l’intérieur.
Soit dans la gratitude pour quiconque arrive,
Car chacun a été envoyé comme guide par le plus vaste.
Rumi
L'accueil des émotions est aussi au coeur d'une méthode dont on parle beaucoup aujourd'hui, la pleine conscience (aussi appelée "mindfulness). Cette technique trouve son origine dans le bouddhisme.
Accueillir ses émotions est l'un des moyens de prendre conscience de nos automatismes pour créer un espace de liberté dans nos vies. Cette idée n'est pas nouvelle, elle nous vient de sagesses ancestrales et se retrouve dans de nombreuses traditions. Ce qui est nouveau en revanche, c'est l'évolution de la recherche scientifique qui permet aujourd'hui de valider certains éléments et de tisser des liens entre diverses traditions.
Ci-dessous, ce texte de Rûmi illustre de manière très poétique l'importance de l'accueil de ses émotions. (Pour le voir en image et en anglais)
L’être humain est une maison d’hôte
Chaque jour, une nouvelle arrivée
Une joie, une dépression, une méchanceté,
Une prise de conscience momentanée arrive comme un visiteur inattendu.
Accueille-les et procure-leur de la distraction !
Même s’il s’agit d’une foule de chagrins,
Qui violemment vident ta maison de ses meubles,
Pourtant, traite chaque invité honorablement,
Il pourrait bien faire de la place
Pour une joie nouvelle.
La pensée sombre, la honte, la malveillance,
Accueille-les à la porte en riant, et invite-les à l’intérieur.
Soit dans la gratitude pour quiconque arrive,
Car chacun a été envoyé comme guide par le plus vaste.
Rumi
L'accueil des émotions est aussi au coeur d'une méthode dont on parle beaucoup aujourd'hui, la pleine conscience (aussi appelée "mindfulness). Cette technique trouve son origine dans le bouddhisme.
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jeudi 1 août 2013
Intelligence émotionnelle avec Ilios Kotsou (1)
Nous avons hérité de nos ancêtres d'un système d'alarme et de protection très efficace. Face à un danger (ou à la perception d'un danger), nos ancêtres réagissaient par l'attaque, la fuite ou le repli. Ces trois réponses se retrouvent encore aujourd'hui dans notre attitude face aux émotions.
Nous essayons d'éviter au maximum ce qui nous est désagréable ou nous fait souffrir et recherchons ce qui nous semble positif. Or, face aux émotions, l'évitement est une option peu efficace. Il est possible d'éviter, de contrôler ou de fuir un événement externe (un tigre, une personne désagréable, etc.), mais il n'est pas possible d'éviter des éléments intérieurs comme des pensées ou des émotions.
Ce que l'on croit être une solution devient le problème. La recherche a montré que l'évitement des émotions était non seulement inefficace, mais qu'il pouvait en outre avoir l'effet paradoxal d'augmenter notre mal-être à moyen ou long terme.
Plutôt que d'éviter ou de contrôler : accueillir...
Ilios Kotsou
(petit cahier d'exercices d'intelligence émotionnelle)
Nous essayons d'éviter au maximum ce qui nous est désagréable ou nous fait souffrir et recherchons ce qui nous semble positif. Or, face aux émotions, l'évitement est une option peu efficace. Il est possible d'éviter, de contrôler ou de fuir un événement externe (un tigre, une personne désagréable, etc.), mais il n'est pas possible d'éviter des éléments intérieurs comme des pensées ou des émotions.
Ce que l'on croit être une solution devient le problème. La recherche a montré que l'évitement des émotions était non seulement inefficace, mais qu'il pouvait en outre avoir l'effet paradoxal d'augmenter notre mal-être à moyen ou long terme.
Plutôt que d'éviter ou de contrôler : accueillir...
Ilios Kotsou
(petit cahier d'exercices d'intelligence émotionnelle)
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mercredi 31 juillet 2013
Maître Taisen Deshimaru pour vous servir !
