jeudi 27 avril 2023

A tendre vers ?


Attendre est un état d'esprit. En résumé, vous voulez le futur, mais non le présent. Vous ne voulez pas de ce que vous avez et désirez ce que vous n'avez pas. Avec l'attente, peu importe sa forme, vous suscitez inconsciemment un conflit intérieur entre votre ici-maintenant, où vous ne voulez pas être, et le futur projeté que vous convoitez. Cela réduit grandement la qualité de votre vie en vous faisant perdre le présent. Il n'y a rien de mal à essayer d'améliorer vos conditions de vie, et vous pouvez le faire. Par contre, vous ne pouvez améliorer votre vie. La vie passe avant tout.

La vie est votre Être intérieur le plus profond. Elle est déjà entière, complète, parfaite. Ce sont les circonstances et vos expériences qui constituent vos conditions de vie. Il n'y a rien de mal à aspirer à aspirer à certains buts et à vous efforcer de les atteindre. L'erreur, c'est de substituer cette aspiration au sentiment de vivre, à l'Être. Le seul point d'accès à l'Être, c'est le présent. Vous êtes donc comme l'architecte qui ne prête aucune attention aux fondations d'un édifice, mais passe beaucoup de temps sur la superstructure.

Par exemple, bien des gens attendent que la prospérité vienne. Mais celle-ci ne peut arriver dans le futur. Lorsque vous honorez, reconnaissez et acceptez pleinement votre réalité présente et ce que vous avez – c'est-à-dire le lieu où vous êtes, ce que vous êtes et ce que vous faites dans le moment –, vous éprouvez de la reconnaissance pour ce que vous avez, pour ce qui est, pour le fait d'Être. La gratitude envers le moment présent et la plénitude de la vie présente, voilà ce qu'est la vraie prospérité. Celle-ci ne peut survenir dans le futur. Alors, avec le temps, cette prospérité se manifeste pour vous de diverses façons. Si vous êtes insatisfait de ce que vous avez, ou même frustré ou en colère face à un manque actuel, cela peut vous motiver à devenir riche. Mais même avec des millions, vous continuerez à éprouver intérieurement un manque et, en profondeur, l'insatisfaction sera toujours là. Vous avez peut-être vécu de nombreuses expériences passionnantes qui peuvent s'acheter, mais elles sont éphémères et vous laissent toujours un sentiment de vide et le besoin d'une plus grande gratification physique ou psychologique. Vous ne vivez donc pas dans l'Être et, par conséquent, ne sentez pas la plénitude de la vie maintenant, qui est la seule véritable prospérité.

Alors, cessez d'attendre, n'en faites plus un état d'esprit. Lorsque vous vous surprenez à glisser vers cet état d'esprit, secouez-vous. Revenez au moment présent. Contentez-vous d'être et dégustez ce fait d'être. Si vous êtes présent, vous n'avez jamais besoin d'attendre quoi que ce soit.

Ainsi donc, la prochaine fois que quelqu'un vous dira : « Désolé de vous faire attendre », vous pourrez répondre : « Ça va. Je n'attendais pas. J'étais tout simplement là, à m'amuser ! »

Le pouvoir du moment présent par Eckhart Tolle

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mercredi 26 avril 2023

Etre entendu

 ETRE ENTENDU(E) - extrait du "carnet"


Dialogue archétypal :
-Je demande à être entendu (e)
Tu ne seras jamais « entendu(e) » par ceux dont tu voudrais l’être, à savoir tes parents ou même tes petits camarades. L’issue n’est pas là. Demande toi qui veut être entendue, par qui et pour quoi ?
-Je ne demande pas à être entendu(e) par mes parents ou mes petits camarades .
-Par qui alors ?
-Par ma femme, mon mari, ma belle mère, ma belle soeur, mon chef , mon voisin…
-Se pourrait il que ta souffrance vienne de ce que tu demandes - exiges- d’être entendu(e) par des personnes qui, au jour d’ aujourd’hui en tout cas, ne sont pas en capacité de t’entendre ?
-Alors je veux être entendu (e) par Dieu.
-Dieu n’est pas un psy payé pour t’écouter. Il ou elle a autre chose à faire.
-Même lui (elle ?) ne m’entend pas alors ?
-Tant qu’en toi (en moi) ça refuse ce qui a été, ce qui est et l’idée que tu te fais de ce qui sera, ce n’est même pas que Dieu ne t’entend pas , c’est qu’en pratique il n’existe pas. En tout cas il n’est pas là.
Il se présente dès qu’en toi ça cesse de justifier le refus et donc de refuser, de réclamer, de revendiquer. Alors il ne te donne pas nécessairement ce que tu exiges ; il te replace en un espace où tu n’en as plus besoin.

