Selon le Dr Louis Masquin, neuropsychiatre et ancien chef de clinique à la faculté de Marseille, la dépression est comme une expérience de mort à soi-même pour renaître autrement. Une croix qui ouvre sur l’espérance de Pâques.
dimanche 12 mars 2023
« La dépression, un appel au secours de l’âme qui n’en peut plus »
samedi 11 mars 2023
Esprit de méditation
"Puisque l’esprit est intrinsèquement vide par nature, rappelez-vous qu’il ne peut pas être divisé. Il s’avère donc stérile de s’attacher à certaines expériences méditatives comme étant désirables et d’en rejeter d’autres. Il n’existe pas d’états méditatifs bons, mauvais ou indifférents. Lorsque vous méditez, laissez toutes les expériences s’élever spontanément, sans obstruction. Ces expériences spontanées sont, de toute façon, de simples manifestations fugaces de l’esprit et ne doivent pas être confondues avec l’esprit en tant que tel. En bref, méditer sur la véritable nature de l’esprit ne s’effectue pas en conceptualisant une expérience sur la base de préjugés positifs ou négatifs à propos de certains états méditatifs. La véritable nature de l’esprit est dénuée d’identité et au-delà de toute élaboration conceptuelle. N’imaginez pas la réaliser en ressentant quelque chose d’agréable et ne pensez pas qu’elle vous échappe quand la sensation désagréable. La nature de l’esprit est au-delà du mode de pensée duel. Vous ne pouvez pas affirmer qu’elle est quelque chose ou rien, qu’elle existe ou qu’elle n’existe pas, qu’elle est ici ou ailleurs. Vous ne pouvez ni identifier ni localiser la véritable nature de l’esprit. Elle demeure inaltérée par les émotions passagères. Elle n’est ni existante ni inexistante, ni présente ni absente, ni ceci ni cela. Elle est au-delà de tout extrême. Vous ne pouvez pas dire : « Ceci est la nature de l’esprit. » Comme l’esprit est immuable, il est futile de méditer avec espoir et crainte. N’envisagez pas la méditation comme un trophée à acquérir et à préserver."
Shamar Rinpoché - Extrait de "Au coeur de la sagesse, manuel de la pratique du Mahamudra".
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vendredi 10 mars 2023
Réveil infini
Vous ne supportez plus de faire les 3 huits...
jeudi 9 mars 2023
Se dé-figer
Une vue intéressante peut être de se considérer (et de considérer les autres) comme un être en devenir. Ce que nous sommes est en constante mutation, en constante métamorphose vers ce que nous ne sommes pas encore et que nous allons devenir, sans aucune idée de ce que cela pourrait bien être.
Cela nous demande d'abandonner une idée toute faite de ce que nous sommes et d'oser (avons-nous un autre choix ?) laisser venir le devenir.
Cela peut être une source d'angoisse car c'est un inconnu, mais c'est aussi une source de libération car c'est réaliser toute l'illusion du contrôle qui est bien fatigant, totalement épuisant.
Nous voulons toujours défendre un moi que nous avons figé par la pensée, nous voulons défendre sa zone de sécurité, et c'est tout à fait normal, cela fait partie du fonctionnement humain.
Mais nous pouvons avoir l'idée libératrice de dé-figer l'idée que nous avons de nous, d'accepter d'être ce flux permanent, de nous laisser traverser par la vie et de laisser venir ce devenir, sans nous y accrocher, en gardant en tête un sacré mantra : "ça va passer".
Philippe Fabri
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Salvado Dalì "Galatea delle Sfere". 1952
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mercredi 8 mars 2023
Les femmes en spiritualités
Maitres spirituels ou disciples magnifiques: le spirituel s'incarne puissamment aussi au féminin.
