mardi 6 juillet 2021

Vibration qui nous unit

 Memnon Uzan - Mathematics of Vibration

Quand le son prend forme...


******



lundi 5 juillet 2021

dimanche 4 juillet 2021

Sonia Poussin : « La marche c'est le cadeau de la foi »



« Mère Teresa et ses petites sœurs sont les grandes responsables de ma conversion, de la première brèche qu’elles ont opérées en Inde jusqu’au coup de grâce, bouleversant, renversant, en Tanzanie. Mais sans la marche au long cours, je pense que je n’aurais jamais rencontré Dieu ni reçu le cadeau de la foi en chemin.

Se recueillir, se reconnecter avec la nature

Car marcher, c’est se recueillir et prier, accueillir et contempler le miracle de la vie, se reconnecter avec la nature, avec les éléments, avec soi-même, et avec Dieu. C’est chercher ce que l’on a déjà trouvé finalement, et se rendre compte que le trésor est en nous. Autrement dit, la foi passe par les pieds (rires). Et si une personne qui voudrait croire en Dieu, mais qui n’y arrive pas, me demandait conseil, je lui dirais, sans hésiter : “Mets-toi en marche et ça te tombera dessus direct !”

« Tout ouïe, totalement disponible et réceptive »

Quand je marche, je me sens légère comme le vent, libre comme l’air, libérée de toutes ces fritures extérieures qui retiennent l’homme encombré de lui-même d’être totalement tourné vers les autres et vers l’Autre. Quand, pas après pas, je me laisse décaper, mettre à nu par la piste, je suis comme dépouillée et purifiée de ce qui n’est pas essentiel ni véritable – la route ne ment pas. Alors je deviens tout ouïe, totalement disponible et réceptive, ouverte à tout et à chacun.

La rencontre avec l'autre par-delà les frontières

Alors l’amour peut passer avec n’importe quelle personne, par-delà les langues, les dialectes, les couleurs, les tribus, les ethnies, les religions ou les croyances. Parce que nous sommes en vérité, un vrai échange peut avoir lieu. Et c’est merveilleux ! Jusqu’ici, j’ai avalé 20 000 km à pied (et dormi, en cumulé, 7 ans de ma vie par terre…), et j’espère bien ne pas en rester là ! »

**************


samedi 3 juillet 2021

Tout change constamment - et moi, et moi, et moi ?

 


La thèse centrale du taoïsme est que tout est en mouvement constant. Cela signifie que tout est en perpétuel changement. Imaginez que vous soyez en apesanteur dans l'espace, avec tout ce qui vous entoure, de la poussière aux astéroïdes en passant par les planètes, sans aucune attache. C'est en fait ce qui se passe, des particules subatomiques au mouvement de notre galaxie.
Nous avons un avantage dans la vie : nous avons la gravité et nous pouvons donc avoir un point d'appui. Ainsi, nous pouvons envisager que tout tourne autour de nous. Je ne veux pas dire cela dans un sens égocentrique. Je veux dire qu'aborder les choses d'un point de vue relativement fixe nous aide à agir efficacement dans le monde. La personne qui connaît le centre peut connaître la circonférence.
Si vous avez déjà fait fonctionner une machine qui tourne, vous savez qu'un centre huilé signifie un minimum de vibrations et une rotation facile. Nous pouvons nous faire ce centre en méditant régulièrement, afin d'être calmes, posés, et fluides. Le plus important, c'est que nous n'ajoutons pas de faux problèmes à notre vie. Nous sommes libres de regarder vers l'extérieur.
Le monde changera toujours, d'instant en instant. Nous changeons aussi. Mais en gardant un centre immobile, nous pouvons faire partie de ce changement au lieu de nous faire tourner en rond.
Traduction et adaptation d'un post de Deng Ming-Dao
par Fabrice Jordan

**************

vendredi 2 juillet 2021

Recentrage !

 


L'essentiel ? Mais c'est quoi ça... l'Essentiel ?
- " Écoute... c'est exactement ce qui vit au centre de ta poitrine !"