Gilles Farcet

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mardi 25 avril 2023

lundi 24 avril 2023

Esperance bienveillante

 Matthieu Ricard aborde la crise climatique sous l'angle de la bienveillance, un pas de côté qui pourrait permettre à tous d'agir pour le bien commun...



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dimanche 23 avril 2023

L'esprit de la Paix

 Nous pouvons crier : « Que la paix soit ! " mais cela n'apportera pas vraiment la paix. La paix n'apparaîtra dans le monde qui nous entoure que lorsque chaque individu apprendra à apprivoiser les perturbations qui surgissent dans son propre esprit. Alors, la paix viendra automatiquement.

~ Chokyi Denima Rinpoché

We may shout, “Let there be peace!” but this won’t really bring peace. Peace will appear in the world around us only when each individual learns to tame the disturbances arising within his or her own mind. Then, peace will come automatically.


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samedi 22 avril 2023

Un peu de Yi Jing

 "Tu trouveras, ci-dessous, la vidéo « Les 100 formules du Yi Jing » qui reprend les 100 formules les plus importantes du Livre des Changements, à partir de la traduction de Cyrille Javary (1).

Lance la vidéo et, quand tu te sens prêt.e, appuie sur pause et découvre un conseil ou une indication sur la qualité du moment ...


Explications de certaines formules :

Apaisement présage ouverture : présage d’ouverture si on parvient à ramener le calme en soi et/ou dans la relation.

Chaque jour, contrôler les chariots et les gardes : prendre toutes les précautions nécessaires.

Distinction contenue présage de possibilités : présage d’ouverture si on évite de fanfaronner.

D’un peuplier desséché naît des surgeons : le renouveau vient de ce que l’on pensait appartenir au passé.

Gains ou manques, pas de craintes à avoir : qu’on gagne ou qu’on perde, tout ira bien.

Grandeur sans entraînement : place à la spontanéité !

La poutre maîtresse ploie : une limite (intérieure ou extérieure) est (ou est sur le point d’être) dépassée.

Le mandat change : une révolution est en marche.

Les madriers verrouillant les portes réalisent le clan : s’isoler de l’extérieur pour permettre des réalisations à l’intérieur.

Mesure amère présage impossibilité : éviter de s’imposer une discipline pénible.

Ne pas employer l’armée : ne pas employer la force.

Nuages épais, pas de pluie en nos domaines de l’Ouest : on est parti pour attendre.

Pas profitable d’accepter l’hospitalité : pas profitable d’offrir son aide ou d’accepter l’aide d’autrui.

Présage pour l’épouse d’ouverture, pour le mari de fermeture : privilégier le yin au yang, l’action douce à l’action ferme.

Profitable/pas profitable d’avoir ou aller : profitable/pas profitable d’avoir un objectif clairement défini et de s’y tenir.

Profitable au Sud-Ouest, pas profitable au Nord-Est : profitable de rester en terrain connu, pas profitable d’avancer en terre inconnue.

Profitable d’employer les procédures judiciaires : utiliser les moyens nécessaires pour rétablir l’ordre et la justice, même ceux de dernier recours.

Profitable d’instituer des vassaux : hiérarchiser les priorités et déléguer ce qui peut l’être.

Profitable d’opérer la mise en route de l’armée : profitable de prendre des mesures fortes.

Réexaminer à l’aide des tiges d’achillée : effectuer un tirage du Yi Jing.

Résolument se manifester à la cour du roi : même si ça n’est pas facile, il faut faire entendre sa voix.

Retarder le mariage l’assure au moment opportun : le retard est bénéfique.

Rien qui ne soit profitable : formule la plus bénéfique du Yi Jing !

