mardi 15 décembre 2015

BKS Iyengar, le maître yogi, naissait il y a 97 ans

” La tortue endormie rentre tous ses membres dans sa carapace. Ainsi le yogi rentre en lui même, il ne voit plus rien du monde, il fait la paix et le calme en soi. ”

” La méditation, c’est l’unité. Quand il n’y a plus ni temps, ni sexe, ni patrie, l’instant où, après s’être concentré pour faire impeccablement une posture (ou n’importe quoi) on la tient, on oublie tout, non pas parce qu’on veut oublier, mais parce qu’on est concentré, c’est la méditation. ” 

” Ne considère jamais le pranayama comme un exercice, mais comme une prière. La respiration c’est la vie. ”
B.K.S. Iyengar



Le yoga séduit de plus en plus de personnes. Cette pratique est à la fois un exercice de méditation mais aussi un sport. La personne qui en est à l'origine est quasiment inconnu du grand public. Il s'agit de Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar, appelé B. K. S. Iyengar. Né le 14 décembre 1918, il est décédé le 20 août 2014. C'est dans le sud de l'Inde, à Pune, qu'il a décidé de lancer son école, connue sous le nom de Ramamani Iyengar Memorial Yoga Institute (R.I.M.Y.I.) en 1973. 

Élève de Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar, B. K. S. Iyengar s'est concentré sur un type précis de yoga : Ashtanga, c'est-à-dire les postures. Le principe est de faire coïncider une posture physique, avec un entraînement respiratoire, et la méditation. 97 ans après sa naissance, sa méthode continue de séduire des millions de personnes. B. K. S. Iyengar a notamment publié en 1966, Yoga Dipika, Lumière sur le yoga, un ouvrage traduit en 18 langues. (source RTL)


Nature entière...





lundi 14 décembre 2015

"Méditer, ce n'est pas gérer son temps mais mieux l'habiter" par Fabrice Midal


« Le christianisme est aujourd’hui particulièrement sensible à l’attaque faite à l’humanité de l’homme au nom d’un contrôle total. Il sait que la dictature de l’efficacité laisse sur le carreau ceux qui sont fragiles. Il sait que cette dictature nouvelle oublie que l’existence humaine est un don gratuit, qu’il faut aimer et respecter. Il sait que l’ordre de l’exploitation est mortifère, qu’il tue tout ce qu’il touche.

L’enjeu est de taille. De plus en plus souvent, sans qu’on y prenne garde, la méditation est présentée comme un outil pour être plus performant, plus efficace, plus adapté. Or, en vérité, le Christ n’est pas venu sur la terre pour dire aux hommes : « Suivez-moi et vous réussirez tout ce que vous voudrez, vous serez plus efficaces, plus performants, plus riches, plus puissants… » Non, il a montré une tout autre voie. Le Bouddha n’est pas venu sur la terre pour dire aux hommes : « Suivez-moi et vous réussirez tout ce que vous voudrez, vous serez plus efficaces, plus performants, plus riches, plus puissants... » Non, il a montré une tout autre voie.

En fait, la méditation n’est pas un outil, une technique, mais une pratique. Méditer, ce n’est pas gérer son temps mais mieux l’habiter ; ce n’est pas gérer son stress, comme on gère son compte en banque, mais se relier à lui, travailler avec lui. Le discours actuel sur l’efficacité de la méditation nie le geste salutaire que celle-ci nous offre : nous apprendre une attention nue, sans jugement, gratuite, qui ainsi apaise, guérit, nous ouvre à nous-mêmes comme aux autres – et peut nous aider à préserver le monde. J’ai la conviction que la méditation est la dernière force révolutionnaire de notre temps pour une raison majeure : elle seule coupe à la racine notre volonté de tout contrôler, de tout saisir, qui nous fait tout instrumentaliser : la terre, l’eau, les arbres, devenus « ressources naturelles », les animaux devenus simples protéines, les êtres humains devenus ressources ou capital humain.