Marie Johanne Croteau
***************

jeudi 1 juillet 2021

Appelez-moi par mes vrais noms

 



Ne dites pas, je serai parti demain, car je ne cesse de naître, aujourd’hui encore.
Regardez en profondeur : je nais à chaque seconde
bourgeon sur une branche printanière,
oisillon aux ailes encore fragiles, apprenant à chanter dans mon nouveau nid,
chenille au coeur d’une fleur ;
bijou caché dans une pierre.
Je ne cesse de naître, pour rire et pour pleurer ;
pour craindre et pour espérer :
Mon coeur est rythmé par la naissance et
la mort de tout ce qui est vivant.
Je suis l’éphémère se métamorphosant sur l’eau de la rivière,
et je suis l’oiseau qui, au printemps, naît juste à temps pour manger l’éphémère.
Je suis la grenouille nageant heureuse dans la mare claire,
Et je suis l’orvet approchant en silence pour se nourrir de la grenouille.
Je suis l’enfant d’Ouganda, décharné, squelettique, aux jambes pareilles à des bambous fragiles,
et je suis le marchand d’armes vendant des armes meurtrières à l’Ouganda.
Je suis la fillette de douze ans, réfugiée sur une frêle embarcation, se jetant à l’eau pour avoir été violée par un pirate,
et je suis le pirate, au coeur incapable encore de voir et d’aimer :
Je suis un membre du Politburo,
et je suis l’homme qui doit acquitter sa « dette de sang » envers mon peuple, mourant lentement aux travaux forcés.
Ma joie est comme le printemps, chaude,
au point d’épanouir des fleurs en tout mode de vie.
Ma peine forme une rivière de larmes, débordante, au point d’emplir les quatre océans.
S’il vous plaît, appelez-moi par mes vrais noms,
Que j’entende ensemble mes cris et mes rires,
Que je voie ma joie mais aussi ma peine.
Appelez-moi, s’il vous plaît, par mes vrais noms,
Que je m’éveille, et ouvre pour toujours la porte de mon cœur, la porte de la compassion.

Thich Nhat Hanh

******

mercredi 30 juin 2021

Pourquoi pratiquons- nous ?

 


Croyez-moi, même après toutes ces décennies, je me pose encore cette question tous les jours. Je pense tout le temps à arrêter. Mais je me rends compte que si je le faisais, je me retrouverais dans une situation pire que celle dans laquelle je suis maintenant. Et je devrais alors travailler encore plus dur pour me remettre sur les rails.
J'ai connu des hauts et des bas, des revers et d'innombrables problèmes que j'ai dû surmonter. Je suis allé voir toutes sortes de professionnels, j'ai consulté des gens, je suis allé voir des personnes saintes, je me suis entraîné avec des maîtres et j'ai lu de nombreux livres.
J'ai essayé toutes sortes de programmes d'exercices, de régimes, d'herbes, d'acupuncture, de chiropractie, de thérapies et de traitements médicaux. Je suis toujours arrivé à une conclusion : personne ne peut nous donner tout ce dont nous avons besoin.
Pourquoi pratiquer ? C'est le seul moyen de surmonter nos problèmes en y répondant "par le haut" et pas par une régression. C'est le seul moyen de comprendre notre vérité sur ce monde. C'est le seul moyen d'être indépendant. C'est le seul moyen de maintenir notre bien-être et notre santé mentale. C'est le seul moyen d'affronter le chagrin, la perte et la mort. C'est le seul moyen de réaliser les promesses spirituelles des livres saints.
La pratique se fait très lentement. Elle est construite sur de nombreux petits actes. Chacun d'eux a un effet subtil, à peine perceptible. Ce n'est que dans l'approfondissememt, sur de nombreuses années, et à la frontière du mystère, que nous voyons des résultats. Après tout, un océan est fait d'innombrables gouttes minuscules.
Le cadeau de la pratique, c'est que parfois, rarement, la grâce nous donne rendez-vous. Elle ne vient pas toujours, mais si nous pratiquons, alors nous serons là quand elle se présentera.
Traduction et adaptation d'un post de Deng Ming Dao par Fabrice Jordan.

