mercredi 30 octobre 2013

Saint François d'Assise par Erik Sablé (1)

Erik Sablé a publié une petite introduction à la spiritualité de Saint-François d'Assise : « Le livre du détachement et de la paix »


Première partie : une petite biographie...(10 min.)

   « Être détaché, c’est saisir l’incandescence de chaque instant, la rondeur parfaite des jours, la beauté des saisons, être dans la plénitude et non dans le manque. »

« La joie est peut-être l’ultime secret de saint François, qui affirmait : « Contre toutes les ruses de l’ennemi, ma meilleure défense c’est encore l’esprit de joie », et « le démon ne peut rien contre un cœur gonflé de joie. »

mardi 29 octobre 2013

Un homme à suivre... Pierre Rabhi


De nouveau, un beau portrait de Pierre Rabhi... 
cet homme qui rend fertile le désert et qui met en priorité la floraison du cœur.

"on ne peut pas s'acheter la joie de vivre !"



lundi 28 octobre 2013

Ilios Kotsou rassemble des personnes référentes de ce blog...


En souvenir d'une belle rencontre de septembre dont je reparlerai prochainement...

Respirer, marcher, parler, regarder : toutes choses ordinaires, dont on ne s'aperçoit de la valeur que lorsqu'on a failli les perdre pour toujours. Les rescapés d'accident, de maladies ou d'événements de vie graves racontent tous la même histoire, et la même sensation, liée à cette prise de conscience : vivre est une chance.

Christophe André 

L'esprit de curiosité est essentiel pour vivre en pleine conscience. Ce n'est pas simplement une façon de résoudre nos problèmes. C'est une manière de s'assurer que l'on est toujours en contact avec le mystère de la vie et de notre présence ici-bas.
Jon Kabat-Zinn


"Rappelle-toi que tu n'es pas seul au monde.Tu dépends de mille créatures qui font le tissu de ta vie." Donnez votre avis 
Matthieu Ricard

  « Il ne faut surtout pas minimiser l’importance et la puissance des petites résolutions qui, loin d’être anodines, contribuent à construire le monde auquel nous sommes de plus en plus nombreux à aspirer. » 
Pierre Rabhi


Ilios Kotsou : "Une petite vidéo qui présente le nouveau livre d’Emergences auquel j'ai participé, dont le titre annonce le programme! De manière vivante, illustré d’exemple concrets et d’anecdotes, il fait le lien en développement personnel et transformation globale et propose de pistes pratiques pour participer au monde de demain."

dimanche 27 octobre 2013

Cette vie avec Gilles Farcet


J’aurai passionnément aimé cette vie. Cette existence terrestre, cette petite existence. Petite parce que limitée, désespérément limitée dans ses conditions et circonstances, d’un certain point de vue si étroite et confinée au regard du Plus Grand, et pourtant … La grandeur de cette petite, misérable, éphémère existence est précisément sa limite, son implacable relativité. Comment, comment diable (il faudrait dire comment Dieu) l’absolu a-t-il pu parvenir à se manifester et à laisser toute sa gloire éclater dans un minuscule fragment ? Comment diable, comment Dieu, la conscience a-t-elle pu se sentir être en ma conscience, celle du pauvre être humain que je suis ?

La grandeur de cette existence est qu’elle reflète et manifeste l’infini, le Tout ; et que l’infini, le Tout, n’ont aucun intérêt en eux-mêmes, hormis dans leur manifestation qui seule peut dire leur gloire. Ô Seigneur, tu n’as aucun intérêt intrinsèque en dehors de ta création. Ta création est ce qui compte, tout comme la personne de l’artiste n’est pas ce qui importe mais son art. Mozart n’importe que par sa musique. Dieu n’importe que par ce qu’il a créé. La preuve de Dieu est ce qui est, ce qui est est Dieu et le fait de le ressentir est matière à exultation.

