Je vous partage mon travail depuis le mois d'octobre et j'espère pouvoir rencontrer Matthieu Labonne , Lamya Essemlali et Domique Dalcan qui seront au marché du végétal de Dunkerque ce week-end.
mardi 10 avril 2018
lundi 9 avril 2018
De la maternité divine...
La question de l'Origine est au cour de toutes les civilisations.
Chacune s'est interrogée sur la source et le sens de son existence. Mais
cette question se pose aussi à tous ceux qui s'interrogent sur la
provenance, l'énigme et la finalité de leur vie personnelle.
La Déesse-Mère n'est pas qu'un mythe ou qu'une légende. Les innombrables statuettes de pierre qui peuplent nos musées montrent l'importance de cette figure maternelle, dès l'origine de l'humanité. C'est durant le néolithique, entre le VIIIe et le VIe millénaire qu'a émergé cette puissance maternelle. Longtemps chez les peuples premiers, la Terre-Mère fut considérée comme un être vivant à l'origine de tout. Plus tard est apparue une Déesse de la fertilité et de la fécondité : dans la mythologie celte, les religions égyptienne, babylonienne, et celles de la Grèce et de la Rome antiques.
Après un parcours dans cette histoire ancienne, Alain Delaye examine cette présence maternelle dans les religions orientales et dans les grands monothéismes. Il repère aussi le rôle des grandes déesses qui ont éduqué les hommes tout au long de leur histoire : la déesse Vérité de Parménide, la Sagesse de la Bible, la divine Unité de Plotin, la consolante Philosophie de Boèce, la déesse Conscience du Védanta, la Nuit éclairante de Jean de la Croix, la Nature divine de Spinoza et la Vie éducatrice de Vimala Thakar.
Alain Delaye conclut son livre en jetant un regard moderne sur le mythe maternel avec Freud et Romain Rolland, René Girard, Lacan et Julia Kristeva.
Etty Hillesum désirait « se dissoudre naturellement et harmonieusement dans la terre et le ciel ». C'est à ce retour à sa patrie intime, à la Mer originelle, à la Mère cosmique qu'elle nous invite, non comme une régression infantile, mais comme un franchissement des frontières de nos egos, une immersion dans un océan de liberté, de création et d'Amour.
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Ce livre est une étude de l'accueil maternel à travers les religions et l'histoire. En voici le sommaire :
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La Déesse-Mère n'est pas qu'un mythe ou qu'une légende. Les innombrables statuettes de pierre qui peuplent nos musées montrent l'importance de cette figure maternelle, dès l'origine de l'humanité. C'est durant le néolithique, entre le VIIIe et le VIe millénaire qu'a émergé cette puissance maternelle. Longtemps chez les peuples premiers, la Terre-Mère fut considérée comme un être vivant à l'origine de tout. Plus tard est apparue une Déesse de la fertilité et de la fécondité : dans la mythologie celte, les religions égyptienne, babylonienne, et celles de la Grèce et de la Rome antiques.
Après un parcours dans cette histoire ancienne, Alain Delaye examine cette présence maternelle dans les religions orientales et dans les grands monothéismes. Il repère aussi le rôle des grandes déesses qui ont éduqué les hommes tout au long de leur histoire : la déesse Vérité de Parménide, la Sagesse de la Bible, la divine Unité de Plotin, la consolante Philosophie de Boèce, la déesse Conscience du Védanta, la Nuit éclairante de Jean de la Croix, la Nature divine de Spinoza et la Vie éducatrice de Vimala Thakar.
Alain Delaye conclut son livre en jetant un regard moderne sur le mythe maternel avec Freud et Romain Rolland, René Girard, Lacan et Julia Kristeva.
Etty Hillesum désirait « se dissoudre naturellement et harmonieusement dans la terre et le ciel ». C'est à ce retour à sa patrie intime, à la Mer originelle, à la Mère cosmique qu'elle nous invite, non comme une régression infantile, mais comme un franchissement des frontières de nos egos, une immersion dans un océan de liberté, de création et d'Amour.