Sacrifier du gros bétail, ouverture : c’est le moment de miser gros.

Sept jours et obtenir : attendre un cycle complet court puis obtenir.

Sortir et rentrer sans fébrilité : y aller par petits pas.

Stabiliser les os maxillaires. Les paroles sont ordonnées.

Tout regret disparaît : faire preuve de maîtrise dans son attitude et dans ses paroles et aller de l’avant.

Voici la pluie, voici le repos : voici ce que l’on attendait.

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vendredi 21 avril 2023

Exigence en rappel

 Gurdjieff parlant à un membre du Groupe Français, fin des années 40 :


"Pour chaque homme travaillant pour sa libération, chaque minute vécue maintenant doit servir à réparer ce qui n'allait pas hier et à préparer ce qui sera demain.  Je dois éprouver du remord pour ce qui n'allait pas hier et rester là, face à ce matériau.  C’est là que je trouverai la force nécessaire pour agir différemment, force qui me permettra peu à peu de changer mon être.  Et cela doit être une tâche à chaque instant… Je ne peux que partir de ce matériau, des choses vécues, ressenties, qui sont pour moi une certitude.  Je dois aller assez profondément en moi pour trouver cette certitude, dans un endroit où je ne suis plus happé par l'extérieur, un endroit où tout est calme.  Je dois rester là et faire des efforts désespérés pour rester en moi, afin de moins m'identifier aux choses et aux gens.  Je dois choisir - décider intérieurement - de comprendre ce qui a une valeur réelle pour moi et de vivre conformément à ce que j'ai compris, pour servir ce que j'ai reconnu comme ayant une réelle valeur pour moi.  Et cette décision doit être constamment renouvelée;  il est nécessaire de s'en convaincre encore et encore."

" For every man working for his liberation, every minute lived now must serve to repair what was wrong yesturday and to prepare what will be tomorrow. I must experience remorse for what was wrong yesturday and stay there, in front of this material. Only there will I find the strength necessary to act differently, the strength which will allow me, little by little to change my being. And this must be a task for every instant.... I can only start from this material, from things experienced, felt, which are for me a certainty. I must go enough into myself to find this certainty, to a place where I am no longer swallowed up by the outside, a place where everything is quiet. I must remain there and make desperate efforts in order to stay inside myself, in order to identifie less with things and people. I must choose - decide inwardly - come to understand what has real value for me, and live accordly to what I have understood, to serve what I have recognized as having real value for me. And this decision has to be constantly renewed ; it is necessary to convince oneself of it again and again."

Gurdjieff Reconsidered page 204-205

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jeudi 20 avril 2023

L'intelligence du corps et le refus...

 Ce qui fait souffrir, c'est le refus de ce qui est...

Daniel Morin nous conseille de laisser monter et de voir les pensées qui viennent sans les filtrer, sans s'y opposer...


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mercredi 19 avril 2023

mardi 18 avril 2023

4 qualités à méditer

 A la méditation chez nous à Saint Maxire, nous avons essayé de prendre conscience des tendances de notre esprit.


Par devers nous et suite à notre histoire, nous avons développé des tendances mentales qui entrainent un fonctionnement mental habituel. Ce fonctionnement est basé sur l'attachement et sur l'aversion. Nous sommes bien sûr attachés à nos possession, mais plus encore à notre santé, nos concepts, nos idées et notre vie. Cet ensemble constitue un moi que nous saisissons et auquel nous attribuons une réalité fixe.

Ce moi, notre individualité physique et mentale, est quelque chose d'extrêmement précieux car il nous permet de nous manifester dans le monde, mais sa réalité est changeante et irréelle comme un nuage dans le ciel. Ce que j'étais il y a une seconde est mort pour faire place à ce que je suis maintenant et que je ne connais pas encore et sans que j'aie le temps de le saisir, je suis déjà devenu ce que je suis à la seconde suivante. Ce moi est un flux insaisissable, toujours changeant.

Pouvons-nous juste nous en réjouir ? Ce serait terrible de rester fixé dans quelque chose qui ne changerait plus jamais.

Notre tendance est de défendre cette idée que nous avons de ce petit moi car nous sommes attachés à quelque chose qui n'a aucune existence fixe, aucune existence en soi.