Simone Weil - Denise Desjardins - Pema Chödrön - Colette Roumanoff - Thérèse de Lisieux - Véronique Desjardins - Nur Artiran - Ma Anandamayi - Mata Amritanandamayi -Madeleine Delbrël - Bernadette Soubirous -Sœur Emmanuelle - Etty Hillesum - Christiane Singer -Tara Brach
L'arme de "soi"
L'ARME DE "SOI"
Je vous disais dans ma vidéo (voir ci-dessous) l'importance de marquer la différence entre soi et l'environnement, notamment grâce à l'Empereur, chef des armées.
Le Cœur est également le siège du 神 shén : l'esprit/âme/conscience. Le 神 shén nous permet de dire "moi".
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Et ce mot, "moi" / "je", voici son caractère chinois :
我 - wŏ
En l'observant on constate qu'il est subtilement symétrique.
J'ai bien dit subtilement ! 😉
La partie de droite est une variante un peu mouvante et destructurée de la partie gauche.
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Et savez-vous ce que 我 wŏ représente ?
Deux hallebardes s'entrechoquant.
Une fois qu'on le sait, ça saute aux yeux !
Qu'est-ce que ça nous raconte ?
Tout simplement qu'il n'y a de "moi" que par rapport à l'extérieur : par rapport à un autre "moi" qui n'est pas moi 😁
Et ce n'est que dans la confrontation avec cet autre "moi" que j'apprend à connaître mon propre "moi".
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Confrontation ne veut pas nécessairement dire combat féroce ! C'est aussi l'entraînement. Et dans le fond, toute rencontre, toute interaction entre deux êtres n'est rien d'autre qu'un entraînement l'un avec l'autre, possiblement l'un contre l'autre, et malheureusement parfois l'un au détriment de l'autre...
D'où l'intérêt d'être "armé". Comprenez ce terme dans le sens figuré !! Armez-vous d'intelligence, de culture, d'humour, d'érudition, de bienveillance et d'amour avant tout !
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C'est souvent notre bonne nature qui "désarme" le partenaire en face et rend l'interaction plaisante et enrichissante pour les deux 😊
Alice Korovitch
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lundi 6 mars 2023
Poésie piétinée...
Engagement de transformation
Nathalie Harar : Quelle est la plus intéressante découverte que vous ayez faite sur vous-même ?
Arnaud Desjardins : Il y en a eu plusieurs et à des époques différentes. En tout cas, au départ, c’est en découvrant l’idée que l’homme fonctionnait comme une machine et qu’il pouvait y introduire plus de conscience, s’engager dans une démarche concrète de transformation, bien au-delà de seulement croire ou de ne pas croire.N.H. : Vers quoi faut-il tendre dans la vie ?
A.D. : Quelques points sont capitaux et je ne les ai d’ailleurs pas inventés. Avoir une connaissance de soi fine. Devenir de plus en plus libre intérieurement. Révéler en nous une profondeur d’être et de conscience qui ne soit pas impliquée dans le vieillissement, la naissance et la mort. En fait, ces idées se retrouvent dans toutes les traditions spirituelles. Ce sont plutôt les méthodes pour y parvenir qui sont variables. J’ai eu l’opportunité de rencontrer des maîtres spirituels soufis, indiens, tibétains… Même avec des chemins et des techniques différentes, le résultat final était là : de ces sages émanaient une même liberté, de la compassion, de l’amour, de la sagesse, et une capacité certaine à être au-delà des formes.
dimanche 5 mars 2023
Se laisser malaxer le cœur
La plupart d’entre nous évoluons dans un contexte généralisé de maltraitance du ressenti. Nos parents, notre éducation, la société, tout nous pousse à la répression. Cela va des injonctions les plus grossières (« Un homme, ça ne pleure pas ! ») jusqu’aux plus subtiles (« Après des années de thérapies et de pratique, je ne devrais pas être si fragile ! »). Alors, il ne faut pas ressentir, ou le moins longtemps possible, et surtout que cela ne se voie pas. Qui plus est, l’enfance nous a confrontés à des situations si douloureuses que nous n’avons pas pu les ressentir complètement, nous avons donc dû nous fermer, nous « blinder » pour survivre.