Ses dernières paroles à ses disciples sont : « Please, continue zazen. »
Yasuo Deshimaru, appelé également « Mōkudo Taisen », plus connu comme Taisen Deshimaru a légué à ses disciples l'essence du zen, zazen, qu'ils transmettent maintenant à leur tour, continuant sa mission, pratiquant dans les dojos, vivant dans le social, et se retrouvant au temple de la Gendronnière lors des grandes sessions de l'année.
Comme Bodhidharma, il y a mille cinq cent ans, avait apporté le zen de l'Inde en Chine, comme Dogen, il y a huit cent ans, l'avait introduit au Japon, Maître Deshimaru a transmis l'essence de l'enseignement du Bouddha en Europe et dans le monde.
Yasuo Deshimaru, appelé également « Mōkudo Taisen », plus connu comme Taisen Deshimaru a légué à ses disciples l'essence du zen, zazen, qu'ils transmettent maintenant à leur tour, continuant sa mission, pratiquant dans les dojos, vivant dans le social, et se retrouvant au temple de la Gendronnière lors des grandes sessions de l'année.
Comme Bodhidharma, il y a mille cinq cent ans, avait apporté le zen de l'Inde en Chine, comme Dogen, il y a huit cent ans, l'avait introduit au Japon, Maître Deshimaru a transmis l'essence de l'enseignement du Bouddha en Europe et dans le monde.
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mardi 30 juillet 2013
Regardez votre moi divin avec votre œil intérieur
Voici un court extrait (p.394) de «La vie des Maîtres » de Baird T. Spalding - Editions J'ai lu - dans lequel Emile, un des Maîtres du livre, parle de la prière et de l'inversion du regard.
"Entrez dans le lieu secret de votre âme, fermez la porte au monde extérieur, fermez vos yeux de chair, regardez votre Moi divin avec votre œil intérieur. Vous vous êtes paisiblement mis dans un état réceptif spirituel. Le Principe de Dieu est le but unique. Je communie avec l'Energie de la Vie Universelle. Elle me traverse, je la connais, je la sens. Je remercie Dieu mon Père d'avoir la faculté d'accomplir toutes choses.
Quand vous priez Dieu et que votre âme intime est en contact avec l'Energie de la Vie Universelle, vous utilisez cette énergie dans une mesure illimitée. Vous donnez le nom de Dieu à l'Esprit infiniment sage qui existe au-dedans comme au-dehors de tout être humain. L'ex-pression extérieure de Dieu ne peut se formuler qu'à travers vous. Il n'est donc pas nécessaire de rechercher aide et connaissance à l'extérieur. Cherchez-les à l'intérieur, sachant que la vérité intelligente et la source de toute connaissance sont latentes en vous. Pourquoi chercher le savoir à l'extérieur, Puisque Dieu, l'Esprit Universel, est intérieur ?
Ayant compris ce principe, vous pouvez faire appel à lui pour n'importe quelle oeuvre en étant certains que le Dieu intérieur est le plus grand des éducateurs."
Extrait de "Vivre sans tête", revue n°7 juin 2000"Entrez dans le lieu secret de votre âme, fermez la porte au monde extérieur, fermez vos yeux de chair, regardez votre Moi divin avec votre œil intérieur. Vous vous êtes paisiblement mis dans un état réceptif spirituel. Le Principe de Dieu est le but unique. Je communie avec l'Energie de la Vie Universelle. Elle me traverse, je la connais, je la sens. Je remercie Dieu mon Père d'avoir la faculté d'accomplir toutes choses.
Quand vous priez Dieu et que votre âme intime est en contact avec l'Energie de la Vie Universelle, vous utilisez cette énergie dans une mesure illimitée. Vous donnez le nom de Dieu à l'Esprit infiniment sage qui existe au-dedans comme au-dehors de tout être humain. L'ex-pression extérieure de Dieu ne peut se formuler qu'à travers vous. Il n'est donc pas nécessaire de rechercher aide et connaissance à l'extérieur. Cherchez-les à l'intérieur, sachant que la vérité intelligente et la source de toute connaissance sont latentes en vous. Pourquoi chercher le savoir à l'extérieur, Puisque Dieu, l'Esprit Universel, est intérieur ?