Joie, joie silencieuse, indicible douceur de l’être au cœur même de ce monde tragique et paradoxal. Quelle bénédiction, quelle grâce me fait sentir cela alors que tant de créatures souffrent et ne sentent rien hormis leur limites, souffrent de s’éprouver limitées et impuissantes …

J’aurai passionnément aimé cette existence, toute cette existence, la mienne, qui ne m ‘appartient pas, dans le tout de l’Existence, dans le tout du miracle d’être. Mes échecs, mes erreurs, mes réussites, qui toutes et tous ne m’appartiennent en rien. Bénie soit cette existence qui est bénie parce qu’elle est et procède de la source de l’être. Bénie soit le fait de pouvoir sentir Cela. Déchirement et joie. Déchirement de l’illusion de la séparation et toutes ses conséquences abominables ; joie de l’inexistence de cette séparation. Et déchirement de savoir combien la joie se cache, se dérobe et se refuse à ceux qui cependant la cherchent sans même plus croire à son possible avènement en eux.
Que notre joie demeure, qui n’est pas notre joie.

Puisse le miracle d’un seul être ressentant ce soir la joie contribuer à la guérison. La vie est joie, et toutes les indicibles peines, chagrins, horreurs, absurdités, procèdent curieusement de cette joie. Et mes pauvres mots , mes mots innocents, sont impuissants à enrayer la souffrance qui broie. Et pourtant …. J’aurai passionnément aimé cette existence.

Gilles Farcet,  Charmes , 15 septembre 2013, 21h 33.

Après ce texte, je vous propose deux vidéos pour suivre la route spirituelle de Gilles Farcet.

vidéo avec Gilles Farcet : première partie
Vidéo avec Gilles Farcet : deuxième partie

Pour les personnes qui souhaitent seulement pouvoir écouter l'audio, il suffit de me le demander...

samedi 26 octobre 2013

A pas de loups... vers un reflet d'inconnaissance...




Un petit rafraîchissement climatique... Et pourtant on dit être connu comme le loup blanc... Finalement, on ne connaît pas grand chose...

vendredi 25 octobre 2013

Ressentir avec Emmanuel Desjardins


Être vivant, c'est d'abord avoir un cœur vivant, un cœur capable de ressentir pleinement, avec fluidité, comme celui d'un enfant. Avant d'aspirer au cœur équanime du sage, à l'ataraxie, l'absence de trouble, cherchons déjà à avoir un cœur vivant. La plupart des écoles de psychothérapie définissent quatre ressentis de base : la peur, la tristesse, la joie, la colère. Sommes-nous capables de les ressentir tous les quatre ?Y a-t-il un interdit sur l'un d'entre eux ? Un interdit sur la colère, par exemple ? Ou bien sommes-nous figés dans l'un d'entre eux : toujours tristes, en colère ou joyeux ? Certains sont en colère toute leur vie. D'autres se sont définitivement campés dans la bonne humeur. Ce n'est pas cela, être vivant.

Être vivant, c'est oser nous laisser brasser, nous rendre vulnérable, laisser les événements nous « travailler ». Un disciple de Swâmi Prajnânpad lui demanda un jour : « Comment cela se fait-il ? Swâmi Prajnânpad a vécu certains événements une ou deux fois, et il a changé ! Moi, j'ai vécu les mêmes événements des centaines de fois, et je n'ai pas bougé ? » Swâmi Prajnânpad répondit : « Ce qui se passe, c'est que les événements vous arrivent de l'extérieur, vous vous fermez, vous ne vous laissez pas affecter. C'est pourquoi aucun changement ne se produit dans votre existence. Tandis que celui qui se laisse affecter par les événements est obligé d'y faire face, il n'a pas d'échappatoire, il perd ses illusions et se libère. »

Nous évoluons dans un contexte généralisé de maltraitance du ressenti. Nos parents, notre éducation, l'école, la société, tout nous pousse à ne pas ressentir, à réprimer. Cela va des injonctions les plus grossières (« un homme, ça ne pleure pas »), aux plus subtiles (« après des années de thérapies et de pratique, je ne devrais pas être si fragile ! »). Alors, il ne faut pas ressentir, il faut que cela ne se voie pas, ou que cela dure le moins longtemps possible.

