mercredi 26 août 2020
Massage énergétique du visage
mardi 25 août 2020
Le prochain pas... de lumière
lundi 24 août 2020
Fais comme l'oiseau !
dimanche 23 août 2020
Être simple
Par une nuit noire, profonde et lourde, Jeha le Simple entendit un gémissement venant du fond du puits. Il passa son chemin en courant, tant il était couard. Il crut à un djinn caché derrière la margelle. Celui qui venait dans son sommeil le tirer par les pieds. Ou encore de ces esprits frappeurs qui martèlent les rêves pour les faire basculer au cauchemar et troubler la paix des dormeurs. Alors Jeha se mit à chanter fort pour se donner du courage. Mais la voix du fond du puits devint un appel pressant dont la détresse fit frissonner le Simple.
Malgré sa frayeur bien grande, Jeha en appela à Dieu pour trouver le courage de franchir les quelques mètres qui le séparaient du cri.
Petit à petit il discerna des mots, des appels au secours, ce qui finit par lui donner courage. Il se dressa, fort, droit, tel un guerrier qui part affronter les forces de la nuit.
Quelques centimètres plus tard, il comprit le sens des mots qui lui parvenaient.
« S’il te plaît, toi qui passes là-haut, toi qui entends ma voix, mon appel au secours, tends une corde au pauvre érudit que je suis. Je cherchais au fond du puits la vérité que l’on dit s’y cacher, je cherchais le sens de la vie.
- La vérité ? C’est que tu es tombé, et tu t’es mouillé d’eau, dit Jeha.
-Ah, pourquoi ajouter à mes misères? Tu écorches mes oreilles de pléonasmes infâmes ! Avoir tant étudié pour entendre tant d’ignorance ! Je te reconnais bien là, Jeha, le simple du village. Si je suis dans l’eau, je suis forcément mouillé ! Corrige-toi, s’il te plaît, et apprends à parler.
-Tu as raison, Érudit, je vais de ce pas apprendre le beau langage et reviendrai te sortir du puits quand je saurai parler. »
Conte d’Orient
source : Le grand livre de la sagesse de Yveline Brière
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samedi 22 août 2020
Politesse avec la Vie
Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés. Le passé c'est bien, mais l'exaltation du présent, c'est une façon de se tenir, un devoir.
Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l'on voudrait avoir, on ne s'émerveille plus de ce que l'on a. On se plaint de ce que l'on voudrait avoir. Drôle de mentalité! Se contenter, ce n'est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l'on a, c'est un savoir vivre...
vendredi 21 août 2020
Vigilance et présence
jeudi 20 août 2020
Article sur la pratique par Alain Bayod
Il y a quatre ans le cancer et son arrivée brutale m'a rappelé dans la douleur une évidence à méditer pour toute personne engagée sur une voie spirituelle, quelle qu'en soit la forme : l'Essentiel réside dans la pratique, maintenant. Jusque-là tout le monde est d'accord. Mais le secret de la pratique réside dans l'engagement et dans l'intensité de cette fameuse pratique. Dit autrement, de manière familière, il existe une pratique "plan-plan", tiède, cool, peu exigeante, une pratique de "train-train" dont le mental arrive à nous persuader que c'est bien suffisant. La vraie pratique est toute autre. C'est celle où je joue ma peau, celle qui s'impose quand l'incertitude et la mort rôdent, la pratique du guerrier sur le champ de bataille, "férir ou périr" selon l'expression du Moyen-âge. Le paradoxe est que cette pratique intense est une pratique de non action, d'abandon, de lâcher-prise, de détente, de simplicité, d'innocence, d'émerveillement et de Joie. Or nous associons généralement l'intensité du guerrier à l'action, l'affirmation, la tension, la volonté, l'héroïsme et le drame.Nous sommes dans une situation où l'incertitude et la mort rôdent, nous sommes donc dans une situation favorable à l'expérience de ce paradoxe. Nous sommes dans la meilleure situation pour une pratique intense et détendue, une pratique connectée à l'Essentiel, une pratique joyeuse.Nous sommes dans une situation - différente pour chacun - qui est réellement favorable pour faire de notre quotidien un Ashram.Christiane Singer a écrit il y a presque trente ans:"Le défi de notre époque n'est ni un défi économique, ni un défi politique, ni un défi scientifique, c'est un défi d'ordre à la fois psychique et mystique. Si dans ce monde où elle menace de disparaître, nous ne réveillons pas en nous la dimension d'éternité, de contemplation, d'accueil, la dimension féminine et sacrée. Si nous ne créons pas ces enclaves de silence où la frénésie se trouve suspendue, nous aurons oublié nos vocations d'hommes et de femmes"Imprégnons nos quotidiens d'Essentiel.Ne manquez pas nos rendez-vous quotidiens. Courage. Confiance.
mercredi 19 août 2020
mardi 18 août 2020
Souvenirs d'un travail de connaissance de soi
lundi 17 août 2020
“L'opportunité est inscrite dans la crise“
Comment définiriez-vous la force de la résilience orientale face aux événements difficiles ?