Ayant compris ce principe, vous pouvez faire appel à lui pour n'importe quelle oeuvre en étant certains que le Dieu intérieur est le plus grand des éducateurs."
lundi 29 juillet 2013
Un moteur sans recherche...
dimanche 28 juillet 2013
L'ennui mis au jour avec Patrick Lemoine
L’ennui n’existe pas dans la nature. Et il y a des ethnies qui n’ont pas de mot pour l’exprimer. Quand on lutte pour sa survie, on ne s’ennuie pas, même s’il s’agit de rester sans bouger pour surveiller une proie, ou de vérifier que l’on n’est pas attaqué. Les Chinois n’ont pas non plus de vocable pour le dire. Dans les cultures orientales, la méditation a une place centrale. Et l’ennui représenterait un décalage entre l’homme et son environnement, ce qui va à l’encontre de la recherche d’harmonie. En Occident en tout cas, l’ennui est une production des sociétés sédentarisées et urbanisées. Dès lors que vous savez que votre nourriture et votre sécurité sont assurées, vous commencez à vous payer le luxe de l’ennui...
Cela dit, ça se cultive. Il y a des familles où l’on ne supporte pas de laisser les enfants quelques minutes sans rien faire. Je vois des parents qui passent leur temps libre à courir, du foot au dessin puis aux louveteaux, faire des burn-out. Laisser son enfant 10 minutes sans lui proposer une activité n’est pas cruel. Les enfants trop sollicités deviennent des intolérants à l’ennui et donc plus facilement addicts. Dès lors que l’on n’est pas capable de rester face à soi-même, on fait avec ce que l’on a. La drogue, l’alcool et… pourquoi pas l’addiction numérique ? L’ennui à petites doses dès la petite enfance permet de développer l’imagination, la créativité, l’introspection, une forme d’autonomie. Je suis reconnaissant à mes parents de m’avoir laissé m’ennuyer dans le jardin à regarder les oiseaux !
Patrick Lemoine
(source : La Vie)
Cela dit, ça se cultive. Il y a des familles où l’on ne supporte pas de laisser les enfants quelques minutes sans rien faire. Je vois des parents qui passent leur temps libre à courir, du foot au dessin puis aux louveteaux, faire des burn-out. Laisser son enfant 10 minutes sans lui proposer une activité n’est pas cruel. Les enfants trop sollicités deviennent des intolérants à l’ennui et donc plus facilement addicts. Dès lors que l’on n’est pas capable de rester face à soi-même, on fait avec ce que l’on a. La drogue, l’alcool et… pourquoi pas l’addiction numérique ? L’ennui à petites doses dès la petite enfance permet de développer l’imagination, la créativité, l’introspection, une forme d’autonomie. Je suis reconnaissant à mes parents de m’avoir laissé m’ennuyer dans le jardin à regarder les oiseaux !
Patrick Lemoine
(source : La Vie)
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Ibn Arabî Le sceau de la sainteté
Grand maître spirituel de l’Islam, ce philosophe et mystique est lu par les intellectuels soufis. Pour lui, se découvrir, c’est découvrir Dieu en soi et inversement.
Par Faouzi Skali
Ibn Arabî est né à Murcie dans une Andalousie au carrefour de l’Orient et de l’Occident, à une époque d’alliance entre la science et la foi, où savants et métaphysiciens marchent main dans la main.
Ibn Arabî rencontre Averroès, très jeune. Son père, inquiet de l’engagement mystique précoce de son fils, l’a envoyé porter des livres au vieux philosophe de Cordoue. En frappant à la porte d’Averroès, celui-ci lui ouvre et lui dit : " oui ". Ibn Arabî le regarde et dit : " oui " à son tour. Puis, il le regarde de nouveau et dit : " non ". Le philosophe lui demande alors : " Qu’est-ce que vous, mystiques, découvrez de plus que nous [philosophes] ne puissions trouver déjà à travers la voie rationnelle ? " Pour Ibn Arabî la réponse se situe entre le oui et le non.