Qui plus est, l'enfance nous a confrontés à des situations si douloureuses que nous n'avons pas pu les ressentir complètement, nous avons dû nous fermer, nous « blinder » pour survivre. Ressentir, c'est donc également retrouver des émotions enfouies, laisser s'exprimer ce qui a été réprimé. Cela signifie aussi que les demandes infantiles, les distorsions issues d'une éducation maladroite, les blessures non cicatrisées de notre psyché fragile seront entendues et prises en compte. D'où l'importance d'un travail sur l'inconscient et la mémoire refoulée...

Emmanuel Desjardins
Spiritualité: De quoi s'agit-il ?


jeudi 24 octobre 2013

Qui est José Le Roy ? Voici sa tête ! A vous de voir la votre...


Un retour à Soi après avoir vu ce que nous ne sommes pas...




J'ajoute cette vidéo car je pensais déjà l'avoir mise mais apparemment ce n'est pas le cas. Je ne vous la montre pas du doigt car vous pouvez le faire... :




mercredi 23 octobre 2013

Vivre en solidarité avec Matthieu Ricard


Je suis certain qu'il y a des effets positifs prouvés lorsque vous écoutez Matthieu Ricard... La force de la bienveillance est à ressentir.




mardi 22 octobre 2013

Un seul être avec Alain Galatis

Cette harmonie témoigne d'un lien dont nous avons l'intuition. Il n'y a plus seulement un homme qui regarde trois arbres et un écureuil sous un soleil d'automne, mais chaque phénomène déborde de son cadre; chaque phénomène émet, rayonne; chaque phénomène tend les bras; ils se rejoignent, se frôlent et se touchent.
Cela peut se produire dans d'autres lieux moins prédisposés. Inopinément, cette sensation nous tombe dessus dans le brouhaha d'un bistrot enfumé, sur notre lieu de travail ou lorsque nous regardons les murs pelés d'une arrière-cour délabrée. Nous percevons la rumeur de l'unité.

Ce sentiment d'une harmonie se manifeste quand nous nous oublions, quand l'attention portée à notre environnement se suffit à elle-même, quand cette attention nous sort de nous-mêmes. Nous devenons simple présence attentive. Nous pouvons alors goûter la paix et la sérénité : nous avons réintégré l'unité; elle nous a rattrapés. Nous n'avons plus de poids. En son sein, nous flottons dans l'impalpable.

Mais vite, nous retombons dans notre personnage. Nous reprenons notre rôle et notre histoire. Pourtant, l'unique cause de ces trop rares expériences qui nous laissent un souvenir ému et nostalgique, cette unique cause est présente dans chaque instant.

Elle est là, maintenant, cher ami ! Partout autour de toi. Et en toi...


...Nous sommes liés, cher ami. En contact. A des dizaines ou des milliers de kilomètres. Sans lever le petit doigt. Sans bouger une oreille. Sans nous déplacer d'un millimètre. Nous sommes un seul et même être.

Alain Galatis
Deuxième photo de Jackie

lundi 21 octobre 2013

Autour du bouddhisme et du Dalaï-Lama


Voici un extrait choisi de l'émission "La marche du siècle" de 1996 dont l'invité était le Dalaï-Lama. 
Autour de lui, Arnaud Desjardins, Matthieu Ricard et Jean-Claude Carrière qui nous parlent du bouddhisme :




dimanche 20 octobre 2013

La grande famille humaine de Jean Vanier


Qu'est-ce que vous pensez de l'aide humanitaire ?

Nous faisons tous partie d'une grande famille humaine. Nous pouvons être différents de culture, de religion, de peau etc. mais nous sommes cependant de la même famille. Alors si un de nos frères a faim, si un de nos frères est en difficulté, il faut absolument faire quelque chose, surtout quand il s'agit des grandes grandes famines ou des grands grands troubles comme des tremblements de terre en Haïti, au Japon. Donc l'aide humanitaire est très importante. C'est affirmer que nous faisons partie de l'humanité.

Comment aider juste ?

Qu'est-ce qui est important ? II y a le problème financier, il y a le problème de l'organisation des secours. L'humanitaire, c'est essentiellement de rencontrer des gens et de leur révéler qu'ils ne sont pas simplement des objets de notre bonté mais ce sont aussi des gens importants. Nous aimons bien les rencontrer. Leur différence nous ouvre à des pans du monde que nous ignorions. Nous nous enrichissons réciproquement. Donc la rencontre est importante.