J’ai l’espérance que la méditation nous permette de préserver la beauté et la fragilité, la tendresse et la gravité de toute existence. Qu’elle soit l’espace d’une bienveillance pour soi, pour les autres et pour le monde. Qu’elle puisse nous amener à dire non à l’injustice et à la violence, et qu’elle favorise la paix. »

Fabrice Midal

Fabrice Midal est le fondateur de l'École occidentale de méditation, où il dirige des séminaires sur la méditation laïque en rapport avec notre vie quotidienne. Il a publié Méditations sur l'Amour bienveillant (Audiolib).



dimanche 13 décembre 2015

L'art d'entrer en relation



Et si le Christ nous montrait le chemin pour nouer un contact authentique et des relations fécondes avec notre entourage. Suivons-le.

Jésus a toujours refusé d'être pris pour un gourou. Il n'a jamais cherché à diffuser de méthodes particulières. Il invite plutôt chacun à tracer son propre chemin, en cultivant une qualité d'être. Pourtant, quand il s'adresse à ses interlocuteurs, il s'adapte aux personnalités et aux situations, ce dont nous pouvons nous inspirer. Le protestant Thierry Lenoir, aumônier à la clinique La Lignière, en Suisse, recense ses différentes attitudes, dans un livre intitulé Jésus, maître de communication. Il nous présente quatre démarches initiées par le Christ afin de nouer un contact authentique et fécond avec notre entourage.

Susciter une écoute active

« Jésus aime que ses interlocuteurs se différencient de la foule. Il les encourage à s'exprimer à la première personne. Par exemple, lors de sa rencontre avec la femme adultère (Jean 7, 53 s.), il est écrit : "Les docteurs de la loi viennent en foule, et repartent un à un", comme s'ils avaient retrouvé leur individualité après qu'il les a invités à se situer par rapport à cette femme. Le Christ cherche souvent à susciter une écoute active. Il vérifie que son interlocuteur a bien compris ce qui est dit et l'interroge sur ce qu'il en pense à titre personnel. Quand un docteur de la loi tente de le piéger, Jésus lui demande ce qui est écrit dans la loi, puis de partager sa propre lecture. De même, avec les disciples, il interroge : "Qui dit-on que je suis ?", puis : "Et vous qui dites-vous que je suis ?" Il traque tous les "on" que nous utilisons régulièrement pour éviter d'assumer nos prises de position. Jésus peut aussi avoir recours à ce que l'on appelle des "questions miroirs", en demandant pourquoi la personne pose cette question. C'est le cas avec le jeune homme riche qui l'interroge sur ce qu'il faut faire de bon (Matthieu 16, 19-30). "Mais pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Pourquoi m'appelles-tu bon ?" Il l'invite ainsi à creuser encore sa question et détermine ce qui le motive vraiment. C'est ainsi que l'on peut devenir l'auteur de sa vie. »

Oser demander

« Pour obtenir une réponse, encore faut-il formuler une demande claire. Plusieurs paraboles dans les Évangiles rappellent ce principe simple, qui n'est pourtant pas si évident à mettre en oeuvre. Nous sommes souvent piégés dans nos relations avec nos proches, par exemple en couple, car nous aimerions bien que nos attentes soient entendues sans avoir à les formuler. Mais lorsque notre partenaire essaie de deviner ce que l'on désire, il a plutôt tendance à projeter ses propres envies. Jésus aime donc susciter des demandes claires. "Que veux-tu que je fasse pour toi ?",demande-t-il à Barthimée, l'aveugle de Jéricho (Matthieu 20, 29-34). Parfois, la personne ne sait pas quoi répondre. Il arrive même que certains interlocuteurs en grande souffrance ne soient pas au clair sur leur désir de guérison. S'il n'y a plus la maladie, que leur reste-t-il pour recevoir de l'attention et la bienveillance dont ils ont besoin ?
Cette invitation à énoncer des demandes explicites se traduit aussi par une autre façon de comprendre la fameuse règle d'or, présente dans toutes les religions "ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse". La version de Jésus diffère des formulations habituelles, y compris de celles de l'Ancien Testament. Il propose : "Tout ce que vous désirez que l'on vous fasse, faites-le aux autres" (Matthieu 7, 2). Cette démarche positive requiert d'avoir au préalable accueilli ses propres désirs. Nous répondrons d'autant mieux aux attentes de notre entourage que nous aurons effectué ce travail sur nous, en clarifiant ce qui a de la valeur à nos yeux. »