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Ce livre est une étude de l'accueil maternel à travers les religions et l'histoire. En voici le sommaire :

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dimanche 8 avril 2018
samedi 7 avril 2018
Eveillons nous
la beauté est toujours présente...
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vendredi 6 avril 2018
Méditer … sans but !
La méditation de pleine attention, l’exercice de l’absolue présence, n’est pas une méthode pour atteindre un
objectif.
La méditation dite de pleine conscience diffère totalement de la méditation qui, pendant plus de vingt-cinq
siècles, a irrigué les terres Orientales et Extrême-Orientales.
L’homme du zen aborde la réalité d’une manière pré-scientifique ; peut être même anti-scientifique écrit
D.T. Suzuki (1). Alors qu’en Occident, l’étude scientifique de la réalité consiste à l’envisager sous un angle
« objectif » (en s’appuyant sur la conscience “de”, la pensée, la conceptualisation, l’analyse, le
raisonnement), le maître zen invite ses disciples à considérer soigneusement leur vécu intérieur absolument
« subjectif ».
Un exemple : L’expression « exercer la pleine conscience sur la respiration » invite la personne qui médite à un regard dualiste sur le réel : Moi, qui suis assis (n° 1) et quelque chose, la respiration (n° 2). Ce qui correspond à l’étude scientifique de la réalité qui consiste à l’envisager sous un angle objectif en fabriquant un point de vue dualiste qui oppose le sujet et l’objet. L’approche du zen est absolument différente. La personne qui pratique la méditation est invitée à porter attention à l’expérience « JeInspire » en ce moment, pour ce moment. « JeInspire », en un mot, sans intervalle entre le sujet et le verbe ; parce qu’il n’y a ni distance ni écart de temps entre ce que je nomme « Je » et ce que je nomme « Inspire ». La méthode zen nous invite à appréhender la réalité de l’intérieur, telle qu’elle est réellement. Combien de fois ai-je entendu Graf Dückheim dire : « La respiration, ça n’existe pas ! Quelqu’un en ce moment respire. La marche, ça n’existe pas ; en ce moment quelqu’un marche ». La science propose des discours à propos de la respiration, des discours sur le corps (Körper) disséqué, fragmenté, fractionné à partir d’un point de vue dualiste ; ces théories empêchent la connaissance expérimentale du « tout corps vivant dans son —unité — ; du corps que l’homme— est— (Leib).» L’expérience JeInspire, JeMarche, JeVois, JeEntends, … l’expérience JeSuis est ce que le zen désigne comme étant l’expérience de notre vraie nature ; de notre propre essence, dit Dürckheim.
Méditer sans but … n’est pas sans effet. C’est lorsqu’il est saisi par l’expérience de sa vraie nature que l’être humain fait l’expérience de ces qualités d’être qui font de l’homme un être humain : le calme intérieur, la confiance, la paix intérieure. Et pas besoin de scanner, d’IRM, d’électroencéphalogramme pour objectiver si vous êtes vraiment calme, serein en paix ; vous le sentez et vous le ressentez naturellement. L’amalgame entre le mot « conscience » et le mot « attention » est propre à de nombreux auteurs qui traitent aujourd’hui de la méditation, sans qu’ils se rendent compte des conséquences néfastes auxquelles peut conduire cette confusion. Nous savons tous qu’il peut arriver qu’un mot manque son objet. L’idéal serait que les mots « attention » et « conscience » engendrent une action identique en vue d’un but commun. Mais c’est loin d’être le cas. Discernement sans doute hors de portée des personnes qui n’ont pas une expérience suffisamment approfondie de cet exercice indissociablement corporel et spirituel ou qui pensent pouvoir l’enseigner après seulement quelques week-ends de formation (!) (1)
Jacques Castermane
(1) lire : LE NON-MENTAL selon la pensée Zen – D.T. Suzuki – éd. Le courrier du livre