Aider à côté ou aider dans un pays lointain, qu'est-ce qui permet de faire un choix ?

Cette question est fondamentale. Nous pouvons être touchés par la misère au loin que nous rapportent les médias comme les enfants des rues au Cambodge ou ailleurs ; cependant il est important de penser aux S.D.F. dans nos rues, aux personnes seules âgées. II ne faut jamais oublier les gens qui sont à côté.


vendredi 18 octobre 2013

Une lumière intérieure à découvrir avec Christian Bobin

Donc, je suis aussi impuissant que vous à ne pas voir le monde. Comme vous, je peux fermer les yeux, mais c’est un acte volontaire et toujours bref. Je crois même qu’il m’est plus difficile qu’à vous, car je n’ai pas le recours de clore les paupières (j’entends les paupières physiques). Je dois accomplir, pour éteindre un instant la vue, une opération intérieure beaucoup plus brutale et plus artificielle. Je nage positivement dans la lumière et dans toutes les formes qui naissent d’elle. La lumière, c’est mon élément. J’en suis fait.

Mais vous aussi, vous les clairvoyants, vous êtes faits de lumière. Sinon, vous ne pourriez pas voir. On vous apprend le contraire, je le sais bien. On vous parle de l’intensité lumineuse de tel objet et de tel autre. On mesure ces intensités. Il y a des unités internationales pour cette mesure. On vous dit, en somme, que la lumière n’est pas en vous, mais au-dehors et qu’elle vient jusqu’à vous selon des lois qu’il faut peu à peu découvrir. On m’a appris ces choses à moi aussi. Mais, par expérience, je sais qu’elles sont fausses. Et c’est pourquoi j’ai été joyeux, même dans les moments les plus pénibles de mon existence...

Quand je dis « lumière », je ne songe pas aux objets lumineux, au tourbillon de reflets et d’oscillations qui forme l’univers visuel. Je songe à la source qui, elle, est au-dedans. La source précède le fleuve et tous les accidents de son cours, tous les objets vus. On peut tarir les objets, la source demeure. Ce courant essentiel de lumière, cette puissance de lumière qui n’attend pas, pour être, que nous nous servions d’elle, elle est canalisée pour vous, commodément, pratiquement, à travers les yeux du corps. Il en résulte un monde, le vôtre. Mais si les yeux sont fermés accidentellement, elle n’en crée pas moins un monde : le mien, le mien puisque c’est moi qui parle. Sont-ils semblables, ces deux mondes ? Oui. Je n’hésite pas à le dire, parce que, depuis plus de vingt ans, leur coïncidence m’a frappé cent fois...

Plus souvent, je vous vois, mais d’une manière très peu anatomique. Je ne vous détaille pas. Je vous attrape (je dirais aussi volontiers je vous reçois) à l’instant où vous arrêtez la lumière que je tends vers vous. Vous faites une ombre. Cette ombre se diversifie presque immédiatement, se met en forme, se colore, mais selon d’autres rythmes que ceux des yeux. Si vous ne tenez pas en place, si ma conversation vous agace, votre ombre alors se disloque : il en part des morceaux à droite, à gauche, en arrière. Si vous êtes attiré vers moi par l’amitié ou l’intérêt, votre ombre est toute proche. Elle tend à s’intégrer dans la mienne. De là des sensations si particulières que, généralement, je me tais sur elles, par discrétion, pudeur ou timidité, à votre choix.

Jacques Lusseyran
 " Le Monde commence aujourd'hui "
Jacques Lusseyran, totalement aveugle depuis l’âge de huit ans, déporté politique à Buchenwald, et aujourd’hui, professeur de littérature française dans une université des Etats Unis, a écrit « Le monde commence aujourd’hui » à la fois comme un essai et comme un roman.Le monde commence aujourd’hui demeure une somptueuse leçon de résilience et un chant d’amour à la vie, dont la quête a lieu partout, tout le temps, du vestibule de l’enfer aux immensités américaines.





Chute...libre