Formuler des refus

« Jésus ne répondait pas favorablement à toutes les sollicitations. Son ministère commence dans le désert par des "non" catégoriques. Il va régulièrement refuser d'être manipulé, notamment par ses proches. Souvent, nous n'osons pas agir ainsi, par peur de décevoir et de ne pas être aimé. Jésus prend ce risque y compris vis-à-vis des personnes proches. Par exemple, sa mère, ses frères et sœurs l'appellent à la sortie d'un rassemblement. Il répond : "Qui est ma mère, qui sont mes frères, c'est vous tous qui faites la volonté de Dieu ?" Et il s'en explique : "Ne croyez pas que je suis venu apporter la paix, mais le tranchant qui sépare le père, la mère, le fils, la fille"(Matthieu 12, 46-50). Il ne souhaite pas la guerre dans les familles (sa dernière pensée était pour sa mère), mais il rappelle qu'un individu doit pouvoir exister, pas seulement en se définissant comme "fils ou fille de". Pour cela, un "tranchant" doit passer pour que chacun sorte de la fusion qui mène à la confusion. Dans son Sermon sur la montagne, il lance "que votre oui soit oui et votre non soit non, et ce qu'on y rajoute vient du diable." Si, réellement, vous voulez exprimer un refus, propose-t-il, accordez-vous la liberté de ne pas le justifier. Ce qu'on ajoute ne fait que compliquer la communication. Ainsi, nous sommes dans une vérité relationnelle : le jour où nous disons oui, celui-ci est lumineux. »

Sortir d'une logique violente

« Nos relations obéissent souvent à une logique de réciprocité. Je donne en fonction de ce que je reçois. Et si on s'adresse à moi avec des propos violents, je réponds avec une repartie aussi vigoureuse. Jésus prend alors une image : lorsqu'on vous frappe la joue droite, tendez l'autre joue, c'est-à-dire montrez un aspect de la réalité non perçue par votre interlocuteur. Il n'y a rien de plus surprenant pour une personne qui vous menace que de se retrouver devant une porte qui s'ouvre sur une perspective différente. Jésus poursuit avec une deuxième image. "Si l'on veut vous intenter un procès et prendre votre tunique, laisse leur encore votre manteau" (Matthieu 5, 38-48).Autrement dit, n'entrez pas dans le jeu du bourreau qui se présente pour vous faire jouer le rôle de la victime. Vous garderez ainsi votre dignité, et ferez preuve de l'autorité de ceux qui choisissent leur propre existence. »

> A lire :

Jésus, maître de communicationde Thierry Lenoir, Cabédita.



samedi 12 décembre 2015

La méditation enseignée au Centre Dürckheim


« Là où la nature repose complètement en soi, elle est environnée de silence : tel un arbre qui, simplement se tient là, et ne veut rien savoir d'autre. Là est ce silence, celui de la vie qui coïncide avec elle-même » (K.G. Dürckheim)

Le but de la méditation de pleine attention est l’éveil de l’être humain à sa vraie nature ; sa vraie nature qui n’est autre que celle de l’arbre, du chevreuil, de l’enfant et qui est présente au plus profond de l’être, quel que soit notre âge.