Car la voie mystique n’est ni rationnelle ni irrationnelle. L’esprit s’échappe des limites de la matière. C’est autre chose que la philosophie, hors du domaine de la raison. Sans comprendre leurs propos, on traite les mystiques de blasphémateurs, on les crucifie, on les condamne car ils parlent de choses que le commun des mortels ne peut pas admettre. Quand Ibn Arabî dit tout cela à Averroès, il a près de 14 ans.
Musulman, Ibn Arabî se forme aux théologies à sa façon. Il considère que Jésus est son premier maître spirituel. Véritable génie, il acquiert une science considérable en fréquentant par la lecture différents maîtres et prophètes. Il écrit des livres d’une façon très spéciale, notamment les Gemmes de la sagesse. Il dit l’avoir " reçu " d’un trait, une nuit, réveillé par le prophète Mahomet.
La sagesse est représentée par une pierre dont la forme est comparée à la Tradition. Ainsi, la pierre est la même pour tous les hommes, mais elle est taillée de façon différente selon les religions, selon les formes prophétiques dictées à Abraham, Jésus et Mahomet, le dernier prophète.
À La Mecque, il écrit son ouvrage majeur, l’œuvre métaphysique la plus importante de l’Islam : les Illuminations mecquoises. D’une très grande profondeur, elle résume les aspects spirituels et métaphysiques propres au soufisme, son enseignement initiatique. Ces révélations conjuguent à la fois une extrême rigueur dans la conception et un travail visionnaire qui doit à Ibn Arabî son surnom de fils de Platon.
Ibn Arabî n’est pas influencé par la scission entre raison et foi qui transparaît déjà avec Averroès. Au contraire, avec Ibn Arabî, la foi en tant que vision, conscience et expérience du cœur entre en ligne de compte. La profondeur soufie d’Ibn Arabî se situe dans la rencontre entre l’amour et la connaissance, le cœur et la raison. Il est allé très loin dans le voyage de l’âme vers la proximité divine et exprime cette expérience avec une extrême beauté en commentant ces propos du Prophète : " Celui qui se connaît lui-même, celui-là connaît son Seigneur. " Son voyage spirituel explore son être dans ses profondeurs les plus intimes.
Vivre dans le monde, c’est sans cesse se rapprocher du mystère de l’être divin. Dans un hadith qoudsi (propos divin), Dieu dit : " J’étais un trésor caché, j’ai aimé à être connu. J’ai alors créé le monde afin que je sois connu par lui. " Ibn Arabî s’appuie sur cette explication de la Création pour faire comprendre le but de l’existence. Il s’agit bien de réaliser ce désir de Dieu d’être connu. Ibn Arabî insiste ainsi sur l’importance du désir et de l’amour divins. Ce " soupir du miséricordieux " dont il parle, c’est la manifestation de l’existence, le souffle. Toute l’existence n’est que l’émanation de cette nostalgie divine. L’homme, ou l’âme humaine, quand elle se fait transparente par la prière, devient l’œil par lequel le divin se regarde lui-même. C’est l’œil de la contemplation.
Ce que personne avant lui n’avait imaginé avec tant de cohérence, devient avec Ibn Arabî un aboutissement mystique, une extraordinaire synthèse. Ce n’est pas un hasard si le Moyen Âge l’appellera le Docteur Maximus ! Quant à certains soufis, ils diront de lui qu’il porte le " sceau mahométien ".
En effet, il fut bien l’héritier du Prophète sous ses aspects tant ésotériques que spirituels. Et Ibn Arabî reste, aujourd’hui encore, une référence importante pour toutes les écoles soufies à travers le monde, au titre du visionnaire métaphysique.
Pour qui s’intéresse au soufisme, Ibn Arabî est une étape cruciale. Il trouvera chez lui une liberté, une capacité de transcender les limites de la raison et des formes, d’élargir la conscience dans la connaissance et l’amour divin. Ibn Arabî lui indiquera la voie vers des domaines extrêmement profonds, voire déconcertants. Il comprendra que la perception est toujours au-delà de ce qu’on imagine, qu’elle nous rend humbles devant une connaissance sans limites. A.S.