***************

mardi 29 juin 2021

Arnaud Desjardins, être et avoir

 


« Les prestiges de notre société moderne, les prouesses techniques, l’abondance matérielle, les exploits en tous genres – communiquer à distance par le téléphone, franchir dix mille kilomètres en quelques heures avec un Boeing, envoyer des hommes sur la Lune – tout ceci nous aveugle à notre pauvreté spirituelle. Et j’affirme que les peuples sous-développés nous étaient, à bien des égards, supérieurs. Durant mes années de voyages, j’ai abondamment connu professionnellement la veulerie, la corruption et l’inefficacité de l’Asie dans certains domaines. Mais je sais aussi combien ces peuples étaient, dans leur pauvreté, favorisés par rapport à nous sur le plan de l’être. Je pense notamment aux musulmans dans la mesure où les sociétés musulmanes étaient encore non politisées (par exemple l’Afghanistan très à l’écart de la politique internationale jusqu’à l’occupation par les troupes russes), au monde de l’Himalaya (Sikkim, Bhoutan), aux réfugiés tibétains ou aux hindous appartenant à certaines couches sociales encore protégées.
Vous comme moi, nous avons grandi dans une société qui, sur le plan de l’avoir, est unique dans l’histoire de l’humanité mais qui, sur le plan de la décadence de l’être, est unique aussi. Nous sommes allés déjà beaucoup plus loin dans la décadence que les Romains ne l’ont été à l’époque où leur fameuse devise «panem et circences» («du pain et des jeux du cirque») paraissait les éloigner vraiment de toute spiritualité. C’est donc devenu un fait courant que des hommes et des femmes à la fois rêvent de samadhi, de satori, d’états supérieurs de conscience, et soient pourtant très défavorisés sur le plan de l’être.

Le premier enseignement avec lequel j’ai été en contact et que je n’ai jamais renié, l’enseignement Gurdjieff, était éloquent à cet égard. On nous rapportait les paroles de Gurdjieff : « L’homme doit d’abord découvrir sa totale nullité, sa complète “ merdité ”. » Il est difficile pour un Français moderne de prendre vraiment conscience de sa complète nullité. Nous avons trop de raisons universitaires, professionnelles (chacun trouvera les siennes) de considérer que nous ne sommes pas aussi nuls que Gurdjieff osait l’affirmer. Même si ces paroles vous semblent abusives – alors que mon expérience pendant des années m’a confirmé combien elles me concernaient – soyez conscients du divorce entre cette faiblesse de l’être, même si vous êtes bourrés de diplômes ou si vous gagnez énormément d’argent, et la hauteur des ambitions spirituelles.»

(Approche de la méditation, chap. 5)
******

lundi 28 juin 2021

Utile beauté...


"La beauté, ce n'est pas où sont placées tes plumes ni comment elles brillent aux yeux du monde, mais comment tu utilises tes ailes"

Faisan doré et fleurs de coton rose par l’empereur Huizong de Song (7 juin 1082 – 4 juin 1135), nom personnel 赵佶 Zhao Ji.

----------------


dimanche 27 juin 2021

Ignorance

 


"Un petit enfant, au commencement, ne se connaît pas lui-même, bientôt, il prend conscience de son corps, puis de celui des autres et se met à apprendre une foule de choses. Tout a néanmoins commencé par cette absence de connaissance. L’homme est ignorant de sa base, de son début, c’est sur cette ignorance qu’il construit sa compréhension du monde et un savoir de plus en plus complexe. Pour découvrir la vérité, ce n’est pas dans la direction de la philosophie ou de la religion qu’il vous faut chercher, c’est dans la direction opposée. Il vous faut retourner au commencement, il vous faut cerner cette ignorance initiale sur laquelle a été dressé tout le reste, il vous faut sonder ce que peut être cette connaissance négative, cette absence de tout savoir. Quand vous aurez connu cela, vous saurez toutes choses.
Tant que vous demeurez ignorant de votre base, de ce qui vous supporte, il est évident que tout ce que vous pouvez exprimer sur Dieu est faux. Mais quand vous avez compris cette base, ce principe du « je suis » non formulé, vous manifestez Dieu et vous êtes Dieu. Stabilisez-vous dans cette conscience de la toute petite enfance ne se connaissant pas et découvrez ce qu’elle est.
Tout ce que vous pouvez faire, en dehors de trouver votre véritable nature, est, soit vous agiter et vous fatiguer de plus en plus en croyant agir, soit vous endormir. Tout ce que vous pensez accomplir socialement ou spirituellement n’est que jeu, divertissement."
L’entité humaine n’existe en aucune façon. Il y a ce principe de conscience qui vient se joindre à la gestation d’un corps au moment de la conception. Chez le nouveau-né il est « je suis » en sommeil. Ensuite l’enfant devient conscient mais cette conscience s’identifie à son contenu. Et là commencent les spéculations et la souffrance. Placez votre être dans l’êtreté et échappez à tout cela.."
Nisargadatta Maharaj