L’homme se coupe de sa vraie nature lorsqu’il s’identifie au niveau d’être qu’est l’ego indissociable du mental. Le mental (mind) ! Source des pensées et des représentations conceptuelles que je me fais du monde et de moi-même. L’ego, qui s’affirme en disant « Moi je crois que je suis ce que je pense que je suis », n’est pas ma vraie nature. L’ego est le domaine du souci, de l’agitation, de l’inquiétude latente, de la peur souterraine, de l’angoisse qui pousse tant de nos contemporains vers le burn-out ou la dépression.

Notre vraie nature, que Dürckheim appelle notre être essentiel, est le domaine du silence intérieur, du calme intérieur, de la paix intérieure.

La méditation de pleine attention (Aufmerksamkeit Meditation) proposée à l’homme occidental par Dürckheim à son retour du Japon en 1947, est la méditation sans objet. Ici, comme l’écrit André Comte-Sponville « Le mot méditation désigne un exercice indissociablement ‘’spirituel et corporel‘’. (...) C’est la méditation assise, silencieuse et sans objet. C’est jouer le corps contre l’ego, la respiration contre le mental, l’immobilité contre l’agitation, l’attention contre l’emportement ».

C’est la méditation qui est enseignée au Centre Durckheim depuis trente-cinq ans.


Jacques Castermane


jeudi 10 décembre 2015

Le rêve éveillé et la relaxation avec Marc Alain Descamps

Yoga-Nidra et Rêve Eveillé
de Marc-Alain Descamps
aux Editions Accarias L’Originel (2015)

Le dernier livre de Marc-Alain Descamps, professeur de philosophie, de psychologie, de yoga et psychanalyste rêve éveillé, également fondateur de la psychanalyse spiritualiste, aborde un double sujet bien méconnu : le Yoga-Nidra est une branche du yoga très ancienne et théorisée par Swami Satyananda ; quant au Rêve Eveillé, il a été inventé par Robert Desoille, qui a connu Sigmund Freud et dont Marc-Alain a été l’élève direct, ce qui pour nous, lecteurs, représente une chance supplémentaire de mieux comprendre l’essence de cette pratique spécifique.    

Ces deux techniques particulièrement originales sont exposées dans ce livre direct, clair et précis. La première partie, intitulée « Yoga-Nidra », présente d’abord un bref historique, puis des explications détaillées sur les composantes essentielles de la pratique : la relaxation physique ; le passage du corps à l’esprit ; l’état spécifique de Samdhya, qui est un état de conscience à mi-chemin entre la veille et le sommeil ; l’importance des images mentales ; le schéma corporel dans sa triple dimension kinesthésique, conscientielle et imaginaire ; le corps subtil ; le Nyasa ou consécration du corps ; l’aspect éthique du Yoga-Nidra ; l’utilisation des mantras et des mandalas ; enfin, les liens avec le rêve éveillé fondé par Robert Desoille.

Cette première partie du livre est étayée par des schémas qui précisent de manière particulièrement utile et efficace les explications de l’auteur.

La deuxième partie, plus proprement pratique, est consacrée à la présentation de 9 séances de yoga-nidra, toujours illustrées par des témoignages d’élèves qui les ont vécues et partagent avec nous leur expérience intime. Le déroulé de la séance préparatoire de relaxation est préalablement présenté en détail. Puis sont déclinés les différents thèmes que l’on peut aborder lors des séances de Yoga-Nidra : la juste estime de soi ; l’équilibre féminin/masculin ; le pardon et la réconciliation ; le sens de la vie ; la vieillesse, la mort et la renaissance ; l’identité profonde ; l’éveil ; la lumière ; l’Amour. Un glossaire des termes sanscrits est exposé à la fin de l’ouvrage, suivi d’une bibliographie.


Une nouvelle fois, une part de la riche et longue expérience de Marc-Alain Descamps nous est transmise dans un ouvrage précieux. Sachons l’apprécier à sa juste valeur et en tirer profit pour nourrir notre pratique de croissance spirituelle.  