Né dans la médina de Fès, Faouzi Skali est directeur du festival de Fès depuis sa création en 1994. Spécialiste du soufisme, il est l’auteur de Jésus dans la tradition soufie, en cours de traduction chez Albin Michel.
"Le sommeil loin de Toi me devient interdit.
Comment peut-on dormir séparé de l’Aimé ?
L’amour est ma religion et ma foi. "
Le grand maître soufi
1165 Naissance à Murcie (Espagne).
1179 Rencontre avec Averroès, à Cordoue (Espagne).
1196 À Fès (Maroc), révélation du " sceau de la sainteté mahométienne.
1203 Commence les Conquêtes spirituelles mecquoises.
1223-1240 S’installe à Damas (Syrie), où il finit sa vie.
Aller plus loin avec le soufisme
À VOIR
- Participer au festival de Fès
Fès organise depuis dix ans un festival de musiques sacrées du monde.
Les invités de cette année : chanteurs soufis du Kurdistan iranien, derviches tourneurs de Konya, moines danseurs du Tibet, mais aussi Monserrat Figueras, sœur Marie Keyrouz et Yousou N’Dour...
Du 28 mai au 5 juin.
Les concerts se déroulent dans des lieux magnifiques : place Bab Boujloud, porte de la Bab Al Makina, patio du musée Batha...
- Les rencontres de Fès
Parallèlement au festival se tiennent des rencontres sur le thème Une âme pour la mondialisation. Invités : Laure Adler, Bertrand Collomb, Leïla Shahid, Jorge Semprun...
Du 29 mai au 2 juin, de 9 heures à 13 heures.
- Le festival off
En marge des manifestations officielles, des concerts gratuits ont lieu tous les jours à 17 h 30, place Bab Boujloud.
Soirées soufies, à partir de 23 heures, à travers la ville.
Tout le programme sur www.fesfestival.com
Y aller
- Avec La Vie : Jean-Claude Petit, ancien président de Malesherbes Publications, accompagne un groupe de lecteurs à Fès, pendant le festival (2 120 €). Inscriptions : Martine Lominé, 163, bd Malesherbes, 75017 Paris.
Tél. : 01 48 88 65 34.
- Avec Terra Diva, 340 €. Hôtels de 79 à 191 € par jour pendant le festival. 29, rue des Boulangers, 75005 Paris, 01 44 07 10 12.
- Liaisons directes Paris (Orly)-Fès avec la Royal Air Maroc. Aller-retour le 27 mai et le 7 juin : 479,42 €.
- Sur les traces d’Ibn Arabî
La mosquée Aïn el Khaïl, dans le cœur de la médina de Fès. Ibn Arabî y vécut, y travailla et y reçut sa révélation. Cette petite mosquée est menacée par deux maisons mitoyennes qui risquent de s’écrouler. Laïla Skali, architecte, se mobilise pour la sauver et en faire une bibliothèque sur le soufisme et Ibn Arabî.
À lire
- Ibn Arabî dans le texte
Traité de l’amour se lit aisément. L’introduction de Maurice Gloton, traducteur et spécialiste des grands soufis, propose une chronologie éclairante sur la vie d’Ibn Arabî. Dans la même collection, mais plus ardus pour les non-arabisants : la Sagesse des prophètes et les Illuminations de La Mecque.
Albin Michel, 8,60 €.
- L’Esprit de Fès : en quête de sens et de beauté
Pour ce livre anniversaire, Nathalie Calmé a recueilli des témoignages d’artistes, philosophes, économistes... venus au festival depuis dix ans. En vente au festival, disponible en librairie début juin, éd. Albin Michel. A.S.
Ibn Arabî et l’amour
"L’amour est ce rapport
Qui concerne aussi bien l’homme que Dieu,
Bien que notre science
Ignore cette relation.
Car l’amour est savouré,
Mais son essence incomprise.