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Un exemple : L’expression « exercer la pleine conscience sur la respiration » invite la personne qui médite à un regard dualiste sur le réel : Moi, qui suis assis (n° 1) et quelque chose, la respiration (n° 2). Ce qui correspond à l’étude scientifique de la réalité qui consiste à l’envisager sous un angle objectif en fabriquant un point de vue dualiste qui oppose le sujet et l’objet. L’approche du zen est absolument différente. La personne qui pratique la méditation est invitée à porter attention à l’expérience « JeInspire » en ce moment, pour ce moment. « JeInspire », en un mot, sans intervalle entre le sujet et le verbe ; parce qu’il n’y a ni distance ni écart de temps entre ce que je nomme « Je » et ce que je nomme « Inspire ». La méthode zen nous invite à appréhender la réalité de l’intérieur, telle qu’elle est réellement. Combien de fois ai-je entendu Graf Dückheim dire : « La respiration, ça n’existe pas ! Quelqu’un en ce moment respire. La marche, ça n’existe pas ; en ce moment quelqu’un marche ». La science propose des discours à propos de la respiration, des discours sur le corps (Körper) disséqué, fragmenté, fractionné à partir d’un point de vue dualiste ; ces théories empêchent la connaissance expérimentale du « tout corps vivant dans son —unité — ; du corps que l’homme— est— (Leib).» L’expérience JeInspire, JeMarche, JeVois, JeEntends, … l’expérience JeSuis est ce que le zen désigne comme étant l’expérience de notre vraie nature ; de notre propre essence, dit Dürckheim.
Méditer sans but … n’est pas sans effet. C’est lorsqu’il est saisi par l’expérience de sa vraie nature que l’être humain fait l’expérience de ces qualités d’être qui font de l’homme un être humain : le calme intérieur, la confiance, la paix intérieure. Et pas besoin de scanner, d’IRM, d’électroencéphalogramme pour objectiver si vous êtes vraiment calme, serein en paix ; vous le sentez et vous le ressentez naturellement. L’amalgame entre le mot « conscience » et le mot « attention » est propre à de nombreux auteurs qui traitent aujourd’hui de la méditation, sans qu’ils se rendent compte des conséquences néfastes auxquelles peut conduire cette confusion. Nous savons tous qu’il peut arriver qu’un mot manque son objet. L’idéal serait que les mots « attention » et « conscience » engendrent une action identique en vue d’un but commun. Mais c’est loin d’être le cas. Discernement sans doute hors de portée des personnes qui n’ont pas une expérience suffisamment approfondie de cet exercice indissociablement corporel et spirituel ou qui pensent pouvoir l’enseigner après seulement quelques week-ends de formation (!) (1)
Jacques Castermane
(1) lire : LE NON-MENTAL selon la pensée Zen – D.T. Suzuki – éd. Le courrier du livre
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jeudi 5 avril 2018
L'esprit de discipline – Qu'entend-on par là ?
Si cette lettre a pour but d'encourager celui qui en fait la lecture, à la pratique de l'assise en silence, je me dois de souligner l'immense privilège que nous avons de pouvoir renouer chaque jour avec l'essentiel, avec le noyau de l'existence, avec ce moment où nous éprouvons que nous sommes agis par la vie. Le terme « privilège » peut surprendre mais nous devons l'extraire de l'acception habituelle qui en fait une loi personnelle d'exception pour le voir comme le fruit d'une discipline. En effet, notre plus grand privilège n'est-il pas celui de s'accorder cette discipline ? Un peu comme si l'exigence devenait une chance : retravailler l'intensité de présence à l'événement ne peut se vivre que comme une chance...
Reconsidérer la discipline comme un cadre bienveillant que l'on s'octroie pour être au plus près de ce que l'on vit, n'est-ce pas une autre manière d'envisager l'exercice ? Se tenir au plus près d'une quête menée sans but et qui réinvestit l'absence de réponse dans la force d'agir qui se manifeste à chaque instant. Ainsi l'esprit de répétition prend tout son sens ; la discipline devient une disposition particulière qui nourrit l'activité. Et si l'on traitait les données immédiates que sont le dos droit, les jambes croisées, l'immobilité, comme une partition ? Renaud Capuçon évoquait récemment dans une émission la reprise d'une même sonate de Beethoven, non pas sur quelques semaines, mais sur une vie entière. Le dos droit, les jambes croisées (la partition) ne sont pas des données accomplies et définitives, elles sont la quête de tout soi-même vers l'expression juste. Cependant, la discipline consiste à ne jamais considérer l'expression juste comme définitive. N'est-ce pas particulièrement en ce point que nous devenons disciples ?