Sabine Dewulf


mercredi 9 décembre 2015

Vers une méditation véritable avec Marc-Alain Descamps

A l'approche de Noël, je vous conseille les livres des éditions Accarias L'Originel à offrir. 
Ils sont source d'inspiration...
Voici déjà une présentation du livre suivant :
La Méditation -
Apprendre à méditer vraiment
de Marc-Alain Descamps
aux Editions Accarias L’Originel (2014)


Marc-Alain Descamps a été professeur de philosophie, puis de psychologie à la Sorbonne et à l’université Paris IV. Il est aussi professeur de yoga et psychanalyste rêve-éveillé de renom. C’est également un grand connaisseur des spiritualités orientales et occidentales, qui a voyagé dans tout l’Orient - et de nombreuses fois en Inde - et qui a été initié par des maîtres spirituels d’envergure. Il est enfin écrivain et a publié un nombre considérable d’ouvrages de grande importance dans les domaines spirituel et psychologique.

Cet auteur possède un style qui lui est propre : direct, presque abrupt, précis, allant à l’essentiel, toujours. Si ses livres nous sont précieux, c’est d’abord par cette écriture qui nous guide vivement, et le plus simplement possible, jusqu’au cœur de ce qu’il a à nous apprendre.
En outre, son immense culture et sa longue expérience de psychanalyste constituent un atout majeur : ce livre sur la méditation se révèle être une véritable synthèse de la théorie et de la pratique méditative.

  Après une brève présentation qui passe en revue les mérites et les différentes formes de méditation d’orient et d’occident, la première partie, théorique, est consacrée à la notion d’apprentissage : méditer s’apprend. Pour cela, il importe de connaître le rôle de la posture physique, les niveaux de contrôle de la pensée (termes sanscrits et vocabulaire de la psychologie à l’appui). Il s’agit également de prendre conscience des erreurs fréquemment rencontrées sur la voie de méditation, ainsi que des étapes fondamentales de celle-ci. Enfin, l’auteur aborde les problèmes historiques de la méditation  qui se sont posés dans les différentes traditions orientales : le yoga des Hindous, le bouddhisme tibétain, et d’autres écoles moins connues du grand public comme celles de Puming et de Kuan, en Chine.  

 La seconde partie du livre, essentiellement pratique, nous propose quinze méditations progressives qui, menées jusqu’au bout, sont de nature à permettre ce que Marc-Alain Descamps appelle « l’expérience libératrice ». Par un va-et-vient constant entre le questionnement direct et l’invitation à l’expérience concrète, l’auteur nous emmène au plus profond de ce dont il nous instruit tout au long de ce livre, et qui est le fruit de sa longue expérience de méditant.

La conclusion est suivie de dix dessins originaux de Marc-Alain Descamps, accompagnés de textes brefs, directement inspirés de l’œuvre d’un moine japonais du XIIe siècle qui fut illustrée, plus tard, par le peintre Shûbun. Cette série très rare de textes illustrés n’est pas la moindre originalité de ce livre passionnant et profondément utile.

Sabine Dewulf










mardi 8 décembre 2015

Amour avec Steve Jobs

LES DERNIERS JOURS DE STEVE JOBS

J'ai atteint le sommet du succès dans les affaires.
Aux yeux des autres, ma vie a été le symbole du succès.
Toutefois, en dehors du travail, j'ai eu peu de joie. Enfin, ma richesse n'est rien de plus qu'un fait dans lequel je me suis habitué.
En ce moment, allongé sur le lit d'hôpital et me rappelant toute ma vie, je me rends compte que tous les éloges et les richesses dont j'étais si fier, ont été transformé en quelque chose d'insignifiant devant la mort imminente.
Dans l'obscurité, quand je regarde les feux verts de l'équipement de la respiration artificielle et que j'entend le bourdonnement de ses sons mécaniques, je peux sentir le souffle de la proximité de la mort qui m'attend.