La capacité de se laisser malaxer le cœur par la succession des épreuves et des succès, des joies et des peines, est une des clés de la progression spirituelle. La sensibilité, c’est le contraire de l’anesthésie, de l’endurcissement, de la rationalisation et du déni. Se laisser briser le cœur va mettre à bas tout notre monde artificiel et pathétique fait d’espoirs et de craintes, d’illusions, d’orgueil, de prétentions, de faux-semblants, d’opinions ; c’est ce qui va arracher tous nos masques et mettre à néant nos stratégies illusoires pour éviter la confrontation directe et vivifiante à la réalité.
Emmanuel Desjardins
Vivre – La guérison spirituelle selon Swami Prajnanpad. Le Relié
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samedi 4 mars 2023
La fierté de l'instant
Quand votre lion n'est pas loin, l'envie d'être en vie est proche.
La perfection ce n'est pas de faire quelque chose de grand et beau, mais de faire ce que vous êtes en train de faire avec grandeur et beauté.
Swami Prajnanpad
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vendredi 3 mars 2023
Y a-t-il encore de la place, dans le monde tel qu'il est ...
... pour le calme intérieur, la paix intérieure, la simple joie
d'être ?
Comme une pluie fine interminable qui nous pénètre jusqu'aux os, les médias imprègnent quotidiennement notre vie intérieure d'une inquiétude latente qui insidieusement peut laisser place à l'angoisse ou à la dépression.
Il est indéniable que nous traversons une époque au cours de
laquelle les détresses s'accumulent.
Mais en a-t-il été autrement dans le passé ?
Épidémies, tremblements de terre, inondations, famines,
éruptions volcaniques et autres désastres naturels jalonnent les siècles, les
millénaires. Il est avéré que depuis que l'homme occupe la Terre il a adjoint
aux catastrophes naturelles ses propres créations meurtrières. La plus ancienne
est sans doute le conflit guerrier. La guerre ! « Un massacre de gens qui ne se
connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas
» écrivait Paul Valery.
Il faut aujourd'hui ajouter les produits de ce qui fait la différence, paraît-il, entre l'animal -être de nature- et l'homme -être de raison-. Il est insensé de projeter sur la Nature les problèmes écologiques qui ont pour cause l'idée prétentieuse que nous vivons - DANS-la Nature ; ce qui rend la Nature étrangère à nous-même.
Quand allons-nous reconnaître que, comme les animaux, nous vivons - DE - la Nature ? Et qu'il serait bien que ce que j'appelle MOI se mette au service de ses lois. Lorsque je vivais en Haute-Savoie, ayant quitté la Forêt Noire pour ouvrir un premier Centre de Méditation, le paysan qui récoltait le blé qu'il avait semé autour du centre le fauchait à la faux !
J'étais fasciné par l'élégance de ses gestes. Maître de son outil, il le soumettait à un rythme aussi naturel que celui des battements du cœur. J'aimais échanger quelques mots avec cet homme paisible qui prenait toujours le temps de s'arrêter un moment pour papoter.
Quel contraste avec l'agriculteur qui aujourd'hui, autour de notre maison, dans la Drôme, conduit une machine agricole plus volumineuse qu'un camion trois tonnes. Il me donne l'impression d'être l'esclave de sa machine. Lui faisant un signe de la main pour le saluer, j'ai parfois l'impression que je le dérange, tant il semble soumis au rendement. J'ai souvenir d'avoir vu notre paysan savoyard prendre le temps d'interrompre son action pour entendre un oiseau qui chantait. L'agriculteur, pour se mettre à l'abri du vacarme de sa machine, a un casque sur les oreilles.
Heureux celui, celle, dont le métier est le "fait
main". Le produit fait main transforme la personne qui le fait !
Il serait inepte et sot de penser pouvoir faire marche
arrière afin de revenir aux manières d'être et de vivre d'antan. Peut-être
sommes-nous définitivement passés de la faux à la moissonneuse-batteuse, de
l'humus aux engrais chimiques. Comme nous sommes passés de l'épée à la
mitraillette et de l'arc aux fusées intercontinentales.