La discipline doit rester désirante d'un inlassable renouvellement, la recherche elle-même et le but qui aussi devient joie. A ce sujet, nous pouvons évoquer ce propos de Spinoza, extrait de « l'Ethique » et cité par Jean-François Billeter : « La béatitude n'est pas la récompense de la vertu, mais la vertu elle-même. » Propos que l'on peut transférer ainsi : le privilège n'est pas la récompense de la discipline mais la discipline elle-même. Dans les idées que nous nous faisons sur la méditation, nous aimons trop les projections imaginaires nées de nos attentes et nous n'aimons pas assez les données initiales que sont la tenue, la forme, la respiration, l'immobilité.
La discipline est liée à une activité soutenue de reconnaissance de ce qui se trame sous l'apparence des choses, elle crée un climat où il n'est plus question de choix mais de nécessité.
La discipline n'est pas une contrainte, c'est un état d'esprit. Lorsqu'on a posé cette question à Dürckheim : « Pourquoi méditer ? » et qu'il a répondu : « Parce que c'est l'heure », il ne s'agissait pas d'une boutade. La discipline n'est pas une réponse à un pourquoi, du moins la discipline dont il est question ici. Et c'est justement cette gratuité qui constitue le privilège. Agir sans but, n'est-ce pas l'essence du zen ? Privilège de ne pas avoir à justifier la pratique, l'extraire des lois de la cause et de l'effet, l'envisager de manière tout à fait libre.
Il se pourrait bien que la discipline nous libère de nos attentes et donc d'un zazen qui nous ressemblerait... parce que mis au service de l'ego. La discipline est donc bien plus qu'un cadre ; les atermoiements n'ayant plus leur place, l'exercice quotidien du zazen devient une activité entièrement libre de toute intention et qui vient nourrir toutes les activités de notre quotidien qui sont engagés non plus sous le dictat de l'ego mais à partir de la liberté de l'être. N'est-ce pas un privilège ?
Dominique Durand
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mercredi 4 avril 2018
Panser la guerre pour penser la paix...
Chrono express
1929 Naissance le 15 janvier à Atlanta (Géorgie).
1948 Après des études brillantes, il est ordonné pasteur à 19 ans.
1954 Devient pasteur à Montgomery (Alabama).
1955 Le 1er décembre, arrestation de Rosa Parks, qui a refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus. Le 5 décembre, boycott des bus. King prend la tête de la contestation.
1963 Le 28 août, 250 000 personnes participent à la marche sur Washington. King prononce son discours « I have a dream ».
1964 Fin de la ségrégation. Le 14 octobre, King devient le plus jeune Prix Nobel de la paix.
1965 Le 25 mars, la marche de Selma à Montgomery réunit 25 000 personnes. Promulgation de la loi sur le droit de vote.
1968 Le 4 avril, King est assassiné à Memphis (Tennessee). Des émeutes s'ensuivent.
1948 Après des études brillantes, il est ordonné pasteur à 19 ans.
1954 Devient pasteur à Montgomery (Alabama).
1955 Le 1er décembre, arrestation de Rosa Parks, qui a refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus. Le 5 décembre, boycott des bus. King prend la tête de la contestation.
1963 Le 28 août, 250 000 personnes participent à la marche sur Washington. King prononce son discours « I have a dream ».