Je commencerai par une anecdote. Dans les années 1990, je participais à une compétition de qi gong à l'université de Pékin. Nous étions confiants dans notre groupe français, qui comptait d'excellents pratiquants. Or, malgré une belle performance, nous avons été classés derniers. La raison invoquée par le jury : un manque de coordination et de « rythme collectif » dans le groupe. Une amie japonaise nous comparait, nous les Français, aux grappes de raisin : les grains sont ensemble mais isolés. Alors que nous sommes, dit-elle, « comme les grains de riz ou les bancs de poisson, on marche ensemble ». La force collective n'a pas besoin d'être construite face à l'événement, elle est déjà là, ancrée dans la culture, offrant la faculté immédiate de mettre ses ressources en commun pour rebondir. Une forêt résiste mieux au vent que l'arbre seul.
Où s'enracine et comment s'apprend cette faculté de résistance ?
L'idée de résilience est présente dès l'apprentissage de l'écriture. Par exemple, le mot « crise » en chinois, wei ji, se construit avec deux caractères : le caractère « danger » et le caractère « opportunité ». Alors qu'un enfant français ne connaît pas l'étymologie des mots, l'enfant chinois ou japonais intègre visuellement cette idée que l'opportunité est inscrite dans la crise. Si notre orthographe se prête à l'esprit d'analyse - une lettre après l'autre, on construit le sens -, les écritures chinoise et japonaise procèdent par globalité. Par le geste du dessin, on fait appel au cerveau droit, dit plus créatif. Cela ne passe pas par l'intellect mais par la calligraphie. Dans le mot « jour », par exemple, on retrouve le caractère « soleil ». La symbolique est immédiate, comme dans le dessin.
L'enfant chinois ou japonais intègre visuellement cette idée que l'opportunité est inscrite dans la crise.
En quoi cette globalité nous aide-t-elle à faire face à l'adversité ?
Le caractère « crise » résume à lui seul une philosophie de base. Dans l'épreuve se profile l'opportunité d'en sortir. Lorsqu'on est au fond, on peut déjà se préparer à la remontée et, de même, quand on atteint son zénith, il faut envisager la descente. Cette sagesse met en valeur une capacité à aller avec le flot, à offrir moins de résistance là où les Occidentaux ont le réflexe de se battre. Il ne s'agit pas de passivité, plutôt d'une aptitude à suivre le rythme naturel de la vie, comme celui des saisons. Dans l'art du tai-chi, on utilise la résistance de l'adversaire : il faut savoir reculer quand l'autre avance pour qu'il perde lui-même son équilibre.
Il s'agit en fait de s'ajuster à la situation ?
C'est plutôt la conscience d'un rythme naturel à épouser. De nombreux dictons chinois ou japonais vont dans ce sens. « Rien ne sert de tirer sur une plante pour la faire pousser plus vite. » Ou cette anecdote paysanne, très utilisée par les maîtres en spiritualité, sur les fluctuations de la chance (lire encadré). Ou comment d'un problème peut naître une solution. On a vu d'ailleurs, à propos du coronavirus, comment la Chine a su transformer un problème démarré sur son territoire en une opportunité de vendre des masques au monde entier, d'offrir son « expertise » et de se poser en leader de la gestion de la maladie
Plus généralement, peut-on parler d'une capacité à éviter l'impasse, à se laisser une voie ouverte ?
Plutôt celle de bien évaluer sa propre force et celle de l'adversaire, savoir quand on est en position de faiblesse, quand il faut avancer ou reculer. C'est une capacité à utiliser les circonstances, en bien comme en mal, car c'est aussi au nom de ce principe que peuvent se justifier les pires répressions. Tout cet art de l'adaptation se retrouve dans le livre du Yi Jing, dit aussi Livre des transformations, un texte taoïste fondamental de la pensée chinoise. Même Confucius, qui a articulé un ordre social très hiérarchisé face à la pensée plus libre et rebelle des premiers taoïstes, s'est imprégné du Yi Jing, qu'il a abondamment commenté.