Cette tendance nous fait adopter des positions centrées sur nous-mêmes, c'est-à-dire égoïstes qui ne nous mènent pas au bonheur car elles sont illusoires et entrainent de la souffrance autant pour nous que pour les autres.

L'intention de la méditation est de cultiver des tendances basées sur 4 qualités qui sont inhérentes à nous, càd que nous n'avons pas à acquérir, seulement à dévoiler : il s'agit de l'amour altruiste, de la compassion, de la joie et de l'équanimité.

C'est l'actualisation et le développement sans limite de ces qualités qui vont éclairer notre chemin vers le bonheur.

Philippe Fabri

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dimanche 16 avril 2023

Entrer en humanitaire

 Comment s’engager dans l’humanitaire. Les Conseils de Paul Grossrieder.



1. Entrer dans le monde de l’autre : 
Comme tous les humanitaires, ma première mission est celle qui m’a le plus marqué. Vous quittez un monde pour entrer dans un autre. En 1984, moins d’un an après ma sortie des ordres, j’ai plongé dans la guerre Iran-Irak, avec les Pendus de Bagdad, de Gérard de Villiers, comme (excellente) documentation. Dans les camps de prisonniers iraniens à Mossoul, j’ai rendu visite aux bassidjis, les volontaires du régime islamique : des gamins de 12, 13 ans… J’ai découvert l’hostilité viscérale entre Arabes et Perses. La motivation de départ se heurte à la réalité de la situation. Vous vous retrouvez face à l’autre, et vous n’avez pas le choix. Je me suis occupé de ces captifs avec un œil critique, sans naïveté.

2. Passion et professionnalisme
Aux jeunes délégués du CICR, je conseillais : « Passion and profession. » La valeur de l’humanitaire, c’est un mélange de motivation et de réalisme. Il ne faut pas confondre les discours : le délégué ne peut se brouiller avec les autorités d’un pays, sinon il ne peut plus rien faire. J’étais très contre le droit d’ingérence, théorisé par Bernard Kouchner, qui justifiait des interventions militaires au nom de l’humanitaire. À l’usage, l’histoire m’a donné raison. Si vous êtes trop pris par l’émotion, ça diminue votre lucidité et vous travaillez moins bien.

3. Ne pas devenir cynique
Le cynisme est le plus grand risque pour un humanitaire, mais il n’avance à rien. Il faut se battre. Je répétais aux délégués : « Si vous n’arrivez à sauver qu’une vie, à ne protéger qu’un seul prisonnier, vous avez gagné. » L’homme n’est pas qu’un loup pour l’homme, je l’ai vu avec Maree Worthington, infirmière australienne de 20 ans, prise en otage au Soudan en 1996, qui a tenu bon sans haine pour ses geôliers. Je l’ai vu avec Nelson Mandela : j’étais convaincu que les leaders noirs feraient couler le sang à la chute de l’apartheid. Il n’en fut rien. Il faut garder les yeux ouverts sur les perles d’humanité, et capitaliser là-dessus.


Source : la Vie

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samedi 15 avril 2023

Un rien de qualité

 Lors d'une interview de Christian Bobin, le journaliste cite une phrase écrite par le poète, que voici :


"Je n'ai rien fait de ma vie, rien, juste bâti un nid d'hirondelle sous la poutre du langage."
- Qu'est ce que c'est que n'être rien ? demande le journaliste au poète.
- On vous apprend dans cette vie, quand vous vous êtes petit et un peu plus tard aussi à
chercher des choses solides.
Les choses solides vous sont données parfois par la morale, par un travail, par des récompenses,
par de l'argent, par des soucis, ainsi de suite... Or, peu à peu, on s'aperçoit que les choses dites solides, ne le sont pas en vérité :
L'argent, les affaires, les soucis, les savoir, les certitudes, ça ne tient pas vraiment le coup, ça ne tient pas le choc, ni de la grâce, ni de l'épreuve....
Qu'est ce qui reste ?
Il reste ce qu'on peut appeler "rien". Mais ce "rien", il est de la plus haute qualité. C'est la fleur même de la vie.

Christian Bobin (via Monique Vendel)
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