**************

samedi 26 juin 2021

Culture de soi

 

La culture quotidienne de soi est essentielle pour suivre le Tao. Les résidus négatifs de chaque jour tombent, et l'énergie sacrée du ciel et de la terre se renouvelle en nous. La vertu en est le résultat. C'est le caractère moral et éthique que le mot implique, mais c'est aussi un pouvoir de transformation.
Si nous pratiquons chaque jour, alors la vertu rayonne à l'extérieur de nous. D'autres personnes se cultivent également, et ces ondes vont se croiser et se construire les unes sur les autres. Si vous voulez une vie différente et un monde différent, tout ce que vous avez à faire est de vous cultiver.
Daodejing, chapitre 54 :
Cultiver soi-même, et la vertu sera réelle.
Cultivez votre famille, et la vertu débordera.
Cultivez votre village, et la vertu durera longtemps.
Cultivez votre nation, et la vertu sera abondante.
Cultive le monde, et la vertu sera partout.
Traduction d'un post de Deng Ming-Dao


________
Alchimie interne taoïste. Illustration gravée sur bois de la pratique intitulée "Nourrir et faire croître l'embryon sacré", tirée du Xingming guizhi (Conseils sur la nature spirituelle et la vie corporelle) de Yi Zhenren, 1615. Wellcome Images,

---------------

vendredi 25 juin 2021

Accueillir la cueillette

 

Accueillir la nature en nous. Apprendre à la connaître pour mieux se reconnecter à notre nature.
La seule "mauvaise herbe" sur cette planète que je connaisse s'appelle l'homme civilisé...
Il est étonnant de voir que, pendant que l'on saccage la nature (des particules de plastiques ont été retrouvées sur des ailes d'abeilles), des scientifiques prennent conscience des différentes communications animales et végétales et de l'intelligence du vivant.


**************



jeudi 24 juin 2021

Réactions sans liberté...

 

Extrait de : La voie et ses pièges par Arnaud Desjardins


… Nous commençons à nous poser des questions : est-ce vraiment si librement que j'ai décidé d'aller tel jour à tel endroit, est-ce si librement que, m'étant rendu à cet endroit, j'y ai rencontré telle personne laquelle a eu telle influence sur mon existence ? Une première illusion, la plus grossière, de diriger son destin indépendamment à partir de sa « libre » volonté va tomber.

Je m'aperçois que mes actions ont été des réactions ou, au moins dans certains cas, des réponses. Car il ne faut pas confondre une réaction et une réponse. Dans la réaction, impulsive et compulsive, nous sommes simplement emportés, dans la réponse nous demeurons conscients, établis en nous-mêmes, en possession de nous-mêmes, nous ne sommes pas identifiés. Plus vous observez votre existence, plus vous constatez qu'en fait toutes vos actions ont le plus souvent procédé de réactions mécaniques et non pas de réponses appropriées puisque l'élément de présence à soi-même, de vigilance faisait défaut.

Envisageons notre histoire personnelle depuis la conception. En quoi notre ego tel que nous le ressentons aujourd'hui a-t-il participé à la fusion de l'ovule et du spermatozoïde ? Qu'ai-je décidé en l'occurrence, en quoi ai-je été l'auteur de l'action, l'agissant ? Des chaînes de causes et d'effets très puissantes ont ordonné qu'un homme et une femme soient attirés mutuellement, s'accouplent, que cette femme soit enceinte et qu’un être humain vienne au monde. En quoi votre ego a-t-il ensuite participé au travail de multiplication et de différenciation des cellules qui produit l’embryon puis le fœtus pour constituer en neuf mois un être humain viable, avec un cerveau, un système nerveux, digestif, respiratoire. Puis, vous êtes nés, et ce n'est pas « vous » qui avez programmé l’expulsion de la matrice.

p. 91 - 92


****************