1964 Fin de la ségrégation. Le 14 octobre, King devient le plus jeune Prix Nobel de la paix.
1965 Le 25 mars, la marche de Selma à Montgomery réunit 25 000 personnes. Promulgation de la loi sur le droit de vote.
1968 Le 4 avril, King est assassiné à Memphis (Tennessee). Des émeutes s'ensuivent.
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mardi 3 avril 2018
Après le carême, un bonheur renouvelé
« Le bonheur n'est pas le but mais le moyen de la vie », écrivait Paul Claudel. Ainsi, le bonheur n'est pas, ou pas seulement, un simple objectif existentiel, mais avant tout une ressource : une force pour affronter les adversités d'une vie humaine, et une intelligence pour en savourer les beautés. Nos capacités au bonheur se trouvent-elles accrues après le temps du carême ? Oui, si l'on réfléchit attentivement aux trois piliers qui constituent ce dernier – jeûne, don et prière –, tous trois de nature à profondément enrichir notre bonheur.
Le jeûne, dont nous avons vu qu'il n'était pas une simple privation (de nourriture, d'alcool, de sucre, de temps d'écran...), mais une clarification de nos habitudes. Il nous permet de mieux comprendre comment certaines dépendances ont pu s'installer en nous, alors qu'elles ne correspondent ni à des besoins fondamentaux, ni à des aspirations spirituelles. Et de mieux comprendre ce dont nous avons vraiment besoin, ce qui nous nourrit véritablement. C'est ce que racontent toutes les personnes qui ont conduit un jeûne radical sur plusieurs jours : on découvre que la sensation de faim n'est pas si compliquée à surmonter, mais surtout qu'ensuite, on savoure beaucoup mieux le goût des aliments, et qu'on sait mieux ce qu'est la faim, parce qu'on s'est débarrassé de toutes ses fausses faims (manger parce que c'est l'heure, parce que ça sent bon, parce qu'on ne se sent pas en forme...). Le carême peut nous aider à choisir nos sources de bonheur : acheter et consommer ou savourer et partager ? Facilité ou exigence ?
Car le bonheur ne rend pas mou et soumis, comme le croient les impuissants. Il est, au contraire, le constructeur de fortes charpentes, des bonnes révolutions, des progrès de l’âme. – Jean Giono, La chasse au bonheur
Le don, second pilier du carême, a été l'objet de nombreuses études scientifiques, qui aboutissent toutes aux mêmes conclusions : donner rend heureux, tout simplement. Cette vérité, qui échappe aux égoïstes inquiets, est une évidence pour les chercheurs et les altruistes. Et fonctionne d'ailleurs à double sens : se sentir heureux augmente aussi la tendance à aider, à donner, à partager, à se rapprocher d'autrui. Enfin, les théories de la neuroplasticité nous disent ceci : plus nous pratiquons un comportement, plus il a tendance à s'installer dans la durée. Avoir fait « l'effort » de donner davantage durant le carême va laisser une trace en nous, et nous aider à donner encore plus facilement et joyeusement à l'avenir. Et donc nous rendre plus profondément et authentiquement heureux.
La prière, troisième pilier du carême, a également été étudiée dans ses rapports avec le bien-être psychologique : prier fait du bien à nos esprits et à nos corps. Bien évidemment, on ne prie pas pour cela : la prière est d'abord un acte de foi. Mais il est réconfortant et touchant de savoir, au-delà du lien qu'elle nous permet d'établir avec notre Dieu, combien elle nous est bénéfique. Parce qu'elle apaise nos angoisses, parce qu'elle donne du sens à nos souffrances, parce qu'elle nous aide à ouvrir les yeux sur les grâces du quotidien, parce qu'elle nous amène à cultiver l'espérance et la gratitude, la prière nous apporte davantage de bonheur, et un bonheur d'une qualité profonde, loin de toute forme de matérialisme ou d'égoïsme, mais ouvert sur l'humain, l'infini, et le divin.
On parle parfois en psychologie de rémanence pour décrire la persistance de phénomènes dont les causes se sont interrompues. Il existe clairement un effet de rémanence aux efforts du carême : outre la persistance des habitudes modifiées, retrouvées, figure le renouveau de nos capacités au bonheur. Ainsi, le temps du carême peut nous aider non seulement à mieux vivre notre foi, mais aussi à mieux vivre notre vie. Qui s'en plaindra ?
Deux chemins
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