N’est-ce pas étonnant, mon Dieu ! Ô mon Dieu !
L’Être même de Dieu
Est fondé sur l’amour,
Lui qui voit en nous comme en Lui,
Sans que nous soyons principe d’analogie.
Le terme de l’amour chez l’homme
Est de réaliser l’union :
L’union de deux esprits
Et l’union de deux corps.
Aussi l’excellence de l’amour
Est-il l’effet de l’Excellence !"
Extrait de Traité de l’amour, Albin Michel coll. Spiritualités vivantes.
Par Faouzi Skali
Ibn Arabî est né à Murcie dans une Andalousie au carrefour de l’Orient et de l’Occident, à une époque d’alliance entre la science et la foi, où savants et métaphysiciens marchent main dans la main.
Ibn Arabî rencontre Averroès, très jeune. Son père, inquiet de l’engagement mystique précoce de son fils, l’a envoyé porter des livres au vieux philosophe de Cordoue. En frappant à la porte d’Averroès, celui-ci lui ouvre et lui dit : " oui ". Ibn Arabî le regarde et dit : " oui " à son tour. Puis, il le regarde de nouveau et dit : " non ". Le philosophe lui demande alors : " Qu’est-ce que vous, mystiques, découvrez de plus que nous [philosophes] ne puissions trouver déjà à travers la voie rationnelle ? " Pour Ibn Arabî la réponse se situe entre le oui et le non.
Car la voie mystique n’est ni rationnelle ni irrationnelle. L’esprit s’échappe des limites de la matière. C’est autre chose que la philosophie, hors du domaine de la raison. Sans comprendre leurs propos, on traite les mystiques de blasphémateurs, on les crucifie, on les condamne car ils parlent de choses que le commun des mortels ne peut pas admettre. Quand Ibn Arabî dit tout cela à Averroès, il a près de 14 ans.
Musulman, Ibn Arabî se forme aux théologies à sa façon. Il considère que Jésus est son premier maître spirituel. Véritable génie, il acquiert une science considérable en fréquentant par la lecture différents maîtres et prophètes. Il écrit des livres d’une façon très spéciale, notamment les Gemmes de la sagesse. Il dit l’avoir " reçu " d’un trait, une nuit, réveillé par le prophète Mahomet.
La sagesse est représentée par une pierre dont la forme est comparée à la Tradition. Ainsi, la pierre est la même pour tous les hommes, mais elle est taillée de façon différente selon les religions, selon les formes prophétiques dictées à Abraham, Jésus et Mahomet, le dernier prophète.
À La Mecque, il écrit son ouvrage majeur, l’œuvre métaphysique la plus importante de l’Islam : les Illuminations mecquoises. D’une très grande profondeur, elle résume les aspects spirituels et métaphysiques propres au soufisme, son enseignement initiatique. Ces révélations conjuguent à la fois une extrême rigueur dans la conception et un travail visionnaire qui doit à Ibn Arabî son surnom de fils de Platon.
Ibn Arabî n’est pas influencé par la scission entre raison et foi qui transparaît déjà avec Averroès. Au contraire, avec Ibn Arabî, la foi en tant que vision, conscience et expérience du cœur entre en ligne de compte. La profondeur soufie d’Ibn Arabî se situe dans la rencontre entre l’amour et la connaissance, le cœur et la raison. Il est allé très loin dans le voyage de l’âme vers la proximité divine et exprime cette expérience avec une extrême beauté en commentant ces propos du Prophète : " Celui qui se connaît lui-même, celui-là connaît son Seigneur. " Son voyage spirituel explore son être dans ses profondeurs les plus intimes.
Vivre dans le monde, c’est sans cesse se rapprocher du mystère de l’être divin. Dans un hadith qoudsi (propos divin), Dieu dit : " J’étais un trésor caché, j’ai aimé à être connu. J’ai alors créé le monde afin que je sois connu par lui. " Ibn Arabî s’appuie sur cette explication de la Création pour faire comprendre le but de l’existence. Il s’agit bien de réaliser ce désir de Dieu d’être connu. Ibn Arabî insiste ainsi sur l’importance du désir et de l’amour divins. Ce " soupir du miséricordieux " dont il parle, c’est la manifestation de l’existence, le souffle. Toute l’existence n’est que l’émanation de cette nostalgie divine. L’homme, ou l’âme humaine, quand elle se fait transparente par la prière, devient l’œil par lequel le divin se regarde lui-même. C’est l’œil de la contemplation.
