"Quand la vie dépend de la nature, chaque regard devient vital. Dans le désert, nos yeux cherchent tous les signes de vie, les traces d'animaux, les plantes, langage de la terre. Nous lisons l'écriture de la vie sur le sable. Quand nous marchons vers un pâturage, rien de ce qui se trouve sur notre chemin ne nous échappe.
Dans les grandes villes européennes, les regards sont sans cesse sollicités par les néons des publicités. Lorsque j'arrivai en France, toutes ces couleurs et ces lumières me firent perdre la tête. Je ne savais plus où poser mes yeux. J'étais habitué à voir loin et mon regard se heurtait à des sigles inconnus. J'avais envie de grimper aux murs et d'enlever ces parasites, d'épurer le paysage, que les pierres des immeubles retrouvent leur âme. Je fus surpris de découvrir que mes amis ne voyaient plus ces lumières, ces couleurs, comme ils ne voyaient plus la beauté d'une porte, la tristesse d'une passante, les larmes d'un enfant, l'air préoccupé d'un homme, des baisers qui semblaient être les derniers. Concentrés sur leur propre univers, ils n'admiraient pas le monde qui les entourait. Je ne cessais de leur faire partager ma surprise. A travers mes yeux, ils redécouvraient leur propre vie.
Le monde civilisé ne doit pas oublier ce regard de vie car il peut sauver l'âme comme il nous sauve la vie dans le désert."
Dans les grandes villes européennes, les regards sont sans cesse sollicités par les néons des publicités. Lorsque j'arrivai en France, toutes ces couleurs et ces lumières me firent perdre la tête. Je ne savais plus où poser mes yeux. J'étais habitué à voir loin et mon regard se heurtait à des sigles inconnus. J'avais envie de grimper aux murs et d'enlever ces parasites, d'épurer le paysage, que les pierres des immeubles retrouvent leur âme. Je fus surpris de découvrir que mes amis ne voyaient plus ces lumières, ces couleurs, comme ils ne voyaient plus la beauté d'une porte, la tristesse d'une passante, les larmes d'un enfant, l'air préoccupé d'un homme, des baisers qui semblaient être les derniers. Concentrés sur leur propre univers, ils n'admiraient pas le monde qui les entourait. Je ne cessais de leur faire partager ma surprise. A travers mes yeux, ils redécouvraient leur propre vie.
Le monde civilisé ne doit pas oublier ce regard de vie car il peut sauver l'âme comme il nous sauve la vie dans le désert."
5 commentaires:
Mais qui a mis du sable dans les rouages des grandes villes?
Je vais prolonger cette lecture en m'abreuvant directement à la source. Merci de nous avoir signaler cet ouvrage.
oui Daniel ; ma vie ne sera pas assez longue pour entrer en contact avec toutes ses merveilleuses lectures... qui se plaint de s'ennuyer ???
Le regard vital, le regard magnétique, le regard éveilleur, celui qui ouvre sur une nouvelle conscience par le seul fait qu'il est franc, limpide, profond puisque relié à la source.
Alors regard brillant ou regard terne ???? pour la sauvegarde de nos âmes !!
Merci et très douce journée à vous tous
Très bon livre ,grâce à Corinne.
Philippe, pourquoi "grâce à Corinne". Tu m'inquiètes car c'est un livre que je voulais lui offrir !
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