Responsable ne veut pas dire coupable dans l'esprit des japonais. Être responsable, c'est être "capable de réponses"
Comment définir le Yi Jing ? Comme un manuel de vie ?
Le Livre des transformations est fondé sur les concepts de yin et de yang qui enseignent les lois du changement perpétuel, que la nuit devient jour et le jour devient nuit : l'extrême yin rejoint le yang, et vice versa. C'est un livre mythique vieux de 3 000 ans, dont, au fil des générations, on a à la fois extrait philosophie, sagesse, psychologie, art divinatoire, art de gouverner et même stratégie militaire dans l'Art de la guerre, de Sun Zi. Le mathématicien Leibniz a trouvé dans les hexagrammes l'inspiration du calcul binaire à la base de nos ordinateurs. Carl Jung en a retiré son concept de synchronicité, autrement dit ces causalités non linéaires que nous appelons « coïncidences » et avec lesquelles l'esprit oriental est très à l'aise pour y lire un ordre « horizontal » tout aussi important que l'ordre « vertical » de la causalité. C'est pourquoi le Yi Jing est aussi utilisé comme instrument divinatoire. C'est là aussi que l'on trouve les notions clés, dans le bouddhisme, d'impermanence et d'interdépendance. C'est un livre dont chacun connaît par coeur de nombreux aphorismes et dont les hexagrammes sont utilisés pour aider à révéler l'ordre potentiel sous-jacent au chaos des changements.
Au fond, qu'avez-vous appris de la résilience au contact de ces civilisations ?
Je remarque que, dans notre tradition judéo-chrétienne, nous nous considérons comme coupables, ou du moins nous nous cherchons un coupable. Or, au Japon, j'ai assisté à des accrochages de voitures où chacun s'excusait, endossant la responsabilité de l'accident avec force courbettes ! Cela m'a fait réfléchir. Responsable ne veut pas dire coupable dans leur esprit. Et l'étymologie nous le confirme : responsable, c'est être « capable de réponses ». Si vous êtes pris dans un événement, vous en êtes « responsable » : vous n'êtes pas coupable mais « impliqué ». La sagesse consiste à l'accepter pour mieux répondre. Cela pourrait ressembler à du fatalisme, mais c'est une forme de responsabilisation et de force. « Shikata ga nai », disent souvent les Japonais : « On n'y peut rien, c'est le destin. » Tout le contraire de notre « impossible n'est pas français ».'
dimanche 16 août 2020
Vieillir avec le coeur...

C’est leur cœur, leur capacité d’aimer, pas leur corps, qui fait que les humains sont jeunes ou vieux, et si leur cœur vieillit, c’est qu’ils le lui permettent. Comment ? En perdant leur amour pour les êtres et les choses, en perdant leur curiosité, leur intérêt pour la vie qui est là, autour d’eux, la vie de l’univers tellement riche et abondante. Mais s’ils s’efforcent de sentir cette vie, s’ils cherchent à y participer, à l’introduire en eux, ils ne vieilliront pas. »
samedi 15 août 2020
Fête du 15 août
Assomption peut ressembler à Ascension, la montée au ciel du Christ ; mais elle est un peu différente.
Ascension vient du latin « ascender » - monter, s’élever, tandis que Assomption vient de « assumere » - assumer, enlever. Cela signifie donc que, tandis que Jésus s’est élevé seul aux Cieux, Marie a été appelée, élevée, enlevée par le Seigneur pour être auprès de son fils.
La Vierge Marie n'est donc par morte comme les autres mortels. Elle n'a pas eu à attendre la résurrection finale pour rejoindre son fils, tant son amour pour lui était fort.
La fête de l’Assomption, d’abord appelée Dormition (du latin : dormitio, « sommeil, sommeil éternel, mort ») est instaurée dans l’empire byzantin au VIe siècle, à la date du 15 août ; au VIIe siècle, sous le pape Théodore, elle est introduite en Occident et prend le nom d’Assomption.
En France, c’est Louis XIII qui, en 1638, la rend « fête obligatoire » et demande processions et festivités en l’honneur de la Vierge Marie. Elle est même décrétée fête nationale, jusqu’à la fin de l’Empire.
Et, en 1802, l’Assomption, avec l’Ascension, la Toussaint et Noël, devient férié, avec la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.