Ce que personne avant lui n’avait imaginé avec tant de cohérence, devient avec Ibn Arabî un aboutissement mystique, une extraordinaire synthèse. Ce n’est pas un hasard si le Moyen Âge l’appellera le Docteur Maximus ! Quant à certains soufis, ils diront de lui qu’il porte le " sceau mahométien ".
En effet, il fut bien l’héritier du Prophète sous ses aspects tant ésotériques que spirituels. Et Ibn Arabî reste, aujourd’hui encore, une référence importante pour toutes les écoles soufies à travers le monde, au titre du visionnaire métaphysique.
Pour qui s’intéresse au soufisme, Ibn Arabî est une étape cruciale. Il trouvera chez lui une liberté, une capacité de transcender les limites de la raison et des formes, d’élargir la conscience dans la connaissance et l’amour divin. Ibn Arabî lui indiquera la voie vers des domaines extrêmement profonds, voire déconcertants. Il comprendra que la perception est toujours au-delà de ce qu’on imagine, qu’elle nous rend humbles devant une connaissance sans limites. A.S.
Né dans la médina de Fès, Faouzi Skali est directeur du festival de Fès depuis sa création en 1994. Spécialiste du soufisme, il est l’auteur de Jésus dans la tradition soufie, en cours de traduction chez Albin Michel.
"Le sommeil loin de Toi me devient interdit.
Comment peut-on dormir séparé de l’Aimé ?
L’amour est ma religion et ma foi. "
Le grand maître soufi
1165 Naissance à Murcie (Espagne).
1179 Rencontre avec Averroès, à Cordoue (Espagne).
1196 À Fès (Maroc), révélation du " sceau de la sainteté mahométienne.
1203 Commence les Conquêtes spirituelles mecquoises.
1223-1240 S’installe à Damas (Syrie), où il finit sa vie.
Aller plus loin avec le soufisme
À VOIR
- Participer au festival de Fès
Fès organise depuis dix ans un festival de musiques sacrées du monde.
Les invités de cette année : chanteurs soufis du Kurdistan iranien, derviches tourneurs de Konya, moines danseurs du Tibet, mais aussi Monserrat Figueras, sœur Marie Keyrouz et Yousou N’Dour...
Du 28 mai au 5 juin.
Les concerts se déroulent dans des lieux magnifiques : place Bab Boujloud, porte de la Bab Al Makina, patio du musée Batha...
- Les rencontres de Fès
Parallèlement au festival se tiennent des rencontres sur le thème Une âme pour la mondialisation. Invités : Laure Adler, Bertrand Collomb, Leïla Shahid, Jorge Semprun...
Du 29 mai au 2 juin, de 9 heures à 13 heures.
- Le festival off
En marge des manifestations officielles, des concerts gratuits ont lieu tous les jours à 17 h 30, place Bab Boujloud.
Soirées soufies, à partir de 23 heures, à travers la ville.
Tout le programme sur www.fesfestival.com
Y aller
- Avec La Vie : Jean-Claude Petit, ancien président de Malesherbes Publications, accompagne un groupe de lecteurs à Fès, pendant le festival (2 120 €). Inscriptions : Martine Lominé, 163, bd Malesherbes, 75017 Paris.
Tél. : 01 48 88 65 34.
- Avec Terra Diva, 340 €. Hôtels de 79 à 191 € par jour pendant le festival. 29, rue des Boulangers, 75005 Paris, 01 44 07 10 12.
- Liaisons directes Paris (Orly)-Fès avec la Royal Air Maroc. Aller-retour le 27 mai et le 7 juin : 479,42 €.
