mardi 26 juin 2012

A la rencontre de Christian Bobin (2)

Lire Christian Bobin, c'est souvent faire l'expérience d'une petite clarté qui traverse l'esprit. Son écriture, qui sonde de quelques traits de lumière l'inconnu de l'existence, allume des parcelles d'idées, définit les contrastes de grandes questions essentielles. Certains disent même qu'elle a éclairé quelque chose sur leur chemin intérieur. 
Loin de se faire cabotin devant ces échos et son succès de librairie, l'auteur ne revendique pourtant qu'une chose : un attachement. Attachement aux petites choses qui l'entourent, aux textes de l'Évangile, et aux mots qui lui viennent à l'esprit devant l'expérience du monde, parfois belle, parfois troublée. 
Céline O'Clin a frappé à la porte de la maison de Christian Bobin, isolée dans la nature bourguignonne...


Un coeur qui pense... Pour Christian Bobin, sa tâche d'écrivain est de lutter contre « la puissance infernale de l'irréel », où l'humain démissionne devant les machines. Troublé par la dureté du monde, il ne se veut pourtant pas pessimiste. « Je suis très confiant », déclare-t-il. Et puis il rit. L'auteur français partage sa vision de la poésie, dont le but est de « chercher à avoir un cœur suréveillé ». Un cœur pour penser le monde et la vie, sincèrement et profondément.


Deuxième partie



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