C'est seulement maintenant que je comprends, une fois qu'on a accumule assez d'argent pour le reste de sa vie, que nous devons poursuivre d'autres objectifs qui ne sont pas liés à la richesse.
Ils doivent être quelque chose de plus important :
Par exemple, les histoires d'amour, l'art, les rêves de notre enfance...
Dieu nous a formé d'une manière que nous pouvons sentir l'amour dans le cœur de chacun de nous, et pas les illusions construites par la célébrité ou l'argent que j'ai gagné, je ne peux pas les emmener avec moi.
Je ne peux emporter avec moi que les souvenirs qui ont été renforcés par l'amour.
C'est la vraie richesse qui vous suivra ; qui vous accompagnera et vous donnera la force et la lumière pour aller de l'avant.
L'amour peut voyager a des milliers de kilomètres et c'est ainsi. la vie n'a pas de limites. Bouge-toi où tu voudras. Fais de ton mieux pour atteindre les objectifs que tu souhaite atteindre. Tout est dans ton cœur et dans tes mains.
Quel est le lit le plus cher du monde ? Le lit d'hôpital.
Vous, si vous avez de l'argent, vous pouvez engager quelqu'un pour conduire votre voiture, mais on ne peut pas embaucher quelqu'un pour prendre sa maladie .Les choses matérielles perdues peuvent se retrouver. Mais il y a une chose que vous ne pouvez jamais trouver quand on perd sa vie.
Quel que soit l'étape de la vie dans laquelle nous sommes en ce moment, au final, nous allons devoir affronter le jour ou le rideau tombera.
Faites un trésor de l'amour pour votre famille, de l'amour pour votre mari ou femme, de l'amour pour vos amis...
Que chacun agisse avec amour et occupez-vous de votre prochain.



dimanche 6 décembre 2015

"Éprouver le manque dans nos propres vies" avec Jean-Pierre Longeat

Trois questions à Jean-Pierre Longeat, père abbé émérite de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé (86), président de la Conférence des religieux et religieuses de France et auteur de Faire halte dans un monastère (Médiaspaul).

Pourquoi faire une retraite à la veille de Noël ?

Éprouver le manque est l'une des expériences les plus fortes que l'on soit amené à vivre. Mais l'on ne peut pas y goûter si l'on cherche absolument à combler son besoin d'amour par des artifices. Il faut savoir prendre le temps de s'arrêter pour se laisser rejoindre par la promesse de Dieu, qui va bien au-delà de ce qu'on peut espérer. C'est moins facile, mais tellement plus beau !

Vous insistez beaucoup sur le partage...

Se retirer au sein d'une communauté religieuse n'est pas qu'une démarche personnelle. C'est aussi une façon d'entrer en relation avec d'autres. La retraite a beau se dérouler en silence, on se retrouve ensemble pour manger, pour prier. Cette rencontre participe de la joie du Royaume.

Comment vivez-vous l'Avent ?

Je suis entré au monastère en 1975, juste au début du temps de l'Avent. Et j'ai tout de suite été saisi par l'ambiance qui y régnait alors. Recentrés sur l'essentiel, nous jeûnions, faisions silence et chantions dans une joie sereine et paisible qui renvoyait directement à la promesse de Dieu : la venue du Christ dans la chair et son accomplissement à la fin des temps. Un psaume m'a particulièrement marqué : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent. » Je me suis laissé imprégner par ce message d'espérance et, peu de temps après, j'ai pris l'habit bénédictin. Depuis, l'Avent garde pour moi une couleur particulière. Parce qu'il me fait goûter quelque chose de la vie au-delà du voile, au-delà de la réalité visible. Je sais que le monde ne se limite pas à ce que mes yeux me donnent à voir.



source : La Vie


samedi 5 décembre 2015

Action juste...


"N'oubliez pas, nous affectons tous le monde à chaque instant, que nous le voulions ou pas. Par nos actions et nos pensée, parce que nous sommes tellement profondément interconnectés les uns les autres. Travailler sur notre propre conscience est la chose la plus importante que nous faisons à tout moment, et être amour est l'acte créateur suprême". 

 Ramdas