- Sur les traces d’Ibn Arabî
La mosquée Aïn el Khaïl, dans le cœur de la médina de Fès. Ibn Arabî y vécut, y travailla et y reçut sa révélation. Cette petite mosquée est menacée par deux maisons mitoyennes qui risquent de s’écrouler. Laïla Skali, architecte, se mobilise pour la sauver et en faire une bibliothèque sur le soufisme et Ibn Arabî.
À lire
- Ibn Arabî dans le texte
Traité de l’amour se lit aisément. L’introduction de Maurice Gloton, traducteur et spécialiste des grands soufis, propose une chronologie éclairante sur la vie d’Ibn Arabî. Dans la même collection, mais plus ardus pour les non-arabisants : la Sagesse des prophètes et les Illuminations de La Mecque.
Albin Michel, 8,60 €.
- L’Esprit de Fès : en quête de sens et de beauté
Pour ce livre anniversaire, Nathalie Calmé a recueilli des témoignages d’artistes, philosophes, économistes... venus au festival depuis dix ans. En vente au festival, disponible en librairie début juin, éd. Albin Michel. A.S.
Ibn Arabî et l’amour
"L’amour est ce rapport
Qui concerne aussi bien l’homme que Dieu,
Bien que notre science
Ignore cette relation.
Car l’amour est savouré,
Mais son essence incomprise.
N’est-ce pas étonnant, mon Dieu ! Ô mon Dieu !
L’Être même de Dieu
Est fondé sur l’amour,
Lui qui voit en nous comme en Lui,
Sans que nous soyons principe d’analogie.
Le terme de l’amour chez l’homme
Est de réaliser l’union :
L’union de deux esprits
Et l’union de deux corps.
Aussi l’excellence de l’amour
Est-il l’effet de l’Excellence !"
Extrait de Traité de l’amour, Albin Michel coll. Spiritualités vivantes.
samedi 27 juillet 2013
Etre à l'écoute avec Boris Jollivet
À 41 ans, Boris Jollivet recueille la rumeur du monde. De l’Afrique à l’Inde, du Queyras au Jura, de la Loire, sillonnée en canoë, à ce bois d’Indre-et-Loire, près de son village, non loin d’Amboise.
« Gamin, j’étais déjà un naturaliste dans l’âme. » Adolescent, Boris avait été subjugué, au printemps, d’entendre chaque nuit de violentes percussions dans une poutre en bois d’une chambre. Il avait guetté ce tic-tac, ce bruit énigmatique, jusqu’à percevoir qu’un coléoptère de trois millimètres – une grande vrillette – se tapait la tête contre la poutre...
« Gamin, j’étais déjà un naturaliste dans l’âme. » Adolescent, Boris avait été subjugué, au printemps, d’entendre chaque nuit de violentes percussions dans une poutre en bois d’une chambre. Il avait guetté ce tic-tac, ce bruit énigmatique, jusqu’à percevoir qu’un coléoptère de trois millimètres – une grande vrillette – se tapait la tête contre la poutre...
Un couple de cygnes prend son envol
Quand vous êtes au milieu d'un lac gelé, la nuit, le froid augmente, la glace se fissure, vous sentez la vibration dans vos jambes et ça chante dans tous les sens comme par magie.
C'est pour moi le plus beau concert de la terre (que je connaisse).
C'est difficile à expliquer la prise de son car peu de personne la pratique, mais lorsqu'on enregistre, il se passe beaucoup de chose, on est concentré dans un autre monde qui procure beaucoup d'émotions.
Boris Jollivet
http://www.deezer.com/fr/album/47546
Quand vous êtes au milieu d'un lac gelé, la nuit, le froid augmente, la glace se fissure, vous sentez la vibration dans vos jambes et ça chante dans tous les sens comme par magie.
C'est pour moi le plus beau concert de la terre (que je connaisse).
C'est difficile à expliquer la prise de son car peu de personne la pratique, mais lorsqu'on enregistre, il se passe beaucoup de chose, on est concentré dans un autre monde qui procure beaucoup d'émotions.
Boris Jollivet
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