MAIS QU'EN EST-IL DE L'ÊTRE HUMAIN QUE NOUS SOMMES ?
Être c'est devenir ; devenir c'est être. L'être humain
depuis des millénaires, entame le chemin qu'est son devenir au cours d'une
gestation d'une durée de neuf mois. Quels que soient la couleur de sa peau, le
milieu familial, les options philosophiques, religieuses, spirituelles des
adultes qui l'entourent, chaque nouveau-né prend le temps d'attendre que la vie
qui le fait vivre l'invite à s'asseoir … quelques mois plus tard à se mettre
debout … et plus d'un an après la naissance physiologique …à marcher.
« Rien ne presse ! » me disait Graf Dürckheim lors de mon
premier séjour à Rütte. « Désormais faites tout ce que vous faites un petit peu
plus lentement ! »
Une des grandes vertus des bébés, écrit Christian Bobin (1) est de ne pas être aveuglés par un savoir. Ils regardent le monde sans morale, sans philosophie, sans religion, sans aucune précaution.
Michiko Nojiri San, maître dans l'art traditionnel qu'est la cérémonie du thé (ChaDo) pratiquait et enseignait l'exercice appelé zazen. Régulièrement son introduction était limitée à cette indication : « Zazen ? C'est être assis (ZA) comme un bébé est allongé dans son berceau. »
Zazen est décrit, par les personnes qui pratiquent cet
exercice, comme étant la culture du silence, la culture du calme, la culture de
la paix intérieure.
Par les personnes qui pratiquent ! Non pas par les personnes
qui pensent, qui cherchent à comprendre pour quels bénéfices il serait bien de
se mettre à pratiquer ce curieux exercice, exercice consistant principalement à
ne rien faire. « Ne rien faire, mais à fond », me disait André Comte Sponville
après quelques heures d'exercice. Dans son dictionnaire philosophique (éd.
PUF), il ajoute : « Zazen c’est jouer le “corps” contre l’égo, la “respiration”
contre le mental, “l’immobilité” contre l’agitation, “l’attention” contre
l’emportement ».
ZAZEN ? Passage de la vérité conceptuelle à la vérité vraie
!
Je suis, donc je respire ! Je respire, donc je suis !
Lapalissade ? Non ! C'est une vérité dans le concept. Mais l'acte de respirer
n'est pas dû au fait qu'il peut être pensé, conceptualisé. La vérité vraie est
que en ce moment JeInspire (je n'expire pas) et que la pensée n'y est pour rien
! La vérité vraie est que en ce moment JeExpire (je n'inspire pas) et que la
pensée n'y est pour rien !
Et curieusement, lorsque j'arrive à sentir que je laisse le souffle vital aller et venir, sans l'entraver, tout en moi se calme.
Oui, dans notre monde tel qu'il est, nous avons encore droit
à nous sentir portés par ces valeurs essentielles que sont le calme intérieur,
la paix intérieure, la simple joie d'être. Mais pour cela, et je reviens à ce
qu'écrit Christian Bobin « Il y a un moment où chacun est obligé de comprendre
d'une autre manière que la compréhension analytique. Il faut peut-être
comprendre par l'arrière de la tête, ou par ses yeux, ou par l'enfant qu'on
était. Mais surtout ne pas comprendre par l'adulte qu'on se croit tenu d'être.
» 1
Pour ensuite prendre le temps de dire : être ... être ... être ... !
Au plaisir de vous rencontrer ou de vous revoir au Centre.
Jacques Castermane
1 Christian Bobin — Le plâtrier siffleur— POESIS (Habiter
poétiquement le monde).
jeudi 2 mars 2023
Main divine
J’utilise un terme particulier depuis quelques années : le pétrissage. Je veux dire que l’on est plus souvent pétri par la vie que caressé par elle. J’ai commencé à l’utiliser spontanément de plus en plus lorsque j’ai finalement quitté la niche oratoire de « l’éveil » où tout est désigné comme illusoire et où l’on finit par feindre d’être au-dessus de la condition humaine.
Une première façon d’aborder plus sainement et gentiment le pétrissage est sans doute d’en accepter la réalité sans se sentir « moins évolué » que d’autres, apparemment plus gâtés par la vie (qu’en sait-on, d’ailleurs ? c’est aussi un sujet à part entière).
Cela signifie : Je suis pétri par la vie, dans mon corps, par mes émotions et au cœur de mes crises spirituelles. Et cela peut même se produire tous les jours. Ce n’est pas le signe d’une rechute de mon sommet spirituel fantasmé, c’est le processus vivant et non linéaire dans lequel je me trouve, à un moment donné. Mon corps est un laboratoire où des mutations parfois intenses sont à l’œuvre. Et je ne parle pas d’une indigestion qui gâche un peu quelques heures de ma journée, mais par exemple de brassages psychiques qui peuvent sembler interminables.
Et quel baume alors que d’accompagner du mieux possible ce pétrissage en essayant d’honorer son intelligence propre, quelque chose comme la reconnaissance d’un ouvrage déterminé qui, assez souvent, ne prend pas en compte mon besoin de confort. Question de priorité naturelle. A quoi nous sommes-nous ajustés pour ne plus comprendre cela ?
Dans un monde social qui valorise la performance et le bonheur absolu, générant ainsi le désespoir du plus grand nombre, retrouver la noblesse du pétrissage nous replacerait dans une perspective plus réaliste de nos chemins de vie.
Mais cela va demander un effort collectif, parce que nous nous sentons obligés aujourd’hui de masquer nos détresses comme des phénomènes honteux alors qu’elles sont peut-être le symptôme d’un précieux moment de transformation, même s’il ne colle pas à nos idéaux conditionnés. Essayons : « Je ne suis inférieur à rien ni à personne dans cet instant, juste pétri par une main divine ».
Thierry Vissac
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mercredi 1 mars 2023
Aveuglement
" Cette civilisation moderne a conduit l'humanité à deux guerres mondiales, mais la leçon n'a servi à aucun politicien. La politique ne se préoccupe que des apparences et ne tient aucun compte des réalités profondes. Seule la conscience de leur nature spirituelle commune peut unir les hommes. Le sens de leur individualisme les condamne à l'égoïsme et aux conflits. C'est dans la vision même de l'homme et du sens de sa vie que se trouve la racine de tous les « problèmes ». Tant que l'aveuglement et l'ignorance prévaudront, tout problème résolu fera immédiatement place à un autre, dans un déséquilibre permanent. L'intérêt pour la politique tient aujourd'hui la place que tenait autrefois l'intérêt pour la religion. Moins les gens ont l' intention de se diriger et de se réformer eux-mêmes, plus ils se préoccupent de la façon dont il faudrait diriger ou réformer la société. En fait, les « problèmes » politiques, économiques et sociaux ne sont qu'une façade qui masque le véritable problème, lequel est spirituel et psychologique. Aucune mesure ne sauvera la situation, qui ne tiendra pas compte de la réalité spirituelle, de la vraie nature de l'Homme. Pour le moment, l'humanité tourne le dos à cette vérité fondamentale. L'existence devient sans cesse plus complexe à tous égards et interdit de plus en plus aux hommes et aux femmes toute velléité de vie intérieure. Le véritable bonheur ne peut se trouver que dans la « réalisation » ou la prise de conscience de la Nature profonde, du Soi, mais jeunes et vieux cherchent désespérément des plaisirs et des satisfactions qui ne peuvent pas durer. C'est, par excellence, le fruit de ce que tous les enseignements initiatiques ont appelé l'aveuglement et l' ignorance.
Arnaud Desjardins , Monde moderne et Sagesse ancienne ( 1973 )
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